Cher(e)s ami(e)s,
Le monde de Murakami est un monde à part. Un monde dans lequel l'imaginaire se confond avec la réalité. La question se situe à ce niveau pour les conscients que nous sommes: ne nous arrive-t-il pas de faire quelque chose et de nous demander si ce n'est pas un rêve, si cela n'est point le fruit de notre imagination? Cette question est substantielle à la nature de l'homme qui confond souvent ses désirs et ce que la nature peut lui offrir. Et dans ce cadre, je pense que Murakami tente de sonder cette part inhumaine qui sommeille en nous; une part qui porte aussi nos zones d'ombres inexpliquées.
De l'avis des initiés, le style de Murakami est difficile. Cependant, il l'est quand on a l'habitude de lire des textes linéaires; des textes qui nous permettent, dès le début, de comprendre la fin, de la voir.Avec Murakami, la lecture est émerveillement, elle nous permet d'aller puiser au fond de notre imaginaire afin de tenter de se mettre dans la peau de celui qui vit l'absence, le déchirement. Comment aurions-nous réagi si la femme/homme de notre vie, notre obssession, notre plaie venait à disparaitre sans laisser un mot ni donner de nouvelles? Comment pouvoir vivre avec l'absence / disparition d'une personne qui deviendra la plaie de notre existence/vie? Comment s'en sortir quand on n'a pas les moyens nécessaires pour aller au fond de soi pour comprendre une telle réaction? Comment, si cela venait à survenir, envisager la vie alors qu'elle s'est construite avec, pour et en la personne aimée? Ces interrogations, je me les pose. Comme je pose la question de savoir qu'elle serait ma réaction face à la bêtise humaine; face à cet homme qui violente sa femme; face à ce dégoût de notre condition d'hommes motivés par des comportement ingnobles...Toutes la tragédie lucide de Murakami nous aide à les poser; elle nous ouvre la voie de cette petite voix qui sourde en nous. C'est en cela que sa lecture est plaisir. C'est en cela que son monde est fascinant alors que, me concernant, je préfère l'imaginaire du réel à celui du surnaturel.J'aime l'évasion qui me fait revenir vers une réalité à maîtriser.
Un aveu, après la fin d'un livre de Murakami, je reste souvent silencieux. Je ne sais pas pourquoi, mais je perds l'usage de la parole pour un temps.Je rentre en moi afin de tentrer de comprendre ce qui, peut-être, ne nécessite même pas l'interrogation à ce moment là. Après cette immersion en mes tréfonds, j'ai du mal à lire un autre livre. Je reste toujours avec le sentiment interrogatif qui fut mien durant la lecture. Pour l'exemple, j'ai relu récemment "la ballade de l'impossible" (à lire rapidos), un de ses beaux livres; il m'a fallu quelques jours avant de reprendre le souffle de ma lecture. Pour ce faire, je suis passé pas François Cheng avec son "l'éternité n'est pas de trop". Voici un livre assez profond que j'ai lu avec un immense plaisir. Je le relirai dans les jours à venir. Cette parenthèse Cheng m'a permis de revenir vers Haruki. Sans transition aucune, je suis en train de relire "Danse, danse, danse". Et je suis hors du temps ! Je revis des moments vécus vers la fin 1995, année de la première publication de ce livre. Ma première lecture s'est faite dans un contexte bien déterminé. L'actuelle se fait dans un autre contexte, avec l'expérience des quelques années en plus. Je vais faire la synthèse entre le vide des deux dates.
En attendant, je voudrais partager cette expérience intrinsèque avec celui/celle qui a déjà eu à lire et à faire des livres de Murakami ses "Spoutnik"...ses compagnons de voyage...
Bonne lecture ...
Le monde de Murakami est un monde à part. Un monde dans lequel l'imaginaire se confond avec la réalité. La question se situe à ce niveau pour les conscients que nous sommes: ne nous arrive-t-il pas de faire quelque chose et de nous demander si ce n'est pas un rêve, si cela n'est point le fruit de notre imagination? Cette question est substantielle à la nature de l'homme qui confond souvent ses désirs et ce que la nature peut lui offrir. Et dans ce cadre, je pense que Murakami tente de sonder cette part inhumaine qui sommeille en nous; une part qui porte aussi nos zones d'ombres inexpliquées.
De l'avis des initiés, le style de Murakami est difficile. Cependant, il l'est quand on a l'habitude de lire des textes linéaires; des textes qui nous permettent, dès le début, de comprendre la fin, de la voir.Avec Murakami, la lecture est émerveillement, elle nous permet d'aller puiser au fond de notre imaginaire afin de tenter de se mettre dans la peau de celui qui vit l'absence, le déchirement. Comment aurions-nous réagi si la femme/homme de notre vie, notre obssession, notre plaie venait à disparaitre sans laisser un mot ni donner de nouvelles? Comment pouvoir vivre avec l'absence / disparition d'une personne qui deviendra la plaie de notre existence/vie? Comment s'en sortir quand on n'a pas les moyens nécessaires pour aller au fond de soi pour comprendre une telle réaction? Comment, si cela venait à survenir, envisager la vie alors qu'elle s'est construite avec, pour et en la personne aimée? Ces interrogations, je me les pose. Comme je pose la question de savoir qu'elle serait ma réaction face à la bêtise humaine; face à cet homme qui violente sa femme; face à ce dégoût de notre condition d'hommes motivés par des comportement ingnobles...Toutes la tragédie lucide de Murakami nous aide à les poser; elle nous ouvre la voie de cette petite voix qui sourde en nous. C'est en cela que sa lecture est plaisir. C'est en cela que son monde est fascinant alors que, me concernant, je préfère l'imaginaire du réel à celui du surnaturel.J'aime l'évasion qui me fait revenir vers une réalité à maîtriser.
Un aveu, après la fin d'un livre de Murakami, je reste souvent silencieux. Je ne sais pas pourquoi, mais je perds l'usage de la parole pour un temps.Je rentre en moi afin de tentrer de comprendre ce qui, peut-être, ne nécessite même pas l'interrogation à ce moment là. Après cette immersion en mes tréfonds, j'ai du mal à lire un autre livre. Je reste toujours avec le sentiment interrogatif qui fut mien durant la lecture. Pour l'exemple, j'ai relu récemment "la ballade de l'impossible" (à lire rapidos), un de ses beaux livres; il m'a fallu quelques jours avant de reprendre le souffle de ma lecture. Pour ce faire, je suis passé pas François Cheng avec son "l'éternité n'est pas de trop". Voici un livre assez profond que j'ai lu avec un immense plaisir. Je le relirai dans les jours à venir. Cette parenthèse Cheng m'a permis de revenir vers Haruki. Sans transition aucune, je suis en train de relire "Danse, danse, danse". Et je suis hors du temps ! Je revis des moments vécus vers la fin 1995, année de la première publication de ce livre. Ma première lecture s'est faite dans un contexte bien déterminé. L'actuelle se fait dans un autre contexte, avec l'expérience des quelques années en plus. Je vais faire la synthèse entre le vide des deux dates.
En attendant, je voudrais partager cette expérience intrinsèque avec celui/celle qui a déjà eu à lire et à faire des livres de Murakami ses "Spoutnik"...ses compagnons de voyage...
Bonne lecture ...
