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Cesars 2009

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  • Cesars 2009

    César du meilleur acteur : Vincent Cassel, pour Mesrine.
    César de la meilleure actrice : Yolande Moreau, pour Séraphine
    César du meilleur film : Séraphine, de Martin Provost
    César de la meilleure actrice dans un second rôle : Elza Zylberstein, pour Il y a longtemps que je t'aime.
    César du Meilleur Espoir Masculin : Marc-André Gondin, pour Le premier jour du reste de ta vie.
    César du meilleur montage : Sophie Reine, pour Le premier jour du reste de ta vie.
    César du meilleur acteur dans un second rôle : Jean-Paul Roussillon, pour Un conte de Noël.
    César du meilleur film étranger : Valse avec Bachir de Ari Folman.
    César de la meilleure adaptation : Laurent Cantet et François Bégaudeau, pour Entre les Murs
    César du meilleur premier film : Il y a longtemps que je t'aime, de Philippe Claudel.
    César du meilleur son : Mesrine
    César des meilleurs costumes: Madeline Fontaine, pour Séraphine
    César du meilleur scénario original : Martin Provost et Marc Abdelnour pour Séraphine
    César d'honneur : Dustin Hoffman
    César de la meilleure photo : Laurent Brunet, pour Séraphine
    César de la meilleure musique écrite pour un film : Michael Gallasso pour Séraphine
    César du meilleur documentaire : Les plages d'Agnès, d'Agnès Varda
    César du meilleur décor : Thierry François, pour Séraphine
    César du meilleur court-métrage : Les miettes, par Pierre Pinaud
    César du meilleur espoir féminin : Déborah François, dans Le premier jour du reste de ta vie
    César du meilleur réalisateur : Jean-François Richet, pour Mesrine

  • #2
    merci mecmad !! moi qui suis tout à fait out,tu me donneras l'occasion d'être à la page
    "Ce que la chenille appelle la fin du monde,
    le sage l'appelle le papillon." Richard Bach.

    Commentaire


    • #3
      merci mecmad !! moi qui suis tout à fait out,tu me donneras l'occasion d'être à la page
      C'est un Plaisir Joy

      Commentaire


      • #4
        Valse avec Bachir de Ari Folman











        Petits arrangements avec la mémoire
        Valse avec Bachir de Ari Folman






        Plus de vingt ans après, Ari Folman s'interroge sur le massacre de Sabra et Chatila dont il n'a aucun souvenir. Il va donc se mettre en quête de la vérité, parce qu'elle est nécessaire aux hommes et qu'un jour ou l'autre elle doit surgir fût-ce sous la forme de rêves.

        Par Keltoum Staali


        Voilà un film absolument atypique, qui, sorti en France le 25 juin 2008, a obtenu un grand retentissement médiatique, à défaut d'une distinction au festival de Cannes. Bachir, pour Bachir Gemayel, le président libanais chrétien assassiné au lendemain de sa désignation en 1982. Allié d'Israël, sa mort avait précipité l'intervention de l'armée israélienne dans Beyrouth.

        Valse, pour une scène qui deviendra peut-être mythique : un soldat israélien danse une sarabande effrénée et suicidaire, mitraillette à la main, dans un moment de folie. Il ne s'agit ni plus ni moins que de montrer à l'ennemi que rien ne peut plus l'arrêter. Sous les portraits géants de Bachir Gemayel, l'homme danse une chorégraphie hallucinée...

        Ce film est un choc. Est-ce parce que le réalisateur choisit la forme autobiographique ? Bien sûr, on s'identifie à lui , à son humanité, à l'énergie qu'il déploie pour combler les trous noirs de sa mémoire, traquer la falsification des souvenirs, contourner les stratégies de son subconscient. Car c'est de mémoire qu'il s'agit, à l'échelle personnelle. Un documentaire d'animation, magnifiquement réalisé, dans un style hyper réaliste. Le choix du film d'animation s'est tout de suite imposé à Ari Folman pour reconstituer un épisode de sa vie, complètement effacé.

