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C’est le quatrième rapport d’affilée favorable à l’Algérie. Le FMI constate une nette progression des indices économiques et financiers de l’Algérie.
Une tendance soutenue à la décélération est projetée par le Fonds monétaire international pour l'exercice 2024 après avoir frôlé des pics de près de 10% en 2022 et 2023.
D'après les prévisions du FMI, le taux d'inflation en Algérie devrait reculer à 5,3% en 2024, puis à 5,2% en 2025, après avoir atteint de seuil de 9,3% en 2023.
Les nouvelles projections sont rapportées dans le dernier rapport de cette institution financière mondiale, publié avant-hier lors de la tenue des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, aux États-Unis, auxquelles a pris part le gouverneur de la Banque d'Algérie, Salah-Eddine Taleb.
Ainsi, le FMI révise ses prévisions sur le rythme de recul de l'inflation par rapport à ses projections rendues publiques dans son rapport de mars dernier sur l'économie algérienne au titre de ses conclusions finales sur les consultations menées en décembre 2023 avec l'Algérie au titre de l'article IV.
Cette institution financière mondiale a indiqué que le rythme de l'inflation a commencé à ralentir à partir de l'année 2023, en raison de «la baisse des prix des produits alimentaires frais». D'après les estimations du FMI, datant de mars dernier, le taux d'inflation moyen en Algérie devrait baisser progressivement en passant de 9,3% enregistré en 2023 à 7,6% en 2024, avant de reculer à 6,4% en 2025, 6,1% en 2026, 5,5% en 2027, 5,2% en 2028, puis 5% en 2029. Ainsi, après avoir dépassé le seuil de 9% durant les deux années précédentes, sous l'effet de la flambée des prix des produits de base et des matières premières sur le marché international, le rythme de l'inflation a amorcé sa trajectoire baissière en raison notamment de la baisse des prix des produits alimentaires frais.
En outre, le FMI table sur un taux de croissance réel de l'économie algérienne de 3,8% durant l'année en cours. Dans l'objectif de faire reculer l'inflation importée qui a dopé l'inflation globale en Algérie durant les deux années précédentes, les pouvoirs publics recourent à la réévaluation progressive de la monnaie nationale. Cette démarche consiste à booster le pouvoir d'achat du dinar.
Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie, publié fin octobre, l'autre institution de Bretton Woods, la Banque mondiale, avait déjà anticipé une tendance au recul de l'indice des prix à la consommation en raison de l'effet de l'appréciation du dinar. Dans ce contexte, le marché officiel des changes a été caractérisé durant le premier semestre 2024 par une appréciation du dinar de l'ordre de 1,2% et 1,1% par rapport respectivement au dollar américain et à l'euro, comparativement à la même période en 2023.
La valeur de la monnaie nationale, en moyenne annuelle, avait au demeurant connu en 2023 une appréciation de 4,5% et de 1,9% par rapport respectivement au billet vert et la monnaie unique. Dans ce sens, les agrégats et cadrages du projet de loi de finances 2025 indiquent que «l'inflation globale est restée maîtrisable au cours des six premiers mois de 2024, affichant un taux moyen de 4,06%, contre 9,74% à la même période de l'année 2023». Il est à rappeler que le taux d'inflation a atteint 9,32% en 2023, soit un niveau quasi identique à celui de l'année 2022 (9,27%). Cette hausse des prix à la consommation a résulté du renchérissement des prix des produits alimentaires et des biens manufacturés.
Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 13,26% en 2023, contribuant fortement à l'évolution de l'inflation à hauteur de 65,8% en 2023 contre 64,4% en 2022. Cette évolution est tirée par la flambée des prix des produits agricoles frais qui ont atteint un nouveau pic de 22,13% en 2023 après celui enregistré en 2012 (21,37%), contribuant à 54,6% à la hausse de l'inflation globale en 2023.
Par ailleurs, le FMI a estimé récemment le PIB nominal à 266,78 milliards de dollars pour 2024, avec un taux de croissance réel de 3,8%, comparativement à l'année 2023, permettant de classer l'Algérie en troisième place en Afrique, derrière l'Afrique du Sud et l'Égypte, et avant le Nigeria.
lexpressiondz
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