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Véritable histoire du conflit israélo- palestinien

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    suite

    Jimmy Carter dresse un bilan simple des faits – novembre 2000
    "Une des raisons, sous-jacente, à l’échec d’années de diplomatie américaine et à la persistance de la violence au Proche-Orient, est que les dirigeants israéliens continuent de ‘créer des circonstances’ en poursuivant la construction de colonies dans les territoires occupés…

    "A Camp David, en septembre 1978… les clauses bilatérales conduisirent à un traité global et pérenne entre l’Egypte et Israël. Il fut rendu possible grâce à l’acceptation de dernière minute par Israël de retirer ses implantations du Sinaï. Concernant le statut de la Cisjordanie et… de Gaza, il y a des contraintes similaires qui n’ont pas été honorées, et qui ont conduit à la confrontation permanente et à la violence…

    "[Quant à la Résolution 242 des Nations-Unies], l’engagement juridique de notre gouvernement à soutenir cette résolution équilibrée n’a pas changé… Il était clair que les implantations israéliennes dans les territoires occupés constituaient une violation directe de cet accord, et représentaient, selon la position américaine établie depuis longtemps, à la fois ‘une illégalité et un obstacle à la paix.’ De la même manière, le Premier Ministre Begin fit la promesse qu’aucune nouvelle implantation ne serait établie jusqu’à l’aboutissement de négociations finales. Mais plus tard, sous la pression du Likoud, il refusa d’honorer cet engagement…

    "Il est improbable qu’un véritable progrès puisse avoir lieu... aussi longtemps qu’Israël persistera dans sa politique de colonisation, illégale suivant les lois internationales, soutenues par les Etats-Unis et toutes les autres nations.

    "De nombreuses questions restent en suspens tandis que nous continuons à rechercher la fin de la violence au Proche-Orient, mais il y en a une qui est essentielle et à laquelle il n’y a pas moyen d’échapper : La terre ou la paix ?" L’ancien Président Jimmy Carter dans le Washington Post, le 26 novembre 2000.
    Oslo et la deuxième Intifada (2000) – suite
    "Amnesty International a conclu dans un rapport détaillé, et pratiquement jamais mentionné aux Etats-Unis, qu’après trois semaines de guerre virtuelle dans les territoires occupés par Israël, le Premier Ministre Ehud Barak annonça un nouveau plan destiné à déterminer le statut final de la région. Pendant cette période, plus de 100 Palestiniens furent tués – dont 30 enfants – à cause, le plus souvent, d’un ‘usage excessif des armes dans des circonstances où, ni la vie des forces de sécurité, ni celle d’autres personnes n’étaient en danger immédiat. Ce qui représente des tueries illégales.’
    "Le plan de Barak… s’assure que la terre cultivable et les ressources [essentiellement l’eau] restent largement entre les mains israéliennes tandis que la population sera administrée par une Autorité Palestinienne brutale et corrompue, jouant le rôle traditionnellement assigné aux collaborateurs indigènes sous différentes variétés de règles impériales : la direction noire des Bantoustans d’Afrique du Sud, pour ne mentionner que l’analogie la plus évidente…

    "Il est important de rappeler que ces politiques ont été non seulement proposées, mais aussi exécutées avec le soutien des Etats-Unis. Ce soutien fut décisif dès 1971, lorsque Washington abandonna le cadre diplomatique principal qu’elle avait initié (La Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies), puis continua, dans les années qui suivirent, à dénier unilatéralement les droits des Palestiniens, et dont le point culminant fut le ‘processus d’Oslo.’ Alors que tout ceci a été effectivement gommé de l’histoire aux Etats-Unis, un peu de travail est nécessaire pour découvrir les faits essentiels. Ils ne sont pas discutables, seulement occultés." Noam Chomsky, "Al-Aqsa Intifada," octobre 2000, sur Znet.
    L’Amérique – Un médiateur impartial ?
    "La crédibilité de l’Amérique en tant que médiateur a été mise en doute depuis longtemps par les Palestiniens, et pour de bonnes raisons. ‘Les Palestiniens se plaignent toujours que nous connaissions les détails de chaque proposition américaine avant eux,’ disait récemment une source gouvernementale israélienne à The Independent. ‘Il y a une bonne raison à cela : c’est nous qui les écrivons.’" Phil Reeves, dans "The Independent" (U.K.) 9/10/2000.
    Les médias américains verrouillés relatent (quelques-uns) des faits mais pas LA vérité
    "Il est rare que les journalistes américains explorent les nombreuses raisons qui poussent à croire que les Etats-Unis sont une des parties du cycle de violence si souvent décrié. Dans la première moitié d’octobre [2000], là non plus, il n’y a pas eu beaucoup d’analyses journalistiques sur le fait que la violence a frappé de manière écrasante le peuple Palestinien.

    "En quelques jours, plusieurs douzaines de Palestiniens furent tués par des hommes en uniforme et lourdement armés – souvent décrits par CNN et d’autres organes de presse comme étant ‘les forces de sécurité israéliennes.’ Dans de telles circonstances, il s’agit notablement de termes bienveillants pour décrire une armée qui tire sur des manifestants.

    "Quant aux lanceurs de pierres palestiniens, je n’ai jamais vu ou entendu un seul compte-rendu journalistique américain les décrire comme des ‘manifestants pour la démocratie.’ Pourtant, cela serait une manière appropriée de parler de gens qui – après plus de trois décennies de vie sous occupation – sont dans la rue pour réclamer l’autodétermination.

