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1 Quelles sont, selon vous, les principales causes des difficultés scolaires ?
Nous allons nous intéresser de façon spécifique à l’enfant-élève bien portant autant sur le plan physique que psychologique. Dans ce cas précis, les causes du blocage scolaire sont souvent liées à des méthodes de travail inefficaces, à une mauvaise compréhension de ce qui est fait en classe. Le contexte familial, scolaire et social de l’enfant-élève agit aussi sur ses résultats. Je peux dire que l’environnement familial, conditionné en partie par les parents, est le lieu de projections, de modélisations et de croyances (généralisations à propos de soi, des autres et du monde qui au fil du temps et dans certaines circonstances se transforment en réalité). Le contexte familial crée alors un terrain favorable ou défavorable à la réussite. C’est ainsi que le jeune est influencé par les attentes réelles ou supposées de son entourage. Alors, soit il souhaite attirer la reconnaissance de ses proches par ses progrès donc il s’investit et est motivé pour apprendre et réussir ; soit il peut avoir un comportement opposé au désir et aux attentes des autres alors il se braque et fait le contraire de ce que l’on attend de lui et c’est là que derrière ce comportement, le jeune cherche à nous passer un message qu’il est important de décoder. Il ne faut surtout pas négliger le degré de motivation et de confiance en soi, qui sont deux éléments clés dans la réussite scolaire.
2Pourquoi, malgré un suivi de leur enfant par un professeur particulier, certains parents remarquent-ils l’absence de progrès et/ou de résultats réguliers ?
Pour certains élèves on peut remarquer des progrès rapides, pour d’autres le blocage scolaire persiste. Dans ce dernier cas, les parents auront tendance à juger le professeur particulier comme n’étant pas assez compétent et se mettent à la recherche d’un autre qui prendra le relais. Cela peut durer longtemps sans apporter de solutions concrètes aux résultats de l’élève et permet ainsi d’entretenir le problème. À mon avis pour multiplier les chances de progrès il est nécessaire d’agir sur les différents facteurs déclencheurs des difficultés scolaires cités plus haut. Or l’enseignant qui soutient votre enfant intervient au niveau du contenu des apprentissages, dans l’exécution du travail ou donne une méthode de travail efficace. Il n’agit jamais sur le contexte familial dans lequel votre enfant vit.
3 En quoi l’accompagnement par un coach peut-il représenter une alternative ?
Le coaching apporte une nouvelle perception des difficultés scolaires. Il ne s’agit plus de combler des lacunes ou des manques («manque» d’attention, de volonté, de concentration, de travail…), mais de se baser sur les stratégies mentales efficaces du jeune pour que par la suite, après les avoir conscientisées, l’enfant-élève puisse les appliquer à d’autres domaines d’activités. Le coach va aussi permettre au jeune de prendre conscience de l’origine du blocage sans s’y attarder, de ses freins et de ses peurs qui constituent un ensemble d’obstacles à surmonter. Le postulat de base est que le jeune a toutes les ressources nécessaires pour l’atteinte de l’objectif qu’il s’est fixé. C’est une posture responsabilisante qui vise à développer l’autonomie de votre enfant. Le coach accompagne le jeune dans la création de son projet personnel, de son chemin, des moyens à mettre en œuvre et de son image (renforcement de l’estime de soi et le développement de sa confiance personnelle). Il n’apporte pas de solutions toutes faites, mais permet leur émergence par l’écoute, par le questionnement et par l’analyse de la situation et dans certains cas par la recherche conjointe d’options. Lorsque le jeune découvre les solutions, il manifeste de l’enthousiasme et sa motivation et ses espoirs de réussite renaissent. Il l’aide aussi à s’observer, à se connaître, à se contrôler, à élaborer des stratégies et une méthode de travail efficaces. C’est un révélateur du plein potentiel du jeune. Il s’agit plus d’apprendre au jeune d’acquérir l’apprentissage par lui-même que de lui faire ingurgiter un savoir extérieur.
