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  • les yeux secs !

    Polémique autour d'un film

    Le film marocain "les Yeux secs" de Narjiss Nejjar, qui se déroule dans un village de prostituées berbères dans le Moyen Atlas, suscite au Maroc une vive polémique et des débats qui ont été portés jusque devant le parlement.

    "Les Yeux secs", une co-production franco-marocaine, se déroule dans un village berbère peuplé essentiellement de femmes qui vivent du commerce de leur corps. Seuls y entrent les hommes qui paient.

    La polémique a commencé avec une levée de boucliers
    dans la région d'Aghbala, le village où le film a été tourné. La réalisatrice n'aurait pas dit aux figurantes, issues de ce village, que le film mettait en scène la prostitution, selon les détracteurs du film.


    "On croyait que c'était un documentaire, un film historique. Ce film a porté atteinte à notre dignité. Notre région n'est pas le b... du Maroc", a expliqué une des figurantes au journal Le Matin. L'avocat des plaignants a demandé le retrait de ce film des salles où il est projeté.

    L'affaire a été portée devant le Parlement marocain, le 12 mai, lorsqu'un député de l'Union démocratique s'est fait l'écho des plaintes de la population d'Aghbala. "Quelles sont les mesures prises contre Narjiss Nejjar?", a demandé le député à Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

    "Nous sommes dans le domaine de la création et de la créativité. La créativité est d'abord liberté", a répondu M. Benabdellah, repoussant l'idée de censurer le film.

    Narjiss Nejjar se défend en soulignant que les figurantes ont accepté en toute connaissance de cause de participer au film et ont signé des contrats de travail.

    "Pendant le tournage, ces femmes se sont plaintes, me demandant de raconter (...) leur calvaire dans ce commerce de leur chair. (...) Le silence serait ici la plus honteuse des hypocrisies", a estimé la réalisatrice, citée dans le Matin.





    http://www.jeuneafrique.com/gabarits...14polmierbreb0

  • #2
    triste histoire, le realisateur a pas été trés honnete, en amerique il se serait retrouvé avec une poursuite monstre, mais bon le tier monde....
    It is possible to fail in many ways...while to succeed is possible only in one way.
    Aristotle (384 BC - 322 BC), Nichomachean Ethics

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    • #3
      il reste à voir le contrat !!! mais je trouve ça stupéfiant que des femmes ont joué un tel film sans se rendre compte qu'elle mettaient en scène de la prostitution !!! franchement ça m'intrigue
      amicalement
      tannyna

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      • #4
        c'est juste des figurantes, pas les acteurs eux meme qui viennent du village.
        It is possible to fail in many ways...while to succeed is possible only in one way.
        Aristotle (384 BC - 322 BC), Nichomachean Ethics

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        • #5
          il reste à voir le contrat !!! mais je trouve ça stupéfiant que des femmes ont joué un tel film sans se rendre compte qu'elle mettaient en scène de la prostitution !!! franchement ça m'intrigue
          Salut Tannyna,

          Vous trouvez cela stupéfiant..... Imaginez que pire est arrivé au Canada à la fin des années 60.

          Un film qui s'appelait Après Ski a été produit dans lequel des jeunes filles québécoises ont joué des rôles malgré elles!

          Dans le film on voulait (soit disant) montrer ce qui se passait chez les gens riches, dans leurs hôtels, après une journée de ski.

          Et les demoiselles se sont trouvées à faire (malgré elles) ce qu'elles n'avaient jamais cru qu'elles allaient faire!

          Ce n'est qu'après la projection du film..... et après plaintes portées par des amies des victimes (celles-ci avaient honte et ne voulaient pas porter plainte) qu'il y a eu une sorte de procès, et l'affaire a été vite étouffée.

          Ceci dit, il est honteux de savoir que tant de femmes continuent à se faire exploiter encore de nos jours.
          L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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          • #6
            Liens ? Infos ?
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            • #7
              Salut Hirohito,

              Je vivais dans le coin à l'époque, c'est ainsi que je suis au courant de l'affaire.

              Pour certaines informations, allez voir sur google.com Après Ski.
              Bien des choses feront surface.

              Voir en particulier l'historique de la compgnie de cinéma qui s'appelle aussi Après Ski.

