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AL HOGRA par zenati Abderrahmane

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  • AL HOGRA par zenati Abderrahmane

    Abderrahmane Zenati né a Oujda en 1943. ecrivain ,poete ,peintre
    il a apri a lire et a écrire tout seul
    « Extrait AL HOGRA
    « ...— Mon colonel, dit Madad calmement. Jouons franc jeu. Vous savez qui je suis et je sais qui vous êtes. Vous savez pourquoi les Marocains ont pris les armes contre la France... Vous connaissez les raisons qui ont fait naître la haine en nous contre vous... Si votre pays vivait le même drame que le nôtre, peut-être auriez-vous pris les armes autant que moi... En plus d'exploiter notre peuple, vous avez exilé notre Roi bien aimé... Vous nous avez humiliés, battus, torturés dans notre chair... Et puis, qu'avez-vous fait pour nous ? Avez-vous essayez de nous instruire, réellement, comme vous l'avez fait pour l'Algérien ? Avez-vous essayez de nous comprendre ? De nous aimer? De nous tendre la main, avant que nous prenions les armes et de nous révoltés ?... C'est vous qui nous avez pousser à vous haïr, après vous avoir aimé au point d'avoir envoyer nos propres enfants se faire tuer pour vous, pour que la France vit !... Il est trop tard pour vous... Le Maroc est un grand garçon majeur et il est toujours triste pour des parents, adoptifs, de voir leurs enfants grandir, atteindre l'âge de la majorité et les quitter pour voler de leurs propres ailes... Rendez-nous notre roi, donnez-nous notre Indépendance et rentrez chez vous... Pourquoi attendre que le pire arrive ? Et le pire, mon colonel, serait une guerre de religion, une guerre sainte... Il n'est pas trop tard pour arrêter le sang et la haine... C'est à vous d'essayer de sortir vos soldats, avec le moins de casse possible... C'est à vous de faire le premier pas, sans fausse honte, et de reconnaître vos erreurs ! ... Et n'oubliez pas que vous avez besoin de nous, comme nous, nous avons besoin de vous...»

    Mais oui, mon enfant ! Le droit à la mémoire devrait être un devoir que chacun doit s'imposer pour ne pas perdre sa logique et son humanité.... Le droit à la mémoire devrait être plus qu'un devoir pour éviter de se retrouver replongé dans les errements qui parfois conduisent les hommes et des systèmes à ériger d'effroyables actions qui les transforment en monstres...

    Tu dois savoir, mon enfant, qu'entre Marocains et Algériens à Oujda, beaucoup de faits d'une importance capitale restent ignorés.

    Jusqu'à nos jours, aucun historien digne de ce nom ne veut les immerger de l'ombre des oubliettes...

    Non, mon enfant, je ne te dis pas cela pour réanimer ou attiser la haine déjà suffocante entre les deux peuples frères, mais juste pour que tu saches... La page de l'histoire doit être écrite, lue et déchirée ensuite.

    Il ne faut pas faire l'autruche, mon fils ! Il ne faut pas tout ignorer, ne rien savoir sur le passé, c'est revivre les mêmes erreurs...

    C'est une autre façon de perpétuer le déchirement entre les peuples, mon fils... C'est surtout courir le risque de transformer une simple boutade en guerres fratricides... C'est détruire ce que la sagesse de l'Islam a édifié en plusieurs siècles... Tout cela risque d'être écroulé en quelques jours...

    Tu vois, mon enfant, je crois que je n'exagère pas si je t'affirme qu'il serait difficile de trouver un seul adulte marocain qui ne soit au courant des malheurs des Oujdis avec la forte colonie algérienne à Oujda, durant le protectorat français..

    Tu sais, dans ma mémoire, je revois encore cette époque où les gens vivaient dans cette ville comme au Far-West...

    Presque tous les quartier étaient peuplés d'aventuriers de souches mélangées et souvent équivoques, allant du légionnaire français devenu subitement aristocrate au bagnard tatoué algérien libéré et pas tout à fait assagi.... De l'usurier Kabyle avare qui troqua son pays, sa dignité et sa religion contre la nationalité française au berger ignorant de la banlieue oranaise se pliant en courbettes pour le sourire hypocrite des français.
    Du berger désespéré venu des campagnes de Sidi Bel-Abbès à l'ivrogne de Aïn Témouchente.

