Avez-vous remarqué qu’il n’y a plus de bonnes nouvelles en Algérie ? Même l’incroyable, l’inimaginable et inespérée flambée des cours du brut, qui aurait dû propulser notre quotidien au rang des pays développés, n’a été, dans l’ensemble, une bonne nouvelle que pour ceux qui piquent dans la caisse. C’est parce qu’ils font tout pour que l’on ne se rende pas compte qu’on est riches. Cela pourrait nous donner des idées. Surtout depuis qu’ils ont décidé de s’approprier la caisse, plutôt que de de piquer dedans. On nous raconte depuis 1962 que nos ressources naturelles sont notre bien commun, et ceux là même qui nous débitent ces fadaises, considèrent, en leur for intérieur, que tout ce qui rapporte beaucoup d’argent est à eux. Et à eux seuls. Nous, on compte pour du beurre. Et ils trouvent même le moyen, eux qui ont pris le pouvoir, qui ont organisé le pays à leur convenance, et qui font croire au monde entier que l’Algérie est une République, Démocratique et Populaire, que nous sommes un peuple d’assistés, que nous nous ne valons même pas la peine qu’ils se sacrifient pour nous, et que de toutes façons, nous ne pouvons pas changer, puisque nous sommes frappés par une incapacité congénitale à être un peuple.
Bouteflika, lui-même, avait confié, il y a quelque temps, à une journaliste libanaise, que le peuple algérien n’a joué aucun rôle dans l’indépendance de son pays, et que celle-ci lui avait été offerte par une élite qui avait combattu le colonialisme et qui l’avait vaincu. C’est d’ailleurs pour cela que cette élite d’Oujda, de Ghardiamaou et de l’armée française a commencé par se servir.
Ils pensent vraiment de nous que nous sommes un peuple de comiques. Il faut les entendre parler de nous, quand ils sont entre eux ! C’est à peine s’ils ne se proposeraient pas d’importer un autre peuple et de nous jeter à la mer. C’est ce qu’ils font d’une certaine manière, puisque Belkhadem a dit publiquement que les Algériens ne travaillent pas assez et qu’il a été obligé d’importer des travailleurs chinois. Pendant que des milliers de jeunes algériens se suicident en mer. Ils sont convaincus que s’ils ne peuvent donner la pleine mesure de leurs capacités, c’est parce que c’est nous qui traînons la patte. Ces génies.
Et puis, à force de nous supporter, de guerre lasse, et finalement revenus des maigres illusions qu’ils gardaient, malgré tout, sur notre compte, et par bonté d’âme, ils ont fini par abandonner. Et c’est pour ça qu’ils ont conclu le pacte “Ouyahia”
J’imagine ce qu’ils pensent et ce qu’ils vont faire de nous, depuis qu’ils ont conclu ce pacte avec notre très grand président.
Non, se sont-ils dit, il ne faut pas s’acharner ! La situation est désespérée. Ce peuple ne vaut rien. Aucune solution n’est possible pour le sauver de ses propres turpitudes. Ce n’est plus la peine de lutter contre l’inéluctable. Donc, perdue pour perdue, autant se servir de la situation pour le mettre devant ses propres responsabilités, ce ghachi. Et surtout devant la réalité. Ce peuple, ont-ils déclamé, entre deux doubles whiskies, est décidément un peuple d’esclaves. Il ne sait qu’applaudir, voter sa propre mise à mort ou, à la limite, s’entretuer. Donc, il faut essayer de le sauver malgré lui. Il faut le considérer comme un petit enfant qui peut se faire mal, si on le laisse libre. Alors, il faut arrêter de lui raconter des salades sur sa bravoure, son génie, et tout ce qu’on lui a déblatéré jusqu’à aujourd’hui.
C’est vrai, que depuis l’indépendance, on a tout fait pour lui laisser croire qu’il était un peuple de lions. Du temps de Boumediene, on avait décidé d’en faire un peuple de socialistes. Bonh, se sont-ils dit, nous, qui n’y croyions pas du tout, on s’était ménagé un système dans lequel nous avions quand même notre caviar, nos cigares, notre eau d’Evian, nos weekends à Paris, nos coopératives et nos domestiques. On a vraiment tout fait pour qu’il acquière des réflexes socialistes, ce ghachi. Nous avions mis en place un bon système de pénuries, de quotas pour l’électroménager, nous lui avions construit des cages à poules, il ne pouvait quitter le pays qu’avec une autorisation de sortie, nous avons mis les plus turbulents en prison, nous avons remis au goût du jour les crevettes de Bigeard, au large d’Alger, nous avions interdit d’importer des produits agricoles des wilayates limitrophes, pour qu’il apprenne à s’auto-suffire, nous lui avions créé une révolution agricole, industrielle, culturelle livrée en pack. Nous avions lancé une politique d’arabisation jusque dans la fonction publique, nous lui avions permis d’avoir une UGTA, une UNPA, une UNEA, et des tas d’autres organisations pour lui permettre d’applaudir jusqu’à se faire des cloques. Nous avons même permis, à qui le voulait, de devenir ancien moudjahid, membre du parti FLN. Mais rien n’y fit. A part beugler ce qu’on lui disait de beugler, ce peuple prenait un malin plaisir à nous enquiquiner. En inventant des blagues sur nous.