              Chercher donc Après Ski ou

              Régie du cinéma - Chroniques et études - [ Translate this page ]
              L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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              • #8
                http://www.google.ca/search?hl=en&ie...cr%3DcountryCA

                Aucune info sur cet incident, ni sur la 1ere page, ni sur la 2e et la 3e.

                D'habitude on a une source sur internet, histoires de convaincre les sceptiques.
                It is possible to fail in many ways...while to succeed is possible only in one way.
                Aristotle (384 BC - 322 BC), Nichomachean Ethics

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                • #9
                  sincerement j'ai du mal à comprendre comment techniquement c'est possible , les scenes de prostitutions, les textes !!! à aucun moment elles se sont rendus comptent qu'elles vendaient leur charme dans le film ; c'est intrigant quand meme !!! mais bon ne connaissant rien a la réalisation cinématographique je ne peux me prononcer !!
                  amicalement
                  tannyna

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                  • #10


                    Les Yeux secs, une belle œuvre cinématographique réalisée par la jeune et talentueuse Narjiss Nejjar. Primé au prestigieux festival de Cannes en 2003, le film a rencontré un succès dans les salles de cinéma depuis le jour de sa diffusion, malgré le diktat du complexe Megarama auquel Narjiss Nejjar a opposé un niet catégorique en l’attribuant au réseau Dawliz. Le sujet choisi est presque un tabou : la prostitution. Par ce film, sa réalisatrice veut exprimer sa citoyenneté en dénonçant l’un des phénomènes sociaux les plus abominables de notre époque. C’était la première leçon du film. Sa seconde leçon se résume à faire connaître la commune désenclavée d’Aghbala dans laquelle le tournage a eu lieu dans des conditions techniques réputées difficiles.

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                    • #11
                      :wink:

                      Cette petite commune de la région de Beni Mellal, au moyen Atlas, manque cruellement d’infrastructures les plus élémentaires notamment les routes pour se transformer en un patelin dénué de toute vie normale. Bref, Les Yeux secs dit la vérité sur une région non seulement marginalisée mais gangrenée par un fléau, la prostitution, dont l’ampleur a atteint des proportions alarmantes.

                      Voilà la genèse d’un film applaudi en France mais aussi au Maroc, sauf que certains de nos politiques ont en fait récemment une affaire politicienne. À ces gens-là qui cherchent par tous les moyens à préserver leurs postes à fric plus qu’à défendre les problèmes de notre pays, Narjiss Nejjar répond «qu’elle ne fait pas de la politique». Elle fait tout simplement son métier, le cinéma, auquel elle voue un une passion des plus fortes. «Aujourd’hui, on veut me faire taire parce que j’ai dit la vérité et que j’ai fait acte de citoyenneté», estime la jeune cinéaste, plus sereine que jamais, et prête à faire face aux démarches hostiles et peu crédibles d’un parlementaire et ancien ministre, Hassan El Maâouni, qui mène, par le biais de son épouse, la campagne politico-judiciaire contre Narjiss Nejjar. Un double procès est ouvert contre elle. Accusée d’avoir porté atteinte, par son film, à la dignité et à l’honneur des habitants de cette région, elle fait l’objet de menaces et d’intimidations à la limite de la pudeur. Ses adversaires, qui ne cherchent qu’une légitimité politique qui s’évapore de plus en plus, en sanction de leur non-implication dans le développement de leur région, fédèrent quelques figurantes du film contre leur ancien employeur. Profitant de leur ignorance et leur analphabétisme, les fossoyeurs de la création artistique leur ont dit que le film contient des scènes osées de prostitution et que certaines de ces figurantes ont été montrées toutes nues. Ce qui est en soi aberrant.

                      Car, le film, à le voir, de A jusqu’à Z, ne contient aucune des scènes évoquées. Et pour couper court à la rumeur, toutes les femmes de la région, qui ont tourné dans le film, ont été invitées à le voir, samedi 15 mai 2004. À leur étonnement, elles n’ont trouvé rien d’anormal dans le film qui puisse porter préjudice à leur dignité comme leur ont soufflé ces politiques. «Le film est correct et même excellent», a affirmé la plus vieille des femmes, 74 ans, d’un humour décapant, qui a émerveillé les téléspectateurs par ses jeux de mots et ses petites histoires, prononcés en berbère, des plus drôles.

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                      • #12
                        les yeux secs !

