L'avocate franco-algérienne, Khadija Aoudia, a officiellement déposé plainte vendredi 8 août contre le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau devant la Cour de justice de la République. Elle revient en détail sur ce qui a motivé son action en justice et le contenu de sa plainte.
C’est dans le contexte d’un nouvel épisode de la dégradation des relations entre la France et l’Algérie que l’avocate Khadija Aoudia, ancienne bâtonnière de Nîmes pour le mandat 2023-2024, a décidé de déposer plainte « pour provocation à la haine et à la discrimination » contre Bruno Retailleau.
« La seule manière d’éviter le débordement vers la violence, c’est le droit »
Selon France Bleu, cette plainte intervient au nom d’une association nîmoise, dont l’avocate a souhaité garder l’anonymat. Mais il s’agit très probablement d’une association musulmane ou de défense des droits des musulmans en France.
D’ailleurs, la juriste explique, dans une déclaration rapportée par le même média, que l’association en question, « qui partage la misère de ceux qu’elle défend », se trouve de plus en plus confrontée au racisme.
Concernant la plainte qui vise Retailleau, Me Khadija Aoudia souligne que « la seule manière d’éviter le débordement vers la violence, c’est le droit », car selon elle, « le droit protège, sanctionne égalitairement sans aucune distinction ».
La plainte d’une trentaine de pages rassemble toutes les déclarations jugées discriminatoires du locataire de Beauvau, depuis son arrivée à la tête du département de l’intérieur.
Il s’agit de « propos discriminants à l’encontre notamment des Français de confession musulmane et qui ne sont pas dignes d’un ministre, gardien du respect de la Constitution », précise l’avocate franco-algérienne.
Hausse inquiétante des actes anti-musulmans en France en 2025
Pour ce qui est des chances de l’aboutissement de la plainte, bien qu’elles soient minimes, Me Aoudia est déterminée à aller jusqu’au bout de son action. Selon elle, depuis la création de la Cour de justice de la République, 22.000 requêtes ont été déposées. Mais « seulement six ont fait l’objet d’un jugement ».
Ce constat ne décourage cependant pas l’avocate qui affirme avoir l’intention d’aller « jusqu’à la Cour européenne des Droits de l’Homme », dans le cas où sa plainte n’aboutit pas au niveau de la Cour de justice de la République française.
Pour sa part, Abdallah Zekri, le vice-président nîmois du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui soutient cette plainte, déplore la forte augmentation du nombre d’actes anti-musulmans depuis le début de l’année en France.
Selon lui, les actes islamophobes ont atteint 145 cas recensés depuis le début de l’année, contre 173 pour toute l’année 2024. « Je me sens blessé et concerné quand j’entends que nous, Français d’origine algérienne, nous sommes les ennemis de la France, alors que c’est un pays dans lequel on vit et qu’on respecte », dit-il.
TSA
C’est dans le contexte d’un nouvel épisode de la dégradation des relations entre la France et l’Algérie que l’avocate Khadija Aoudia, ancienne bâtonnière de Nîmes pour le mandat 2023-2024, a décidé de déposer plainte « pour provocation à la haine et à la discrimination » contre Bruno Retailleau.
« La seule manière d’éviter le débordement vers la violence, c’est le droit »
Selon France Bleu, cette plainte intervient au nom d’une association nîmoise, dont l’avocate a souhaité garder l’anonymat. Mais il s’agit très probablement d’une association musulmane ou de défense des droits des musulmans en France.
D’ailleurs, la juriste explique, dans une déclaration rapportée par le même média, que l’association en question, « qui partage la misère de ceux qu’elle défend », se trouve de plus en plus confrontée au racisme.
Concernant la plainte qui vise Retailleau, Me Khadija Aoudia souligne que « la seule manière d’éviter le débordement vers la violence, c’est le droit », car selon elle, « le droit protège, sanctionne égalitairement sans aucune distinction ».
La plainte d’une trentaine de pages rassemble toutes les déclarations jugées discriminatoires du locataire de Beauvau, depuis son arrivée à la tête du département de l’intérieur.
Il s’agit de « propos discriminants à l’encontre notamment des Français de confession musulmane et qui ne sont pas dignes d’un ministre, gardien du respect de la Constitution », précise l’avocate franco-algérienne.
Hausse inquiétante des actes anti-musulmans en France en 2025
Pour ce qui est des chances de l’aboutissement de la plainte, bien qu’elles soient minimes, Me Aoudia est déterminée à aller jusqu’au bout de son action. Selon elle, depuis la création de la Cour de justice de la République, 22.000 requêtes ont été déposées. Mais « seulement six ont fait l’objet d’un jugement ».
Ce constat ne décourage cependant pas l’avocate qui affirme avoir l’intention d’aller « jusqu’à la Cour européenne des Droits de l’Homme », dans le cas où sa plainte n’aboutit pas au niveau de la Cour de justice de la République française.
Pour sa part, Abdallah Zekri, le vice-président nîmois du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui soutient cette plainte, déplore la forte augmentation du nombre d’actes anti-musulmans depuis le début de l’année en France.
Selon lui, les actes islamophobes ont atteint 145 cas recensés depuis le début de l’année, contre 173 pour toute l’année 2024. « Je me sens blessé et concerné quand j’entends que nous, Français d’origine algérienne, nous sommes les ennemis de la France, alors que c’est un pays dans lequel on vit et qu’on respecte », dit-il.
TSA
Commentaire