Il profita même d’une ouverture que nous avions voulu lui offrir pour nous prendre en traître. Ingrat et chafouin, il profita de notre mansuétude pour nous poignarder dans le dos. Il commença par des émeutes de bergers, puis se crut capable de nous évincer, nous qui nous étions sacrifié pour lui, qui avions exilé nos enfants et nos familles, dans des résidences et des universités lointaines, pour nous remplacer par des imams de quartier. Il s’arrogea même le droit de voter contre nos consignes. Et lorsque nous lui signifiâmes que la récréation était finie, il poussa l’outrecuidance à vouloir nous attaquer. Il commença par tuer nos agents, qui étaient ses propres enfants, puis il s’en prit à tous ceux qui nous défendaient. Nous lui avons montré alors, de quel bois on se chauffait. Nous l’avons débité en petites rondelles. Nous l’avons noyé dans son sang. Nous avons fait tomber sur sa tête le malheur et l’inquiétude. Jusqu’à ce qu’il demande grâce. Alors, pour bien lui montrer qui était le maître, nous lui avons fait voter une loi où il nous demandait pardon de l’avoir trucidé.
Bouteflika, lui-même, avait confié, il y a quelque temps, à une journaliste libanaise, que le peuple algérien n’a joué aucun rôle dans l’indépendance de son pays, et que celle-ci lui avait été offerte par une élite qui avait combattu le colonialisme et qui l’avait vaincu. C’est d’ailleurs pour cela que cette élite d’Oujda, de Ghardiamaou et de l’armée française a commencé par se servir.
Ils pensent vraiment de nous que nous sommes un peuple de comiques. Il faut les entendre parler de nous, quand ils sont entre eux ! C’est à peine s’ils ne se proposeraient pas d’importer un autre peuple et de nous jeter à la mer. C’est ce qu’ils font d’une certaine manière, puisque Belkhadem a dit publiquement que les Algériens ne travaillent pas assez et qu’il a été obligé d’importer des travailleurs chinois. Pendant que des milliers de jeunes algériens se suicident en mer. Ils sont convaincus que s’ils ne peuvent donner la pleine mesure de leurs capacités, c’est parce que c’est nous qui traînons la patte. Ces génies.
Et puis, à force de nous supporter, de guerre lasse, et finalement revenus des maigres illusions qu’ils gardaient, malgré tout, sur notre compte, et par bonté d’âme, ils ont fini par abandonner. Et c’est pour ça qu’ils ont conclu le pacte “Ouyahia”
J’imagine ce qu’ils pensent et ce qu’ils vont faire de nous, depuis qu’ils ont conclu ce pacte avec notre très grand président.
Non, se sont-ils dit, il ne faut pas s’acharner ! La situation est désespérée. Ce peuple ne vaut rien. Aucune solution n’est possible pour le sauver de ses propres turpitudes. Ce n’est plus la peine de lutter contre l’inéluctable. Donc, perdue pour perdue, autant se servir de la situation pour le mettre devant ses propres responsabilités, ce ghachi. Et surtout devant la réalité. Ce peuple, ont-ils déclamé, entre deux doubles whiskies, est décidément un peuple d’esclaves. Il ne sait qu’applaudir, voter sa propre mise à mort ou, à la limite, s’entretuer. Donc, il faut essayer de le sauver malgré lui. Il faut le considérer comme un petit enfant qui peut se faire mal, si on le laisse libre. Alors, il faut arrêter de lui raconter des salades sur sa bravoure, son génie, et tout ce qu’on lui a déblatéré jusqu’à aujourd’hui.
C’est vrai, que depuis l’indépendance, on a tout fait pour lui laisser croire qu’il était un peuple de lions. Du temps de Boumediene, on avait décidé d’en faire un peuple de socialistes. Bonh, se sont-ils dit, nous, qui n’y croyions pas du tout, on s’était ménagé un système dans lequel nous avions quand même notre caviar, nos cigares, notre eau d’Evian, nos weekends à Paris, nos coopératives et nos domestiques. On a vraiment tout fait pour qu’il acquière des réflexes socialistes, ce ghachi. Nous avions mis en place un bon système de pénuries, de quotas pour l’électroménager, nous lui avions construit des cages à poules, il ne pouvait quitter le pays qu’avec une autorisation de sortie, nous avons mis les plus turbulents en prison, nous avons remis au goût du jour les crevettes de Bigeard, au large d’Alger, nous avions interdit d’importer des produits agricoles des wilayates limitrophes, pour qu’il apprenne à s’auto-suffire, nous lui avions créé une révolution agricole, industrielle, culturelle livrée en pack. Nous avions lancé une politique d’arabisation jusque dans la fonction publique, nous lui avions permis d’avoir une UGTA, une UNPA, une UNEA, et des tas d’autres organisations pour lui permettre d’applaudir jusqu’à se faire des cloques. Nous avons même permis, à qui le voulait, de devenir ancien moudjahid, membre du parti FLN. Mais rien n’y fit. A part beugler ce qu’on lui disait de beugler, ce peuple prenait un malin plaisir à nous enquiquiner. En inventant des blagues sur nous.
Il profita même d’une ouverture que nous avions voulu lui offrir pour nous prendre en traître. Ingrat et chafouin, il profita de notre mansuétude pour nous poignarder dans le dos. Il commença par des émeutes de bergers, puis se crut capable de nous évincer, nous qui nous étions sacrifié pour lui, qui avions exilé nos enfants et nos familles, dans des résidences et des universités lointaines, pour nous remplacer par des imams de quartier. Il s’arrogea même le droit de voter contre nos consignes. Et lorsque nous lui signifiâmes que la récréation était finie, il poussa l’outrecuidance à vouloir nous attaquer. Il commença par tuer nos agents, qui étaient ses propres enfants, puis il s’en prit à tous ceux qui nous défendaient. Nous lui avons montré alors, de quel bois on se chauffait. Nous l’avons débité en petites rondelles. Nous l’avons noyé dans son sang. Nous avons fait tomber sur sa tête le malheur et l’inquiétude. Jusqu’à ce qu’il demande grâce. Alors, pour bien lui montrer qui était le maître, nous lui avons fait voter une loi où il nous demandait pardon de l’avoir trucidé.
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