                        Allez voir ce film superbe de beauté des paysages , de musique , de cruauté humaine !
                        Bravo à la réalisatrice !
                        Dommage que nous ne puissions pas encore voir ce genre de films ( comme viva laldjerie , d'ailleurs ) , sans éprouver un sentiment de nous dénuder , de lever un voile sur une réalité que nous ne voulons pas montrer !

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                        • #13
                          Bonjour à tous,
                          Azul Saïd, tu m'as intrigués avec ce film alors je suis allée aux renseignements .
                          Alors le synopsis"Une terre berbère enserrée par un étau de montagnes... Un village de femmes qui offrent leur corps, où seuls les hommes qui paient peuvent entrer. Un village que les vieilles ont déserté pour aller se réfugier derrière l'imposante barrière de neige.
                          Hala est la chef rebelle et revêche de cette communauté. Elle impose sa loi et dicte les règles. Sa mère, raflée il y a 25 ans et oubliée dans une prison, revient accompagnée d'un homme, un jeune chauffeur de bus, orphelin et amuseur du dimanche. Tout s'ébranle alors, comme une lente agonie avant l'appel d'air.

                          la Bande annonce


                          Et toi, tu en as dit trop et pas assez. Trop parce qu'on a envie de connaitre et pas assez car j'aimerai bien savoir ce qui trouble ou dérange autant. C'est un sujet lourd et dérangeant parce qu'il touche la morale entre ce qui est " respectable ou pas."

                          Salutations :smile:

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                          • #14
                            Azul fellam Morjane ,

                            Trop en dire , pas assez ?
                            Juste ce qu'il faut pour attisser la curiosité , éveiller ce sentiment de curiosité qui somnole en chacun de nous !
                            Mais de là à t'intriguer !J'étais loin de croire que cela arriverait !

                            Il y a une scéne qui m'a fait verser bien plus qu'une larme . Celle par laquelle les femmes de Tizi devaient satisfaire à un rituel : la dérniére pucelle devait perdre sa virginité avec un des nombreux hommes qui étaient là cette nuit là !
                            C'était donc le tour de la fille de Hanna , âgée d'à peine une dizaine d'années , qui devait se soumettre à la bestialité de l'homme , qui aurait pu être son grand pére !

                            Des vues superbes , agrémentées de la belle voix d'idir !
                            Que Tizi choque certains ne me gêne aucunement . La réalité de la vie au quotidien , surtout quand il s'agît de celle de la femme dans son intimité , de l'homme dans sa bestialité , dérange l'homme et que lui !

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                            • #15
                              Bonjour

                              Azul Saïd,
                              J'avais lus il y a plusieurs jours un article concernant les Yeux secs. Je ne savais plus dans quel journal. Je l'ai retrouvé alors le voici
                              Le film qui révolte les villages berbères
                              En montrant la détresse du monde rural du Moyen Atlas, Les Yeux secs provoque une violente polémique au Maroc. Des partis politiques et des élus réclament son interdiction.

                              DE CASABLANCA
                              Les chiffres du dernier recensement, réalisé il y a dix ans, sont éloquents : sur les 6 003 habitants de Tizi Nisly, 94 % étaient alors analphabètes. Pour les femmes, ce pourcentage s'élevait à 98 %. Seules 7 % des filles de 8 à 13 ans étaient scolarisées.

                              Tizi Nisly est un village perdu dans le Moyen Atlas, à 120 kilomètres de la ville de Beni Mellal. Cette région montagneuse fournit la majorité des immigrants marocains qui partent vers l'Europe. C'est dans ce village que Narjiss Nejjar, la seule femme cinéaste marocaine, a choisi de tourner son film, dans le but, selon elle, de "mieux faire connaître l'identité berbère - la majorité des habitants de Tizi Nisly ne parlent pas l'arabe, mais un dialecte amazigh - et cette région oubliée". "Je voulais également pousser les autorités à s'occuper un peu de ces villages nichés dans les montagnes", explique-t-elle. Les Yeux secs, que l'on peut voir dans les salles de cinéma de Casablanca, raconte l'histoire de Mina, une ancienne prostituée qui après de longues années de prison revient dans son village, Tizi, dont les femmes vivent de la vente de leur corps. Elle se retrouve confrontée à sa fille, Hala, qui a pris la tête du village et exerce la même profession qu'elle.

