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Parmi les plumes qui se refusent au temps qui s’en va fuse la tienne. Elle sème partout de nos émotions censurées, de nos colères étouffées. Et qui enchante à merveille. Qui fredonne de notre exil forcé ses douleurs. De nos amours déchues, le suc des nuits d’insomnies.
Ta voix, dans tes strophes se bousculant, recèle cette placidité d'un sage à mille vies, mais aussi la trépidation d'un écorché vif qui, de manière hâtive, s'est vu contraint de tirer sa révérence ! Elle se fait souvent déconcertante, lorsqu’elle omet d’être enivrante.
L’humanisme, par d’aucuns déjà négligé, pris en bandoulière. Tu assures l’évasion de toujours vers des lieux littéralement gracieux. La nuit le vertige est un tout, partout jusque dans nos oreillers sordides. De territoire de l’enfance, notre enfance fuie par le temps, comme tu as versifié, dès la naissance «on nous indique le chemin de l’exil, celui des prophètes et des poètes.» Tu vis donc en exilé, toi aussi. Mais, depuis quelques jours, malade. Tu t'alites dans un hôpital parisien, loin des tiens. Cette satanée "panne" cardiaque qui a frappé et qui frappe encore les poètes de ton espèce n'oublie personne.
La voici qui ne t'a pas raté cette fois. Malade, sans doute, à force de te bagarrer contre le fantôme de ta terre natale, de refuser cet exil pourtant réel et qui perdure.
Malade de dire, de redire sous d'autres formes, ce qui nous a poussés à l'exil et ce à quoi l'exil nous a poussés. Ta poésie nous donne le souffle qu'il faut pour continuer à vivre, ou à survire. Pas aisé de le savoir. Sur les pieds, poète ! Ravive ton viscère comme tu sais si bien le faire quand il s'agit de mots. Debout ! Jusqu'au bout de la nuit, rue par rue, nous irons dire des poèmes. C'est le printemps, debout! Le temps est favorable pour semer des mots. Debout, poète !
Par Mohamed Aouine, la Dépêche de Kabylie
Ta voix, dans tes strophes se bousculant, recèle cette placidité d'un sage à mille vies, mais aussi la trépidation d'un écorché vif qui, de manière hâtive, s'est vu contraint de tirer sa révérence ! Elle se fait souvent déconcertante, lorsqu’elle omet d’être enivrante.
L’humanisme, par d’aucuns déjà négligé, pris en bandoulière. Tu assures l’évasion de toujours vers des lieux littéralement gracieux. La nuit le vertige est un tout, partout jusque dans nos oreillers sordides. De territoire de l’enfance, notre enfance fuie par le temps, comme tu as versifié, dès la naissance «on nous indique le chemin de l’exil, celui des prophètes et des poètes.» Tu vis donc en exilé, toi aussi. Mais, depuis quelques jours, malade. Tu t'alites dans un hôpital parisien, loin des tiens. Cette satanée "panne" cardiaque qui a frappé et qui frappe encore les poètes de ton espèce n'oublie personne.
La voici qui ne t'a pas raté cette fois. Malade, sans doute, à force de te bagarrer contre le fantôme de ta terre natale, de refuser cet exil pourtant réel et qui perdure.
Malade de dire, de redire sous d'autres formes, ce qui nous a poussés à l'exil et ce à quoi l'exil nous a poussés. Ta poésie nous donne le souffle qu'il faut pour continuer à vivre, ou à survire. Pas aisé de le savoir. Sur les pieds, poète ! Ravive ton viscère comme tu sais si bien le faire quand il s'agit de mots. Debout ! Jusqu'au bout de la nuit, rue par rue, nous irons dire des poèmes. C'est le printemps, debout! Le temps est favorable pour semer des mots. Debout, poète !
Par Mohamed Aouine, la Dépêche de Kabylie