Annonce

Réduire
Aucune annonce.

192e anniversaire de la «Moubayâa » : Mascara se souvient de l’Émir Abdelkader.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 192e anniversaire de la «Moubayâa » : Mascara se souvient de l’Émir Abdelkader.




    Un programme riche et varié a été élaboré à Mascara pour la célébration du 192e anniversaire de la première allégeance (Moubayâa) à l’Emir Abdelkader (27 novembre 1832), a-t-on appris, hier, de la direction de la Culture et des Arts.

    Préparé par plusieurs secteurs, ce programme comprend des expositions mettant en lumière le parcours de lutte du fondateur de l’Etat algérien moderne contre l’armée coloniale française, ainsi qu’une exposition d’objets ayant appartenu à cette figure historique, selon la même source. Le programme, qui s’étend sur cinq jours, comprend également des journées portes ouvertes sur les sites historiques témoignant de la résistance de l’Emir Abdelkader contre l’armée coloniale française, a-t-on fait savoir, soulignant que les activités prévues auront lieu au siège de la circonscription archéologique du patrimoine culturel protégé de la wilaya.

    Par ailleurs, des visites pédagogiques ont été programmées au niveau des sites historiques et archéologiques liés à la résistance du fondateur de l’Etat algérien moderne, tels que Dar El Qiyada, la Mahkama (Tribunal de l’Emir) et la Zmala (la capitale itinérante) dans la commune de Ghriss. Ces visites sont programmées au profit des élèves des établissements scolaires, aux stagiaires des centres de formation, aux étudiants de l’Université «Mustapha Stambouli» de Mascara, ainsi qu’aux adhérents des établissements culturels et de jeunes, signale-t-on. Ainsi, des documentaires sur cette figure historique nationale seront projetés dans les établissements éducatifs, culturels, et de jeunesse, ainsi qu’à l’université. Des concours intellectuels et culturels seront aussi organisés pour les enfants inscrits dans les institutions de jeunesse et culturelles.

    Le programme prévoit également des soirées poétiques autour de cet événement historique, ainsi que des conférences et des colloques devant être animés par des enseignants universitaires, portant sur la résistance de l’Emir Abdelkader face à l’armée coloniale française. Des ateliers de formation sur la mosaïque archéologique seront organisés sous la supervision de la branche locale de la circonscription archéologique du patrimoine culturel protégé. En outre, des activités spécifiques en lien avec le premier serment d’allégeance à l’Emir Abdelkader se tiendront dans les mosquées et les zaouïas de la wilaya, ainsi que d’autres manifestations diverses.

    24 novembre 2024

    Par Rédaction Crésus

    cresus.dz

  • #2
    UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

    L'ÉMIR ABD AL-QÂDIR ET LES OTTOMANS :

    L'ITINÉRAIRE DU DERNIER GRAND AYAN DE DAMAS (1832-1865)




    THÈSE PRÉSENTÉE COMME EXIGENCE PARTIELLE DU DOCTORAT EN HISTOIRE

    PAR SYLVAIN HENRY CORNAC

    AVRIL 2018

    UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
    Service des bibliothèques





    https://archipel.uqam.ca/11632/1/D3434.pdf




    L'émir Abd al-Qâdir et les Ottomans : l'itinéraire du dernier grand Ayan de Damas (1832-1865)


    Cornac, Sylvain (2018). « L'émir Abd al-Qâdir et les Ottomans : l'itinéraire du dernier grand Ayan de Damas (1832-1865) » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en histoire.

    Fichier(s) associé(s) à ce document :

    Résumé


    Abd al-Qâdir al-Jazâi'irî (1807-1883), souvent nommé « l'émir Abd el-Kader », est un personnage célèbre du XIXe siècle. Sa réputation de chef de guerre contre l'invasion française en Algérie, mais aussi du sauveur des chrétiens à Damas, a fait de lui une icône. La production de biographies, pendant la période coloniale, a généré un mythe durable que même le nationalisme algérien a utilisé après l'Indépendance, en 1962. Selon ce mythe Abd al-Qâdir n'aurait jamais accepté d'être le sujet de l'Empire ottoman. Pourtant, hormis la période des conflits en Algérie lors de laquelle la province était en transition politique (qui déboucherait sur l'occupation française), et la détention de quatre ans qu'il a connue en France (1848-1852), sa carrière se déroulait dans cet empire. Abd al-Qâdir y occupa une place importante à partir de son installation à Bursa, en 1852, mais surtout à Damas, à partir de 1855.

    Quelles sont les implications de l'État ottoman dans la carrière d'Abd al-Qâdir? L'invasion française de l'Algérie a permis à Abd al-Qâdir de rompre avec la souveraineté ottomane au moment où il prit les commandes d'un État en guerre contre la France. Alors qu'il prenait des mesures pour remplacer les Ottomans en Algérie, l'intensification de l'offensive française au tournant de 1840 l'a forcé à se redéfinir comme un sujet de l'Empire et d'appeler à l'aide le Sultan. Ces contacts déterminèrent une partie de la façon dont il se présenta plus tard aux Ottomans : comme un héros de la guerre sainte et plus particulièrement comme un « émir », après son intervention en faveur des chrétiens en 1860. L'installation d'Abd al-Qâdir dans les territoires ottomans, après sa détention en France, propulsa sa carrière d'ayan, de notable de l'Empire. Favorisé par un statut hors du commun, les Ottomans, intégrèrent rapidement Abd al-Qâdir, mais aussi sa famille et les partenaires qu'il désignait, dans un processus de fidélisation à travers des subsides, des récompenses et des terres. Ainsi, Abd al-Qâdir parvint à décupler son autorité dans différentes sphère de la société dans lesquelles il s'investit. À Bursa mais surtout, à Damas, Abd al-Qâdir faisait partie de l'élite de la société ottomane à travers la construction de réseaux locaux et transrégionaux qui lui permettait d'intervenir dans les affaires de l'Empire ottoman et même en Algérie.


    MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR :

    Abd al-Qâdir al-Jazâ'irî (Abdelkader), Empire ottoman, Maghreb, Syrie, France coloniale, diaspora, Tanzimat, Damas, Algériens



    archipel.uqam.ca

    Commentaire

    Chargement...
    X