La religion juive, le sionisme et les intellectuels
«Le droit international ne devient que des phrases si l’on veut également en appliquer les principes aux peuples barbares. Pour punir une tribu nègre, il faut brûler ses villages, on n’accomplira rien sans faire d’exemple de la sorte. Si, dans des cas semblables, l’Empire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de l’humanité ou de la justice, mais une faiblesse honteuse.» Heinrich von Treischke, homme politique allemand, 1898.
Voilà en quelques phrases la doctrine sioniste appliquée d’une façon magistrale aux Palestiniens. Pour comprendre comment des exterminations successives ont lieu, au vu et au su de tous les bien-pensants, il nous faut revenir à la religion et à l’idéologie du sionisme pour comprendre les fondements des massacres sans état d’âme, d’Israël. Méditons d’abord les deux psaumes tirés du Livre de Josué, pour montrer qu’en l’état, l’extermination fait partie de l’idéologie religieuse du Judaïsme.
«...Et tout le butin de ces villes, et leur bétail, les fils d’Israël se le partagèrent, mais ils firent passer au tranchant de l’épée tous les hommes jusqu’à leur entière extermination, n’épargnant personne.» «Et dans ce même temps, Josué vint et extermina les Anakim de la montagne, d’Hébron, de Débir, d’Anab et de toute la montagne de Juda et de toute la montagne d’Israël, Josué les voua à l’interdit avec leurs villes.» Le Livre de Josué (14, 21)
Le livre de Josué
Les horreurs de Ghaza et de tant d’autres villes martyres palestiniennes trouvent de ce fait, leur «légitimation» dans l’application dogmatique de la religion. L’abbé Pierre, figure charismatique en France, en sait quelque chose. Il fut frappé par la lecture du Livre de Josué où il décèle cette volonté génocidaire qui explique un peu la stratégie mortifère d’Israël vis-à-vis des peuples sans défense. Ainsi à Bernard Kouchner, l’abbé Pierre dit: «Alors là, je trouverai le fond du problème de la sensibilité d’un Juif, en lui disant: toutes vos énergies se trouvent mobilisées par la réinstallation du grand temple de Salomon à Jérusalem, bref, de l’ancienne cité du roi David et du roi Salomon. Or, vous vous basez pour cela sur tout ce qui dans la Bible parle de Terre promise. Or, je ne peux pas ne pas me poser cette question: que reste-t-il d’une promesse lorsque ce qui a été promis, on vient de le prendre en tuant par de véritables génocides des peuples qui y habitaient, paisiblement, avant qu’ils y entrent? Les jours...Quand on relit Le Livre de Josué, c’est épouvantable! C’est une série de génocides, groupe par groupe, pour en prendre possession! Alors foutez-nous la paix avec la parole de Terre promise!»(1) Diabolisé dans les médias pour avoir soutenu Roger Garaudy, le lobby juif a réussi à bloquer la demande du transfert des cendres de l’abbé au Panthéon!! S’agissant du deuxième «moteur» d’Israêl, il faut revenir aux fondements du sionisme.
Le sionisme est une idéologie politique prônant l’existence d’un État juif en Palestine. Le sionisme entend oeuvrer à redonner aux Juifs un statut: celui d’un peuple regroupé au sein d’un même État. Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale à partir du lancement du Congrès sioniste par Theodore Herzl. Le sionisme s’est construit avec l’apport direct ou indirect des Juifs du monde entier quelle que soit leur nationalité. Beaucoup d’entre eux utiliseront leur argent pour arriver à la création de l’Etat d’Israël sur la Terre des Palestiniens. H. Friedmann, juif très riche, s’est démarqué de l’idéologie qu’il fut amené à combattre, il écrivait à propos des intrigues sionistes en Angleterre durant la Première Guerre mondiale: «Qu’est-il arrivé?» La Première Guerre Mondiale a éclaté en été 1914.