    "Tandis que les policiers et les soldats israéliens, forts de leur puissance de feu extraordinairement supérieure, commettaient la plupart des tueries… les articles dans la presse américaine mettaient en valeur les ultimatums trompeurs délivrés par le Premier Ministre Ehud Barak sommant les Palestiniens de mettre fin à la violence – pendant que des Israéliens en uniforme continuaient à les tuer…

    "Comme un certain nombre d’autres Américains juifs, je suis scandalisé par la manière dont Israël emploie les dollars issus de l’impôt américain. Pendant ce temps, alors que les journalistes s’entendent entre eux pour travestir la vérité, ils réduisent à peu de chose ce qu’il reste d’humanité en chacun de nous." Norman Solomon, "Media Spin Remains In Sync With Israeli Occupation," dans Fair’s Media Beat, 14 octobre 2000.
    Intifada 2000 – Une vue d’ensemble
    "Dans l’analyse finale, il y a un seul moyen de ‘stopper la violence’ : c’est de mettre fin à l’occupation. Le désir de libération finira toujours par faire descendre dans la rue les populations occupées, des pierres dans les mains, prêtes à affronter la force d’armées puissantes, et préférant risquer la mort plutôt que de vivre comme des esclaves. Il ne s’agit pas d’action extrémiste, de racisme ou de ferveur religieuse. C’est juste le besoin d’être libre…

    "La réalité de [l’occupation] est une violence sans fin. Cela signifie : être encerclé par une armée étrangère abusive qui impose un système social impossible à distinguer de l’apartheid ; des confiscations de terres qui sont ensuite données à des centaines de milliers de colons israéliens dans des communautés réservées aux Juifs et reliées entre elles par des routes utilisables par les seuls Juifs ; des démolitions de maisons ; la torture ; des villes séparées les unes des autres, coupées régulièrement du monde. Cela signifie : vivre dans une énorme prison…

    "Depuis 1967, une seule solution valable au conflit a été proposée. Le plan s’articule dans la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui établit une solution en deux parties ‘la terre contre la paix’. La première partie dit qu’Israël doit se retirer des territoires occupés après 1967. La deuxième partie demande à tous les Etats de la région de vivre en paix et en sécurité dans ces frontières. L’obligation israélienne, le retrait des territoires occupés, n’a pas du tout été tenue."Hussein Ibish, directeur de la communication du Comité Américano-Arabe Contre la Discrimination, dans le Los Angeles Times, 18 octobre 2000.
    Albright leur met les faits sous le nez
    "Avec son éternel air pincé, sans expression, ne laissant filtrer aucune émotion et son regard vitreux, Madame Albright a répété : ‘Ces lanceurs de pierres palestiniens assiègent Israël,’ ajoutant que l’armée israélienne se défend…[Mais] ‘C’est Israël qui est l’occupant belligérant de la Palestine (et non pas l’inverse). Les chars israéliens et autres véhicules blindés encerclent les villages palestiniens, les camps et les villes (et non pas l’inverse). Les chars d’assaut Apache (de fabrication américaine) tirent des missiles LAU et d’autres sortes de missiles sur les manifestants palestiniens ainsi que sur leurs maisons (et non pas l’inverse). C’est Israël qui importe des colons juifs pour installer des colonies armées illégales au cœur du territoire palestinien (et non pas l’inverse). Ces colons sont installés sur le saccage de la Cisjordanie et les Israéliens terrorisent les Palestiniens jusque dans leurs maisons (et non pas l’inverse)… Israël commet des atrocités contre les Palestiniens en totale impunité, et pourtant vous maintenez ‘qu’Israël est assiégé.’" Hanan Ashrawi, dans « The Progressive, » décembre 2000.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #17
      Ce qu’Arafat a offert
      "Dans sa couverture des récentes rencontres de Camp David, la presse américaine a suivi docilement la position des gouvernements américain et israélien, prétendant que c’est la mauvaise volonté des Palestiniens qui a été la cause de l’échec, alors que le Premier Ministre Ehud Barak avait fait des concessions courageuses en faveur de la paix.

      "Peu importe si les ‘courageuses concessions’ de Barak consistaient à autoriser les Palestiniens à avoir une responsabilité administrative conjointe sur deux ou trois quartiers arabes éloignés de Jérusalem-Est – misérable miette jetée sur le tapis qu’Arafat était censé ramasser avec gratitude." Eduardo Cohen, reporter juif américain, "What Americans Need to Know – But Probably Won’t Be Told – To Understand Palestinian Rage," Palestine Media Watch, www.pmwatch.org

      "Barak donne l’impression de ne demander que 10% des territoires occupés. La vérité est plus proche de 30%, en tenant compte des territoires qu’il veut annexer dans la région de Jérusalem et ceux qu’il veut placer sous son ‘contrôle et sa sécurité’ dans la vallée du Jourdain. Mais il y a pire : sur la carte soumise aux Palestiniens, les points concernant les pourcentages coupaient le pays entre l’ouest et l’est et entre le nord et le sud. Ainsi, l’Etat palestinien aurait consisté en un groupement d’îlots, chacun entouré de colons et de soldats juifs.

      "L’opinion publique mondiale est toujours du côté de l’opprimé. Dans ce combat, nous sommes Goliath et eux David. Aux yeux du monde [hors les Etats-Unis], les Palestiniens livrent une guerre de libération contre une force d’occupation. Nous sommes sur leur territoire, pas eux sur le nôtre. Nous sommes les occupants, ils sont les victimes. Voici la situation objective et aucun ministre de la propagande ne peut changer cela" Uri Avnery, activiste pour la paix, « 12 Conventional Lies About the Palestine-Israeli Conflict, » Palestine Media Watch, www.pmwatch.org
      "Lettre Ouverte A Un Ami, Maintenant En Paix", écrite par un Israélien
      "Cela fait exactement sept ans que je t’ai écrit ma dernière lettre. C’était le lendemain de la signature des Accords d’Oslo, lorsque tu m’avais invité à danser sur la place Menora… Laisse-moi te rappeler quelques passages de cette ancienne lettre.