    C'est vrai, mon enfant, les gens de ma génération ont vu le génie français engendrer de grandes œuvres à Oujda et dans l'ensemble du Maroc; mais nous avons vu aussi les Oujdis subirent la flagrante injustice du protectorat français et surtout de suffocante «domination » de la forte colonie algérienne...

    Si, si, si... C'est une réalité, mon enfant !... La France se conduisait avec le peuple marocain, tel le loup de la fable qui portait sur sa gueule un masque d'agneau.

    Alors qu'elle couvait certains algériens, considérés par elle comme français à part entière, alors qu'elle dirigeait la descendance de ces derniers vers le savoir, les grandes écoles et la culture, cette même France cupide, perfide et hypocrite, élevait une «muraille de Chine » autour du Marocain, le privant ainsi de toute souveraineté et refusant à sa progéniture toute forme de connaissance.

    Le Marocain, mon enfant, n'avait droit qu'à l'école coranique.

    Tout ce qu'i avait appris ne dépassait pas le fait de réciter, comme un perroquet, quelques versets élémentaires du Coran. Du psittacisme. Il répétait mécaniquement de longues phrases qu'il entendait et qu'il apprenait par cœur sans y rien comprendre. Il ne pouvait ni raisonner, ni avoir présent à l'esprit le sens et les idées des mots puissants qu'il disait mécaniquement.

    Plusieurs magouilleurs Algériens d'Oujda, amis de la France sont devenus riches !... Immensément riches et fort instruits.

    Ils étaient est sont toujours fiers de cet état de fait, mon enfant... Ils se considéraient dans leur euphorie et se considèrent toujours de race et d'intelligence supérieure à leurs «frères » Marocains !

    Tu dois savoir, mon enfant, qu'à cette époque, la ville d'Oujda était riche et prospère.
    C'était l'Eldorado de l'Afrique du Nord. Les compagnies des mines de Zinc et de Manganèse à Touissit et celles des charbonnages à Jérada recrutaient énormément de main-d'œuvre. Comme le miel attire les mouches, Oujda avait attiré toute la racaille de malfaiteurs, de criminels, de bandits, d'escrocs algériens...
    De tous les coins d'Algérie, les gens y affluaient pour l'embauche. Beaucoup de ceux qui vivaient dans l'adversité de la rapine chez eux, s'étaient établi à Oujda, avec la bénédiction de la France.

    D'autres misérables Européens venaient par centaines d'Espagne, du Portugal, d'Italie, mais le gros du lot venait de l'Algérie. Tous les aventuriers de Marnia, d'Oran, de Tiaret, de Frenda, de Mascara, de Saïda, de Tlemcen et de Sidi-Bel-Abbès avaient trouvé refuge à dans cette ville. Oujda était devenue un véritable dépotoir, mon enfant. Tous les miteux avaient trouvé refuge dans cette ville ! Des convoies traversaient toute l'Algérie, déversant à Oujda des cargaisons entières d'aventuriers, de repris de justice, de pauvres poussés par la faim, d'individus qui, en Algérie, n'avaient accumulé que des échecs... Mais il y avait des idéalistes aussi, mon enfant !... Tous débarquaient dans l'Oriental, pleins d'espoirs ; les uns rêvant de richesse et de réussite ; les autre rêvant d'un monde pur où l'humanité allait s'épanouir dans la bonté et la vertu.

    Oujda était devenue la plaque tournante entre l'Algérie, et le reste du Maroc.

    Il faut bien croire, mon enfant, que, c'est parce que la ville d'Oujda était riche, prospère, florissante et stable que des centaines d'Algériens avaient fait bâtir des résidences de rêve. De vrais châteaux, mon enfant ! D'immenses quartiers qui portent toujours leurs noms.

    Mais, mon petit, si la ville était riche et prospère, cette prospérité ne rejaillissait que sur les français, les Algériens et certains Fassi qui jouaient double jeu : Celui de nationaliste et celui de la France colonialiste.
    Oui, Oujda était aisée, mais cette aisance concernait très peu les humbles Oujdis qui continuaient à vivre dans la misère, l'ignorance et le mépris...

