Depuis plus d’un an, les relations algéro-françaises traversent une crise inédite. Les tentatives de reprise ont toutes échoué et les relations sont actuellement au point mort, avec presque aucun contact entre les deux pays.
Pour Abdelaziz Rahabi, la responsabilité incombe à Paris. « Les crises avec la France sont cycliques. La France a fait de l’Algérie un enjeu de politique intérieure(…). Ils ne connaissent pas les Algériens », expliqué le diplomate et ancien ministre algérien dans un entretien au journal espagnol El Independiente, en soulignant que le principal débat en France « tourne autour de l’Algérie et de l’islam.
Accords franco-algériens de 1968
Abdelaziz Rahabi aborde aussi l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration algérienne en France, dont la droite et l’extrême droite réclament la suppression. L’ancien ministre de la Communication estime que l’Algérie est « prête à le rompre », si les Français « ne veulent pas le respecter ».
« Cela ne nous profite pas », estime-t-il alors que la crise entre la France et l’Algérie a franchi une nouvelle étape vers l’inconnu, avec la décision prise mercredi dernier par le président Emmanuel Macron de suspendre l’accord de 2013 sur les passeports diplomatiques et de geler la délivrance des visas de type D à tous les Algériens.
Le précédent Giscard d’Estaing
Une crise d’une gravité inédite, mais qui n’est pas la première de cette intensité dans l’histoire des relations franco-algériennes. Abdelaziz Rahabi rappelle que « ce n’est pas la première fois que cela nous arrive ».
L’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing qui a « adopté une position similaire, et nous avons tenu bon », précise-t-il. Le diplomate algérien rappelle que Giscard d’Estaing a reconnu dans ses mémoires avoir été un « partisan de l’Algérie française ». Il « n’a jamais accepté l’indépendance de l’Algérie », souligne Rahabi.
« C’est la résilience des peuples du Sud. Nous avons organisé et soutenu François Mitterrand lors des élections (de 1981, NDLR). Avec notre communauté. Avec nos médias. Avec nos amis socialistes du monde entier. Et il a été élu, et c’est tout », développe-t-il.
Quelle issue pour la crise franco-algérienne ?
Abdelaziz Rahabi n’entrevoit pas de solution immédiate à la crise entre l’Algérie et la France dont l’intensité « ne s’atténuera pas » avant les élections présidentielles françaises de 2027.
Il rappelle que c’est la France de Jacques Chirac qui a « élaboré le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental en 2006 ». « Il n’y a eu aucune implication marocaine (…) La France a essayé de vendre le projet à toute l’Europe », ajoute-t-il, en précisant que les Algériens étaient au courant.
Dans le cas de l’ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012), son soutien au Maroc était motivé par son « intérêt personnel ». « Sarkozy reste la principale figure du soutien marocain en France, même si la ministre Rachida Dati en est le visage ».
TSA
Pour Abdelaziz Rahabi, la responsabilité incombe à Paris. « Les crises avec la France sont cycliques. La France a fait de l’Algérie un enjeu de politique intérieure(…). Ils ne connaissent pas les Algériens », expliqué le diplomate et ancien ministre algérien dans un entretien au journal espagnol El Independiente, en soulignant que le principal débat en France « tourne autour de l’Algérie et de l’islam.
Accords franco-algériens de 1968
Abdelaziz Rahabi aborde aussi l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration algérienne en France, dont la droite et l’extrême droite réclament la suppression. L’ancien ministre de la Communication estime que l’Algérie est « prête à le rompre », si les Français « ne veulent pas le respecter ».
« Cela ne nous profite pas », estime-t-il alors que la crise entre la France et l’Algérie a franchi une nouvelle étape vers l’inconnu, avec la décision prise mercredi dernier par le président Emmanuel Macron de suspendre l’accord de 2013 sur les passeports diplomatiques et de geler la délivrance des visas de type D à tous les Algériens.
Le précédent Giscard d’Estaing
Une crise d’une gravité inédite, mais qui n’est pas la première de cette intensité dans l’histoire des relations franco-algériennes. Abdelaziz Rahabi rappelle que « ce n’est pas la première fois que cela nous arrive ».
L’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing qui a « adopté une position similaire, et nous avons tenu bon », précise-t-il. Le diplomate algérien rappelle que Giscard d’Estaing a reconnu dans ses mémoires avoir été un « partisan de l’Algérie française ». Il « n’a jamais accepté l’indépendance de l’Algérie », souligne Rahabi.
« C’est la résilience des peuples du Sud. Nous avons organisé et soutenu François Mitterrand lors des élections (de 1981, NDLR). Avec notre communauté. Avec nos médias. Avec nos amis socialistes du monde entier. Et il a été élu, et c’est tout », développe-t-il.
Quelle issue pour la crise franco-algérienne ?
Abdelaziz Rahabi n’entrevoit pas de solution immédiate à la crise entre l’Algérie et la France dont l’intensité « ne s’atténuera pas » avant les élections présidentielles françaises de 2027.
Il rappelle que c’est la France de Jacques Chirac qui a « élaboré le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental en 2006 ». « Il n’y a eu aucune implication marocaine (…) La France a essayé de vendre le projet à toute l’Europe », ajoute-t-il, en précisant que les Algériens étaient au courant.
Dans le cas de l’ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012), son soutien au Maroc était motivé par son « intérêt personnel ». « Sarkozy reste la principale figure du soutien marocain en France, même si la ministre Rachida Dati en est le visage ».
TSA
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