Que faut-il dire et ne pas dire sur un passé qui a glissé entre les mains, doigts...
Il mentionne l’existence d’un statut de dhimmi, fort décrié dit-il par des études israéliennes (sic) de Bat Ye’or (les lecteurs du « Bastion » savent l’intérêt que nous portons à ses ouvrages; Bat Ye’or est née en Egypte et de nationalité britannique). Pour finir, Michot déclare préférer Istanbul, Bagdad et Cordoue dans leurs premiers temps islamiques à l’Athènes de Périclès. Il oppose leur diversité de peuples, leur aimable cohabitation à l’organisation politique grec excluant les métèques. Se convertir, c’est changer de passé.
Mais revenons à l’Exposition : moins de vingt photos et textes racontent l’histoire musulmane de l’Espagne du point de vue du conquérant. Titres évocateurs des affichettes : « Invasion. Révolution. Conquête. Libération », « Mythe de Poitiers », « Inquisition donc Renaissance ». L’ouvrage d’Ignacio Olagüe au titre flamboyant « Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne » est cité mais je n’ai pas vu de référence à l’excellent « La vie quotidienne dans l’Europe médiévale sous domination arabe » de Charles-Emmanuel Dufourcq, publié chez Hachette, qui le contredit tout à fait. Plongé dans une atmosphère mauresque, évoluant dans un public dont les femmes étaient pour la plupart voilées, le visiteur lit le passé espagnol revisité par une tendancieuse mémoire musulmane.
Encore un peu plus d’immigration et notre passé sera celui des cavaliers arabes affrontant Charles Martel à Poitiers. Celui d’un Tahar Ben Jelloun citant avec complaisance, dans «L’Islam expliqué aux enfants» paru au Seuil en janvier 2002, un historien qu’il ne nomme pas et qui affirme que lorsque les Arabes ont débarqué, l’Andalousie : « C’était le néant total. Les immigrants qui arrivaient par fournées entières d’Arabie et de Syrie trouvaient là des populations incapables de leur apporter quoi que ce fût. Rien n’existait qu’on put adopter, assimiler, imiter ou développer. » (C’est mille fois pire que les propos « scandaleux » attribués à Berlusconi mais comme c’est un Arabe qui le dit personne n’osera moufter). Celui d’un Mustapha Largo, chanteur bruxellois d’origine marocaine, inconsolable de la chute de Grenade tombée il y a plus de 500 ans :
Trop de musulmans ne semblent pas encore remis de la perte de l’Andalousie ; regrettant ce temps béni de leurs colonies, ils font le rêve trouble de les reconquérir par l’immigration. Seraient-ils incapables de fertiliser leur immense espace ?
ANDALOUSIE, RÊVE ET CAUCHEMAR
LEUR ANDALOUSIE
Le Pianofabriek de Saint Gilles, avec le soutien de la communauté flamande et de l’EMB, s’est prêté à une belle opération de propagande islamiste en accueillant ce mois de février l’exposition « Andalus, Jugulaire de l’humanité ». Le 9 février 2002, Jean Yahya Michot, venu d’Oxford, y a donné une brillante conférence « Rêver d’Andalousies » replaçant cette période de l’histoire ibérique dans celle de la civilisation musulmane. Commencée par une facile conquête (711), l’Andalousie musulmane entame son déclin par un autre fait militaire : la victoire des chrétiens sur les Almohades en 1212. A son apogée, son chef Abd al-Rahman III (912-961) se fait appeler le khalife à la place de celui de Damas. Cordoue compte de 200 à 500 mille habitants et connaît une brillante vie intellectuelle ; ainsi celui qui devint le pape Sylvestre II y étudia. En 1492, le réduit grenadin tombe, puis c’est l’érosion de la présence musulmane se concluant par l’expulsion finale en 1609. Michot compare la politique religieuse espagnole à celle de l’ « extrême droite » d’aujourd’hui et cite le refus d’inscription d’étrangers dans certaines communes dans les années soixante. (En 1962, les Français d’Algérie firent leur valise en un temps record ; pourquoi s’apitoyer sur les uns et non sur les autres ? Ces derniers n’étaient pas musulmans). Il mentionne l’existence d’un statut de dhimmi, fort décrié dit-il par des études israéliennes (sic) de Bat Ye’or (les lecteurs du « Bastion » savent l’intérêt que nous portons à ses ouvrages; Bat Ye’or est née en Egypte et de nationalité britannique). Pour finir, Michot déclare préférer Istanbul, Bagdad et Cordoue dans leurs premiers temps islamiques à l’Athènes de Périclès. Il oppose leur diversité de peuples, leur aimable cohabitation à l’organisation politique grec excluant les métèques. Se convertir, c’est changer de passé.
Mais revenons à l’Exposition : moins de vingt photos et textes racontent l’histoire musulmane de l’Espagne du point de vue du conquérant. Titres évocateurs des affichettes : « Invasion. Révolution. Conquête. Libération », « Mythe de Poitiers », « Inquisition donc Renaissance ». L’ouvrage d’Ignacio Olagüe au titre flamboyant « Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne » est cité mais je n’ai pas vu de référence à l’excellent « La vie quotidienne dans l’Europe médiévale sous domination arabe » de Charles-Emmanuel Dufourcq, publié chez Hachette, qui le contredit tout à fait. Plongé dans une atmosphère mauresque, évoluant dans un public dont les femmes étaient pour la plupart voilées, le visiteur lit le passé espagnol revisité par une tendancieuse mémoire musulmane.
Encore un peu plus d’immigration et notre passé sera celui des cavaliers arabes affrontant Charles Martel à Poitiers. Celui d’un Tahar Ben Jelloun citant avec complaisance, dans «L’Islam expliqué aux enfants» paru au Seuil en janvier 2002, un historien qu’il ne nomme pas et qui affirme que lorsque les Arabes ont débarqué, l’Andalousie : « C’était le néant total. Les immigrants qui arrivaient par fournées entières d’Arabie et de Syrie trouvaient là des populations incapables de leur apporter quoi que ce fût. Rien n’existait qu’on put adopter, assimiler, imiter ou développer. » (C’est mille fois pire que les propos « scandaleux » attribués à Berlusconi mais comme c’est un Arabe qui le dit personne n’osera moufter). Celui d’un Mustapha Largo, chanteur bruxellois d’origine marocaine, inconsolable de la chute de Grenade tombée il y a plus de 500 ans :
« 1492, la chute de Grenade et la fin de l’histoire mauresque
O Toi, fais attention à toi
Car ils sont arrivés aux portes de nos maisons
Et fais gaffe à toi Ils sont en train d’occuper l’Andalousie »
Dans le même disque, « Largo Dounia », l’auteur s’insurge contre l’ « oubli » des jardins de l’Alhambra. Trop de musulmans ne semblent pas encore remis de la perte de l’Andalousie ; regrettant ce temps béni de leurs colonies, ils font le rêve trouble de les reconquérir par l’immigration. Seraient-ils incapables de fertiliser leur immense espace ?





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