    Il faut préciser, mon enfant, que, pendant que la majorité des Oujdis vivaient dans l'indigence, « l'homme millionnaire » incarnait le rêve de tous les magouilleurs Algériens et les cupides Fassi.

    Alors que l'Algérien, le Fassi et le Juif possédaient les immenses fermes fertiles, les usines, les hôtels et les cinémas, pour les Oujdis de souche c'était plus que de la misère... C'était la détresse, l'humiliation, presque de la déchéance, mon enfant...

    Des centaines d'Algériens, sans scrupules ne reculaient devant rien, pour s'enrichir. Beaucoup avaient renié l'Islam et leur patriotisme. Une forme de «bourgeoisie algérienne» inculte et fermée était née dans la ville.
    Des noms étaient devenus et sont toujours célèbres et légendaires.

    La France encourageait cet état de fait.

    Les marocains avaient compris depuis belle lurette que les mots : « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrites sur les bâtiments publics du protectorat français étaient chimère.

    Sous le slogan de sa «mission civilisatrice », la France coloniale manœuvrait tout bas la désunion et le déchirement entre marocains et algériens.
    Sous la devise de sa «mission protectrice », l'armée française accélérait la discorde et la haine entre les deux peuples frères...
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    2 suite

    Sous prétexte d'indiquer «la bonne voie » et le «progrès », aux maghrébins, l'administration française tirait la ficelle de mille et un pantins Algériens perfides, cupides et haineux, qu'elle entretenait sur place, créant ainsi de véritables bombes à retardement pour l'avenir de l'Afrique du Nord.

    Le clan d'Oujda qui dirige actuellement la République Algérienne en est le meilleur exemple.

    L'affaire du Sahara Occidental est un autre exemple...

    Au fait, mon enfant, pourquoi ne parle-t-on que de « liberté » pour le « peuple » du Sahara occidental ?

    Où est passer le « Sahara oriental » et son peuple, sous domination algérienne?

    Pourquoi ne parle-t-on pas là aussi d'autodétermination ?

    Qu'ils parlent de tout le Sahara ou qu'ils nous fichent la paix... c'est clair...

    Tu sais, mon enfant, autrefois, certains colons français, avec leur politesse mielleuse et perfide, avec leur charme menteur et leur hilarité hypocrite, avaient réussi à se faire aimer eux et leur pays par les Oujdis.
    Ces derniers, par milliers avaient versé leur sang dans les Ardennes et à Mont Cassino, pour que vive cette France qu'ils avaient adoptée et... sincèrement aimée.

    Mais la France négligea d'exploiter cet élan du cœur...

    Elle gâcha bêtement ce témoignage d'amitié.

    De faux calculs, de grandes convoitises, une forme d'ingratitude et de lâcheté détournaient les responsables français du Maroc et des Marocains.

    Des difficultés d'ordre intérieur, de graves soucis extérieurs, empêchaient la France de raisonner et de voir clair.

    C'était là le début des années de haine et ce fut là pour la France le début de sa défaite en Afrique du Nord.
    Il faut dire les choses, comme elles sont, mon enfant....

    Ce sentiment d'incompréhension fraternelle entre Algériens et Marocains, avait prit racine dans le cœur de chacun sous l'action du Service Français de l'Action Psychologique.

    Aujourd'hui cette bouture est devenue plus grande qu'un séquoia...

    Nous sommes en l'an 2004 et les frontières restent hermétiquement fermées entre les deux pays...

    Ce n'est pas normal !

    Alors que l'Europe s'unis, les responsables des deux pays ne veulent pas dépasser les passions et instaurer la paix et le bonheur pour l'ensemble....

    Mais que veux-tu, mon enfant, les Algériens ne s'entendent même pas entre eux. Comment veux-tu qu'ils s'entendent avec nous ?

    Par expérience, les Oujdis ont appris que tout finit toujours par s'arranger, tandis qu'avec les Algériens, le pire reste le pire et se complique davantage...

    Tu peux me croire, mon enfant ! Le peuple marocain à trop enduré avec le caractère souvent maussade des Algériens...

