EL HACHEMI CHERIF TOUJOURS PRESENT!
Contrairement à ceux qui croient avoir enterré sa pensée avec son corps!
Hommage à El Hachemi Cherif.
Cher El Hachemi;
2 août 2009 … Voilà maintenant 4 ans que l'Algérie, ses forces populaires et démocratiques, tes amis et tes camarades t'ont perdu.
Après des années de lutte contre la maladie, tu rendais ton dernier souffle avec la pleine conscience que le drame dans lequel était (et demeure) plongée la Nation n'était pas prêt de finir au vu du blocage conscient, la classe politique en place aidant, du mouvement de la société qui, contrairement à cette dernière, va, lui, dans le sens de l'Histoire, au vu du verrouillage de toute possibilité d'émergence d'une nouvelle classe politique et d'une vie réellement démocratique, au vu enfin de l'attitude du système qui régente le pays et qui, comme tu l'affirmais,
"… après avoir contribué à endiguer le danger islamiste dans les limites de ses propres intérêts, finit par se manifester comme le facteur essentiel de blocage. Ses intérêts vont en effet dans le sens du maintien de l'islamisme qui le justifie et dans le sens du maintien d'une classe politique obsolète, en rupture totale avec les avancées de la société, constituant une très lourde hypothèque sur ses progrès ultérieurs".
Nous refusant à toute commémoration formaliste, plus proche de la manipulation de ton image posthume et de misérables tentatives de monopolisation de ton héritage politique, nous, tes camarades pour qui les idées que tu as brillamment défendues en leur nom restent d'une brûlante actualité, préférons t'adresser ce modeste hommage écrit, en espérant que nos amis, tes amis démocrates, journalistes et intellectuels, en prendront connaissance et le feront connaître le plus largement possible autour d'eux.
Cher camarade;
Tu as consacré ta jeunesse à la lutte de libération, les armes à la main, dans le maquis glorieux de Lakhdaria aujourd'hui souillée par les hordes intégristes. Refusant tout privilège ou poste honorifique, tu poursuivis ta lutte sous plusieurs formes: caméra au poing, contre la bêtise et la censure et pour la liberté de créer; dans le syndicat unique et avec la confiance toujours renouvelée des travailleurs de la Culture et de l'Education, contre l'article 120 et pour la liberté syndicale; dans les "souterrains de la liberté" du Parti de l'Avant-garde Socialiste défenseur des opprimés dans le processus d'alors d'édification nationale et que tu as grandement contribué à en préserver l'essentiel après sa légalisation, en te battant pour en adapter la ligne aux réalités nouvelles résultant surtout de la chute du Mur de Berlin et de la déferlante intégriste que subissait (et ne s'en remet pas encore) notre pays; et ce, au prix d'un effort théorique inlassable pour comprendre la réalité concrète et d'une action:
- Conséquente, en rupture avec les dogmes figés et sous-tendue par la conviction profonde et largement partagée dans nos rangs que la priorité du moment consistait à libérer l'Etat algérien de l'hypothèque islamiste;
- Continue en dépit tant des pressions de camarades "haut placés"qui pensaient alors, malgré l'expérience dramatique du Toudeh iranien, que "le PAGS pouvait enseigner l'économie au FIS qui, lui, lui apprendrait la religion" que, plus tard, des balles assassines; et
- Novatrice, basée sur la désacralisation de l'appareil du Parti et sur la mise en chantier de nouvelles dynamiques, sous formes de mouvements (Ettahadi puis MDS) de reconstruction, sur des bases modernes et sans reniement du patrimoine cumulé, de l'instrument politique nécessaire tout à la fois à la lutte contre tous les archaïsmes et au passage du pays à la modernité qui ne peut être que le résultat, comme tu le disais, de
"… l'autonomisation socioéconomique et politique des forces du travail et du capital et leur soustraction aux effets dévastateurs de la rente économiquement et de l'alliance islamo conservatrice politiquement".