      "Tu dansais sur la place parce que cette paix te rendait heureux. Pas juste la paix, mais un mélange de paix, de sécurité, de Palestiniens se frappant la poitrine pour les pêchés commis (en renonciation au terrorisme), et de concessions considérables effectuées par l’autre partie. Une paix dont tu peux être fier. Une paix – ainsi que tu le vantes – pour laquelle nous ne concédons rien ("Trois fois rien," chuchote le Premier Ministre) et nous gagnons beaucoup : la reconnaissance, une plus grande sécurité, la fin de l’Intifada, la renonciation au terrorisme, ne plus être inquiétés par les Arabes et plus encore. Cette paix te rend joyeux et en son honneur tu m’invites à danser avec toi. Non merci…Vous vous êtes débarrassés de Gaza, vous avez séparé les Israéliens des Palestiniens, vous leur avez laissé le sale boulot et vous n’avez même pas promis le retrait ou la création d’un véritable Etat. La paix peut-elle être aussi bon marché ?"

      "Moi, par contre, je vois la paix comme une fin, pas seulement comme un moyen, et j’appelle à quitter les Territoires Occupés parce que nous n’avons rien à y faire, même si l’occupation ne nous coûtait pas une seule victime ou pas un centime ; et je suis contre tirer sur des enfants – et des adultes – tout simplement parce qu’il est interdit de tirer sur des enfants ou sur de simples civils.

      "Après ces quelques lignes que je t’avais écrites, tu as célébré la paix et tu es devenu gros et prospère. Les multiples violations répétées de ces accords ne t’ont pas ému – sans parler du changement dans notre culture de la guerre et de l’occupation, le ton arrogant de ceux qui négocient en notre nom et leurs tentatives d’obtenir de plus en plus en échange de moins en moins…

      "Qu’est-ce qui pourrait nous troubler dans tout cela ? Une armée conquérante utilise des chars et des hélicoptères de combat pour disperser des manifestations. Qu’est-il si difficile à comprendre là-dedans ?… Il y a l’occupation et le combat contre l’occupation. Il y a des manifestants et il y a une armée qui a reçu l’ordre de faire couler leur sang. Et ne viens pas me raconter l’histoire des fusils ! Avec ton glorieux passé guerrier tu devrais comprendre ce que même les reporters de CNN comprennent, à savoir que les fusils ne sont pas dangereux ni pour Israël ni pour les soldats tant qu’ils ne sont pas trop près…

      "[Dans la lettre de 1993, je disais] ‘la paix est un tango qui se danse dans l’unité entre deux partenaires ; ce n’est pas une danse où l’un des deux fait tourner l’autre selon sa convenance… Dans ta danse de la paix tu n’as pas de partenaires, seulement des ennemis. Puisque ta paix est son occupation, ton succès est sa perte…La paix est encore très loin parce qu’il n’y a pas de paix sans honnêteté, parce qu’il n’y a pas de paix sans égalité. Tu veux les forcer à mentir, tu veux les forcer à se rendre pour faire la paix, tu célèbres une paix entre maîtres et esclaves. Dans ces conditions il y aura peut-être paix-et-silence, mais de Paix, non. Pas tant que tu n’ouvriras tes yeux et ton cœur. Pas tant que nous ne serons prêts pour une paix de partenaires et dans l’égalité." Michael (Mikado) Warschawski, "The Party Is Over: An Open Letter to a Friend In Peace Now."
      « Barak a promis la paix et a apporté la guerre, et ce n’était pas un accident. »
      "…Alors qu’il parlait de paix, il accéléra la colonisation. Territoires palestiniens coupés en morceaux par des routes de ‘contournement’. Terres confisquées. Maisons démolies. Arbres déracinés. Economie palestinienne paralysée… Il conduisit des négociations où il tenta d’imposer aux Palestiniens une paix qui se résumait à leur capitulation. Il n’était pas satisfait que les Palestiniens, en acceptant la Ligne Verte, avaient renoncé à 78% de leur patrie historique. Il demanda l’annexion de ‘blocs d’implantations’ et prétendit que cela représentait 3% du territoire alors qu’en fait, il entendait que plus de 20% restent sous contrôle israélien. Il voulait contraindre les Palestiniens à accepter un ‘Etat’ coupé de tous ses voisins et constitué de plusieurs enclaves isolées les unes des autres, chacune encerclée par des implantations israéliennes et des soldats… Se vantant publiquement qu’il n’avait pas rendu le moindre centimètre de territoire… Lorsque l’Intifada éclata, il envoya des snipers pour tuer froidement et de loin des centaines de manifestants non-armés, des adultes et des enfants. Il fit le blocus de chaque village et de chaque ville, les conduisant au bord de la famine, pour les forcer à se rendre. Il bombarda les faubourgs, Il entama une politique de ‘liquidations’ de type mafieux, causant une escalade inévitable de la violence." Uri Avnery, activiste israélien pour la paix, le 3 février 2001, www.gush-shalom.org
      Une occupation ‘bénigne’ ?
      "Les Israéliens aiment à croire, et le disent au monde entier, qu’ils conduisent une occupation ‘éclairée’ ou ‘bénigne’, différant qualitativement des autres occupations militaires que le monde a pu connaître. La vérité est tout autre. Comme toutes les autres occupations, Israël s’est établi par la brutalité, la répression et la peur, la collaboration et la traîtrise, les chambres de torture et de corrections, et aussi l’intimidation, l’humiliation et la manipulation quotidiennes." Benny Morris, historien israélien, "Righteous Victims."
      Ce que le mot « bouclage » signifie
      "A juste une heure de route de Jérusalem, un drame cruel, que l’on n’avait plus revu depuis les premiers jours de l’occupation israélienne, se déroule depuis cinq mois, mais la majorité des Israéliens s’en moquent éperdument. L’étau que constitue la clôture de séparation, dans sa nouvelle forme, étrangle de plus en plus une population de 2,8 millions d’habitants, et pourtant personne n’en parle.