    Lors des événements de la guerre d'Indépendance d'Algérie, nos « frères » Algériens, que Dieu leur pardonne comportaient à Oujda d'une manière navrante et intolérable !..

    Dans leur arrogance, ils se conduisaient avec nous, comme si, nous autres marocains, étions leurs pires ennemis...
    C'est vrai, ils détestaient viscéralement notre Roi et nous abhorraient à mort....

    Beaucoup plus que l'Armée française qu'ils combattaient...

    Sache que c'était presque comme le Liban... Les Moudjahiddines avaient la même conduite dans notre ville que la plus nuisible des armées d'occupation. C'était, comme un véritable Etat dans l'Etat.

    Certains Oujdis vous diraient qu'il n'y a pas pire oppresseur au monde qu'un Algérien.

    A l'époque, mon enfant, les responsables marocains ne savaient plus comment réagir.

    Hospitalité oblige, ils n'osaient rien dire et rien faire...

    Les Algériens, dans leur fougue, avaient interprété à tort cet état de fait, comme une faiblesse de la part des autorités marocaines. Alors, ils «piétinèrent » le marocain jusqu'aux larmes, jusqu'au sang.

    C'était affreux, mais nous n'avions aucun droit à la parole, dans notre propre pays...

    Beaucoup de marocains, beaucoup d'Oujdis ignorent tout sur leur ville.

    Ils ne savent rien sur l'époque du protectorat, sur les vexations et la suffocante Hogra commises par les Algériens.

    Et dire qu'à cette époque, au nom de la fraternité, les Oujdis, bras ouverts et le cœur tendre, avaient reçu sur leur terre des milliers de ces «frères» fuyant les bombes françaises qui tombaient comme de la pluie sur leur pays...

    Le devoir de l'hospitalité entre «musulmans » oblige, ces réfugiés algériens étaient partout à Oujda et dans le reste du Maroc, comme chez eux. Ils avaient ouvert des commerces, achetés des maisons, des fermes et des usines...

    Beaucoup d'entre eux avaient une conduite exemplaire, mais certains Moudjahiddines arrogants se conduisaient comme ces cow-boys que nous voyons dans les westerns américains.

    Armés jusqu'aux dents, ils dégainaient leur pistolet dans les bars et tiraient à la mitraillette en plein rue.
    Sans aucune pudeur, certains maquisards se conduisaient en terre marocaine, comme s'ils étaient dans un pays conquis...

    Le grand poète algérien Mouloud Mammeri avait dit un jour :

    « Quand trop de sécheresse brûle les cœurs.
    Quand la faim tord les entrailles.
    Quand on bâillonne trop de rêves,
    c'est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher.
    A la fin il suffit du bout de bois d'un esclave pour faire, dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie »

    Regardez mon enfant ce qui se passe entre nous autre Maghrébins...

    Le soleil louche encore d'une nouvelle apocalypse. Les bruits de bottes se font de nouveau entendre...

    C'est comme si Marocains et Algériens sont toujours en retard d'une guerre...

    Le sang de nos martyrs pour l'Indépendance est à peine sec sur les champs de bataille...

    La poussière vole encore autour des ruines et voilà nos responsables qui remettent cela entre eux... Une crise politique chasse l'autre...

    Hélas ! ...

    Nos braves peuples méritent bien de vivre en paix entre eux ! Ah ! La paix ! ....

    Jamais il n'en fut tant question dans cette région et dans le monde...

    Jamais aucune époque n'a aussi peu fait pour la mériter...

    Nos responsables parlent de paix et les frontières restes fermées.

    Ailleurs ont parlent de paix mais laboratoires et usines continuent à inventer des armes redoutables capables de faire sauter la planète...

    Quelle triste époque !

    Faux prophètes, imposteurs, dictateurs, tyrans, morts, larmes, destructions, tel est le bilan de notre siècle, celui du progrès technique, de la culture pour les masses et des tueries collectives...

    Nos responsables ne font aucune attention à nous. Ils ont appris juste à vivre dans l'hyper confort sans écouter personne, même pas leur propre conscience....

    Je ne suis qu'un pauvre artiste rêveur qui voit la vie bien basse, mais je vois tout...

