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La mémoire noire : Hichem Ben Ameur émeut les Algérois

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  • La mémoire noire : Hichem Ben Ameur émeut les Algérois

    Le film documentaire La mémoire noire, témoignages contre l'oubli, consacré aux tortures subies par des militants de gauche tunisiens dans les prisons de la Sûreté d'Etat sous le régime de Habib Bourguiba (1957-1987).


    Le documentaire a fait sensation lundi dernier lors de sa projection à Alger. Réalisé par le Tunisien Hichem Ben Ameur, ce documentaire de 52 mn, en compétition officielle du 2e Festival du cinéma maghrébin, propose une réflexion profonde sur les séquelles psychologiques de la torture, le pardon et le rapport entre les tortionnaires et leurs victimes, en se basant sur les témoignages de membres du mouvement progressiste «Perspectives», emprisonnés dans les années 1970.
    Malgré des avancées non négligeables au plan socio-économique et des efforts louables pour la modernisation du pays, le long règne de l'ex-président Bourguiba, «père de l'indépendance de la Tunisie», a été jalonné de nombreux épisodes de répression massive dirigée contre les opposants tunisiens, de gauche mais aussi d'obédience islamiste, jetés par dizaines dans les prisons tunisiennes.
    Dans la première partie de son documentaire construit sur le récit poignant de quatre militants, des reconstitutions et des extraits de correspondances, Hichem Ben Ameur met l'accent sur la barbarie des geôliers, en s'attardant sur les sévices subis par les prisonniers.
    Grâce aux témoignages, cette première partie permet, également, de donner un aperçu sur les relations «étranges et absurdes» qui peuvent se nouer entre bourreaux «formés à la torture méthodique», et victimes déployant mille et une ressources psychologiques pour survivre à la douleur et aux sévices. La deuxième partie est consacrée aux conditions inhumaines (exiguïté et insalubrité des lieux) de détention des militants, transférés des locaux de la Sûreté d'Etat à des prisons civiles où ils sont séparés des prisonniers de droit commun.
    Ce «travail de mémoire», sur une réalité «peu abordée» en Tunisie s'illustre également par une écriture et une esthétiques «épurées», ainsi qualifiées par le réalisateur lui-même, et qui confèrent au documentaire une vision «universelle», sur les séquelles morales de la torture et le travail de reconstruction nécessaire après la délivrance, ont estimé des spectateurs à travers des propos livrés à chaud au sortir de la projection.
    Inauguré mercredi dernier, le 2e Festival d'Alger du cinéma maghrébin se poursuivra jusqu'à aujourd'hui à la salle El Mougar et à la cinémathèque d'Alger avec 38 oeuvres maghrébines en compétition dans trois catégories.

    L'Expression
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