Tombé au champ d’honneur, il y a près de cinquante ans, Arezki Berrabah (dit Arezki Ath Messaoud) est l’un des nombreux chouhada dont les noms ornent la longue liste portée sur la stèle érigée en leur mémoire, à l’entrée de la ville de Aïn El Hammam.
Il fait partie de ces anonymes dont le mérite est d’avoir fait don de leur vie pour que, après eux, des millions de leurs concitoyens vivent libres, débarrassés du joug colonial.
Le devoir de tout un chacun est de rappeler aux générations, d’après-guerre, ce que furent ces hommes, loin d’être seulement des noms alignés sur une stèle.
Né à Taourirt Ath Menguellet, au mois de septembre 1922, Arezki suivit des études à l’école primaire de Ouaghzen jusqu’à l’obtention du certificat d’études primaires, un diplôme de valeur, à l’époque. A l’instar des jeunes de son âge, il dut interrompre tôt ses études pour subvenir aux besoins de sa famille. Il fallait faire face aux difficultés de la vie, quitte à exercer des métiers en déphasage avec son niveau scolaire.
Il commença par se déplacer jusqu’à Mouzaïa (Blida) pour y travailler dans le textile, jusqu’en 1944. Rentré chez lui, il change d’activité et entreprit d’apprendre à fabriquer des plats traditionnels en bois (thirboutine), auprès d’un ébéniste de son village.
Ce n’est qu’en 1946, qu’il commença à exercer le métier auquel il était prédestiné. Ainsi, jusqu’en 1947, il se vit confier le poste de secrétaire du Centre municipal de Taourirt Menguellet et commence à militer au sein du PPA, dans la section locale. Son travail de secrétaire lui valut d’être remarqué par un Père Blanc qui lui proposa un poste similaire au bureau des entrées de l’hôpital Sainte-Eugénie (actuel hôpital de Aïn El Hammam). Une belle promotion pour l’époque.
Il devint alors, pour les gens, “Arezki l’birou” (du bureau). En 1954, il devient militant actif au sein du FLN, ce qui lui valut d’être recherché deux ans plus tard par l’armée française. Il n’eut alors d’autre choix que d’entrer dans la clandestinité pour occuper les fonctions de chef de front jusqu’au 15 février 1961, triste jour, où il tomba au champ d’honneur au village de Tamedjout. Ce jour-là, nous rapporte-t-on, alors qu’il était cerné par un détachement de l’armée française, il refusa de se rendre bien qu’il soit blessé au genou. Il ne voulait pas abdiquer et assister, ainsi trois mois plus tard, à la naissance de son fils qui porte d’ailleurs son prénom. Il a préféré plutôt se sacrifier pour lui offrir une Algérie libre.
Tout comme ses camarades de combat, le meilleur des hommages que l’on puisse lui rendre, serait de baptiser en son nom un établissement de la région.
Par la Dépêche de Kabylie
Il fait partie de ces anonymes dont le mérite est d’avoir fait don de leur vie pour que, après eux, des millions de leurs concitoyens vivent libres, débarrassés du joug colonial.
Le devoir de tout un chacun est de rappeler aux générations, d’après-guerre, ce que furent ces hommes, loin d’être seulement des noms alignés sur une stèle.
Né à Taourirt Ath Menguellet, au mois de septembre 1922, Arezki suivit des études à l’école primaire de Ouaghzen jusqu’à l’obtention du certificat d’études primaires, un diplôme de valeur, à l’époque. A l’instar des jeunes de son âge, il dut interrompre tôt ses études pour subvenir aux besoins de sa famille. Il fallait faire face aux difficultés de la vie, quitte à exercer des métiers en déphasage avec son niveau scolaire.
Il commença par se déplacer jusqu’à Mouzaïa (Blida) pour y travailler dans le textile, jusqu’en 1944. Rentré chez lui, il change d’activité et entreprit d’apprendre à fabriquer des plats traditionnels en bois (thirboutine), auprès d’un ébéniste de son village.
Ce n’est qu’en 1946, qu’il commença à exercer le métier auquel il était prédestiné. Ainsi, jusqu’en 1947, il se vit confier le poste de secrétaire du Centre municipal de Taourirt Menguellet et commence à militer au sein du PPA, dans la section locale. Son travail de secrétaire lui valut d’être remarqué par un Père Blanc qui lui proposa un poste similaire au bureau des entrées de l’hôpital Sainte-Eugénie (actuel hôpital de Aïn El Hammam). Une belle promotion pour l’époque.
Il devint alors, pour les gens, “Arezki l’birou” (du bureau). En 1954, il devient militant actif au sein du FLN, ce qui lui valut d’être recherché deux ans plus tard par l’armée française. Il n’eut alors d’autre choix que d’entrer dans la clandestinité pour occuper les fonctions de chef de front jusqu’au 15 février 1961, triste jour, où il tomba au champ d’honneur au village de Tamedjout. Ce jour-là, nous rapporte-t-on, alors qu’il était cerné par un détachement de l’armée française, il refusa de se rendre bien qu’il soit blessé au genou. Il ne voulait pas abdiquer et assister, ainsi trois mois plus tard, à la naissance de son fils qui porte d’ailleurs son prénom. Il a préféré plutôt se sacrifier pour lui offrir une Algérie libre.
Tout comme ses camarades de combat, le meilleur des hommages que l’on puisse lui rendre, serait de baptiser en son nom un établissement de la région.
Par la Dépêche de Kabylie