    Je sais bien que moi je ne dois rien dire, mais je te dis que Oujda n'est plus ce qu'elle était...

    Ceux qui ont connu cette ville avant, bien avant, te diront, maintenant, que tout est pourri...

    Moi, je ne suis qu'un pauvre artiste rêveur, mais j'ai connu des années fabuleuses à Oujda.

    En ce temps là, l'espoir portait encore le peuple sous son pavillon, les gens croyaient à ces pieux mensonges qu'on nomme humanité, liberté, égalité, justice, tolérance...

    Je m'imaginais en toute naïveté que l'Indépendance allait être profitable à tout le monde et que notre souffrance sous le joug colonial suffisait à instruire les générations ...
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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    • #3
      suite 3

      Et oui, mon enfant...

      Moi, je ne suis qu'un pauvre artiste rêveur ...

      Je sais bien que je ne dois rien dire, mais je crois que tout ce qui nous arrive, c'est à cause du je-m'en-foutisme et du laisser-aller de certains responsables....

      Oui, c'est à cause de certains profiteurs que nous en sommes là ! ...

      Tu n'as qu'à regarder autour de toi, mon fils... A part quelques arrivistes qui se prennent pour des êtres importants et irremplaçables, tout le monde a faim dans cette ville...

      Si, si, si... ne crois pas que j'exagère !

      Je sais bien que moi je ne dois rien dire, mais, crois-moi, les gens à Oujda ont faim et ils souffrent énormément ! ...

      Pourtant tout paraît normal...

      Tout est calme, ne trouve-tu pas ?...

      C'est un calme inquiétant !...

      Tu sais, mon enfant, on dit que les plus grandes douleurs sont muettes. Cette terrible foule silencieuse à Oujda, ces milliers de jeunes instruits qui chôment, cette invasion du monde rural vers la ville me font peur...

      Je sais qu'ils disent les Oujdis sont des gens braves et pacifiques...

      Je ne dis pas qu'ils sont méchants, mais quand elle a faim, toute foule est dangereuse...

      Elle nous écrasera.

      Les jeunes frustrés et les ventres vides sont pires qu'un volcan en éruption ou une mer en furie...

      Remarque, mon enfant, moi, je ne suis qu'un pauvre artiste rêveur... Je peux me tromper... Je ne vois peut-être pas les choses comme tout le monde...

      D'ailleurs, s'ils m'entendent parler de tout ça, cela va être ma fête!...

      Mais je m'en fous !...

      Ne disent-ils pas que nous vivons aujourd'hui dans un pays démocratique ?....

      Que nous avons le droit de l'Homme et de la libre expression ?...

      Oui, ne disent-ils pas que le citoyen a le droit à la parole ?...

      Je peux, désormais, dire tout haut ce que je pense sans crainte...

      Enfin presque ! ...

      Bien qu'ils disent à la radio et à la télévision, que maintenant il y a chez nous la démocratie, les droits de l'Homme, la libre expression et tout le tralala, je me dis qu'un arabe reste toujours un arabe...

      Je n'y crois pas beaucoup à ce qu'ils disent.

      Il faut plusieurs siècles pour qu'un Arabe change son intolérance innée, son autoritarisme, son absolutisme, sa dictature et sa tyrannie héritée depuis des générations....

      Remarque, moi je ne suis qu'un pauvre artiste rêveur, mais je ne me laisse pas séduire par ces mots de démocratie et de droit de l'Homme importés d'Europe...

      L'Arabe importe la torture chinoise, la farine américaine, les mirages français, la dernière mode vestimentaire et le sida, mais pas de vraie démocratie ni les droits de l'Homme réels...

      Eh, oui, mon enfant !

      Tu ne peux pas savoir ce que les gens souffrent à cause de cette race fonctionnaires ! Presque tous des corrompus. Au lieu de servir le peuple, ils se mettent contre lui...

      Tu ne peux pas savoir comment ces fonctionnaires deviennent lâches et méchants quand ils veulent plaire à leurs chefs ! ...

      Tu ne peux pas savoir à quel point un fonctionnaire devient méchant quand il veut s'enrichir, impressionner son patron ou quand il se met à jouer au héros...

