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«Agora» taille des costumes au fanatisme religieux

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  • «Agora» taille des costumes au fanatisme religieux

    Créé le 06.01.10 à 04h50



    Une astronome de l'Egypte antiqueau coeur de la révolution chrétienne./ MARS DISTRIBUTION

    PEPLUM - La fresque métaphysique d'Alejandro Amedabar est d'actualité...
    Il fallait oser dépenser 50 millions d'euros pour réaliser un péplum sur une astronome de l'Egypte antique tentant de protéger son savoir en plein coeur de la révolution chrétienne. Alejandro Amenábar montre dans Agora comment une religion, pratiquée par des fanatiques, sombre vite dans l'obscurantisme. «Les spectateurs qui verraient un rapport entre l'Antiquité que je décris et le monde d'aujourd'hui n'auraient pas tort», précise-t-il dans un sourire.
    «Facile de reproduire les mêmes erreurs»

    Le réalisateur espagnol, oscarisé pour Mar Adentro, a dû se battre pour monter son projet. «On me traitait de fou, mais je trouvais indispensable de montrer à quel point il est facile de reproduire les mêmes erreurs», soupire-t-il. Mateo Gil, son scénariste complice de Tesis (1996) et Ouvre les yeux (1997), l'a aidé à bâtir cette histoire d'amour entre une femme forte (Rachel Weisz) et deux hommes symbolisant les forces en présence.

    Reçu froidement à Cannes, en mai dernier, Agora a subi une cure d'amaigrissement d'une vingtaine de minutes avant sa sortie en salle afin de «le rendre plus fluide». Cette fresque métaphysique filmée comme un reportage souffre quand même de quelques lourdeurs, mais elle vibre d'une passion communicative pour son sujet.

    «Je voulais que le public oublie qu'il s'agit d'un film d'époque pour ne voir qu'une aventure humaine intemporelle», insiste Amenábar. Les émotions puissantes distillées par son film prouvent qu'il a fait mouche.




    Caroline Vié
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Hypathie ?

    Le personnage du filme serait Hypathie non ? Si c'est le cas, l'istoire est vraiment captivante ; vivement le film !
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

    Commentaire


    • #3
      oui harrachi-film a voir

      Nous sommes en l'an 391 après J.-C, l'Égypte est sous domination romaine. Le christianisme gagne du terrain, notamment parmi les pauvres et les esclaves. Théon (Michael Lonsdale), le directeur de la grande bibliothèque, fait quant à lui partie de l'élite, tout comme sa superbe fille Hypathie (Rachel Weisz), une des rares femmes, érudite qui plus est, à évoluer dans un monde masculin. Deux hommes se disputent son amour : son jeune esclave, ainsi que le futur préfet d'Alexandrie. Bientôt, les insurgés chrétiens lancent l'assaut sur la bibliothèque. Des trésors de connaissance partent en fumée. En marge du déclin de la civilisation gréco-romaine, Alexandrie sombre irrémédiablement dans l'obscurantisme. C'est dans ce contexte de violence et de déraison qu'Hypathie s'efforce de poursuivre ses travaux sur l'astronomie, le système solaire et les lois qui régissent le déplacement de la Terre.
      Amenabar revendique un film qui traite de thématiques toujours d'actualité, avec l'histoire d'une cité symbole de tolérance mise à feu et à sang par les querelles religieuses et le fondamentalisme. Il signe par la même occasion une nouvelle tentative de réhabilitation d'un genre dans la foulée de longs métrages récents tels qu'Alexandre, Troie ou encore 300.
      Un film d'Alejandro Amenabar avec Rachel Weisz et Max Minghella. Espagne. 2 h 06. Drame historique.


      Dernière modification par nacer-eddine06, 06 janvier 2010, 15h36.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        critique du 'monde'

        Agora" : un peplum intellectuel pour célébrer Hypatie, mathématicienne et païenne

        LE MONDE | 05.01.10 | 16h16

        MARS DISTRIBUTION
        Rachel Weisz dans le film hispano-américain d'Alejandro Amenábar, "Agora".
        Le péplum est une tentation aussi vieille que le cinéma. Les hommes en minijupe, les femmes en tunique éthérée, les architectures monumentales, les foules de citoyens ou d'esclaves. Alejandro Amenabar, cinéaste espagnol à l'esprit voyageur (il a déjà tourné Les Autres, à Hollywood, un film de fantômes avec Nicole Kidman) y a succombé.

        Comme ses récents prédécesseurs, Ridley Scott (Gladiator) ou Wolfgang Petersen (Troie), il a voulu renouveler le genre. Agora est un péplum intellectuel. Cette aspiration donne au film un rythme étrange, qui tente de concilier le débat et les combats, le dialogue et le spectacle. Le résultat est gauche souvent, mais presque toujours intéressant. On croirait avoir découvert un livre dans une brocante, sans arriver à deviner s'il s'agit d'un manifeste philosophique, d'une version à rebours de Quo Vadis ou d'un canular.
        L'héroïne d'Agora, arrachée aux recoins de l'histoire ancienne, est une mathématicienne et philosophe du nom d'Hypatie, devenue au fil des âges une héroïne de la science et du féminisme. Elle a vécu et est morte à Alexandrie, à la fin du IVe siècle. Hypatie a déjà été figurée comme une incarnation de la rationalité et de la science face aux forces obscurantistes. Elle est ici incarnée par une actrice, la Britannique Rachel Weisz, qui a jusqu'ici tenu des rôles contemporains de femmes indépendantes, qui font passer l'être avant le paraître (dans La Constance du jardinier, de Fernando Meirelles, d'après John Le Carré, par exemple).
        Elle doit ici faire face à une bande de méchants plutôt inédite en matière de péplum : les chrétiens. Majoritaires dans la capitale égyptienne, désormais soutenus par le régime impérial, ils veulent assurer leur emprise sur la ville. D'abord, en prenant le contrôle du temple de Sérapis, où est conservé ce qui reste des collections de la bibliothèque d'Alexandrie, puis en mettant hors la loi les autres religions, la païenne et la juive.
        A s'y méprendre
        Alejandro Amenabar n'est pas un cinéaste très subtil. Il désigne clairement les chrétiens à la vindicte du spectateur. Avec leur grande robe noire, leur barbe et leurs yeux de braise, ces chrétiens-là ressemblent à s'y méprendre à des figures contemporaines.
        Ce postulat choquera, consolera ou amusera selon la place que l'on occupe dans ce débat millénaire. Amenabar le met au service des lois du péplum. La foule des hommes en noir investit le serapeum avec l'enthousiasme que mettaient les Germains à se lancer contre les légions romaines dans d'autres films. Hypatie prend la mer pour se livrer à une expérience scientifique, mais sa galère fend les flots comme si elle ramenait Antoine auprès de Cléopâtre.
        L'artifice inhérent au péplum est omniprésent, et le réalisateur l'assume crânement. Il recourt sans vergogne aux effets numériques (il en profite pour faire monter à plusieurs reprises sa caméra à des kilomètres à la verticale d'Alexandrie, une façon de rappeler les pouvoirs divins du metteur en scène), faisant déclamer ses dialogues dans un anglais accentué qui ne choque pas tant que ça dans les rues d'une métropole cosmopolite.
        Une dernière remarque consumériste : contrairement à ce que promet le slogan de l'affiche d'Agora ("Une femme va changer l'Histoire"), les chrétiens ont bien fini par l'emporter sur Hypatie. C'était, de la part du distributeur, un essai valeureux, mais vain, pour maintenir un peu de suspense.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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