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Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, mercredi à Alger, l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco. « J’ai eu l’honneur de rencontrer le président de la République qui m’a félicité à l’occasion de ma nomination par le Pape François en qualité de Cardinal », a déclaré M. Vesco à la presse à l’issue de l’audience tenue au siège de la Présidence de la République. L’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Boualem Boualem, et du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Youcef Belmehdi.
Jean-Paul Vesco a été naturalisé, en février 2023, en vertu d’un décret présidentiel du Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le 6 octobre 2024, le pape François annonce sa nomination comme cardinal d’Alger (lors du consistoire du 8 décembre suivant).
Et ce n’est pas le premier homme de religion chrétien qui a été naturalisé en Algérie. Le premier fut le cardinal Duval, qui a obtenu sa nationalité en 1963, de la part du président Ben Bella.
S.E. le cardinal Duval vient d’exercer un choix que ses propos, depuis l’indépendance de l’Algérie, permettaient de prévoir. Le cardinal Duval, ainsi que les autres prélats et prêtres, sont devenus Algériens au titre de l’article 9 du code de la nationalité algérienne.
Il a fallu que les autorités d’Alger accordent au cardinal Duval une » dispense » en quelque sorte pour acquérir la nationalité algérienne. L’article 9 du code de la nationalité prévoit, en effet, reprenant les termes mêmes du chapitre premier des accords d’Evian (deuxième partie), que » les citoyens français justifiant de vingt années de résidence habituelle et régulière sur le territoire algérien au jour de l’autodétermination (1ᵉʳ juillet 1962) acquièrent la nationalité algérienne, au terme de trois années, par une demande ou une conformation d’inscription sur les listes électorales algériennes « .
Durant cette période vingt-cinq membres du clergé catholique et religieuses français, parmi lesquels Mercier, évêque du Sahara ; Jacquier, évêque auxiliaire d’Alger ; Giroud, secrétaire général de l’archevêché, ainsi que le chanoine Scotto, ancien curé de Bab-El-Oued, Mgr Pinier, évêque de Constantine et d’Hippone, ont acquis la nationalité algérienne. Sans oublier l’archevêché Henri Teissier qui dirigea la maison catholique d’Alger de 1988 à 2008 et qui a vécu durant la période terrible de la décennie noire. Il faut préciser que l’Église catholique en Algérie a payé un lourd tribu durant cette décennie noire. Dix-neuf religieux catholiques assassinés entre 1994 et 1996. Il s’agit d’un évêque, Mgr Pierre Claverie, qui dirigeait le diocèse d’Oran, de six religieuses et de douze prêtres et autres religieux, dont les sept moines de Tibhirine. Ils sont reconnus martyrs par le pape François le 26 janvier 2018, ce qui conduit à leur béatification le 8 décembre de la même année en Algérie.
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Jean-Paul Vesco a été naturalisé, en février 2023, en vertu d’un décret présidentiel du Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le 6 octobre 2024, le pape François annonce sa nomination comme cardinal d’Alger (lors du consistoire du 8 décembre suivant).
Et ce n’est pas le premier homme de religion chrétien qui a été naturalisé en Algérie. Le premier fut le cardinal Duval, qui a obtenu sa nationalité en 1963, de la part du président Ben Bella.
S.E. le cardinal Duval vient d’exercer un choix que ses propos, depuis l’indépendance de l’Algérie, permettaient de prévoir. Le cardinal Duval, ainsi que les autres prélats et prêtres, sont devenus Algériens au titre de l’article 9 du code de la nationalité algérienne.
Il a fallu que les autorités d’Alger accordent au cardinal Duval une » dispense » en quelque sorte pour acquérir la nationalité algérienne. L’article 9 du code de la nationalité prévoit, en effet, reprenant les termes mêmes du chapitre premier des accords d’Evian (deuxième partie), que » les citoyens français justifiant de vingt années de résidence habituelle et régulière sur le territoire algérien au jour de l’autodétermination (1ᵉʳ juillet 1962) acquièrent la nationalité algérienne, au terme de trois années, par une demande ou une conformation d’inscription sur les listes électorales algériennes « .
Durant cette période vingt-cinq membres du clergé catholique et religieuses français, parmi lesquels Mercier, évêque du Sahara ; Jacquier, évêque auxiliaire d’Alger ; Giroud, secrétaire général de l’archevêché, ainsi que le chanoine Scotto, ancien curé de Bab-El-Oued, Mgr Pinier, évêque de Constantine et d’Hippone, ont acquis la nationalité algérienne. Sans oublier l’archevêché Henri Teissier qui dirigea la maison catholique d’Alger de 1988 à 2008 et qui a vécu durant la période terrible de la décennie noire. Il faut préciser que l’Église catholique en Algérie a payé un lourd tribu durant cette décennie noire. Dix-neuf religieux catholiques assassinés entre 1994 et 1996. Il s’agit d’un évêque, Mgr Pierre Claverie, qui dirigeait le diocèse d’Oran, de six religieuses et de douze prêtres et autres religieux, dont les sept moines de Tibhirine. Ils sont reconnus martyrs par le pape François le 26 janvier 2018, ce qui conduit à leur béatification le 8 décembre de la même année en Algérie.
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