      Si jamais ils m'entendent, ils se vengeront de moi... Ils me feront jeter en prison...

      Pense donc, mon enfant ! Un vieil artiste en prison pour ses opinions ! .."
      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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      • #4
        que dois je conclure ?
        et quel est l'intérêt de poster ça ?
        وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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        • #5
          Je n'ai pas pu tout lire... le style m'a découragé et le contenu m'a fait reculer. J'espère que c'est un roman ?
          Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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          • #6
            Eh bein ils ont pas été tendre avec vous a oudjda, dire que vous avez voulu leur rendre service
            Heuresement, quoi qu'il ait pu arriver, on vous a vengé

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            • #7
              salut BOUBERITA et ETTARGUI
              c'est une page de l'Histoires du Maroc Oriental vecu par l'auteur meme zenati est un véritable mémoire vivante d’Oujda.

              certe les extraits font reculer je conseil de lire tout l'ouvrage ce n'est pas trop long et ya des révélations inédites qui nécessite etude et une bonne recherche
              Dernière modification par oudjda, 04 août 2010, 12h01.
              المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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              • #8
                Et puis, qu'avez-vous fait pour nous ? Avez-vous essayez de nous instruire, réellement, comme vous l'avez fait pour l'Algérien ?
                Oudjda
                Voici l'une des phrases qui m'ont fait sursauter ! Crois-tu que les Français ont à un moment cherché à instruire l'Algérien ?
                Pour le Maroc la situation a été différente. Dès l'avènement du Sultan Moulay Abdelaziz qu'ils ont essayé d'initier à la culture occidentale, jeux auquel il s'est prêté avec une ardeur puérile, les Européens ont eu vis-à-vis du Maroc une attitude moins inhumaine qu'en Algérie...
                Bien avant le protectorat, il y avait -depuis le traité d'Algériras- des ingénieurs et des techniciens européens (principalement Français et Espagnol, mais aussi Allemeand et Anglais) qui encadraient des marocains dans la construction des chemins de fer et des port (ils le faisaient, bien entendu, dans leur propre intérêt). L'abdication de Moulay Abdelaziz et l'avènement de Moulay Abdelhafid (un franc-maçon), ont précipiter les choses, l'armée chérifienne était encadrée par des officiers français et l'entourage de Moulay Hafid s'est constitué en véritable élite...
                Non, je ne suis pas d'accord avec cet auteur, qui semble vouloir ménager le makhzen, le protectorat au Maroc a été beaucoup moins barbare que l'occupation en Algérie...
                Dernière modification par ETTARGUI, 05 août 2010, 12h28.
                Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

                Commentaire


                • #9
                  une page de l'Histoires du Maroc Oriental vecu par l'auteur
                  Honnêtement je connais pas l'auteur; ni les circonstances de de "l'occupation"?! de Oujda par les Algériens..
                  ce que je peut confirmer par contre c'est la conclusion d'ETTerguit
                  le protectorat au Maroc a été beaucoup moins barbare que l'occupation en Algérie...
                  .
                  Moins barbare , moins oppressant , moins destructeur .... et en disant ca je ne veux surtout pas lancé une discutions typiquement " qui a craché plus loin" ou "qui a souffert le plus"
                  bref je trouve tres malsaine sa façon de décrire les choses.
                  bye
                  وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                  Commentaire


                  • #10
                    bonsoir Ettargui, Bouberita , merci a vous
                    personne ne peut dire le contraire sur la barbarie francaise en algerie, et 1,5million de chahid allah yerhamhom la preuve. le colonisateur ne fait pas de difference entre les indigenes (algerien et marocain)
                    ya aucune differnce entre algerien et marocain biensur, on est kif kif,dailleur la plupart ont double nationalité, certain sont dans le gouvernement et un par exemple etait premier ministre. d'autre conseillé du roi meme.
                    l'auteur raconte la difference entre algerien et marocain a oujda pendant le protectora et ca ya des chose deja entendu que par exemple les bars autorisé pour les algeriens et francais le oudji non.

                    l'auteur parle de beaucoup de chose, sur la hogra commetn il a vecu, parle des francais, certain algerien, et certain marocains (fassi par exemple)
                    voila un extrait de ce qu'il aecrit et raconte dans le livre:
                    LES CIGOGNES REVIENDRONT-ELLES A OUJDA?