à Suivre
Contrairement à ceux qui croient avoir enterré sa pensée avec son corps!
Hommage à El Hachemi Cherif.
Cher El Hachemi;
2 août 2009 … Voilà maintenant 4 ans que l'Algérie, ses forces populaires et démocratiques, tes amis et tes camarades t'ont perdu.
Après des années de lutte contre la maladie, tu rendais ton dernier souffle avec la pleine conscience que le drame dans lequel était (et demeure) plongée la Nation n'était pas prêt de finir au vu du blocage conscient, la classe politique en place aidant, du mouvement de la société qui, contrairement à cette dernière, va, lui, dans le sens de l'Histoire, au vu du verrouillage de toute possibilité d'émergence d'une nouvelle classe politique et d'une vie réellement démocratique, au vu enfin de l'attitude du système qui régente le pays et qui, comme tu l'affirmais,
"… après avoir contribué à endiguer le danger islamiste dans les limites de ses propres intérêts, finit par se manifester comme le facteur essentiel de blocage. Ses intérêts vont en effet dans le sens du maintien de l'islamisme qui le justifie et dans le sens du maintien d'une classe politique obsolète, en rupture totale avec les avancées de la société, constituant une très lourde hypothèque sur ses progrès ultérieurs".
Nous refusant à toute commémoration formaliste, plus proche de la manipulation de ton image posthume et de misérables tentatives de monopolisation de ton héritage politique, nous, tes camarades pour qui les idées que tu as brillamment défendues en leur nom restent d'une brûlante actualité, préférons t'adresser ce modeste hommage écrit, en espérant que nos amis, tes amis démocrates, journalistes et intellectuels, en prendront connaissance et le feront connaître le plus largement possible autour d'eux.
Cher camarade;
Tu as consacré ta jeunesse à la lutte de libération, les armes à la main, dans le maquis glorieux de Lakhdaria aujourd'hui souillée par les hordes intégristes. Refusant tout privilège ou poste honorifique, tu poursuivis ta lutte sous plusieurs formes: caméra au poing, contre la bêtise et la censure et pour la liberté de créer; dans le syndicat unique et avec la confiance toujours renouvelée des travailleurs de la Culture et de l'Education, contre l'article 120 et pour la liberté syndicale; dans les "souterrains de la liberté" du Parti de l'Avant-garde Socialiste défenseur des opprimés dans le processus d'alors d'édification nationale et que tu as grandement contribué à en préserver l'essentiel après sa légalisation, en te battant pour en adapter la ligne aux réalités nouvelles résultant surtout de la chute du Mur de Berlin et de la déferlante intégriste que subissait (et ne s'en remet pas encore) notre pays; et ce, au prix d'un effort théorique inlassable pour comprendre la réalité concrète et d'une action:
- Conséquente, en rupture avec les dogmes figés et sous-tendue par la conviction profonde et largement partagée dans nos rangs que la priorité du moment consistait à libérer l'Etat algérien de l'hypothèque islamiste;
- Continue en dépit tant des pressions de camarades "haut placés"qui pensaient alors, malgré l'expérience dramatique du Toudeh iranien, que "le PAGS pouvait enseigner l'économie au FIS qui, lui, lui apprendrait la religion" que, plus tard, des balles assassines; et
- Novatrice, basée sur la désacralisation de l'appareil du Parti et sur la mise en chantier de nouvelles dynamiques, sous formes de mouvements (Ettahadi puis MDS) de reconstruction, sur des bases modernes et sans reniement du patrimoine cumulé, de l'instrument politique nécessaire tout à la fois à la lutte contre tous les archaïsmes et au passage du pays à la modernité qui ne peut être que le résultat, comme tu le disais, de
"… l'autonomisation socioéconomique et politique des forces du travail et du capital et leur soustraction aux effets dévastateurs de la rente économiquement et de l'alliance islamo conservatrice politiquement".
à Suivre

Commentaire