L'Algérie s'engage dans une renégociation de l'accord d'association signé en 2002 avec l'Union européenne (UE) et entré en vigueur en 2005. Après près de deux décennies, le pays exprime son mécontentement face à un partenariat qu'il considère déséquilibré. L’objectif principal de l'Algérie est clair : établir un rapport d’égal à égal avec l'UE, en redéfinissant les termes d’un accord qu’elle juge insuffisamment bénéfique.
Depuis son application, l’accord d’association n’a pas permis à l’Algérie de diversifier ses exportations ni d’attirer les investissements européens espérés. Aujourd’hui, les échanges entre les deux parties restent dominés par les hydrocarbures, tandis que les exportations algériennes hors pétrole et gaz demeurent marginales. Par ailleurs, les importations en provenance de l’UE, souvent à des tarifs préférentiels, ont favorisé une balance commerciale largement déficitaire pour l’Algérie.
Un bilan jugé déséquilibré
Pour Abdelouahed Kerrar, vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), cette situation illustre l’échec de l’objectif initial de « prospérité partagée ». Ce constat fait fin décembre lors d'un intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, pousse Alger à exiger une révision profonde des termes de l’accord, afin de corriger les déséquilibres structurels actuels.
« L’Algérie ne peut plus se satisfaire de ce rôle », a déclaré Kerrar, en appelant à une diversification des exportations et à une ouverture accrue du marché européen aux produits algériens hors hydrocarbures. Et la dernière réunion présidée par le Chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune et consacrée à cette question précise révèle la détermination de l'Algérie à aller dans le sens d'une renégociation de l'accord.
Les priorités algériennes dans la révision
L’un des axes majeurs de cette renégociation concerne les règles tarifaires. L'Algérie souhaite instaurer des protections douanières pour ses industries locales, encore vulnérables face à la concurrence européenne. Elle demande également une ouverture accrue des marchés européens aux produits algériens hors hydrocarbures, comme les produits agroalimentaires ou pharmaceutiques.
Le transfert technologique figure aussi parmi les priorités. Le gouvernement algérien considère que les entreprises européennes doivent contribuer davantage à la modernisation industrielle du pays. Pour encourager ces investissements, Alger met en avant des réformes récentes, notamment une refonte du code des investissements et une croissance économique annoncée à 3,9 % en 2024.
Préserver la souveraineté économique
L’Algérie insiste sur la nécessité de protéger ses secteurs stratégiques, tels que l’automobile, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables, afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures. En parallèle, le pays cherche à diversifier ses partenariats commerciaux en se tournant vers d’autres acteurs, tout en consolidant ses relations avec l'UE.
La renégociation de l’accord d’association marque un tournant dans les relations entre Alger et Bruxelles. Si l’Algérie affirme son attachement à un partenariat constructif avec l’UE, elle veut désormais le faire sur un pied d’égalité. Les prochains mois s'annoncent décisifs pour établir un accord équilibré qui réponde aux aspirations des deux parties.
observalgerie . com
Depuis son application, l’accord d’association n’a pas permis à l’Algérie de diversifier ses exportations ni d’attirer les investissements européens espérés. Aujourd’hui, les échanges entre les deux parties restent dominés par les hydrocarbures, tandis que les exportations algériennes hors pétrole et gaz demeurent marginales. Par ailleurs, les importations en provenance de l’UE, souvent à des tarifs préférentiels, ont favorisé une balance commerciale largement déficitaire pour l’Algérie.
Un bilan jugé déséquilibré
Pour Abdelouahed Kerrar, vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), cette situation illustre l’échec de l’objectif initial de « prospérité partagée ». Ce constat fait fin décembre lors d'un intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, pousse Alger à exiger une révision profonde des termes de l’accord, afin de corriger les déséquilibres structurels actuels.
« L’Algérie ne peut plus se satisfaire de ce rôle », a déclaré Kerrar, en appelant à une diversification des exportations et à une ouverture accrue du marché européen aux produits algériens hors hydrocarbures. Et la dernière réunion présidée par le Chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune et consacrée à cette question précise révèle la détermination de l'Algérie à aller dans le sens d'une renégociation de l'accord.
Les priorités algériennes dans la révision
L’un des axes majeurs de cette renégociation concerne les règles tarifaires. L'Algérie souhaite instaurer des protections douanières pour ses industries locales, encore vulnérables face à la concurrence européenne. Elle demande également une ouverture accrue des marchés européens aux produits algériens hors hydrocarbures, comme les produits agroalimentaires ou pharmaceutiques.
Le transfert technologique figure aussi parmi les priorités. Le gouvernement algérien considère que les entreprises européennes doivent contribuer davantage à la modernisation industrielle du pays. Pour encourager ces investissements, Alger met en avant des réformes récentes, notamment une refonte du code des investissements et une croissance économique annoncée à 3,9 % en 2024.
Préserver la souveraineté économique
L’Algérie insiste sur la nécessité de protéger ses secteurs stratégiques, tels que l’automobile, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables, afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures. En parallèle, le pays cherche à diversifier ses partenariats commerciaux en se tournant vers d’autres acteurs, tout en consolidant ses relations avec l'UE.
La renégociation de l’accord d’association marque un tournant dans les relations entre Alger et Bruxelles. Si l’Algérie affirme son attachement à un partenariat constructif avec l’UE, elle veut désormais le faire sur un pied d’égalité. Les prochains mois s'annoncent décisifs pour établir un accord équilibré qui réponde aux aspirations des deux parties.
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