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Ce lieu s’est déjà illustré par plusieurs tragédies. Le 21 septembre 2013, immédiatement à la fin d’un derby MCA–USMA, l’affaissement d’une dalle de béton a causé une chute mortelle de deux supporters usmistes, Azeeb Sufyan et Saïf al‑Din Darhoum.
La célébration du 9ᵉ titre du MCA ce samedi soir a viré au drame en clin d’œil. L’arbitre venait de siffler la fin du match consacrant le club algérois champion 2024‑2025, le stade était en liesse et les dernières fumées des fumigènes se dissipaient (voir vidéo). C’est alors qu’une balustrade, en contrebas de la Tribune 07, a cédé sous le poids des supporters penchés à ses abords. Onze d’entre eux ont chuté d’une dizaine de mètres, atterrissant sur la partie basse de la tribune de presse, heureusement vide à ce moment-là. Le communiqué de la Protection civile annonce ce soir un mort et onze blessés, de gravités variées. La fête s’est immédiatement interrompue.
Difficile de situer les responsabilités. Si 60 000 billets ont été vendus pour un stade qui en compte 70 000, la zone de sécurité d’environ 2 000 à 3 000 places dans la Tribune 11, au-dessus de la Tribune officielle, reste interdite au public ; le destin a voulu que l’accident survienne à proximité. On peut imaginer que si cette tribune avait accueilli des supporters du MCA, la pression sur la balustrade voisine aurait été répartie.
Toutefois, l’hypothèse reste prudente : selon les premiers éléments, des fumigènes auraient provoqué un départ de feu et des mouvements erratiques parmi les supporters en délire. L’idée d’un stade en surcharge à cause de faux billets est écartée : la billetterie en ligne a empêché la contrefaçon cette saison. Il n’y avait pas plus de monde que de places, le problème semble davantage lié à la vétusté de l’infrastructure – pourquoi la balustrade a-t-elle lâché ? – et à l’organisation – pourquoi laisser la foule s’agglutiner en un point prétendument sécurisé ?
Les précédents au stade du 5 juillet
Ce lieu s’est déjà illustré par plusieurs tragédies. Le 21 septembre 2013, immédiatement à la fin d’un derby MCA–USMA, l’affaissement d’une dalle de béton a causé une chute mortelle de deux supporters usmistes, Azeeb Sufyan et Saïf al‑Din Darhoum. L’incident avait entraîné une fermeture du stade pour rénovation jusqu’en 2015.
Le stade a été fermé quatre autres fois depuis la longue fermeture de 2013-2015 pour remplacer la structure instable des gradins supérieurs. Il a été question de renouveler la pelouse (2016 et 2024) ou de moderniser le stade ( 2022 en prévision des Jeux panarabes organisé par l’Algérie) . Aux dernières nouvelles, une proposition du président est à l’étude pour agrandir la capacité du stade et le couvrir. En attendant, le stade fétiche des algérois et légendaire des algériens est entrain de se transformer en tombeau périodique de supporters.
Malédiction sur le MCA cette saison
Pire encore, cette saison 2024‑2025 reste marquée par une seconde tragédie. Le drame a commencé dès l’ouverture du tout nouveau stade du Mouloudia à Douera (Ali La Pointe), à la fin d’un match barrage de Ligue des Champions africaine contre les tunisiens de Monastir : un supporter du MCA âgé de 23 ans Koussa walid, a trouvé la mort suite à une chute de la tribune haute vers l’extérieur. Le stade n’a plus été utilisé par le MCA de toute la saison en dehors d’un huis clos face au Paradou). En réalité, il avait été livré sans être totalement fini.
Bilan et interrogations
L’histoire du stade du 5 juillet est entachée de drames à répétition. Deux morts en 2013, des dizaines de blessés, des fermetures et des rénovations successives, et aujourd’hui encore une balustrade défaillante. Des responsabilités devront être établies : pourquoi tolère‑t‑on un tel niveau de vétusté d’infrastructures de sécurité ? Pourquoi le dispositif de sécurité n’a‑t‑il pas empêché l’amoncellement dangereux de supporters ? Et pourquoi les zones interdites ne sont‑elles pas surveillées ou balisées de façon dissuasive ?