      "Cela doit être dit sans fioriture et de façon simple : Il n’y a jamais eu une telle clôture à cet endroit, sur la terre des barrières et des clôtures. Aux pires moments de la première Intifada, lorsque l’IDF (Israeli Defense Force) était omniprésente et que le couvre-feu régnait en maître absolu, il n’y avait pas de situation où tout un peuple était emprisonné sans procès et sans le droit de faire appel.

      "Israël a découpé la Cisjordanie au moyen de centaines de tranchées, de remparts de terre et de cubes de béton qui ont été placés à l’entrée de la plupart des villes et villages. Personne n’entre et personne ne sort, ni les femmes enceintes, ni les mourants. Il n’y a même pas un soldat avec lequel on peut argumenter ou supplier. Un réseau de sentiers et de pistes sinueuses qui traversent l’encerclement jettent tout un peuple sur des routes boueuses et caillouteuses, avec le risque aggravé de se faire prendre ou de se faire tirer dessus par des soldats qui ouvrent souvent le feu sur des voyageurs désespérés…
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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      • #18
        suite

        "Les Palestiniens des territoires n’ont jamais connu dans le passé une telle détresse et une telle souffrance sur une si grande échelle. Elles engendreront un désespoir sans précédent et finiront par déclencher une violence encore plus cruelle et douloureuse que ce que l’on a vu jusque là… Voilà de quoi il s’agit : la détresse épouvantable des Palestiniens, causée par la présente clôture, deviendra bien vite celle des Israéliens… Le siège actuel, opération honteuse et scandaleuse, doit être levé rapidement. Il ne doit pas être conditionné à l’arrêt des violences, parce que le siège en lui-même est le meilleur encouragement à la violence." Gideon Levy, écrivain israélien, dans Haaretz, le 4 mars 2001.

        Quelques idées sur l’avenir
        Un futur, libéré de tout ethnocentrisme
        "Le premier défi, donc, est d’obtenir d’Israël la reconnaissance de ce qu’il nous a fait subir… Mais alors, je pense que nous devons aussi insister sur l’éventualité d’une forme de coexistence où il serait possible de créer une vie nouvelle et meilleure, libérée de tout ethnocentrisme et d’intolérance religieuse… Si nous présentons nos revendications à propos du passé comme une ouverture vers la voie à une forme de réciprocité et de coexistence future, nous obtiendrons un écho positif et durable de la part des Israéliens et des Occidentaux." Edward Saïd dans "The Progressive," mars 1998.
        La réponse ? Un Etat palestinien souverain.
        "La destination finale d’un accord de paix israélo-palestinien a commencé d’émerger de la brume politique. Un tel accord doit… donner un Etat souverain au peuple palestinien, non contesté, indépendant et à eux. C’est une question de justice et de sens pratique. Si une véritable paix, stable et pérenne, est l’objectif, alors il n’y a aucune autre option… Les seuls signes extérieurs d’un Etat ne seront pas suffisants. L’Etat devra être réel et viable. Les conditions suivantes sont essentielles : l’intégrité territoriale et la contiguïté… ; de nouveaux découpages du territoire palestinien rendront politiquement et économiquement impossible le maintien d’un Etat… ; il ne pourra subsister sur la terre palestinienne aucune poche de civils palestiniens régie par les autorités israéliennes … ; la capitale souveraine devra se situer à Jérusalem ; Jérusalem-Est est le cœur historique, spirituel et commercial de la Palestine ; l’exclure de l’Etat palestinien est impensable…

        "La justice et l’équité pour les réfugiés… Par principe, le droit des Palestiniens au retour ou à être indemnisés pour la perte de leurs maisons et de leurs terres n’est pas négociable… Israël doit reconnaître la souffrance et les privations des réfugiés palestiniens en résultat de leur expulsion de leur pays d’origine, et doit les assister dans leur réinsertion et leur réintégration." Editorial d’A.S. Khalidi dans le "New York Times" du 11 février 1997.
        La réclamation des réfugiés palestiniens sur leur droit au rapatriement est aussi réaliste que juste
        L’ingénieur et parlementaire palestinien Salman Abou Sitta…[démontra] que ‘le retour des réfugiés est possible tout en n’impliquant aucune dispersion notable de résidents juifs.’ Cela parce que 78% de la population juive vit sur seulement 15% du territoire’…

        "Ironiquement, la région du Nord de la Galilée, de laquelle un grand pourcentage de réfugiés ont été chassés, est très peu peuplée parce que la plupart des immigrants qui s’y sont installés ont refusé de rester loin des centres urbains israéliens d’Haïfa, de Tel-Aviv et de Jérusalem… et que ceux qui cultivent les anciens champs palestiniens sont bien souvent des Thaïlandais, des Roumains et autres non-juifs qui ont de fortes chances de retourner dans leurs pays à la fin de leurs contrats." Richard Curtiss, dans le numéro de juin 2000 du "Washington Report On Middle East Affairs."
        Un professeur israélien appelle à un nouveau sionisme
        "Il s’agissait de notre propre nationalisme…qui a conduit le pays à l’occupation et à la colonisation de la Cisjordanie… Aucun des dirigeants du mouvement travailliste ne pensait que les Palestiniens méritent d’avoir les mêmes droits [que les Juifs] parce qu’aucuns d’eux ne croient dans les droits universels. Prétendant, comme [Arthur] Hertzberg et d’autres, que l’occupation et la situation coloniale créées dans les trente dernières années étaient simplement le résultat du refus des Arabes de reconnaître Israël, n’est rien d’autre que la recherche d’un alibi et la falsification de l’histoire…

        "Le moment est venu de dire que si les colonies de Judée et de Samarie ou dans le cœur même d’Hébron sont une continuation naturelle, logique et légitime de l’intention originelle du sionisme, alors, nous avons besoin d’un nouveau sionisme. Si un ‘Etat juif’ qui ne reconnaît pas l’égalité absolue de tous les êtres humains est considéré comme étant plus proche de l’esprit des pères fondateurs que de l’esprit d’un nouveau sionisme libéral, alors il est temps de dire au revoir aux fantômes des fondateurs, et de commencer à nous fabriquer une identité séparée des ramifications mystiques de notre religion et séparée du côté irrationnel de notre histoire." Ze’ev Sternhell, professeur israélien en sciences politiques, dans "Tikkun,"mai 1998.
        Sources pour effectuer de plus amples recherches sur la Palestine et sur Israël

        Ces courtes citations ne prouvent pas, bien sûr, les affirmations qui sont faites ici. La preuve historique, cependant, est abondante et disponible dans une forme bien documentée dans les ouvrages cités.

