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Comptoirs marchands Syriens en Europe Occidentale au Haut Moyen Âge

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  • #16
    Envoyé par Harrachi78 Voir le message
    Tu vois donc que le flux fut quasi continu sur 3 siècles. Pourtant, il n'y eut nulle part constitution de colonies ou de communautés africaines identifiées comme telles ?
    Deux choses Harrachi, de un la culture des deux régions en matière commerciale n'est pas la même (voir le deuxième paragraphe de mon dernier post). Et d'ailleurs, je ne pense pas qu'il faille s'attendre à voir des évêques et autres ecclésiastiques s'occuper de choses aussi mondaines que le commerce!

    De deux, les circonstances politiques que tu me cites là ne sont en rien comparables avec les circonstances qui ont poussé les syriens à s'exiler (catastrophe naturelle). Ces derniers n'ayant pas subi de menaces et de persécutions particulières dans leurs pays d'origine, pouvaient se permettre d'organiser et entretenir un lien commerciale avec ce dernier sans craindre pour leurs vies. Chose impensable dans le cas de persécutions politiques et religieuses qu'ont subi les africains que tu me cites là, et on est d'accord pour dire que les persécutions ne sont pas l'ambiance idéale pour la prospérité commerciale de ces victimes et encore moins le moment idéale pour penser à s'y lancer...
    Dernière modification par absent, 19 mai 2011, 11h45.

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    • #17
      @Annabi

      D'abord, y'a pas que des évêques et des prêtres, mais des populations civiles assez nombreuses comme dans le cas de Tipasa.

      Ensuite, un évêque était un potentat local en ce temps (il ne faut pas les imaginer comme les gentils clercs d'aujourd'hui ... lol), entouré de pas mal de gens et brassant surtout pas mal d'argent, comme bien même il ne faisait pas lui-même de commerce.

      Enfin, du point de vue commercial justement, les échanges entre l'Afrique, l'Italie et l'Espagne ont toujours été intenses à l'époque et n'ont jamais été interrompus (parceque vitaux), même lorsque les territoires changeaient de maitre. En somme, moins d'une semaine suffisaient a relier Rome à Carthage par exemple, et il serait logiquement plus facile à des africains expatriés en masse de maintenir des liens avec leurs lieux d'origine (même sous occupation ou en période de troubles) que pour des syriens par exemple !

      Comment expliquer cela ?
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #18
        Envoyé par Harrachi78 Voir le message
        Ensuite, un évêque était un potentat local en ce temps (il ne faut pas les imaginer comme les gentils clercs d'aujourd'hui ... lol), entouré de pas mal de gens et brassant surtout pas mal d'argent, comme bien même il ne faisait pas lui-même de commerce.
        Certes, mais même s'ils y trompaient les pattes dans leur contrée d'origine, je doute fort que ces évêques aient pu garder leur statut sociale de potentat, isolés là où ils sont, ni même qu'ils soient entourés d'assez de gens pour brasser de l'argent, alors de là à dire qu'ils tapent dans le commerce internationale, ça me semble limite...

        Enfin, du point de vue commercial justement, les échanges entre l'Afrique, l'Italie et l'Espagne ont toujours été intenses à l'époque et n'ont jamais été interrompus (parceque vitaux), même lorsque les territoires changeaient de maitre. En somme, moins d'une semaine suffisaient a relier Rome à Carthage par exemple, et il serait logiquement plus facile à des africains expatriés en masse de maintenir des liens avec leurs lieux d'origine (même sous occupation ou en période de troubles) que pour des syriens par exemple !
        Échanges vitaux pour qui? pour l'Italie et l'Espagne? j'en doute fort, qu'on se le dise l'Afrique romaine (et le mythe de grenier à blé de Rome) ne faisait pas le poids économiquement face aux deux entités cités plus haut, et les échanges avait plus des trajectoires nord-sud que l'inverse, et puis c'était l'Afrique qui était colonie de l'Italie (province Romaine) d'alors, les mettre sur le même plan serait trompeur à mon avis...

        Et puis je reste toujours dubitatif quant à la création et au développement (ce qu'implique l'établissement de colonies) de relations commerciales entre persécutés et la terre où règne leurs persécuteurs...
        Dernière modification par absent, 19 mai 2011, 12h15.

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        • #19
          @Annabi

          Sur le dernier point tu trompe, car il ne s'agit pas de blé nécessairement (il faut surtout compter l'huile d'olive africaine et d'autres denrées).

          D'autre part, ce que tu dis sur qui est "colonie de qui" ne vaut pas trop pour la période qui nous intéresse (5e-8e s.) car à ce moment ça faisait un bail que Rome (et l'Italie avec elle) n'était plus capitale politique de l'Empire, et même que la notion d'Empire n'était plus ce qu'elle était avec des provinces presque toutes érigées en royaumes barbares (vandales, goths ... etc.) Donc, sur un plan économique, l'Afrique valait autant l'Italie que les Hispanies à cette date et les échanges étaient plus qu'intense.

          Tu sais quoi, ça nous éloigne tellement du sujet d'origine que mieux vaut en dédier un pour celui-là ! ...
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #20
            Envoyé par Harrachi78 Voir le message
            Sur le dernier point tu trompe, car il ne s'agit pas de blé nécessairement (il faut surtout compter l'huile d'olive africaine et d'autres denrées).
            Je crois qu'il y a eu méprise, car en parlant du mythe de Grenier à blé de Rome, je ne niais pas qu'il y avait des produits commerciaux provenant d'Afrique, et comment le pourrais-je quand des jarres contenant des traces de zît-zitoun africain sont retrouvées un peu partout autour de la méditerranée. Mais juste que la production africaine de l'époque était trop limitée pour se positionner et faire le poids face aux productions italiennes et espagnoles. Et d'ailleurs le fait que Rome n'était plus capitale de l'empire ne change rien à mon point, vu que la nouvelle capitale n'a pas changé de provine à ce que je sache, Ravenne est toujours dans l'Italia. Et quoiqu'on en dit l'économie italienne resta toujours plus développée que l'économie africaine, ce qui est normale après tout pour la terre qui a vu naître l'Empire du pourpre...

            Mais t'as raison, on s'éloigne du sujet, quoique le nouveau est tout aussi intéressant .
            Dernière modification par absent, 19 mai 2011, 14h11.

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