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Hommage à Mahmoud Darwich: Mort, je t’ai vaincue

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  • Hommage à Mahmoud Darwich: Mort, je t’ai vaincue

    «Inscris que je suis Arabe!... Inscris! En tête du premier feuillet. Que je n’ai pas de haine pour les hommes. Que je n’assaille personne mais que si j’ai faim. Je mange la chair de mon usurpateur...», Mahmoud Darwich.

    «Mort, je t’ai vaincue», écrira-t-il quelques années plus tôt dans Murale. . Ce poème, Mahmoud Darwich, le rédigera après s’être battu pendant des semaines contre la mort en 1998. Il venait alors de subir une très grave intervention chirurgicale à coeur ouvert.

    Même si son corps l’avait lâché, il y a deux ans dans un hôpital de Houston aux Etats-Unis, ce poète au grand lyrisme reste vivant à travers une oeuvre éblouissante, qui a fait de lui une référence et un monument incontestable de la poésie arabe.

    L’anniversaire de sa naissance, le 13 mars, a été consacré en 2010, Journée nationale de la culture en Palestine.

    C’est en cette occasion que l’ambassade de la Palestine à Alger, en collaboration avec l’Office national de la culture et de l’information (Onci) avait organisé, dimanche soir, à la salle El Mougar, une soirée poétique pour célébrer cette journée et rendre hommage à celui qui fut le chantre de la Révolution palestinienne, Mahmoud Darwich.

    L’exil forcé de sa famille après la création de l’Etat d’Israël en 1948, les souffrances, les malheurs et l’injustice dont a souffert et souffre toujours son peuple, ont constitué et pendant longtemps, les thèmes prédominants de son oeuvre constituée d’une trentaine de recueils traduits en quarante langues.
    Dans ses derniers écrits, ce grand poète palestinien parlera de son grand amour pour les femmes, la nature, le vin.

    Tour à tour, des poètes algériens et palestiniens sont passés au pupitre pour célébrer à leur façon cette journée et rendre hommage à l’un des plus grands poètes de langue arabe contemporains, Mahmoud Darwich.

    En effet, Abderrezak Boukebba, Lamis Saïd, Samir Setouf, Salah Sekouti, Salah Safouti, Brahim Seddiki et Mohamed Islam Chaches sont tous montés sur scène pour la lecture de textes portant tantôt sur la tragédie palestinienne, tantôt sur ce poète écorché vif.

    Dans son allocution d’ouverture, le conseiller culturel de l’ambassade de Palestine à Alger, M.Haïtham Amaïri dira: «En rendant hommage à Mahmoud Darwich, nous rendons hommage à tous les intellectuels, les écrivains et les poètes arabes que ce soit en Palestine et au-delà». Ce responsable ajoutera:

    «Notre ambition est de faire connaître ce grand poète et son oeuvre aux nouvelles générations.» Pour eux, la mémoire de ce grand homme mérite d’être célébrée tous les jours. «C’est un devoir que de transmettre son message aux générations futures.»

    Une exposition de photos de Mahmoud Darwich et de ses écrits a été organisée dans le hall de la salle El Mougar. M.Amaïri nous indiquera que «d’autres activités culturelles sont prévues dans les jours à venir, dont une semaine du cinéma palestinien».

    Par l'Expression

  • #2
    Mahmoud Darwich, un poète, une nation

    En collaboration avec l’Office national de la culture et de l’information, l’ambassade de la Palestine à Alger a célébré dimanche dernier la Journée de la culture palestinienne à la salle El Mouggar.

    La date coïncide également avec l’anniversaire de l’un des plus grands poètes révolutionnaires de tout les temps, le défunt Mahmoud Darwich.

    Un public nombreux, dont la majorité était des Palestiniens, se déplacera pour assister à ce double hommage.

    Après la fatiha, une minute de silence et les hymnes algérien et palestinien, Darwich apparaît sur l’écran déclamant un extrait de son fameux poème El Djidraia.

    Un grand moment d’émotion, nul n’est insensible aux paroles de Darwich plus sincère que jamais. Le représentant de l’ambassade palestinienne rejoint la scène. «Nous remercions l’Algérie pour son soutien permanant à la Palestine. El Qods appartient à tous les peuples arabes et musulmans et, face aux colons, nous nous demandons parfois que faire. Darwich est un grand poète. Il représente tous les artistes palestiniens. C’est une référence. En cette journée, nous soulignons que la culture pour nous est plus importante que la nourriture parce qu’elle est tout ce que nous possédons», déclare Haithem El Ameri.