La fête du MCA ce soir-là laisse un goût amer. Au-delà de la joie du football, c’est une fois de plus la vie humaine qui a payé le prix fort. Ce drame entache déjà la finale de la coupe d’Algérie – Derby algérois USMA-CRB, qui doit se dérouler dans les prochains jours et qui a été délocalisé vers Nelson Mandela, un stade moderne où, comme à Tizi Ouzou (Hocine Ait Ahmed ou à Douera, la numérotation des places n’a pas encore été introduite dans la vente des billets en ligne, ni sur les sièges. Une partie de la solution passe de toute évidence par cette mise à jour qui tarde.
maghrebemergent . news
La célébration du 9ᵉ titre du MCA ce samedi soir a viré au drame en clin d’œil. L’arbitre venait de siffler la fin du match consacrant le club algérois champion 2024‑2025, le stade était en liesse et les dernières fumées des fumigènes se dissipaient (voir vidéo). C’est alors qu’une balustrade, en contrebas de la Tribune 07, a cédé sous le poids des supporters penchés à ses abords. Onze d’entre eux ont chuté d’une dizaine de mètres, atterrissant sur la partie basse de la tribune de presse, heureusement vide à ce moment-là. Le communiqué de la Protection civile annonce ce soir un mort et onze blessés, de gravités variées. La fête s’est immédiatement interrompue.
Difficile de situer les responsabilités. Si 60 000 billets ont été vendus pour un stade qui en compte 70 000, la zone de sécurité d’environ 2 000 à 3 000 places dans la Tribune 11, au-dessus de la Tribune officielle, reste interdite au public ; le destin a voulu que l’accident survienne à proximité. On peut imaginer que si cette tribune avait accueilli des supporters du MCA, la pression sur la balustrade voisine aurait été répartie.
Toutefois, l’hypothèse reste prudente : selon les premiers éléments, des fumigènes auraient provoqué un départ de feu et des mouvements erratiques parmi les supporters en délire. L’idée d’un stade en surcharge à cause de faux billets est écartée : la billetterie en ligne a empêché la contrefaçon cette saison. Il n’y avait pas plus de monde que de places, le problème semble davantage lié à la vétusté de l’infrastructure – pourquoi la balustrade a-t-elle lâché ? – et à l’organisation – pourquoi laisser la foule s’agglutiner en un point prétendument sécurisé ?
Les précédents au stade du 5 juillet
Ce lieu s’est déjà illustré par plusieurs tragédies. Le 21 septembre 2013, immédiatement à la fin d’un derby MCA–USMA, l’affaissement d’une dalle de béton a causé une chute mortelle de deux supporters usmistes, Azeeb Sufyan et Saïf al‑Din Darhoum. L’incident avait entraîné une fermeture du stade pour rénovation jusqu’en 2015.
Le stade a été fermé quatre autres fois depuis la longue fermeture de 2013-2015 pour remplacer la structure instable des gradins supérieurs. Il a été question de renouveler la pelouse (2016 et 2024) ou de moderniser le stade ( 2022 en prévision des Jeux panarabes organisé par l’Algérie) . Aux dernières nouvelles, une proposition du président est à l’étude pour agrandir la capacité du stade et le couvrir. En attendant, le stade fétiche des algérois et légendaire des algériens est entrain de se transformer en tombeau périodique de supporters.
Malédiction sur le MCA cette saison
Pire encore, cette saison 2024‑2025 reste marquée par une seconde tragédie. Le drame a commencé dès l’ouverture du tout nouveau stade du Mouloudia à Douera (Ali La Pointe), à la fin d’un match barrage de Ligue des Champions africaine contre les tunisiens de Monastir : un supporter du MCA âgé de 23 ans Koussa walid, a trouvé la mort suite à une chute de la tribune haute vers l’extérieur. Le stade n’a plus été utilisé par le MCA de toute la saison en dehors d’un huis clos face au Paradou). En réalité, il avait été livré sans être totalement fini.
Bilan et interrogations
L’histoire du stade du 5 juillet est entachée de drames à répétition. Deux morts en 2013, des dizaines de blessés, des fermetures et des rénovations successives, et aujourd’hui encore une balustrade défaillante. Des responsabilités devront être établies : pourquoi tolère‑t‑on un tel niveau de vétusté d’infrastructures de sécurité ? Pourquoi le dispositif de sécurité n’a‑t‑il pas empêché l’amoncellement dangereux de supporters ? Et pourquoi les zones interdites ne sont‑elles pas surveillées ou balisées de façon dissuasive ?
La fête du MCA ce soir-là laisse un goût amer. Au-delà de la joie du football, c’est une fois de plus la vie humaine qui a payé le prix fort. Ce drame entache déjà la finale de la coupe d’Algérie – Derby algérois USMA-CRB, qui doit se dérouler dans les prochains jours et qui a été délocalisé vers Nelson Mandela, un stade moderne où, comme à Tizi Ouzou (Hocine Ait Ahmed ou à Douera, la numérotation des places n’a pas encore été introduite dans la vente des billets en ligne, ni sur les sièges. Une partie de la solution passe de toute évidence par cette mise à jour qui tarde.
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