A cette époque, la guerre fut faite d’un côté par la Grande-Bretagne, la France, et la Russie, et de l’autre par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, et la Turquie. En deux ans, l’Allemagne avait gagné la guerre: pas seulement nominalement, mais gagné réellement. Les sous-marins allemands, une surprise pour le monde, avaient anéanti tous les convois de l’océan Atlantique. La Grande-Bretagne était sans munitions pour ses soldats, avec une semaine d’approvisionnements alimentaires - et après cela, les privations. À ce moment, l’armée française s’était mutinée. Elle avait perdu 600.000 de la fleur de la jeunesse française dans la défense de Verdun sur la Somme. L’armée russe désertait et l’armée italienne s’était effondrée. Pas un coup de feu n’avait été tiré sur le sol allemand. Ils offraient à l’Angleterre une paix négociée sur ce que les avocats appellent un statu quo sur base antérieure. Ce qui veut dire: «Mettre fin à la guerre, et tout laisser comme c’était avant». (...) Alors que la guerre continuait, les sionistes en Allemagne, qui représentaient les sionistes d’Europe de l’Est, allèrent au ministère de la Guerre britannique, ils dirent: «Ecoutez donc. Vous pouvez encore gagner la guerre.
Vous ne devez pas abandonner. Vous ne devez pas accepter la paix négociée qui vous est offerte maintenant par l’Allemagne. Vous pourrez gagner cette guerre si les USA y entrent comme vos alliés.» Les USA n’étaient pas en guerre à cette époque. Nous étions dispos; nous étions jeunes; nous étions riches; nous étions puissants. Ils ont dit à l’Angleterre: «Nous garantirons l’entrée en guerre des USA à vos côtés, si vous nous donnez la Palestine quand vous aurez gagné la guerre.» À cette époque, l’Angleterre avait aussi peu le droit de promettre la Palestine à quelqu’un que les USA l’avaient de promettre le Japon à l’Irlande pour une quelconque raison. (...) Néanmoins, ils ont fait cette promesse en octobre 1916 [ce fut la déclaration de Balfour. NDT]. Et peu de temps après, les USA, pratiquement totalement pro-allemands, sont entrés en guerre, alliés à la Grande-Bretagnee.(2)
Voilà pour l’une des multiples «stratégies machiavéliques» utilisées par les sionistes pour s’accaparer une terre qui ne leur appartient pas, arguant du fait que la Palestine est une terre pour un peuple sans terre, les Palestiniens ne comptent pas. Seule compte la promesse de Eretz Israël et de l’Alya; le retour vers la Terre promise une seconde fois par Balfour et une troisième fois par Bush...Cependant beaucoup de Juifs intellectuels et humanistes ont dénoncé dès le départ de la création de l’Etat sioniste, ces méthodes. Dans un article précédent du journal, nous avons cité l’un des plus illustres d’entre eux: le grand physicien Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité, pour qui Begin était un terroriste qui s’est tristement illustré à DeirYassin. Nous voulons aussi citer, sans être exhaustifs, tous les juifs israéliens qui font honneur à la dignité humaine et qui n’arrêtent pas de dénoncer les crimes de l’Etat sioniste.
Citons le Réseau international juif anti-sioniste dont les positions ne souffrent pas d’ambigüité. Lisons: «Nous formons un réseau international de Juifs et de Juives qui s’engagent de façon inconditionnelle en faveur de la lutte pour l’émancipation des êtres humains. Nous considérons que la libération du peuple palestinien et de sa terre forme un volet essentiel de cette émancipation. Notre engagement porte sur le démantèlement du régime d’apartheid israélien, le retour des réfugiés palestiniens et la fin de la colonisation israélienne sur la Palestine historique. (...) Le nettoyage ethnique historique et toujours en cours perpétré par Israël à l’encontre du peuple palestinien sur sa propre terre vient contredire et trahir cette longue histoire de la participation juive à des mouvements collectifs de libération. En conséquence, le sionisme nous implique dans l’oppression du peuple palestinien et porte préjudice à notre propre héritage, à nos luttes pour la justice et à nos alliances avec nos semblables. Nous nous engageons à: nous opposer au sionisme et à l’État d’Israël. Le sionisme est raciste. Le sionisme n’est pas seulement raciste, il est aussi antisémite. Il reprend à son compte l’imagerie européenne et antisémite du ´´Juif de la diaspora´´ efféminé, cupide et faible, et y lui oppose celle d’un ´´Nouveau Juif´´, violent, militariste et sexiste. Par-là, le sionisme fait des Juifs des blancs, en adoptant un racisme de blancs à l’encontre du peuple palestinien (...)Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien».(3)
à suivre
«Le droit international ne devient que des phrases si l’on veut également en appliquer les principes aux peuples barbares. Pour punir une tribu nègre, il faut brûler ses villages, on n’accomplira rien sans faire d’exemple de la sorte. Si, dans des cas semblables, l’Empire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de l’humanité ou de la justice, mais une faiblesse honteuse.» Heinrich von Treischke, homme politique allemand, 1898.
