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Alger, Un Lieu, Une Histoire:Djama' Ketchaoua

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  • Alger, Un Lieu, Une Histoire:Djama' Ketchaoua

    ALGER, UN LIEU, UNE HISTOIRE
    Djama' Ketchaoua


    «Ketchaoua» signifie «plateau des chèvres» en turc. On ignore si ces mammifères étaient présents en force à cet endroit – à proximité de la place des Martyrs, face à Dar Aziza – mais ce qui est sûr, c’est que Djama’ Ketchaoua a été bâti sur des thermes romains dont on avait d’ailleurs retrouvé deux mosaïques.
    Cet édifice religieux aurait été construit à l’époque ottomane, vers 1612. La façade se compose d’un portique à trois arcades, flanqué de deux tours polygonales. Cette mosquée fut transformée et agrandie par le dey Hassan Pacha vers 1795. A partir de 1832, Djama’ Ketchaoua est affecté au culte chrétien sur ordre du duc de Rovigo, commandant de la place militaire au culte catholique. Par cet acte, il venait de rompre la convention du 5 juillet sur la protection du culte. Pour légitimer cette décision, une commission incluant deux notables musulmans et les muftis de la ville fut créée. Brandissant l’argument du respect de la religion musulmane tel que stipulé dans le traité de capitulation, les Algériens refusèrent de donner leur accord sur la transformation de leur mosquée en cathédrale. On raconte que près de 4 000 musulmans s’enfermèrent dans la salle de prière. Le duc de Rovigo dépêcha toute une armée pour les déloger le 18 décembre 1831. L’inauguration de la cathédrale eut lieu le jour de Noël 1832. Surmonté d’une croix en 1840, cet édifice allait subir peu à peu un «lifting» radical. Le minaret est remplacé par deux tours-clochers alors que la façade néobyzantine subit des transformations sous la houlettes d’Albert Ballu, architecte diocésain. Presque entièrement reconstruite, la façade alignée sur Dar Hassan Pacha (le palais d’hiver) est doté d’un escalier monumental. Seuls les colonnes intérieures échappent à ce «relooking».
    Des restes de thermes ainsi que des citernes romaines servant à l’alimentation en eau de la ville sont découverts sous la cathédrale en 1844. Reconstruction et décoration sont achevées en 1890 par Ballu, aidé des sculpteurs Fulconis et Latour. En 1860, l’ex- Djama’ Ketchaoua change de nom. Elle est baptisée Saint-Philippe. Le 18 septembre 1860, elle reçoit Napoléon III et son épouse, l'impératrice Eugénie, pour la messe.
    Classée en 1908, la cathédrale est rendue au culte musulman à l’indépendance de notre pays. Les deux croix au sommet des clochers sont alors déboulonnées. Djama’ Ketchaoua a abrité la première prière de l’Algérie indépendante. Une plaque apposée à l’entrée le rappelle. Actuellement, cette fabuleuse mosquée connaît des travaux de restauration.
    Le soir d'Algérie
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    C'est le syndrome de l'autochtone qui ne pense pas à visiter tous ces lieux ô combien intéressants. Il les croit acquis d'avance. Il ne fait attention à aucun détail. Ce n'est qu'en se documentant qu'il découvre les merveilles du bas de chez lui...

    Quand je suis dans le coin mon regard ne va que pour s'enquérir de la longueur de la queue à la CASNOS ou aux Centre des Chèques Postaux...

    Merci pour ce rappel Zacmako.
    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
    Socrate.

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