    Paraphrasant Darwich, il ajoutera : «Nous aimons la vie mais ne nous pouvons y accéder.» Il soulignera également l’amitié qui lie les deux pays tout en déclarant son admiration pour la guerre de libération algérienne qui est d’ailleurs citée dans un poème de Darwich.

    La deuxième partie de la soirée sera consacrée à la poésie.

    Six poètes, Abderrezak Boukebba, Lamiss Saidi, Saleh Essafouti, Ibrahim Seddiki, Samir Sattouf et Mohamed Islem Chachess, se succèderont pour rendre hommage à Darwich. Samir Sattouf et le jeune Mohamed Islem Chachess marqueront leur passage avec des poèmes pleins de force.

    Avec des thématiques libres mais toujours reliées à la cause palestinienne, les poètes ont puisé dans le meilleur d’eux-mêmes.

    La soirée se terminera avec une troupe de danse qui présentera la danse «Debka» du patrimoine palestinien. Cette danse est souvent exécutée lors des mariages et de grandes cérémonies.

    Depuis sa disparition, le 9 août 2008, le poète Mahmoud Derwich a fait l’objet de plusieurs hommages en Algérie.

    Malgré son absence, il suscite toujours l’intérêt des gens à travers sa poésie qui dégage sa force de caractère. Son pays, il le porte dans son âme et dans ses écrits à un point tel que, malgré le temps qui passe, il est impossible de l’oublier.

    Que ce soit El Djidaria ou encore Fhaka Hadihi El Ardh, ses poèmes sont des témoins de la douleur infligée par les Israéliens à un peuple en accaparant sa terre mais aussi en tentant aujourd’hui d’effacer la culture et l’identité de leurs victimes. Face au silence complice de la communauté internationale, les crimes envers le peuple frère se multiplient. Et la conscience du monde arabe tarde à s’éveiller.

