Il était une fois une femme mariée à un homme cruel. Dès qu’un bébé voyait le jour il l’égorgeait au grand désespoir de sa femme. Un jour, il partit pour un long voyage. Durant son absence son épouse mit au monde un garçon. Elle l’éleva deux années durant avec amour.
Quand elle apprit le retour de son mari, elle confia son fils à la voisine en lui faisant promettre de garder le secret. Cette dernière accepta avec joie.
L’enfant grandissait et avait coutume de jouer devant chez lui. Dès qu’il voyait l’homme apparaître, il lui disait : « Que le salut soit sur toi, ô mon père ». Intrigué, l’homme regardait, puis passait son chemin. Il en fut ainsi tous les jours. à la fin, excédé par cet état de fait, l’homme en fit part à sa femme. (© publié par Tamurth.net)Il la chargea de dire à la voisine que si le garçon persistait à lui souhaiter la bienvenue et à l’appeler « père », il le tuerait.
Malgré la mise en garde de sa mère adoptive, l’enfant récidiva. L’homme entra dans une violente colère.
Craignant alors que son mari ne mette la menace à éxécution, la vraie mère prit son fils sur son dos et abandonna son domicile. Elle marcha longtemps…
La nuit la surprit au bord de la mer. Elle avisa au loin une belle maison, s’en approcha et y pénétra. Un vrai château : elle trouva là un vieil ogre qui agonisait ; il avait dévoré tous les habitants… Un instant après il rendit l’âme ; la mère le traîna jusqu’au bord de l’eau et le poussa dans les flots.
Elle prit alors possession des lieux, et vécut heureuse avec son fils. Les années passèrent…
Le garçon s’était métamorphosé en un beau jeune homme. Sans cesse, il demandait des nouvelles de son père ; sa mère lui répondait évasivement. Elle ne voulait pas qu’il sache la vérité. Néanmoins il insista tant et si bien que sa mère finit par satisfaire sa curiosité. Elle sortit de la maison et lui déclara :
« Vois-tu ces champs qui s’étendent à perte de vue, ces gens qui y travaillent, ces bêtes qui y paissent ? Eh bien, toute cette contrée appartient à ton père : bêtes et gens ».
Emerveillé par cette nouvelle, le jeune homme interpelle les paysans occupés à ramasser du blé :
« Holà, braves gens qui travaillez chez mon père !… »
Les paysans levèrent la tête mais ne répondirent point. Le soir, quand ils virent leur maître, ils lui apprirent au’un jeune homme les avait appelés. Qui était-il ? Le maître se dit qu’il s’agissait certainement de son fils disparu avec sa mère quelques années plus tôt. Il dit aux paysans :
« Demain, s’il renouvelle son appel, répondez-lui. »
Le lendemain, quand le jeune homme les appela, ils levèrent la tête et répondirent en choeur :
« Nous t’écoutons !
- Dites ceci à mon père : ma mère a abandonné avec moi le domicile conjugal, Dieu a veillé sur nous, elle m’a construit un château au bord de l’eau. »
Le soir donc, les paysans transmirent le message à leur maître. Ce dernier ne douta plus qu’il s’agissait en effet de son fils. Comment faire pour se débarasser de ce garçon dont il ne voulait pas entendre parler ?
Après mûre réflexion, il se tourna vers les paysans et leur dit :
« Demain, quand mon fils vous appellera, vous lui répondrez ceci :
puisque ta mère a abandonné son domicile, et qu’elle t’a construit un château au bord de l’eau, puisque Dieu a veillé sur vous, il te faudra pour le château des portes en bois d’ébène que tu iras chercher dans la montagne lointaine. Fais-le et prouve-moi que tu es un homme ! »
Le lendemain, quand l’homme apprit que son père le soumettait à une dure épreuve, il eut beaucoup de chagrin, il se confia à sa mère qui lui dit :
« Mon cher fils, ton père es un monstre, il veut se débarrasser de toi. Tu sais bien que le bois d’ébène est difficile à acquérir, la montagne recèle beaucoup de dangers.
