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1er Festival du film européen en Algérie

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    1er Festival du film européen en Algérie

    Du 18 au 27 janvier, la salle Ibn Zeydoun Riadh El-Feth d’Alger accueillera le premier Festival du Film Européen en Algérie, organisé par la Délégation de la Commission Européenne. Après la tenue du premier Festival du film français en décembre dernier, la naissance de cet événement renforce l’impression que le marché algérien retrouve un certain dynamisme. Une impression que Mohammed Latrèche ressent lui aussi. Jeune distributeur et producteur, avec Boualem Ziani, au sein de la société Sora Productions, il a assuré, par exemple, la distribution du dernier film de Costa-Gravas, Le Couperet, et devrait sortir prochainement La Demoiselle d’honneur de Claude Chabrol. Sora Productions est responsable de la direction artistique, de la logistique et de la communication de ce premier Festival du Film Européen en Algérie. Mohammed Latrèche nous le présente rapidement.


    Selon quels critères avez-vous établi la programmation ?

    Avec la Délégation de la Commission Européenne, nous avons voulu montrer la diversité des succès du cinéma européen. Cette diversité se retrouve à la fois dans la taille du succès rencontré par les films présentés mais aussi dans les thématiques et le genre des films. De façon générale, nous avons voulu montrer au public algérien qu’au-delà de l’enracinement d’un film dans une réalité nationale, celui-ci peut le toucher directement. Et nous sommes certains que tous les films sélectionnés peuvent dialoguer avec le public algérien.

    Où en est le cinéma européen en Algérie ?

    Très peu de films sortent aujourd’hui. Des distributeurs sortent bon gré mal gré quelques films français, mais c’est tout. Certaines ambassades sont par ailleurs très actives : récemment, on a ainsi pu voir à Alger une semaine du film italien et les efforts des Espagnols ainsi que des Allemands sont remarquables.
    Le festival, nous l’espérons, devrait provoquer un effet d’entraînement, même si nous savons que ses effets ne se feront pas ressentir dès la première année. Ce genre de manifestation a un impact, c’est certain, mais doit s’inscrire dans la durée. La Délégation en a conscience et sait que cette première édition reste modeste. L’année prochaine, des rencontres professionnelles seront organisées et permettront de tisser des liens entre professionnels algériens et européens.

    Vous présentez aussi des films courts ?

    Nous présentons aussi une sélection de courts métrages européens et méditerranéens qui ont beaucoup circulé en Europe. Et nous sommes très heureux de présenter deux sélections de films courts pour les enfants. Très peu d’initiatives sont organisées en Algérie pour le jeune public : le cinéma El Mouggar organise des projections, Kirikou et les bêtes sauvages a été projeté récemment, mais tout cela reste embryonnaire. Pour ce festival, nous travaillons avec des écoles et des crèches et nous aimerions que cette action s’inscrive dans un vrai développement des initiatives prises pour faire venir les enfants au cinéma.


    Longs métrages présentés : Mar Adentro (Alejandro Amenabar), Caterina va en ville (Paolo Virzi), Land Of Plenty (Wim Wenders), La Vie est un miracle (Emir Kusturica), Strings (Le Fil de la Vie, Anders Ronnow-Klarlund), La Femme de Gilles (Frédéric Fonteyne), Sur les chemins de la vie (Ola ine dromos, Pantelis Voulgaris), Yasmin (Kenneth Glenaan), Le Dauphin (Fernando Lopes), Exils (Tony Gatlif), Joyeux Noël (Christian Carion).

    Délégation de la Commission Européenne en Algérie :
    http://www.deldza.cec.eu.int/
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