        Vous trouverez des sources utiles[29] notamment dans : 1. "Palestine and Israel : A Challenge to Justice" de John Quigley, professeur de droit à l’université de l’Ohio, Duke University Press, 1990.

        2. "The Fateful Triangle : The United States, Israël, The Palestinians" de Noam Chomsky, professeur au MIT et ‘sans doute le plus important intellectuel vivant’ [NY Times]. South End Press, 1983.

        3. "Original Sins : Reflections on the History of Zionism and Israel" de Benjamin Beit-Hallahmi. Une histoire honnête du sionisme écrite par un érudit israélien enseignant à l’université d’Haïfa. Olive Branch Press, 1993.

        4. "Bitter Harvest" de Sami Hadawi. Une vue complète des preuves documentaires de la création de l’Etat d’Israël, écrite par un Palestinien chrétien qui y vécut pendant cette période. Caravan Books, 1979.
        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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        • #19
          CONCLUSION 1

          A l’attention des lecteurs juifs

          Ainsi que nous venons de le voir, la racine profonde qui a engendré le conflit israélo-palestinien est limpide. Durant la guerre de 1948, 750.000 Palestiniens ont fuit dans la terreur ou furent activement expulsés de leur terre d’origine ancestrale et sont devenus des réfugiés. Puis, l’Etat d’Israël leur refusa tout droit au retour et soit il détruisit leurs villages entièrement, soit il les expropria de leurs terres, vergers, maisons, entreprises et possessions personnelles pour l’usage de la population juive. Ceci constitua la naissance de l’Etat d’Israël.

          Nous savons que c’est difficile à accepter émotionnellement, mais cette fois-là le peuple juif était dans son tort. Nous prîmes aux Arabes, par la force, la majeure partie de la Palestine et nous avons accusé les victimes d’opposer une résistance à leur dépossession. Si vous tamponnez une voiture, quelle qu’en soit la raison, la simple justice exige que vous la répariez. Notre obligation morale vis-à-vis des Palestiniens est tout aussi claire. Il est temps pour tous les Juifs de bonne conscience de faire tout ce qui est nécessaire pour réparer l’injustice faite aux Palestiniens afin de vivre selon la meilleure partie de la tradition juive – ses bases morales et éthiques.

          Toute critique d’Israël est perçue par les Juifs américains comme mettant en danger le peuple juif, même si la critique est fondée. Mais "mon peuple, à tort ou à raison, mon peuple" n’est pas différent de "mon pays, à tort ou à raison, mon pays". Dès que nous nous aventurons sur la pente savonneuse où la fin justifie les moyens, nous laissons derrière nous toute prétention à la moralité. Avec des millions d’autres Juifs américains, non-affiliés aux principales organisations juives américaines, nous sommes outrés par l’oppression continuelle exercée par le gouvernement israélien sur les Palestiniens et nous avons le sentiment que cela a été la ruine de la haute réputation morale du peuple juif. Le gouvernement israélien pourrait résoudre la crise israélo-palestinienne dès demain. Ce serait vraiment dans le plus grand intérêt de ses citoyens d’agir ainsi, car les actes terroristes commis au hasard contre les Israéliens cesseraient si l’exigence des Palestiniens à avoir un Etat viable et indépendant était acceptée en compensation des pertes qu’ils ont subies.

          Ici, en Amérique, nous autres Juifs sommes totalement intégrés dans le courant dominant de la société et nous détenons des positions de pouvoir et d’influence dans tous les champs d’activité. Nous n’avons plus besoin de camper sur notre défensive. Nous pouvons nous permettre de changer d’attitude en passant de "est-ce bon pour les Juifs ?" à "est-ce bon, tout-court ?" Les Juifs américains doivent au moins déclarer catégoriquement qu’ils ne peuvent tolérer l’occupation illégale de la terre palestinienne par Israël, ainsi que le meurtre ou la mutilation des manifestants palestiniens armés seulement de pierres, comme il est documenté dans les rapports du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, de la Commission aux Droits de l’Homme de l’O.N.U., d’Amnesty International, de Human Rights Watch, de groupes israéliens tels que B’Tselem, etc.

          Selon une étude commandée par les cinq plus grandes organisations juives américaines, mais retirée ensuite par eux, 20% des Juifs américains soutiennent l’exigence palestinienne et 35% disent que Jérusalem devrait être partagée. Face à un black-out quasi total dans notre presse sur la position palestinienne, ce résultat est très impressionnant. Rejoignez cette frange croissante de Juifs américains en contactant Not In My Name [Pas en mon nom] sur www.nimn.org, une association qui mène une coalition de groupes juifs pour protester contre l’occupation israélienne.

          Les intérêts à long terme d’Israël seront bien mieux servis en soutenant les associations israéliennes qui oeuvrent pour la paix, telles que Gush Shalom (Le Bloc de la Paix) [www.gush.shalom.org], plutôt que le gouvernement israélien et sa répression brutale, qui conduit tout simplement à une violence sans fin. Les associations israéliennes pour la paix ont raison de critiquer leur gouvernement et doivent le faire, étant donné qu’elles agissent en notre nom. Des associations américaines comme le Jewish Peace Lobby [le Lobby Juif pour la Paix], Jewish Voice for Peace [La Voix Juive pour la Paix] et the Middle East Children’s Alliance [l’Alliance des Enfants pour le Moyen-Orient] ont besoin aussi de votre soutien. Ne faites pas de compromis avec votre sens de l’éthique en soutenant aveuglément des mauvaises politiques – travaillez à la place à une juste solution.
          SVP, écrivez à l’adresse à la fin de ce document pour demander des copies gratuites [en Anglais] et demandez à vos amis juifs de prendre connaissance de l’information qui est présentée ici. Pour le bien de tous. Paix.




