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De l'importance de l'étude des langues sémitiques pour l'arabe.

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  • De l'importance de l'étude des langues sémitiques pour l'arabe.

    Je voudrais partager avec vous un extrait d'un livre sur la langue intitulé "Foussoul fi fiqh al3arabiya" du docteur Ramadhan Abdaltawwab sur la langue arabe en générale, son histoire, son evolution, sa grammaire...etc et je voudrais partager particulièrement des exemples concrets sur l'importance de connaître les langues "soeures" de la langue arabe, s'y s'approfondir et surtout, comprendre les mécanisme de son evolution (dans les dialectes).

    أهمية الدراسات السامية للعربية
    شك ان هناك فوائد كثير، تعود على الدرس اللغوي، من معرفة الدارس باللغات السامية... تؤدي مقارنة هذه اللغات بالغة العربية، الى استنتاج أحكام لغوية، لم نكن نصل إليها، لو اقتصرت دراستنا على العربية فحسب. ونفسر بهذا سر تقدم المستشرقين في دراستهم للغة العربية، ووصلوهم فيها الى أحكام لم يسبقوا اليها؛ لأنهم لا يدرسون العربية في داخل العربية وحدها، بل يدرسونها في إطار اللغات السامية... أ
    1ـ قال تعالى: "فادع لنا ربك يخرج لنامما تنبت الأرض، من بقلها وقثائها وفومها وعدسها..." وقرأ ابن مسعود "و ثومها و عدسها" وروي ذلك عن ابن عباس ايضا. فهل الأصل بالعربية بالثاء او الفاء؟ ان في معرفتنا للغات السامية الاجابة على ذلك؛ فإن الشين العبرية، التي تقابل تاء ارامية، تقابل ثاء في العربية، وتلك قاعدة مطردة في مقارنة الأصوات السامية فمثلا كلمة "شور" שור تقابل "تورا"תורא بالأرامية وتقابل كلمة (ثور) في العربية. وكذلك كلمة (شوم) שום العبرية هي (توما) תומא الأرامية و (ثوم) في العربية.
    ومعنى هذا ان اصل هذه الكلمة بالثاء، واما الفاء فهي تطور عنها. وقد جاءت كلمات كثيرة عي العربية وقد تعاقبت عليها الثاء والفاء مثل اللثام واللفام، جدث وجدف وحثالة وحفالة.
    ,,,,


    واذا طبقنا القاعدة على الفعل "ثاب" مبعنى رجع، نعرف ان الفعل الآخر "تاب" بمعنى رجع عن الذنب، ليس أصيلا في العربية، وانما هو مستعار من الأرامية، من النصوص الدينية التي استعمل فيها هذا الفعل بكثرة في هذا المعنى الخاص، فالفعل في العبرية (شاب) و الأرامية (تاب) بمعنى رجع

  • #2
    كلمة "ليس" في العربية، يعدها النحاة العرب فعلا جامدا لا يتحرك من أخوات "كان". غير اننا اذا نظرنا الى ما يقابلها في اللغات السامية الأخرى، عرفنا انها مكونة من (لا) و كلمة (أيس) التي لا وجود لها الآن في العربية، الا في بعض التعبيرات القديمة؛ كقول العرب (ائتنا به من حيث أيس وليس) ومعناه من حيث هو ولا هو... وهذه الكلمة تقابلها العبرية (يش) بمعنى "يوجد" ونفيها (أل يش) بمعنى "لا يوجد". وكذلك في الآشورية (إشو) ونفيها (لشو).

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    • #3
      L'écrivain parlait peut-etre que de l'hebreu biblique. Car l'hebreu moderne contient des mots qui n'ont rien de semetiques comme Atome par exemple.

      La comparaison entre l'arabe de 7 iem siecle et les langues semetiques est interessante. Il y a par exemple le mot Bekka qui me semble aramien pour decrire Mekka.

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      • #4
        Ce n'est pas nouveau, l'hébreu a emprunté des mots de perse, d'araméen et de grec dans l'antiquité, d'arabe au moyen age pour le vocabulaire philosophique ou technique (genre jismi->gishmi, qotb->qotev) et d'anglais aujourd'hui mais le vocabulaire de base (le plus utilisé donc) est sémitique.
        C'est un peu comme l'arabe, on dit "tilifon", "tilfaz", "sinima", "dimoqratiya"...etc

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        • #5
          mais les emprunts dues a la geographies on les comprend et c'est tout a fait logique.

          La langue est en constante evolution. A lire certains poemes Arabes preislamiques, on dirait qu'on lit une autre langue que l'arabe qu'on connait aujourd'hui. Et des fois meme on ressent qu'on remonte dans le temps.