                    "... Je me rappelle de ces algériens que j'ai connus autrefois à Oujda.

                    Je peux dire que certains d'entre eux étaient des hommes magnifiques,des hommes de grande culture,pieux et fiers.

                    Beaucoup étaient incontestablement de vrais bâtisseurs de nationalisme.

                    Ils avaient une grande vision sur l'unification du Maghreb...

                    Ils furent des militants actifs, qui dépensaient leur énergie sans compter au service de leur communauté et de leur pays...

                    Je revois le docteur Haddam qui, avec altruisme, consultait les marocains indigents de maison en maison dans les quartiers les plus déshérités...

                    Je n'oublie jamais le pharmacien Abrous... Homme sensible d'une humanité exemplaire... cultivé, soigné et toujours élégant, il encourageait l'art et la culture dans la ville.

                    C'était ce Abrous qui m'avait acheté mon premier tableau et qui avait cru en ma vocation de peintre.

                    Je revois l'avocat Triki... Homme raffiné, courtois et jovial...

                    je revois maître El Grari, sérieux et compétant...

                    Je n'ai jamais oublié Abbés, Fasla, Osman, Brixi et Ben Sahla.Mon estime est restée intacte pour Kh'lil le tailleur, Kébir le directeur, El Andaloussi le libraire et Benabadji le rentier...

                    Je revois encore dans mes souvenirs Gaouar, Kaouadji, Kachouane...

                    Je revois Sid Ahmed Bouteflika, l'infirmier qui travaillait avec moi à l'hôpital d'Oujda. C'était le frère de celui qui allait devenir Président de la République Algérienne...

                    Sid Ahmed était un infirmier aussi compétant et efficace qu'un médecin...

                    Je me souviens de Ben Yakhlef, de Sidi Lahcen et de beaucoup d'autres qui ont marqué ma vie... »
                    Dernière modification par oudjda, 05 août 2010, 22h27.
                    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                    • #11
                      pour l'Algérie c'est une colonisation alors que pour le Maroc c'était juste une occupation.

                      les algériens étaient considèrés comme des indigènes et non des citoyens français a part entière, alors que le marocain,il était un marocain chez lui.
                      pour les algériens de Oujda c'était des réfugié qui ont ont revenu en Algérie après son indépendance.
                      il faut parler des marocain recruté par les français en Algérie et non des réfugiés algériens au Maroc.
                      mais cette article est intéressant car il montre le mauvais accueille des algériens , qui est devenu un sentiment de haine et de jalousie contrairement a ce que ils avancent les marocains.
                      Issen Rebbi

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                      • #12
                        les algériens étaient considèrés comme des indigènes et non des citoyens français a part entière,

                        eh ben d'apres certain citoyen d'oujda(meme algerien aussi)et d'autre comme l'auteur, disent que la france traiter les algerien comme des francais.
                        2em francais on va dire, a un niveau moins des francais mais plus que les marocains.
                        enfin il faut les vrais raisons pour cette discrimination de la part des francais s'il existait reeelment une discimination
                        المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                        • #13
                          Un algérien a l'étranger était officiaient français (puisque l'Algérie était des département français) , mais en Algérie il avait le statut d'indigénat(permis pour déplacement , interdiction d'accès aux quartiers européens....) .


                          Pour le Maroc c'est une occupation, le Maroc n'était pas considérer comme terre française.
                          Issen Rebbi

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                          • #14
                            bonsoir hamoud
                            Pour le Maroc c'est une occupation, le Maroc n'était pas considérer comme terre française.
                            voila c'est ca alors merci . donc ya une difference entre marocain et algerien vis a vis la lois francaise, au maroc je parle biensur.
                            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                            • #15
                              Les algériens réfugiés aux Maroc était en grande partie issu des grandes famille aristocrate qui ont fuit le régime coloniale.
                              ces algériens étaient donc riches , se qui a surement provoqué la jalousie des marocains , qui ont cherché d'autre signification(comme par exemple que les algériens étaient des français a part entière ,mais qui est totalement faux).
                              Issen Rebbi

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