    Par Wafia Sifouane, la Tribune

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    • #3
      Bonjour

      Une occasion de plus pour faire retentir sa voix








      ايها المارون بين الكلمات العابرة

      احملوا أسمائكم وانصرفوا

      وأسحبوا ساعاتكم من وقتنا ،و أنصرفوا

      وخذوا ما شئتم من زرقة البحر و رمل الذاكرة

      و خذوا ما شئتم من صور،كي تعرفوا

      انكم لن تعرفوا

      كيف يبني حجر من ارضنا سقف السماء

      ايها المارون بين الكلمات العابرة

      منكم السيف - ومنا دمنا

      منكم الفولاذ والنار- ومنا لحمنا

      منكم دبابة اخرى- ومنا حجر

      منكم قنبلة الغاز - ومنا المطر

      وعلينا ما عليكم من سماء وهواء

      فخذوا حصتكم من دمنا وانصرفوا

      وادخلوا حفل عشاء راقص..و انصرفوا

      وعلينا ،نحن، ان نحرس ورد الشهداء

      و علينا ،نحن، ان نحيا كما نحن نشاء

      ايها المارون بين الكلمات العابرة

      كالغبار المر مروا اينما شئتم ولكن

      لا تمروا بيننا كالحشرات الطائرة

      فلنا في ارضنا ما نعمل

      و لنا قمح نربيه و نسقيه ندى اجسادنا

      و لنا ما ليس يرضيكم هنا

      حجر.. او خجل

      فخذوا الماضي،اذا شئتم الى سوق التحف

      و اعيدوا الهيكل العظمي للهدهد، ان شئتم

      على صحن خزف

      لنا ما ليس يرضيكم ،لنا المستقبل ولنا في ارضنا ما نعمل

      ايها المارون بين الكلمات العابره

      كدسوا اوهامكم في حفرة مهجورة ، وانصرفوا

      واعيدوا عقرب الوقت الى شرعية العجل المقدس

      او الى توقيت موسيقى مسدس

      فلنا ما ليس يرضيكم هنا ، فانصرفوا

      ولنا ما ليس فيكم : وطن ينزف و شعبا ينزف

      وطنا يصلح للنسيان او للذاكرة

      ايها المارون بين الكلمات العابرة

      آن ان تنصرفوا

      وتقيموا اينما شئتم ولكن لا تقيموا بيننا

      آن ان تنصرفوا

      ولتموتوا اينما شئتم ولكن لا تموتو بيننا

      فلنا في ارضنا مانعمل

      ولنا الماضي هنا

      ولنا صوت الحياة الاول

      ولنا الحاضر،والحاضر ، والمستقبل

      ولنا الدنيا هنا...و الاخرة

      فاخرجوا من ارضنا

      من برنا ..من بحرنا

      من قمحنا ..من ملحنا ..من جرحنا

      من كل شيء،واخرجوا

      من مفردات الذاكرة

      ايها المارون بين الكلمات العابرة!..
      Passants parmi les paroles passagères

      Mahmoud Darwich

      1. Vous qui passez parmi les paroles passagères, portez vos noms et partez.

      Retirez vos heures de notre temps, partez.

      Extorquez ce que vous voulez du bleu du ciel et du sable de la mémoire.

      Prenez les photos que vous voulez, pour savoir que vous ne saurez pas comment les pierres de notre terre bâtissent le toit du ciel.

      2. Vous qui passez parmi les paroles passagères,

      Vous fournissez l’épée, nous fournissons le sang, vous fournissez l’acier et le feu, nous fournissons la chair, vous fournissez un autre char, nous fournissons les pierres, vous fournissez la bombe lacrymogène, nous fournissons la pluie.

      Mais le ciel et l’air sont les mêmes pour vous et pour nous.

      Alors prenez votre lot de notre sang, et partez, allez dîner, festoyer et danser, puis partez.

      A nous de garder les roses des martyrs, à nous de vivre comme nous le voulons.

      3. Vous qui passez parmi les paroles passagères, comme la poussière amère, passez où vous voulez, mais ne passez pas parmi nous comme les insectes volants.

      Nous avons à faire dans notre terre, nous avons à cultiver le blé, à l’abreuver de la rosée de nos corps.

      Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici, pierres et perdrix.

      Alors, portez le passé, si vous le voulez, au marché des antiquités et restituez le squelette à la huppe sur un plateau de porcelaine.

      Nous avons ce qui ne vous agrée pas, nous avons l’avenir, et nous avons à faire dans notre pays.

      4. Vous qui passez parmi les paroles passagères, entassez vos illusions dans une fosse abandonnée, et partez.

      Rendez les aiguilles du temps à la légitimité du veau d’or ou au battement musical du revolver.

      Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici, partez.

      Nous avons ce qui n’est pas à vous : une patrie qui saigne, un peuple qui saigne, une patrie utile à l’oubli et au souvenir.

      5. Vous qui passez parmi les paroles passagères, il est temps que vous partiez et que vous vous fixiez où bon vous semble, mais ne vous fixez pas parmi nous.

      Il est temps que vous partiez, que vous mouriez où bon vous semble, mais ne mourez pas parmi nous.

      Nous avons à faire dans notre terre, ici, nous avons le passé, la voix inaugurale de la vie, et nous y avons le présent, le présent et l’avenir, nous y avons l’ici-bas et l’au-delà.

      Alors, sortez de notre terre, de notre terre ferme, de notre mer, de notre blé, de notre sel, de notre blessure, de toute chose, sortez des souvenirs de la mémoire, ô vous qui passez parmi les paroles passagères

      Traduit par Léla

      ../..
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        Mahmoud Darwish, par contre, possedait un passeport algerien, ce qu4il lui permis de fuir Beyrouth en 82, suite apres s'ensuit le massacre de Sabra et Shatilla; on ne peut pas dissocier ce poete de la lutte pour liberte d'un peuple, surtout faible et contre toutes les puissances du monde. C'etait un ami du peuple algerien non celui qui nous meprisait et a qui d4aucuns envisagent une caravane, celui-la merite une processions de caravanes sinon.
        Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

        J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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        • #5
          Tiens justement

          En parlant du passeport voilà un texte de lui interprété magnifiquement par Marcel :




          ../..
          “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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          • #6
            Tellement ce passeport fut a un temps precieux.
            Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

            J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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