Publié le : 31 Mai 2012 - Propos recueillis par Jihane Bougrine, LE MATIN MA
Nous allons nous intéresser de façon spécifique à l’enfant-élève bien portant autant sur le plan physique que psychologique. Dans ce cas précis, les causes du blocage scolaire sont souvent liées à des méthodes de travail inefficaces, à une mauvaise compréhension de ce qui est fait en classe. Le contexte familial, scolaire et social de l’enfant-élève agit aussi sur ses résultats. Je peux dire que l’environnement familial, conditionné en partie par les parents, est le lieu de projections, de modélisations et de croyances (généralisations à propos de soi, des autres et du monde qui au fil du temps et dans certaines circonstances se transforment en réalité). Le contexte familial crée alors un terrain favorable ou défavorable à la réussite. C’est ainsi que le jeune est influencé par les attentes réelles ou supposées de son entourage. Alors, soit il souhaite attirer la reconnaissance de ses proches par ses progrès donc il s’investit et est motivé pour apprendre et réussir ; soit il peut avoir un comportement opposé au désir et aux attentes des autres alors il se braque et fait le contraire de ce que l’on attend de lui et c’est là que derrière ce comportement, le jeune cherche à nous passer un message qu’il est important de décoder. Il ne faut surtout pas négliger le degré de motivation et de confiance en soi, qui sont deux éléments clés dans la réussite scolaire.
2Pourquoi, malgré un suivi de leur enfant par un professeur particulier, certains parents remarquent-ils l’absence de progrès et/ou de résultats réguliers ?
Pour certains élèves on peut remarquer des progrès rapides, pour d’autres le blocage scolaire persiste. Dans ce dernier cas, les parents auront tendance à juger le professeur particulier comme n’étant pas assez compétent et se mettent à la recherche d’un autre qui prendra le relais. Cela peut durer longtemps sans apporter de solutions concrètes aux résultats de l’élève et permet ainsi d’entretenir le problème. À mon avis pour multiplier les chances de progrès il est nécessaire d’agir sur les différents facteurs déclencheurs des difficultés scolaires cités plus haut. Or l’enseignant qui soutient votre enfant intervient au niveau du contenu des apprentissages, dans l’exécution du travail ou donne une méthode de travail efficace. Il n’agit jamais sur le contexte familial dans lequel votre enfant vit.
3 En quoi l’accompagnement par un coach peut-il représenter une alternative ?
Le coaching apporte une nouvelle perception des difficultés scolaires. Il ne s’agit plus de combler des lacunes ou des manques («manque» d’attention, de volonté, de concentration, de travail…), mais de se baser sur les stratégies mentales efficaces du jeune pour que par la suite, après les avoir conscientisées, l’enfant-élève puisse les appliquer à d’autres domaines d’activités. Le coach va aussi permettre au jeune de prendre conscience de l’origine du blocage sans s’y attarder, de ses freins et de ses peurs qui constituent un ensemble d’obstacles à surmonter. Le postulat de base est que le jeune a toutes les ressources nécessaires pour l’atteinte de l’objectif qu’il s’est fixé. C’est une posture responsabilisante qui vise à développer l’autonomie de votre enfant. Le coach accompagne le jeune dans la création de son projet personnel, de son chemin, des moyens à mettre en œuvre et de son image (renforcement de l’estime de soi et le développement de sa confiance personnelle). Il n’apporte pas de solutions toutes faites, mais permet leur émergence par l’écoute, par le questionnement et par l’analyse de la situation et dans certains cas par la recherche conjointe d’options. Lorsque le jeune découvre les solutions, il manifeste de l’enthousiasme et sa motivation et ses espoirs de réussite renaissent. Il l’aide aussi à s’observer, à se connaître, à se contrôler, à élaborer des stratégies et une méthode de travail efficaces. C’est un révélateur du plein potentiel du jeune. Il s’agit plus d’apprendre au jeune d’acquérir l’apprentissage par lui-même que de lui faire ingurgiter un savoir extérieur.
Publié le : 31 Mai 2012 - Propos recueillis par Jihane Bougrine, LE MATIN MA