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Puisque mon coeur est mort de Maïssa Bey

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  • Puisque mon coeur est mort de Maïssa Bey

    EN LIBRAIRIE:

    PUISQUE MON CŒUR EST MORT DE MAÏSSA BEY
    La vengeance d’une mère


    Aïda, 48 ans, divorcée, habite dans un petit village. Elle est professeur d’anglais à l’université et vit avec son fils unique, Nadir, 25 ans, étudiant en médecine. Une nuit, ce dernier est lâchement assassiné par des terroristes qui l’ont confondu avec son meilleur ami, Hakim, fils d’un commissaire. Dès lors, la vie de Aïda va basculer dans le néant. Malgré les multiples mises en demeure de sa hiérarchie, elle refuse de reprendre son travail et se coupe peu à peu de la société.
    Afin de ne pas sombrer dans la folie, la mère éplorée se met a écrire chaque jour à ce fils chéri arraché à son affection à la fleur de l’âge. Un carnet, une sorte de journal où elle s’adresse directement à lui. «Je t’écris... depuis... je ne sais pas... toute dimension du temps n’a plus aucun sens pour toi, pour moi, pour tout ce qui nous relie désormais... Il me suffit d’enjamber les jours, de traverser les nuits pour arriver jusqu’à toi. Que m’importe le rythme des saisons puisque tu n’auras plus jamais froid, plus jamais chaud !» (P. 18). L’occasion, ainsi, d’écorcher certains aspects hypocrites de notre société, comme par exemple passer à la moulinette les «voyeuses» qui n’assistent aux enterrements que pour se réjouir du malheur des autres. «Je commence par celles que j’appellerai les voyeuses. Celles qui sont venues par l’odeur du sang alléchées. Attirées comme des vautours par l’intrusion de la mort... Je les reconnais aussi à leur regard fureteur. A leur manière de rechercher sur mon visage une trace visible de désespoir. Aux formules de compassion toutes faites qu’elles répètent mécaniquement, le visage impassible et les yeux secs.» (P35). Aïda laisse courir sa plume sur ce cahier d’écolier qui est, pense-t-elle, le seul fil qui la relie encore à son fils. Elle écrit. «Sais-tu quels sont les termes le plus souvent employés pour désigner les bourreaux ? Parce que, tu t’en doutes, il a fallu trouver une terminologie en accord avec les objectifs de communication des partisans d’une réconciliation franche et massive. Ceux qui, protégés par les nouvelles lois, leur garantissent l’impunité, ont quitté les maquis pour réintégrer la vie «normale» sont, dans le langage courant aujourd’hui, des repentis.» (P 119). Aïda a la haine. Elle met au point un plan. Se procurant un flingue, elle prend des cours de tirs, bien décidée à arracher à son tour la vie de celui qui l’a privée de l’être le plus cher au monde à ses yeux. Jusqu’où cette mère éplorée est-elle prête à aller pour venger son fils ? Vous le saurez en lisant le dernier roman de Maïssa Bey. Un ouvrage qui met des mots sur cette souffrance insupportable vécue par toutes celles qui ont un jour perdu un fils ou une fille. Née en 1950, Maïssa Bey a plusieurs romans à son actif dont Surtout ne te retourne pas ; Bleu, blanc, vert ; Pierre sang papier ou cendre; L’une et l’autre... En 2005, elle décrochait le prix des Libraires algériens pour l’ensemble de son œuvre.

    Sabrinal, Le Soir
    Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."
    Martin Luther King
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