          Si on prend des comparaisons, le mot zman en hebreu decrit le temps. On arabe zman peu decrire temps ou eternity ( insof). On peut deduire que meme si certains mots ont des origines communs, leurs meanings ou precison est loins d'etre la meme dans les deux langues. C'est comme resume qui veut dire continuer en latin peut dire autre chose en France ou espagnol.

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          • #6
            Meme en arabe, zaman veut dire temps normalement, comme en hébreu, si on l'utilise pour dire éternité, c'est par métaphore.
            Et le mot "ein-sof" est composé, il veut dire "sans fin".
            Mais je vois ce que tu veux dire, il peux exister des racines communes, qui ont un sens proche mais qui ne sont pas totalement synonymes. Par exemple, tajyish veut dire "lever une armée" en arabe, son équivalent "giyous" veut dire "etre conscrit" ou "etre enrôlé " en hébreu. Kharif veut dire automne en arabe, Horef veut dire hiver en hébreu...etc

            Pour revenir à l'auteur, il montre comment, à plusieurs reprises, les grammairiens arabes se sont égarés et se sont trompés par méconnaissance des autres langues sémitiques. Les premiers grammairiens de l'hébreu aussi, mais avec moins d'excuses vu qu'ils étaient censés connaitre l'araméen et l'arabe aussi (ce qui leur a permis de rectifier certaines erreurs).

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            • #7
              @Aanis

              C'est très intéressant !

              Ça démontre aussi, encore une fois, la parenté qui relie encore les langues du groupe sémitique entre elles à des époques aussi lointaines et alors qu'une bonne partie d'entre elles sont mortes depuis un millénaire ! C'est un truc qui m'a toujours intrigué.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                بل إن دراست اللغات السامية، قد تفسر لنا ظواهر في العامية العربية، كظاهرة ضياع صيغة المبني للمجهول في العامية، وهي صيغة (فُعِلَ) و(يُفْعَل) اذ نابت عنها في العامية: (انفعل) مثل: انكتب، انفهم وينفلق، أو صيغة (اتفعل) مثل: اتقتل واترمى. ففي اللغة العبرية، توجد الصيغة الأولى وهي هناك على وزن (نِفْعَل) مثل (نِقْتَل) بمعنى (قُتِل) وفى الأرامية توجد الصيغة الثانية في الأرامية وهي هناك على وزن (اتْفَعِل) مثل (اتْقَتِل) بمعنى (قُتِل).

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                • #9
                  @ Harrachi:
                  Ces langues là sont très conservatrices, je ne sais pas si c'est par nature ou parce que liés à des textes sacrés. En tout cas, un arabe qui a étudié relativement peu sa langue comprend très bien des textes datés du 8 eme siecle, un israélien qui a étudié peu l'hébreu comprend la Bible, la Mishna ou la poésie du Moyen Age. Par contre, un bachelier français ne comprendra pas des textes français du 12 eme siecle.
                  Une expérience personnelle, je parle deux langues sémites et j'ai des notions dans une troisième, un jour on m'a transcris la stèle de Hamourabi alors que je n'ai aucune notion d'akkadien, j'ai reconnu awzon al'af3al (fa3ala, infa3ala, tafa3ala) et surtout, al i3rab qui est par ailleurs globalement similaire à l'arabe et aux langues éthiopiennes parait-il (raf3 pour le cas sujet, nasb pour l'objet, jarr pour le complément de nom).

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                  • #10
                    @Aanis

                    Bon, les textes sacrés pourraient expliquer en partie cet état de fait, mais ça reste très relatif à mon avis dans la mesure où toutes les langues sémitiques n'ont pas forcément servi de support à un texte sacré plus ou moins intangible comme ce fut le cas de l'hébreu (Bible) ou de l'arabe (Coran).

                    Je crois qu'il est plus "culturel" ce conservatisme, et qu'il remonte jusqu'aux origines même et qu'il s'est ainsi perpétué par la suite jusqu'à maintenir à ces langues cet air de famille encore trop criard sur d'aussi langues périodes !