Voilà en quelques phrases la doctrine sioniste appliquée d’une façon magistrale aux Palestiniens. Pour comprendre comment des exterminations successives ont lieu, au vu et au su de tous les bien-pensants, il nous faut revenir à la religion et à l’idéologie du sionisme pour comprendre les fondements des massacres sans état d’âme, d’Israël. Méditons d’abord les deux psaumes tirés du Livre de Josué, pour montrer qu’en l’état, l’extermination fait partie de l’idéologie religieuse du Judaïsme.
«...Et tout le butin de ces villes, et leur bétail, les fils d’Israël se le partagèrent, mais ils firent passer au tranchant de l’épée tous les hommes jusqu’à leur entière extermination, n’épargnant personne.» «Et dans ce même temps, Josué vint et extermina les Anakim de la montagne, d’Hébron, de Débir, d’Anab et de toute la montagne de Juda et de toute la montagne d’Israël, Josué les voua à l’interdit avec leurs villes.» Le Livre de Josué (14, 21)
Le livre de Josué
Les horreurs de Ghaza et de tant d’autres villes martyres palestiniennes trouvent de ce fait, leur «légitimation» dans l’application dogmatique de la religion. L’abbé Pierre, figure charismatique en France, en sait quelque chose. Il fut frappé par la lecture du Livre de Josué où il décèle cette volonté génocidaire qui explique un peu la stratégie mortifère d’Israël vis-à-vis des peuples sans défense. Ainsi à Bernard Kouchner, l’abbé Pierre dit: «Alors là, je trouverai le fond du problème de la sensibilité d’un Juif, en lui disant: toutes vos énergies se trouvent mobilisées par la réinstallation du grand temple de Salomon à Jérusalem, bref, de l’ancienne cité du roi David et du roi Salomon. Or, vous vous basez pour cela sur tout ce qui dans la Bible parle de Terre promise. Or, je ne peux pas ne pas me poser cette question: que reste-t-il d’une promesse lorsque ce qui a été promis, on vient de le prendre en tuant par de véritables génocides des peuples qui y habitaient, paisiblement, avant qu’ils y entrent? Les jours...Quand on relit Le Livre de Josué, c’est épouvantable! C’est une série de génocides, groupe par groupe, pour en prendre possession! Alors foutez-nous la paix avec la parole de Terre promise!»(1) Diabolisé dans les médias pour avoir soutenu Roger Garaudy, le lobby juif a réussi à bloquer la demande du transfert des cendres de l’abbé au Panthéon!! S’agissant du deuxième «moteur» d’Israêl, il faut revenir aux fondements du sionisme.
Le sionisme est une idéologie politique prônant l’existence d’un État juif en Palestine. Le sionisme entend oeuvrer à redonner aux Juifs un statut: celui d’un peuple regroupé au sein d’un même État. Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale à partir du lancement du Congrès sioniste par Theodore Herzl. Le sionisme s’est construit avec l’apport direct ou indirect des Juifs du monde entier quelle que soit leur nationalité. Beaucoup d’entre eux utiliseront leur argent pour arriver à la création de l’Etat d’Israël sur la Terre des Palestiniens. H. Friedmann, juif très riche, s’est démarqué de l’idéologie qu’il fut amené à combattre, il écrivait à propos des intrigues sionistes en Angleterre durant la Première Guerre mondiale: «Qu’est-il arrivé?» La Première Guerre Mondiale a éclaté en été 1914.