          CONCLUSION 2

          A l’attention des lecteurs non-Juifs

          Nous espérons que cette vue d’ensemble sur le passé historique à propos des racines qui sont à l’origine du conflit au Proche-Orient donnera à réfléchir à tous ceux qui ont soutenu jusqu’à présent les actions d’Israël. La persécution des Juifs en Europe, pendant des siècles, fut la pire des taches dans l’histoire européenne, et le désir des sionistes pour un refuge est certainement compréhensible. Cependant, comme toutes les autres entreprises coloniales, le sionisme était basé sur la totale indifférence concernant les habitants d’origine. C’est pourquoi il est moralement indéfendable. Et comme il a été dit précédemment, tous les crimes qui s’en sont suivis – et il y en a eu de nombreux des deux côtés – ont été la conséquence inévitable de cette injustice originelle faite aux Palestiniens.

          Etant donné les dommages causés au peuple palestinien, l’obligation d’Israël est de faire tout ce qui est possible pour s’amender. Parmi ces possibilités, Israël devrait oeuvrer à la création d’un Etat souverain palestinien sur la totalité de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza avec pour capitale Jérusalem-Est. Israël ne devrait pas s’opposer à cet Etat et, de plus, devrait aider à sa fondation par l’entremise de réparations généreuses. En plus d’être la juste chose à faire, ceci aiderait à stopper les actes sporadiques de violence contre Israël, puisque le désir légitime des Palestiniens de posséder leur propre Etat serait réalisé. Enfin, toutes les lois discriminatoires contre les non-Juifs vivant en Israël devraient être abrogées. Au regard de l’histoire, résumée dans ce document, nous concluons que les Palestiniens ont été floués et que la justice exige justement que l’injustice soit réparée.

          Une justice complète et totale devrait impliquer l’autorisation de tout Palestinien de retourner en Israël s’il le désire, mais, à vrai dire, nous comprenons que cela mènerait à encore plus de bains de sang. En conséquence, prenant en compte la réalité, nous nous joignons à Gush Shalom et aux autres groupes israéliens oeuvrant pour la paix pour demander un droit modéré au retour, négocié avec la majorité des réfugiés palestiniens qui seraient alors fixés dans un Etat palestinien, financé par des réparations généreuses provenant à la fois d’Israël et de la communauté internationale.

          En tant que citoyens américains, nous avons l’obligation spéciale de nous assurer que la justice sera faite sur ce sujet. L’aide financière américaine envers Israël a été, et continue de l’être, colossale ; et notre soutien diplomatique est l’atout maître qui permet à Israël de poursuivre son occupation des territoires arabes. Nous vous recommandons vivement de contacter vos représentants élus à Washington[30] et de les presser d’insister, comme condition préalable à la poursuite du soutien, pour qu’Israël respecte l’opinion publique internationale et se retire dans ses frontières de 1967, ainsi que les nombreux votes aux Nations-Unies l’ont exigé. Les Juifs américains, tout spécialement, ont la responsabilité particulière de reconnaître le point de vue des Palestiniens afin d’aider le débat à avancer. Comme Chomsky l’écrit dans "Peace in the Middle East ?," il y a dans la communauté juive américaine une petite volonté d’accepter le fait que les Arabes palestiniens ont subi une monstrueuse injustice historique, quel que soit ce que l’on peut penser des réclamations concurrentes. Tant que cela n’aura pas été reconnu, une discussion sur la crise au Proche-Orient ne peut même pas débuter."

          A long terme, ce n’est qu’en admettant leur culpabilité et en s’amendant que les Israéliens pourront vivre en paix avec leurs voisins. Seulement alors, la tradition séculaire des Juifs en tant que peuple doté d’un haut caractère moral pourra être restaurée. Et c’est seulement de cette façon que la sécurité, la paix et la justice retourneront réellement à cette ancienne terre.

          Jews for Justice in The Middle East


          Traduit de l’anglais (américain) par Jean-François Goulon
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

          Commentaire


          • #20
            suite

            [1] [NdT] La formule, souvent attribuée à Golda Méïr, qui l'a effectivement utilisée, n'est pourtant pas d'elle. En effet, à en croire le regretté savant lillois, Jean-Marie Delmaire, elle "a été prononcée en 1891, aux Etats-Unis, par Blackstone, un pasteur rempli de zèle pour le retour à Sion des juifs, qu'il souhaitait ensuite convertir au plus vite." (Jean-Marie Delmaire, De Jaffa jusqu'en Galilée. Les premiers pionniers juifs (1882-1904), p. 109.)

            [2] [NdT] Ahad-Ha’am fonda en 1896 la revue mensuelle Hashiloah, qu'il dirigea jusqu'en 1902. En 1897, il participa au premier Congrès sioniste, où il critiqua sévèrement la conception politique de Herzl. Ahad-Ha’am s'établit à Londres en 1907, et pendant la première guerre mondiale, il s'associa aux efforts du Dr Haïm Weizmann pour l'obtention de la Déclaration Balfour, à la rédaction de laquelle il prit une part active. En 1922, il vint s'établir à Tel-Aviv. Le principe fondamental du sionisme d'Ahad-Ha’am est la régénération spirituelle et morale du peuple. Ses essais eurent une grande influence sur la doctrine sioniste, et il est considéré comme le père du "sionisme spirituel". Sa phrase la plus célèbre : "Ce n'est pas Israël qui a conservé le Shabath, mais c'est le Shabath qui a conservé Israël".

