Je n’écris pas comme le font certains pour plaire aux français
L’auteur Hamid Grine, lauréat du prix des libraires 2009, déclare être un auteur réaliste et social mais évite, pour le moment, d’aborder des sujets politiques ou historiques.
L’écrivain a décrit dans un entretien à El Khabar sa distinction comme un choix objectif.
L’association des libraires d’Alger s’est enfin décidée à consacrer vos travaux littéraires depuis 1986. Que représente cette décision pour vous ?
Ce prix compte beaucoup à mes yeux, parce que les libraires connaissent très bien le marché du livre et sont en contact direct avec les lecteurs, je n’écris pas uniquement pour les universitaires mais pour tout le monde. Je pense que la décision de me décerner ce prix cette année a été prise tout a fait objectivement et n’a aucun rapport avec pour le poste que j’occupe dans une importante société…les libraires ont honoré Grine l’écrivain seulement, aucune relation commerciale ne me lie a eux.
Sur quels points forts se sont, a votre avis, basés les libraires algériens ?
Je pense qu’ils savent que je suis un algérien à cent pour cent, je n’écris pas pour plaire aux français, comme le font certains, mon écriture est libre de toute contrainte, ce qui me permet d’être proche du lecteur. Je pense que les ventes réalisées par mes livres- 300 mille exemplaires- alors que certains n’ont atteint que 500 exemplaires, sont entrés en ligne de compte.
Si vos ouvrages ont autant de succès cela signifie-t-il que les lecteurs sont toujours présents contrairement à ce qu’on dit ?
Evidemment que le lecteur est présent, nous sommes un pays instruit malgré tout, il nous faut seulement encourager nos libraires, nos éditeurs, nos écrivains et artistes en général, nous devons admettre que nos créateurs vivent dans une situation sociale précaire et qu’ils ont besoin d’un fonds de soutien, et que le ministère de tutelle devrait penser à les aider… le lecteur algérien cherche uniquement une histoire logique, écrite dans un langage simple, qui refléterait son quotidien, je pense malheureusement que certains auteurs écrivent pour un autre monde que celui dans lequel ils évoluent.
Votre dernière pièce «il n’a pas fait long feu », a suscité de multiples commentaires, certains positifs et d’autres négatifs mettant en doute même votre choix du thème certes réaliste y compris des personnages comme (hassoud eterfas) ?
Croyez-moi j’aurais honoré cette personnalité si j’avais pensé à écrire tout un livre sur elle, si cette personne existait je n’aurais écrit plus d’un article sur elle. L’histoire est une pure fiction, mais reflète la véritable situation des journalistes, selon les sensibilités des directeurs de certains journaux. Je ne fais que dénoncer la situation catastrophique dans la quelle ils se trouvent.
Je continue de penser que la pièce est une réplique à histoire qui s’est réellement passée ?
Tout a commencé lorsque j’ai reçu un appel téléphonique d’un ami, directeur d’un petit journal, me demandant de le rencontrer pour discuter d’une affaire le concernant, me confiant qu’il essayait de trouver un moyen d’ouvrir un bar, mais qu’il ne savait s’il devait réaliser son projet dans une des capitales européenne. J’ai été étonné de l’étrangeté de ce projet loin, bien loin, des aspirations de la profession.
Devant le peu de critiques à l’encontre de vos travaux, certains disent que Grine écrit des chroniques chronologique, en se basant sur d’avantage sur des faits réels que sur des fictions a proprement parler. Que répondez-vous a cela ?
Je ne crois que ceux-ci aient lu mes livres, mais que c’est un groupe que ma propension à écrire dérange, j’en connais même quelques uns mais ils sont minoritaires. Savez vous que la première personne qui m’a félicité pour mon prix est Yasmina Khadra, c’est un auteur qui n’est ni jaloux ni envieux, et qui connait la valeur des prix… je pense pour finir que la scène culturelle est assez vaste pour tous .donc que ce genre de réactions sont superflues.
C’est en effet le cas mais est-ce que cela est de nature à rassembler l’élite ?
Il n’y a pas d’animosité à proprement parler, mais un certain antagonisme entre eux. J’écris aujourd’hui des pièces après avoir été journaliste sportif, je ne sors donc pas de nulle part, les chiffres parlent d’eux-mêmes : mes écrits ont rencontré un certain succès avant 2004, c'est-à-dire avant que mon nom ne soit autant médiatisé ….le plus étonnant c’est que mes détracteurs soient des écrivains francophones et non des arabophones !
Quel est l’impact de vos écrits sur un peuple en colère et des couches sociales qui ne voient plus le livre comme un produit culturel ? Qu’elles sont en revanche les sujets qu’ils évitent ?
Je suis et resterai toujours proche de ceux-ci, depuis « la nuit du henné » , à « le café Gide »les gens lisent mes œuvres parce qu’ils savent que je ne mens pas, que je ne dis pas que le vie est rose, mais je parle de leurs problèmes….j’essaie en ce moment de focaliser l’attention sur trois fronts en même temps, dans les quels je traite de la problématique de l’identité, de la discrimination sexuelle, du système éducatif à travers l’histoire d’un enseignant algérien qui travaille comme gardien de nuit …le sujet que j’évite d’aborder actuellement dans mes livres, c’est la politique étant donné mon poste actuel, et ce malgré le fait que j’ai beaucoup de chose à dire là-dessus.
