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L’accord migratoire franco-algérien de 1968 : Que cache le repli d’Eric Ciotti ?

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  • L’accord migratoire franco-algérien de 1968 : Que cache le repli d’Eric Ciotti ?



    PAR MANSOUR M.


    Par-delà le fracas des postures, le silence d’un repli. Ce qui devait être un coup de force parlementaire contre l’accord migratoire franco-algérien de 1968 s’est mué en retrait discret.

    Le groupe parlementaire du parti Union des droites pour la République (UDR), emmené par la figure de l’extrême droite française, Éric Ciotti, a retiré in extremis sa proposition de résolution visant à dénoncer ledit accord. Officiellement, ce retrait serait motivé par la volonté de ne pas perturber les efforts diplomatiques en faveur de Boualem Sansal. Mais en réalité, il révèle surtout l’embarras d’une droite prise à son propre jeu, coincée entre stratégie électorale et réalités géopolitiques.

    Une offensive idéologique aux relents électoralistes

    Depuis plusieurs mois, la remise en cause de l’accord de 1968 s’est imposée comme un axe central du discours identitaire porté par la droite française. Décrit comme obsolète et déséquilibré, ce cadre juridique est présenté, tant par la droite que par l’extrême droite, comme un vestige bilatéral à démanteler — un totem de la supposée «exception algérienne» que certains entendent faire disparaître.

    Le texte de résolution, attendu pour le 26 juin à l’Assemblée française, n’avait certes pas de portée législative. Mais il devait servir de levier de pression politique, contraignant l’exécutif à s’expliquer sur un dossier hautement inflammable. En ce sens, l’objectif n’était pas juridique, mais symbolique : envoyer un message de fermeté dans un contexte où la question migratoire sert de moteur à toutes les surenchères.

    Sansal, un alibi commode

    C’est à la veille du débat que le retrait a été acté, officiellement justifié par la situation judiciaire de Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre 2024 et dont le verdict du procès en appel est attendu pour le 1er juillet. L’argument avancé prétend préserver les canaux diplomatiques afin de ne pas compromettre les démarches en cours pour obtenir sa libération. Mais cette posture peine à convaincre, d’autant plus que, depuis plusieurs mois, c’est justement cette même droite qui a instrumentalisé l’affaire Sansal à des fins politiques.

    Derrière ce retrait se dessine un malaise difficile à dissimuler. L’UDR a-t-elle cédé à des pressions politiques ? Ou bien s’agit-il d’un signal envoyé à une frange plus modérée de l’électorat, inquiète de voir la politique étrangère réduite à des coups de menton ? Rien n’est clair. Cela dit, ce recul n’annule pas l’offensive. Ciotti a déjà promis de représenter le texte à l’automne. Mais l’épisode interroge : pourquoi mobiliser autant de capital politique pour, en bout de course, renoncer sans explication solide ? Pourquoi orchestrer un tel emballement pour ensuite en effacer les traces dans un demi-silence ?

    Les mystères d’un rétropédalage

    À ce stade, nul ne sait si des éclaircissements viendront. Car derrière cette dénonciation, même symbolique, se profile la possibilité d’une remise en cause radicale de l’accord de 1968. Si ce cadre venait à être abrogé, quelle architecture juridique viendrait régir les flux migratoires entre la France et l’Algérie ? La question, aussi technique que sensible, divise les spécialistes de part et d’autre de la Méditerranée. Dans un contexte où les institutions françaises donnent des signes d’essoufflement structurel, ouvrir une crise diplomatique aux conséquences humaines majeures — concernant potentiellement des millions de binationaux et de résidents liés aux deux pays — relèverait d’une légèreté politique difficile à assumer. Ce souci d’éviter l’irréparable est, peut-être, l’une des autres raisons silencieuses de ce recul de dernière heure.


    lalgerieaujourdhui . dz

  • #2
    Des contrats en cours entre des entreprises françaises importantes et l'Algérie.

    Ils lui ont demandé de fermer sa gueule.
    Même Retailleau on ne l'entend plus
    J'aime surfer sur la vague du chaos.

    Commentaire

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