            [3] [NdT] Chaim Weizmann fut investi le 29 février 1949 en tant que premier Président de l’Etat d’Israël.

            [4] [NdT] : la ville fut prise par les Israéliens le 11 juillet 1948, la population s’enfuit et la mission fut totalement pillée

            [5] [NdT] Dite aussi "Guerre des Six Jours"

            [6] Partie-ouest de la Jordanie, le long de la rive gauche du Jourdain.

            [8][NdT] Tsahal s’est retirée du Liban, sur ordre d’Ehud Barak, le 24 mai 2000 après 22 ans d’occupation.

            [9] [NdT] Sociologue et philosophe américain d’origine allemande (1900-1980), considéré comme un des grands humanistes du 20ème siècle.

            [10] [NdT] Martin Mordechai Buber (1878-1965), philosophe et théologien israélien d’origine autrichienne, reçut le prix Nobel de la Paix en 1958. Figure contestataire du sionisme, il s’est attaché à améliorer la compréhension entre Arabes et Israéliens, et à renouer le dialogue avec les intellectuels et les institutions allemands après la guerre.

            [11] [NdT] Acronyme pour Lohamei Herut Yisrael (combattants pour la liberté d’Israël.) Le LEHI était une organisation clandestine qui opéra entre 1940 et 1948. Branche dissidente d’Etzel (organisation militaire nationale, elle-même dissidente du Haganah – branche militaire clandestine du Yishuv), et composée essentiellement d’un groupe conduit par Avraham Stern, elle avait trois points de désaccord avec l’Irgoun : (a) le groupe réclamait que la lutte armée contre le gouvernement britannique se poursuive sans tenir compte de la guerre contre l’Allemagne nazie ; (b) son opposition à l’enrôlement dans l’armée britannique ; et (c) sa volonté de collaborer, comme mesure tactique, avec tous ceux qui soutenaient la lutte contre les Britanniques en Palestine. Les objectifs du LEHI étaient maximalistes : la conquête et la libération d’Eretz Yisrael ; la guerre contre l’Empire britannique ; le retrait total de la Grande-Bretagne de Palestine ; et l’établissement d’un "royaume hébreu, allant de l’Euphrate jusqu’au Nil."

            Les institutions du Yishuv condamnèrent le LEHI et la police britannique recherchèrent ses membres (guère plus de quelques centaines) sans relâche. Le 12 février 1942, Avraham Stern fut capturé à Tel-Aviv et assassiné par des policiers britanniques. Une nouvelle structure de commandement prit la suite et les combattants restants continuèrent leur guerre en poursuivant leurs actes de terrorisme, dont l’assassinat de Lord Moyne (Ministre britannique en charge du Moyen-Orient au Caire) le 6 novembre 1944. Les coupables furent arrêtés et pendus en mars 1945.

            Le LEHI rejoignit, en même temps que le Haganah et Etzel, le Mouvement de Résistance Hébreux qui fut créé en novembre 1945. La plus grande opération qu’il mena pour le compte de ce mouvement fut l’attentat à la bombe des ateliers du chemin de fer d’Haïfa en juin 1946, dans lequel 11 membres du LEHI trouvèrent la mort. Mais le Mouvement de Résistance Hébreux se disloqua à la suite à l’attentat de l’Hôtel King David (QG des forces et de la police britanniques) à Jérusalem en juillet 1946, et le LEHI retourna à ses activités de harassement et de guerre d’usure. En 1947, le LEHI décida de concentrer ses activités sur Jérusalem afin d’en empêcher l’internationalisation, ainsi que l’application du plan de partition.

            Lorsque l’IDF fut créée le 31 mai 1948, le LEHI fut dissout et ses membres intégrés dans la nouvelle armée d’Etat. Il n’y eut qu’a Jérusalem où le LEHI resta une organisation indépendante, arguant que le sort de Jérusalem n’était pas encore déterminé. Le 17 septembre 1948, le Comte suédois Folke Bernadotte, médiateur de l’O.N.U., y fut assassiné et l’on suspecta les membres du LEHI. Le nouveau gouvernement israélien déclara alors illégale cette branche de l’organisation à Jérusalem, et deux de ses dirigeants furent condamnés à de lourdes peines de prison par un tribunal militaire, mais ils furent relâchés à l’occasion d’une amnistie générale.

            Source : Ministère des Affaires Etrangères Israélien
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            • #21
              suite et fin

              [12] [NdT] Le 9 novembre 1938, les sections d'assaut nazies (SA), les SS et les Jeunesses hitlériennes s'en prirent aux synagogues et aux locaux des organisations israélites, ainsi qu'aux magasins et aux biens des particuliers. Près d'une centaine de personnes furent tuées à l'occasion de ce gigantesque pogrome, une centaine de synagogues furent brûlées et 7500 magasins pillés. Avec un certain cynisme, les Nazis ont donné à ces premières violences antisémites planifiées en Allemagne le nom poétique de «Nuit de Cristal», en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.

              [13] [NdT] Yiddish signifiant ‘un grand cœur juif.’

              [14] [NdT] Comité d’Urgence Américain aux Affaires Sionistes.

              [15] [NdT] Historien israélien spécialisé dans les recherches sur l’Holocauste.

              [16] Communauté, en hébreu.

              [17] [NdT] Kibboutz fondé dans les années 1930.

              [18] [NdT] 1er Kibboutz fondé en 1909.

              [19] Israel Defense Forces.

              [20] General Security Services

              [21] Le Centre d’information israélien pour les droits de l’homme dans les Territoires Occupés.

              [22] [NdT] Abraham Isaac Kook fut le premier grand rabbin ashkénaze de Palestine. Mort en 1935, donc avant la grande catastrophe de la Shoah, il n’a pas connu l’État d’Israël.

              [23] [NdT] Mouvement messianique nationaliste et expansionniste qui se mobilise pour la colonisation du "Grand Israël."

