
Le Chef de mission de l’Ambassade d’Algérie à Washington, DC, Sabri Boukadoum, qui s’exprimait dans un entretien accordé au magazine britannique « Busness Focus » s’est dit optimiste quant-à l’avenir des relations entre l’Algérie et les Etats-unis.
M. Boukadoum a affirmé, d’emblée, que l’Algérie continuera « à dialoguer avec la nouvelle administration américaine ». En ce sens, le diplomate rappelle « que des appels ont déjà eu lieu entre le nouveau secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et Ahmed Attaf », et qu’il a eu lui-même « de multiples discussions avec la nouvelle administration sur la coopération actuelle et future ».
« Nous restons ouverts et optimistes. Notre objectif est de renforcer les relations bilatérales et de contribuer à la sécurité mondiale », a t-il poursuivi rappelant qu’un protocole d’accord a été également signé récemment avec le ministère américain de la Défense par l’intermédiaire de sa branche africaine, l’AFRICOM.
« Cet accord ouvre de nouvelles perspectives de coopération. Nous entretenions déjà une forte collaboration, notamment dans les opérations de recherche et de sauvetage et dans le partage de renseignements, mais notre partenariat s’étend également à la sécurité au Sahel », a expliqué Boukadoum avant d’aborder le volet économique des relations entre les deux pays.
Les investissements américains en Algérie sont en hausse
Sur le plan économique, « les investissements américains en Algérie sont en hausse, notamment dans le secteur de l’énergie » a affirmé Boukadoum expliquant que « les États-Unis sont un partenaire clé du secteur énergétique algérien depuis plus de 60 ans, et nous assistons aujourd’hui à une diversification au-delà du secteur de l’énergie, vers des secteurs tels que l’agriculture et les énergies renouvelables ».
Dans ce même sillage, Sabri Boukadoum a rappelé que l’Algérie a toujours été un partenaire commercial majeur des États-Unis.
« Il y a 15 à 20 ans, les États-Unis étaient notre premier partenaire commercial, avec des volumes d’échanges annuels de 18 à 20 milliards de dollars. Si la production énergétique nationale américaine a modifié la balance commerciale, le pétrole algérien reste très prisé en raison de sa faible teneur en soufre et de sa qualité supérieure, qui se négocie à un prix de 2 à 3 dollars le baril », a t-il expliqué.
Un calendrier chargé et une forte détermination à atteindre les objectifs stratégiques
Mais, s’il est vrai que l’énergie reste au premier rang des priorités d’investissement, affirme le diplomate, l’agriculture est également, dit-il, « un secteur en pleine croissance ».
« Une entreprise privée algérienne importe actuellement 25 000 vaches américaines, ce qui marque une étape importante dans la collaboration agricole », a t-il cité en exemple.
Il y a également « des engagements en cours à Washington, DC et en Algérie dans divers domaines » a ajouté encore le diplomate algérien tout en mettant en avant aussi un calendrier chargé » et une « forte détermination à atteindre les objectifs stratégiques ». « Nous restons optimistes quant à l’avenir », a t-il tranché.
Dans son entretien, Sabri Boukadoum s’est également attardé sur le potentiel de l’Algérie dans le domaine de l’agriculture, les énergies renouvelables, des ressources naturelles et aussi touristiques.
Il a également abordé les gros efforts que l’Algérie déploie au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la paix et de la stabilité au niveau mondial et aussi pour mettre fin à de nombreux conflits dans le monde ainsi qu’au terrorisme au Sahel.
S.L
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