L’accélération des événements ces dernières semaines dévoile toute la fragilité du système Bouteflika, incapable d’y faire face.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - La déferlante terroriste de ces derniers mois ayant fini par avoir raison de la propagande officielle bâtie autour de «la réconciliation nationale». C’est un véritable retour vers le passé que l’Algérie amorce en ce tragique mois d’août. Un signe qui ne trompe pas : les Etats-Unis, imités par le Canada, classent l’Algérie comme destination à «haut risque». La première puissance mondiale invite ses ressortissants à redoubler de vigilance si jamais ils s’y trouvent quand même. Un camouflet diplomatique pour un pays dont le président se targue à la fois d’avoir ramené «la paix» et d’avoir redoré le blason de l’Algérie au niveau international. Or, la communauté internationale nous observe et nous apprécie. Existe-t-il dans le monde un autre exemple où le chef de l’Etat se complaît dans le silence face à tant d’attentats, à tant de drames au quotidien ? C’est devenu même un rituel : à chaque attentat, presque tous les chefs d’Etat de la planète compatissent avec le peuple algérien sans jamais que le nôtre ne s’en mêle ! Dans cette affaire, Bouteflika se comporte comme s’il ne voulait pas admettre l’échec d’une politique, la sienne. «La réconciliation nationale», à sens unique en plus, a fini par doper le terrorisme islamiste, pourtant battu militairement avant même l’accession de Bouteflika au pouvoir. Peut-on s’attendre à autre chose lorsqu’une sorte de «prime de nuisance» est instituée en faveur de tout éventuel repenti et qu’en revanche, de multiples sanctions pleuvent sur tous ceux qui ont le «malheur » de s’impliquer dans la lutte antiterroriste ? Dans de telles conditions, quelle image l’Algérie de Bouteflika offre-t-elle d’elle-même pour le monde ? C’est assurément celle d’un pays où un diplomate de haut rang est mis aux arrêts à sa descente d’avion dans un aéroport français. Chose inimaginable, même du temps de la terrible décennie quatre-vingt-dix.
K. A.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - La déferlante terroriste de ces derniers mois ayant fini par avoir raison de la propagande officielle bâtie autour de «la réconciliation nationale». C’est un véritable retour vers le passé que l’Algérie amorce en ce tragique mois d’août. Un signe qui ne trompe pas : les Etats-Unis, imités par le Canada, classent l’Algérie comme destination à «haut risque». La première puissance mondiale invite ses ressortissants à redoubler de vigilance si jamais ils s’y trouvent quand même. Un camouflet diplomatique pour un pays dont le président se targue à la fois d’avoir ramené «la paix» et d’avoir redoré le blason de l’Algérie au niveau international. Or, la communauté internationale nous observe et nous apprécie. Existe-t-il dans le monde un autre exemple où le chef de l’Etat se complaît dans le silence face à tant d’attentats, à tant de drames au quotidien ? C’est devenu même un rituel : à chaque attentat, presque tous les chefs d’Etat de la planète compatissent avec le peuple algérien sans jamais que le nôtre ne s’en mêle ! Dans cette affaire, Bouteflika se comporte comme s’il ne voulait pas admettre l’échec d’une politique, la sienne. «La réconciliation nationale», à sens unique en plus, a fini par doper le terrorisme islamiste, pourtant battu militairement avant même l’accession de Bouteflika au pouvoir. Peut-on s’attendre à autre chose lorsqu’une sorte de «prime de nuisance» est instituée en faveur de tout éventuel repenti et qu’en revanche, de multiples sanctions pleuvent sur tous ceux qui ont le «malheur » de s’impliquer dans la lutte antiterroriste ? Dans de telles conditions, quelle image l’Algérie de Bouteflika offre-t-elle d’elle-même pour le monde ? C’est assurément celle d’un pays où un diplomate de haut rang est mis aux arrêts à sa descente d’avion dans un aéroport français. Chose inimaginable, même du temps de la terrible décennie quatre-vingt-dix.
K. A.