- Qu’à cela ne tienne ! Par Dieu, je prouverai à mon père que je suis un homme, je m’en vais. »
Quand elle apprit le retour de son mari, elle confia son fils à la voisine en lui faisant promettre de garder le secret. Cette dernière accepta avec joie.
L’enfant grandissait et avait coutume de jouer devant chez lui. Dès qu’il voyait l’homme apparaître, il lui disait : « Que le salut soit sur toi, ô mon père ». Intrigué, l’homme regardait, puis passait son chemin. Il en fut ainsi tous les jours. à la fin, excédé par cet état de fait, l’homme en fit part à sa femme. (© publié par Tamurth.net)Il la chargea de dire à la voisine que si le garçon persistait à lui souhaiter la bienvenue et à l’appeler « père », il le tuerait.
Malgré la mise en garde de sa mère adoptive, l’enfant récidiva. L’homme entra dans une violente colère.
Craignant alors que son mari ne mette la menace à éxécution, la vraie mère prit son fils sur son dos et abandonna son domicile. Elle marcha longtemps…
La nuit la surprit au bord de la mer. Elle avisa au loin une belle maison, s’en approcha et y pénétra. Un vrai château : elle trouva là un vieil ogre qui agonisait ; il avait dévoré tous les habitants… Un instant après il rendit l’âme ; la mère le traîna jusqu’au bord de l’eau et le poussa dans les flots.
Elle prit alors possession des lieux, et vécut heureuse avec son fils. Les années passèrent…
Le garçon s’était métamorphosé en un beau jeune homme. Sans cesse, il demandait des nouvelles de son père ; sa mère lui répondait évasivement. Elle ne voulait pas qu’il sache la vérité. Néanmoins il insista tant et si bien que sa mère finit par satisfaire sa curiosité. Elle sortit de la maison et lui déclara :
« Vois-tu ces champs qui s’étendent à perte de vue, ces gens qui y travaillent, ces bêtes qui y paissent ? Eh bien, toute cette contrée appartient à ton père : bêtes et gens ».
Emerveillé par cette nouvelle, le jeune homme interpelle les paysans occupés à ramasser du blé :
« Holà, braves gens qui travaillez chez mon père !… »
Les paysans levèrent la tête mais ne répondirent point. Le soir, quand ils virent leur maître, ils lui apprirent au’un jeune homme les avait appelés. Qui était-il ? Le maître se dit qu’il s’agissait certainement de son fils disparu avec sa mère quelques années plus tôt. Il dit aux paysans :
« Demain, s’il renouvelle son appel, répondez-lui. »
Le lendemain, quand le jeune homme les appela, ils levèrent la tête et répondirent en choeur :
« Nous t’écoutons !
- Dites ceci à mon père : ma mère a abandonné avec moi le domicile conjugal, Dieu a veillé sur nous, elle m’a construit un château au bord de l’eau. »
Le soir donc, les paysans transmirent le message à leur maître. Ce dernier ne douta plus qu’il s’agissait en effet de son fils. Comment faire pour se débarasser de ce garçon dont il ne voulait pas entendre parler ?
Après mûre réflexion, il se tourna vers les paysans et leur dit :
« Demain, quand mon fils vous appellera, vous lui répondrez ceci :
puisque ta mère a abandonné son domicile, et qu’elle t’a construit un château au bord de l’eau, puisque Dieu a veillé sur vous, il te faudra pour le château des portes en bois d’ébène que tu iras chercher dans la montagne lointaine. Fais-le et prouve-moi que tu es un homme ! »
Le lendemain, quand l’homme apprit que son père le soumettait à une dure épreuve, il eut beaucoup de chagrin, il se confia à sa mère qui lui dit :
« Mon cher fils, ton père es un monstre, il veut se débarrasser de toi. Tu sais bien que le bois d’ébène est difficile à acquérir, la montagne recèle beaucoup de dangers.
- Qu’à cela ne tienne ! Par Dieu, je prouverai à mon père que je suis un homme, je m’en vais. »
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