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Djaafar Aït Menguellet, la scène pour communion

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  • Djaafar Aït Menguellet, la scène pour communion

    Le jeune artiste, bien que rôdé à la scène en tant que musicien, à la flûte, lors des spectacles animés par Lounis Aït Menguellet, ne peut se départir du trac qui le prend au premier moment face au public. Il le dépasse vite pour engager une longue communion avec ses fans. Après Tizi Ouzou et Béjaïa, Alger l’attend la semaine prochaine
    Mardi 18 Avril 2006

    Par Saliha Aouès

    Djaafar Aït Menguellet sur scène. Sa première scène. Il s’y essaye, en beauté, depuis le 6 avril dernier. Date de son premier spectacle grand public. Et la ville de Tizi Ouzou a accueilli son premier baptême, sur les planches de la maison de la culture Mouloud Mammeri. Pour le propulser sur celles d’un autre espace culturel dans la capitale des Hammadites, Béjaïa, jeudi dernier. Un autre test incitant ce jeune artiste à répondre présent à ses fans qui ont demandé à l’applaudir en direct. Et ce n’est pas fini. Puisque le chanteur va se produire à Alger au cours de la semaine prochaine. Le spectacle de jeudi 20 avril ayant été reporté à la dernière minute. Le motif avancé par l’Etablissement Arts et Culture, la salle Ibn Khaldoun a été réservée au chanteur Hamidou qui doit y donner un spectacle en soirée et la journée, il la lui faut pour «la balance».

    Belle confrontation
    Et l’émotion est à son comble chez cet artiste qui a déjà démontré son savoir-faire en musique. Ses premières amours. Puisque, en plus de manier des instruments de musique, la flûte en prime avec laquelle il accompagne l’orchestre qui joue avec M. Lounis, il compose. Des compositions même pour
    les produits, les derniers de Aït Menguellet père.
    D’ailleurs dans ses deux albums, il en signe la musique et la plupart des textes. Et l’entité de son répertoire a été dédiée aux deux publics tizi-ouzouen et béjaouï, qui lui ont fait une large et belle ovation, selon des indiscrétions. Lui, hésite à exprimer sa satisfaction, mais il ne cache pas sa joie de s’être laissé entraîner à faire de la scène, vu l’heureuse expérience qu’il est en train de vivre. Généreusement.
    Avec ce même sentiment de bonheur lorsque le jeune Aït Menguellet s’est mis dans la peau d’un chanteur. Aidé dans son engagement pour l’art par les précieux conseils de son père, qui, aujourd’hui, le «jette» presque dans la mélasse pour le pousser à se démener tout seul. Et ces concerts sont de son initiative. Et Djaafar confie : «Je pense que c’est une bonne chose en fin de compte.» Et quand on le titille sur cette fameuse mauvaise passade qui lui a fait dire qu’il allait arrêter de chanter au bout de sa première K7, produite en 2000, malgré un beau succès, il répond dans une complicité entendue : «Oui, j’y repense, peut-être qu’au bout de ces spectacles, aurai-je la même réaction, qui sait ?» Mais une certitude quand même, ses deux productions ont bien marché et ses fans le réclament en personne, de vive voix, pour le lui dire, sans ménagement.
    Dans Anargu, composé de 6 chansons - l’auteur des textes, Lounis, et la musique de Djaafar - il est rendu un grand hommage à la persévérance des jeunes, dans leur mal-vivre lié au chômage, au manque de perspectives, à leur espoir dans le pays… ces rêves propres à la jeunesse, d’où le titre de ce premier album Rêvons ! en attendant mieux… il y a également un hymne à l’amour et un aperçu en a été donné dans un clip télévisé pris en charge par l’ENTV.

    L’entité d’un produit
    Le second produit sorti sur le marché en 2004 s’intitule Salhin (les Saints), un long texte à connotation religieuse chanté par Lakhouan, en pays kabyle. Ces religieux animent les zaouïas, au moment des rencontres spirituelles qui s’y déroulent. Ils sont également des veillées funèbres.
    Ce texte a longtemps constitué le générique de l’émission de Malika, qui signe une émission consacrée à la chanson amazighe sur les ondes de radio El Bahdja. Une belle musique envoûtante. Un clip pour l'une des chansons de cet album a été réalisé et diffusé par BRTV (Radio télévision berbère) Dans cet album, sur les 9 chansons qui le constituent, il est deux textes écrits par l’artiste Si Moh, un autre texte est puisé dans le terroir, écrit en 1860, déclamé par un poète non voyant et connu de la région kabyle, nommé Ali Ouamrouche dans Thikvayliyin.
    Il y a également des textes signés Djaafar, enregistrés sur l’Hymne à la joie de Beethoven dans Tslassen (eux-aussi comptent) et un autre composé sur une célébrissime chanson de Jacques Brel, Ne me quitte pas. Il est, bien entendu, précisé qu’en matière de droits d’auteur, Djaafar Aït Menguellet a fait les démarches professionnelles qu’il faut, à travers les autorisations professionnelles en la matière qui se doivent d’être faites. Il est à noter donc que 80% de la musique est l’œuvre de Djaafar qui signe aussi les textes restants.
    Et pour chanter toute sa production, il a fallu toute une organisation dans ce sens. Un spectacle, c’est suffisamment important pour ne pas se permettre de le bâcler, et de surcroît quand il s’agit d’une première confrontation avec le public. Et donc les sponsors ont été trouvés, les salles aussi avec beaucoup d’énergie mais surtout grâce à l’adhésion des partenaires sollicités pour l’occasion. C’est ainsi que Djaffar prodigue sa reconnaissance à tous ces collaborateurs, en particulier à El Hadi Ould Ali, directeur de la maison Mouloud Mammeri qui a mis à la disposition de l’artiste la salle pour une période de trois mois, laquelle a vu se dérouler les répétitions, puis la jeune chorale de la maison, Anzar.
    Les musiciens sont au nombre de 18, dont 5 violonistes entre les anciens qui accompagnent Lounis lors de ses spectacles, à l’exemple de Saïd Ghazli à la percussion, et la sollicitude d’autres que la Radio algérienne a délégué pour ces spectacles. La direction de l’orchestre est assurée par le jeune Rabah Tecilia qui a été de l’hommage concocté pour le grand Akli Yahiaten, le mois dernier lors de l’émission mensuelle en direct sur les ondes de la Chaîne II de Arezki Azouz.

    S. A.
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