        Plus de vingt ans après, il s'interroge sur le massacre de Sabra et Chatila dont il n'a aucun souvenir. Il va donc se mettre en quête de la vérité, parce qu'elle est nécessaire aux hommes et qu'un jour ou l'autre elle doit surgir fût-ce sous la forme de rêves. Le voilà qui retrouve et interroge un à un ses anciens compagnons d'armes pour essayer de recoller les morceaux. Chacun a continué sa vie tant bien que mal, plutôt mal que bien. Difficile de s'arranger avec sa conscience, et pour certains survivants demeure la culpabilité vis-àvis des camardes tués au combat. Comment ne pas passer pour un lâche quand tous les membres de l'unité sont morts et qu'on ne doit son salut qu'au hasard ? Ce film nous permet de mieux comprendre comment les jeunes Israéliens acceptent de partir à la guerre, la fleur au fusil, à peine sortis de l'adolescence. Comment Israël est coupable vis-à-vis de sa propre jeunesse.

        La quête d'Ari s'apparente à un travail psychanalytique dans lequel les rêves ont une grande place : du cauchemar de son ami Boaz, poursuivi par vingt-six chiens, à la baignade dans la mer face à Beyrouth. Rêves récurrents, obstinés, qui disent le désir profond de regarder la vérité en face. Rêves parfois complètement fabriqués, pénétrés d 'une angoisse profonde : après ce bain étrange sous la lune, dans une mer d'huile (eau, sang ?), les personnages sortent de l'eau, nus, le regard vide, et en les voyant, ce sont les déportés des camps nazis que l'on croit voir. Silhouettes faméliques dans une ville fantôme. Ari Folman déchiffre les événements auxquels il a participé comme des répliques du génocide juif, il se réfère très explicitement au ghetto de Varsovie, quand il revoit parmi les civils emmenés hors de Sabra et Chatila, un enfant, les mains en l'air, dans la même attitude que l'enfant juif de la célèbre photo qui a fait le tour du monde.

        Il ne fait pas un film didactique, pas un pamphlet, c'est sans doute sa force. Juste une démarche personnelle qui a duré quatre ans, véritable thérapie sur fond de tragédie aux accents antiques, pour éclairer les ombres du passé. Sans complaisance, sans esthétisme gratuit. Le film est traversé par une tension extrême, parce que la fin est déjà écrite depuis longtemps et que l'atroce vérité, nous la connaissons tous. L'irruption du souvenir des massacres prend brusquement la forme d'images réelles, images d'archives : une femme dévastée hurle : « Où sont les Arabes? Où sont les Arabes? filmez, filmez, et allez vous-en. » Images insoutenables. Femmes survivantes, pleureuses condamnées à l'enfer, se lacérant le visage, cherchant des corps parmi les décombres.

        Ce film est un choc. Une œuvre d'art qui correspond bien à ce qu'en dit Starobynski, « une création de soi par soi »; parfaitement maîtrisée. Jusqu'au vertige. Une terrible humanité s'en dégage. Parce que, n'est-ce pas, la barbarie, c'est tellement humain. Plus de vingt ans après le massacre, les coupables n'ont pas été jugés, les phalangistes libanais se sont conduits sauvagement, aidés et couverts par l'armée israélienne. Les Palestiniens attendent toujours qu'on leur rende justice. Pas de droit international pour eux. Ari, le cinéaste, et ses camarades, sont devenus des hommes, ont fondé des familles, leurs enfants jouent à la guerre et posent des questions. Certains ont fait fortune, d'autres ont quitté Israël : jamais ils ne se sont remis de la guerre.
        C'est peut-être cette absurde évidence qu'on retiendra du film : la guerre détruit aussi ceux qui la font.

        Valse avec Bachir
        Israël, France, Allemagne
        durée: 1h25
        de Ari Folman




        Source : Esprit Bavard



        Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
        Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
        Charif Barzouk

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        • #5
          C'était visiblement le triomphe de "Séraphine", un film que je n'ai pas encore vu...

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