              [24] [NdT] L'Espagnol Maimonide fut le plus grand théologien juif du XIIème siècle. Il conciliait la théologie et la philosophie d'Aristote, appuyant la religion sur les vertus de l'intelligence et de la morale.

              [25] [NdT] Ensemble des règles de vie du judaïsme.

              [26] [NdT] "La rédemption de la terre" selon la terminologie sioniste.

              [27] [NdT] Le Mont du Temple, où se trouve l’Esplanade des Mosquées.

              [28] [NdT] Frontières de 1967.

              [29] [NdT] Nous n’avons pas trouvé de traductions françaises de ces ouvrages.

              [30] Les Français peuvent aussi contacter leur député à l’Assemblée Nationale : www.assemblee-nationale.fr
              var sc_project=1809074; var sc_invisible=0; var sc_partition=13; var sc_security="b22bc82d";
              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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              • #22
                Ce soir, je n'ai ni le temps, ni l'energie necessaire pour lire tant de lignes, et c'est pour cette raison que je commence par la conclusion.
                Ainsi que nous venons de le voir, la racine profonde qui a engendré le conflit israélo-palestinien est limpide. Durant la guerre de 1948, 750.000 Palestiniens ont fuit dans la terreur ou furent activement expulsés de leur terre d’origine ancestrale et sont devenus des réfugiés. Puis, l’Etat d’Israël leur refusa tout droit au retour et soit il détruisit leurs villages entièrement, soit il les expropria de leurs terres, vergers, maisons, entreprises et possessions personnelles pour l’usage de la population juive. Ceci constitua la naissance de l’Etat d’Israël.
                Les centaines de milliers de réfugiés palestiniens font partie des millions de réfugiés engendrées par la seconde guerre mondiale et la décolonisation: Hongrois de Transilvanie, Allemands de Prusse Orientale et de Silésie, Polonais de Biélorussie, Roumains de Bassarabie, Musulmans d'Inde et Hindous et Sihks du Sind, Bendjab et Bengale. Tous, à l'exception des réfugiés palestiniens ont fini par etre naturalisés dans leurs pays d'accueil. Les palestiniens ont été maintenu dans des camps insalubres, privés de toute nationalité, au Liban ils sont fortement discriminés et perçus comme une menace démographique à m'équilibre communautaire. Aussi, les guerres israélo-arabes ont causé le départ de la quasi totalité des Juifs des pays arabes, et la majorité de ses Juifs se sont réfugiés en Israël.
                La réclamation des réfugiés palestiniens sur leur droit au rapatriement est aussi réaliste que juste
                Je ne pense pas que le "retour des réfugiés" (on devrait plutot parler de descendantd de réfugiés) soit réaliste. Les Juifs deviendraient minoritaire dans leur propre etat. On ne peut d'un coté réclamer la création d'un état arabe à coté d'Israël, et de l'autre réclamer l'arabisation d'Israël par des milions d'immigrants arabes. Ce serait réclamer un état et demi voir deux pour les arabes, et un demi état voir aucun pour les juifs.

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                • #23
                  Je ne pense pas que le "retour des réfugiés" (on devrait plutot parler de descendantd de réfugiés) soit réaliste. Les Juifs deviendraient minoritaire dans leur propre etat. On ne peut d'un coté réclamer la création d'un état arabe à coté d'Israël, et de l'autre réclamer l'arabisation d'Israël par des milions d'immigrants arabes. Ce serait réclamer un état et demi voir deux pour les arabes, et un demi état voir aucun pour les juifs.

                  Tu oublies un très léger détail :

                  Les juifs ont purement et simplement volé la terre des palestiniens...
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #24
                    Ce que je veux dire, c'est qu'il faut etre cohérant dans ses revendiquation:
                    Soit on adhère à la solution dite des "deux états pour deux nations", et dans ce cas, on chaque nation, l'Arabe comme la Juive devrait avoir droit à son état, alors on ne devrait pas réclamer l'arabisation de l'état des Juifs.
                    Mais si on juge qu'Israël n'a pas le droit d'exister parce qu'illégitime aux yeux des arabes, dans ce cas, on devrait revendiquer la dissolution de l'état d'Israël et son remplacement par un état arabe ou binantional. Mais je comprends que médiatiquement, ça le fait pas trop de réclamer la fin d'un état membre de l'ONU, alors on use de l'artifice du "droit au retour".
                    Sur ce, bonne nuit et j'y reviendrai.

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                    • #25
                      Et tu proposes quoi comme solution? Israel propose quoi comme solution pour les réfugiés??
                      La naturalisation?

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                      • #26
                        Israël propose de les naturaliser dans leurs pays d'accueil, ou de les "rapatrier" dans un état palestinien, mais certainement pas de les faire venir en Israël et de leur accorder la citoyenté israélienne. Il faut comprendre aussi que le problème des réfugiés en Jordanie est pratiquement reglé, et que les syriens accepteront peut-etre de les naturaliser en échange du Golan, le problème est le Liban, si les descendants de réfugiés y étaient naturalisés, le pays deviendrait à large majorité sunnite, ce qui ne plait pas tellement aux chiites et aux chrétiens.

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                        • #27
                          Donc il nous reste juste le problème des réfugiés au liban!!

                          Ils sont environ 400 000, si on les partage entre les pays du maghreb, je ne pense pas qu'ils refuseront, les maghrebins les aiment bien

                          Et voilà le problème est résolu, grace à AANIS

                          Commentaire


                          • #28
                            Israël propose de les naturaliser dans leurs pays d'accueil, ou de les "rapatrier" dans un état palestinien
                            Alors là franchement, celle-là mérite de rester dans les annales....

                            C'est vraiment trop bon...on ne sait pas comment remercier...

                            hmar hmari oua ma rawl rkoubi...
                            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                            Commentaire


                            • #29
                              Merci beaucoup pour l'article, ça fait plaisir de voir des Juifs faire preuve de tant de rigueur objective...

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