L’auteur Hamid Grine, lauréat du prix des libraires 2009, déclare être un auteur réaliste et social mais évite, pour le moment, d’aborder des sujets politiques ou historiques.
L’écrivain a décrit dans un entretien à El Khabar sa distinction comme un choix objectif.
L’association des libraires d’Alger s’est enfin décidée à consacrer vos travaux littéraires depuis 1986. Que représente cette décision pour vous ?
Ce prix compte beaucoup à mes yeux, parce que les libraires connaissent très bien le marché du livre et sont en contact direct avec les lecteurs, je n’écris pas uniquement pour les universitaires mais pour tout le monde. Je pense que la décision de me décerner ce prix cette année a été prise tout a fait objectivement et n’a aucun rapport avec pour le poste que j’occupe dans une importante société…les libraires ont honoré Grine l’écrivain seulement, aucune relation commerciale ne me lie a eux.
Sur quels points forts se sont, a votre avis, basés les libraires algériens ?
Je pense qu’ils savent que je suis un algérien à cent pour cent, je n’écris pas pour plaire aux français, comme le font certains, mon écriture est libre de toute contrainte, ce qui me permet d’être proche du lecteur. Je pense que les ventes réalisées par mes livres- 300 mille exemplaires- alors que certains n’ont atteint que 500 exemplaires, sont entrés en ligne de compte.
Si vos ouvrages ont autant de succès cela signifie-t-il que les lecteurs sont toujours présents contrairement à ce qu’on dit ?
Evidemment que le lecteur est présent, nous sommes un pays instruit malgré tout, il nous faut seulement encourager nos libraires, nos éditeurs, nos écrivains et artistes en général, nous devons admettre que nos créateurs vivent dans une situation sociale précaire et qu’ils ont besoin d’un fonds de soutien, et que le ministère de tutelle devrait penser à les aider… le lecteur algérien cherche uniquement une histoire logique, écrite dans un langage simple, qui refléterait son quotidien, je pense malheureusement que certains auteurs écrivent pour un autre monde que celui dans lequel ils évoluent.
Votre dernière pièce «il n’a pas fait long feu », a suscité de multiples commentaires, certains positifs et d’autres négatifs mettant en doute même votre choix du thème certes réaliste y compris des personnages comme (hassoud eterfas) ?
Croyez-moi j’aurais honoré cette personnalité si j’avais pensé à écrire tout un livre sur elle, si cette personne existait je n’aurais écrit plus d’un article sur elle. L’histoire est une pure fiction, mais reflète la véritable situation des journalistes, selon les sensibilités des directeurs de certains journaux. Je ne fais que dénoncer la situation catastrophique dans la quelle ils se trouvent.
Je continue de penser que la pièce est une réplique à histoire qui s’est réellement passée ?
Tout a commencé lorsque j’ai reçu un appel téléphonique d’un ami, directeur d’un petit journal, me demandant de le rencontrer pour discuter d’une affaire le concernant, me confiant qu’il essayait de trouver un moyen d’ouvrir un bar, mais qu’il ne savait s’il devait réaliser son projet dans une des capitales européenne. J’ai été étonné de l’étrangeté de ce projet loin, bien loin, des aspirations de la profession.
Devant le peu de critiques à l’encontre de vos travaux, certains disent que Grine écrit des chroniques chronologique, en se basant sur d’avantage sur des faits réels que sur des fictions a proprement parler. Que répondez-vous a cela ?
Je ne crois que ceux-ci aient lu mes livres, mais que c’est un groupe que ma propension à écrire dérange, j’en connais même quelques uns mais ils sont minoritaires. Savez vous que la première personne qui m’a félicité pour mon prix est Yasmina Khadra, c’est un auteur qui n’est ni jaloux ni envieux, et qui connait la valeur des prix… je pense pour finir que la scène culturelle est assez vaste pour tous .donc que ce genre de réactions sont superflues.
C’est en effet le cas mais est-ce que cela est de nature à rassembler l’élite ?
Il n’y a pas d’animosité à proprement parler, mais un certain antagonisme entre eux. J’écris aujourd’hui des pièces après avoir été journaliste sportif, je ne sors donc pas de nulle part, les chiffres parlent d’eux-mêmes : mes écrits ont rencontré un certain succès avant 2004, c'est-à-dire avant que mon nom ne soit autant médiatisé ….le plus étonnant c’est que mes détracteurs soient des écrivains francophones et non des arabophones !
Quel est l’impact de vos écrits sur un peuple en colère et des couches sociales qui ne voient plus le livre comme un produit culturel ? Qu’elles sont en revanche les sujets qu’ils évitent ?
Je suis et resterai toujours proche de ceux-ci, depuis « la nuit du henné » , à « le café Gide »les gens lisent mes œuvres parce qu’ils savent que je ne mens pas, que je ne dis pas que le vie est rose, mais je parle de leurs problèmes….j’essaie en ce moment de focaliser l’attention sur trois fronts en même temps, dans les quels je traite de la problématique de l’identité, de la discrimination sexuelle, du système éducatif à travers l’histoire d’un enseignant algérien qui travaille comme gardien de nuit …le sujet que j’évite d’aborder actuellement dans mes livres, c’est la politique étant donné mon poste actuel, et ce malgré le fait que j’ai beaucoup de chose à dire là-dessus.