                              Pour le critique français Philippe Azoury, Narjiss Nejjar a donné à son film "le souffle d'une mythologie païenne". La réalisatrice n'a eu aucune difficulté à trouver des figurants. Les habitantes du village travaillent aux champs pour 2,80 euros par jour ; elle leur en a offert le double. Elle leur a aussi demandé d'apposer leur pouce sur des documents autorisant l'utilisation de leur image sur des supports audiovisuels. "J'ai passé de nombreuses heures avec elles, et elles m'ont expliqué comment la misère pouvait parfois les pousser à se prostituer, raconte la cinéaste. Elles savaient bien que mon film s'inspirait de faits réels."

                              Elles le savaient, mais elles n'en ont pas moins été scandalisées lorsqu'elles ont reçu des appels téléphoniques de membres de leur famille ou d'anciens voisins installés à Rabat ou à Casablanca qui leur racontaient le contenu du film. "J'ai joué avec les autres parce que j'avais le ventre vide", a déclaré en sanglotant à la presse Iha Ali, une villageoise centenaire qui a fait de la figuration. "Mais aujourd'hui, quand on me dit dans quoi je me suis mise, c'est mon siècle de vie qui a été souillé et j'ai envie de m'enfoncer un couteau dans le ventre." Pour laver leur honneur, les figurants de Tizi Nisly ne se sont pas fait hara-kiri. Trente-cinq femmes et huit hommes, époux ou frères de figurantes, ont préféré s'adresser à un avocat, Me Moulay Hassan Khales. Celui-ci a demandé au tribunal administratif de Rabat d'interdire la diffusion du film, et a porté plainte contre Narjiss Nejjar devant le tribunal de première instance pour diffamation et injures. "Personne n'a jamais dit à mes clientes de quel type de film il s'agissait", affirme l'avocat. Avant lui, les partis d'inspiration berbère avaient exigé le retrait du film devant le Parlement. "Quelles sont les mesures prises contre Narjiss Nejjar ?" avait voulu savoir le groupe de l'Union constitutionnelle [parti centriste], qui considère que la cinéaste a porté atteinte à la dignité de la population de Tizi Nisly et à celle de tous les Berbères.

                              "Nous sommes ici dans le domaine de la création et de la créativité, et la créativité est d'abord liberté", avait répondu le ministre de la Communication, Nabil Benabdallah, avant de rappeler que le film jouissait de toutes les autorisations légales, qu'il n'attentait pas aux bonnes moeurs, et que par conséquent sa diffusion ne pouvait être suspendue. Mécontents de cette réponse, les députés qui représentent les Berbères - la population d'origine du Maroc, avant l'islamisation du pays - avaient quitté l'hémicycle en signe de protestation. "On leur a menti, on leur a dit par exemple que le film montrait des fellations, s'indigne la réalisatrice. Ces femmes de Tizi Nisly ne sont jamais entrées dans un cinéma de leur vie et portent leurs accusations en se fondant sur ce que d'autres personnes leur ont dit du film." Pour mettre les choses au clair, Narjiss Nejjar a loué un autobus et invité toutes les figurantes à se rendre à Casablanca pour assister à une projection privée. "Le premier jour, on les a empêchées de sortir du village. Le chauffeur et deux d'entre elles ont été agressés. A la deuxième tentative, dix-sept femmes ont réussi à venir jusqu'ici. Elles ont vu le film, puis elles en ont débattu entre elles. Nous avons ensuite eu une réunion de trois heures où, avec leurs mots, elles ont confirmé qu'elles avaient fait un film 'propre', raconte la cinéaste, non sans satisfaction. Mais elles m'ont aussi dit qu'elles étaient l'objet de menaces et qu'elles ne pouvaient pas abandonner les poursuites."

                              "Pour les engager, ainsi que beaucoup d'autres, continue-t-elle, j'avais fait appel à un habitant du village, Ikhlef Adouch, qui est devenu une personnalité et qui a profité de sa popularité pour se présenter aux élections municipales de septembre 2003. Il a été élu et, depuis, ceux qui ont perdu la mairie et leurs protecteurs sont décidés à nous salir pour récupérer le pouvoir qu'ils ont perdu."

                              Ignacio Cembrero
                              El País

                              Désolée pour la longueur mais c'est d'après une version papier donc je n'ai pas de lien et l'article est à lire dans son intégralité.

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