                    Y a qu'à prendre le cas mésopotamien par exemple : l'akkadien apparait au 3e millénaire, et il restera quasi inchangé jusqu'à l'ère chrétienne, et c'est à peine si le babylonien et l'assyrien (deux variantes qui en sont issues) lui sont différentes ! 3000 ans d'une "tradition linguistique" quasi immuable !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Alik'Oum, Bonjour,

                      Ce n'est pas nouveau, l'hébreu a emprunté des mots de perse, d'araméen et de grec dans l'antiquité, d'arabe au moyen age pour le vocabulaire philosophique ou technique (genre jismi->gishmi, qotb->qotev) et d'anglais aujourd'hui mais le vocabulaire de base (le plus utilisé donc) est sémitique.
                      C'est un peu comme l'arabe, on dit "tilifon", "tilfaz", "sinima", "dimoqratiya"...etc
                      __________________
                      "L'histoire est la politique du passé, la politique est l'histoire du futur."
                      justement, (comme il est parfois et de plus en plus des variabilités "comportementales" du langage), qu'est-il entendu de se rendre des évidences efficientes et temporelles sur les "glissements" intergénérationnels des vocabulaires dits d'origine à leurs grammaires dites "adaptées", et, surtout, quels sont les préceptes du langage dit vivant et ceux d'une langue morte===> le modernisme pratique et humain ou la "force" évolutive et naturelle...

                      Salam, merci...
                      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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                      • #12
                        @ Harrachi:
                        Ce conservatisme est vrai au niveau de la structure, question vocabulaire, chaque langue emprunte largement à la langue ou aux langues voisines ou dominantes, une bonne partie du vocabulaire akkadien vient du sumerien, mais meme un verbe qui vient du sumerien est conjugué "à la sémitique", un nom sumérien reçoit la marque du i3rab en akkadien...etc
                        En hébreu, un des derniers verbes à etre entré dans le vocabulaire "branché" est "fisbek" qui veut dire "etre sur facebook" Il est conjugué comme un verbe rouba3i avec la racine f-s-b-k (fisbakti, fisbakta, fisbaktem...etc) ça me fait penser à nos dialectes arabes.

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                        • #13
                          topic intéressant نحن في المتابعة

                          En hébreu, un des derniers verbes à etre entré dans le vocabulaire "branché" est "fisbek" qui veut dire "etre sur facebook" Il est conjugué comme un verbe rouba3i avec la racine f-s-b-k (fisbakti, fisbakta, fisbaktem...etc) ça me fait penser à nos dialectes arabes.
                          on retrouve aussi ce néologisme dans quelques forums arabes...

                          مع الأسف لست خبيراً في الفسبكة، ولكني متأكد أن التفسبك منتشر
                          فسبك - بفتح الفاء --أي دخل إلى موقع الفيس بوك

                          فهو إذن " فسبوكي " والجمع" فسبوكيون " وجمع التكسير " فسابكة"ة


                          وإن كان الداخل أنثى فهي " فسبوكيّة " والجمع " فسبوكيّات"ت


                          والذي يقوم بإضافة شخص على فيس بوكه نسميه " مفسبك " بكسر الباء


                          أمّا من وضعت عليه الإضافة فنسميه " مفسبك " بفتح الباء

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                          • #14
                            @Aanis

                            ... Ce conservatisme est vrai au niveau de la structure, question vocabulaire, chaque langue emprunte largement à la langue ou aux langues voisines ou dominantes ...

                            Oui, oui on est bien d'accord là-dessus ! Mais, il faut bien observer que cette famille de langues à tout de même maintenu un réservoir commun assez important alors que son éclatement remonte à pas moins 6 ou 7.000 ans ! Ça reste impressionnant car, moi qui suis arabophone, je pigeais presque le contenu de textes retrouvés à Ebla (Syrie) en en lisant la transcription, un peu comme un portugais pourrais piger de loin du français ou du roumain ! J'en suis resté bouche-bée !

                            ... une bonne partie du vocabulaire akkadien vient du sumerien, mais meme un verbe qui vient du sumerien est conjugué "à la sémitique" ...


                            C'est tout a vrai et ça me parait être "typique" de nos langues ! Y a qu'à observer l'usage des mots et verbes français dans nos parlers arabes populaires : râni n-cherchi fîk ("je te cherche"), déplassiha ("déplace là !"), râhi t-bouji ("elle bouge") ... etc.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Pour revenir à la grammaire, il y avait deux ecoles de grammaire hébraïque en Andalousie musulmane (un peu comme l'école de Koufa et de Basra pour l'arabe), l'une des deux s'appuyait sur la comparaison avec l'arabe tandis que l'autre refusait, les partisans de la première se sont fait traiter de "mousta3rabin" (sous entendu, islamisés), de karaïtes (insulte suprème à l'époque), de profanateurs de langue sainte...etc Et finalement, c'est eux qui ont inventé la grammaire la plus "simple" (avec un minimum d'exception) qui a été adoptée par les générations postérieures. Comme quoi, ça avait aussi un enjeu politique.

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