A cette époque, la guerre fut faite d’un côté par la Grande-Bretagne, la France, et la Russie, et de l’autre par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, et la Turquie. En deux ans, l’Allemagne avait gagné la guerre: pas seulement nominalement, mais gagné réellement. Les sous-marins allemands, une surprise pour le monde, avaient anéanti tous les convois de l’océan Atlantique. La Grande-Bretagne était sans munitions pour ses soldats, avec une semaine d’approvisionnements alimentaires - et après cela, les privations. À ce moment, l’armée française s’était mutinée. Elle avait perdu 600.000 de la fleur de la jeunesse française dans la défense de Verdun sur la Somme. L’armée russe désertait et l’armée italienne s’était effondrée. Pas un coup de feu n’avait été tiré sur le sol allemand. Ils offraient à l’Angleterre une paix négociée sur ce que les avocats appellent un statu quo sur base antérieure. Ce qui veut dire: «Mettre fin à la guerre, et tout laisser comme c’était avant». (...) Alors que la guerre continuait, les sionistes en Allemagne, qui représentaient les sionistes d’Europe de l’Est, allèrent au ministère de la Guerre britannique, ils dirent: «Ecoutez donc. Vous pouvez encore gagner la guerre.
Vous ne devez pas abandonner. Vous ne devez pas accepter la paix négociée qui vous est offerte maintenant par l’Allemagne. Vous pourrez gagner cette guerre si les USA y entrent comme vos alliés.» Les USA n’étaient pas en guerre à cette époque. Nous étions dispos; nous étions jeunes; nous étions riches; nous étions puissants. Ils ont dit à l’Angleterre: «Nous garantirons l’entrée en guerre des USA à vos côtés, si vous nous donnez la Palestine quand vous aurez gagné la guerre.» À cette époque, l’Angleterre avait aussi peu le droit de promettre la Palestine à quelqu’un que les USA l’avaient de promettre le Japon à l’Irlande pour une quelconque raison. (...) Néanmoins, ils ont fait cette promesse en octobre 1916 [ce fut la déclaration de Balfour. NDT]. Et peu de temps après, les USA, pratiquement totalement pro-allemands, sont entrés en guerre, alliés à la Grande-Bretagnee.(2)
Voilà pour l’une des multiples «stratégies machiavéliques» utilisées par les sionistes pour s’accaparer une terre qui ne leur appartient pas, arguant du fait que la Palestine est une terre pour un peuple sans terre, les Palestiniens ne comptent pas. Seule compte la promesse de Eretz Israël et de l’Alya; le retour vers la Terre promise une seconde fois par Balfour et une troisième fois par Bush...Cependant beaucoup de Juifs intellectuels et humanistes ont dénoncé dès le départ de la création de l’Etat sioniste, ces méthodes. Dans un article précédent du journal, nous avons cité l’un des plus illustres d’entre eux: le grand physicien Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité, pour qui Begin était un terroriste qui s’est tristement illustré à DeirYassin. Nous voulons aussi citer, sans être exhaustifs, tous les juifs israéliens qui font honneur à la dignité humaine et qui n’arrêtent pas de dénoncer les crimes de l’Etat sioniste.
Citons le Réseau international juif anti-sioniste dont les positions ne souffrent pas d’ambigüité. Lisons: «Nous formons un réseau international de Juifs et de Juives qui s’engagent de façon inconditionnelle en faveur de la lutte pour l’émancipation des êtres humains. Nous considérons que la libération du peuple palestinien et de sa terre forme un volet essentiel de cette émancipation. Notre engagement porte sur le démantèlement du régime d’apartheid israélien, le retour des réfugiés palestiniens et la fin de la colonisation israélienne sur la Palestine historique. (...) Le nettoyage ethnique historique et toujours en cours perpétré par Israël à l’encontre du peuple palestinien sur sa propre terre vient contredire et trahir cette longue histoire de la participation juive à des mouvements collectifs de libération. En conséquence, le sionisme nous implique dans l’oppression du peuple palestinien et porte préjudice à notre propre héritage, à nos luttes pour la justice et à nos alliances avec nos semblables. Nous nous engageons à: nous opposer au sionisme et à l’État d’Israël. Le sionisme est raciste. Le sionisme n’est pas seulement raciste, il est aussi antisémite. Il reprend à son compte l’imagerie européenne et antisémite du ´´Juif de la diaspora´´ efféminé, cupide et faible, et y lui oppose celle d’un ´´Nouveau Juif´´, violent, militariste et sexiste. Par-là, le sionisme fait des Juifs des blancs, en adoptant un racisme de blancs à l’encontre du peuple palestinien (...)Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien».(3)
à suivre
Commentaire