Ce n’est pas un rhéteur, mais un bretteur de première force. À 16 ans, il croise le fer avec les forces d’occupation. Déjà la vie lui apprend que tout est combat et que les parties de franches rigolades sont pour les tièdes. Lui, il bout à l’intérieur. Il bout contre toutes les injustices, car voilà s’il paraît un peu raide, c’est qu’il a la raideur de ses convictions.
Oh ! Que non, ce n’est pas un homme de compromission, de compromis oui, mais toujours en position de force, sans rien céder sur l’essentiel.
Pour preuve, la loi sur la Rahma qui excluait de facto les terroristes qui avaient les mains tachées de sang. Dur, mais aussi pur, de la pureté de ceux qui n’ont rien pris, rien eu, rien demandé. Libre avec les autres, libre donc avec lui-même.
Il n’avait qu’un seul maître, qu’un seul capitaine : lui-même. Elu démocratiquement, il décida de partir à mi-mandat. On ne pousse pas Zeroual vers la porte, c’est lui qui part.
Telle a été sa leçon, celle d’un Algérien qui n’a pas été corrompu par le pouvoir. Le Zeroual privé ne le cède en rien à l’officiel. Même s’il pouvait avoir de droit les privilèges d’un ex-président, quand il part à Paris, il ne descend pas au Crillon, aux frais de la princesse Algérie, comme les familles des ex-présidents, avec en sus un chauffeur et tout le protocole, non, il se prend en charge lui-même, poussant l’exemplarité jusqu’à payer son excédent de bagages ! Les agents d’Air Algérie n’en croyaient pas leurs yeux. Comme les voyageurs, muets de stupéfaction et d’admiration, qui ont été heureux de prendre des photos avec lui. Le plus heureux c’était lui, étonné par sa popularité. Il n’a rien fait pour : ni communication politique ni relation publique. Rien que du naturel. Du vrai. Du solide. Alors que des arrivistes bâtissent des châteaux ici, en Espagne et ailleurs, lui a terminé difficilement la construction de sa villa à Batna. Il est heureux d’avoir payé jusqu’au dernier dinar le prêt consenti par une banque.
Loin des feux de la capitale, de ses rumeurs, de ses alliances et de ses commères, Liamine Zeroual coule des jours heureux à Batna où il ne reçoit que les proches avec l’interdiction formelle de parler du passé. Il était là quand la patrie avait besoin de lui. Aujourd’hui la paix est là, tant mieux ! Qu’on le laisse en paix !
Et à 71 ans, il n’a vraiment pas l’âme d’un ancien combattant qui évoque avec des trémolos dans la voix ses faits d’armes. Comme tous les hommes d’action, Zeroual a horreur du verbiage. Pour lui le verbe tue l’acte. Et les meilleures paroles sont des actes. Il ne connaît pas d’autre éloquence.
Pour Zeroual, l’amour du pays n’est pas un slogan creux. L’amour du pays est une succession d’actes, une succession de pactes avec l’honneur et les valeurs de novembre.
Hamid GRINE- L'expression
Oh ! Que non, ce n’est pas un homme de compromission, de compromis oui, mais toujours en position de force, sans rien céder sur l’essentiel.
Pour preuve, la loi sur la Rahma qui excluait de facto les terroristes qui avaient les mains tachées de sang. Dur, mais aussi pur, de la pureté de ceux qui n’ont rien pris, rien eu, rien demandé. Libre avec les autres, libre donc avec lui-même.
Il n’avait qu’un seul maître, qu’un seul capitaine : lui-même. Elu démocratiquement, il décida de partir à mi-mandat. On ne pousse pas Zeroual vers la porte, c’est lui qui part.
Telle a été sa leçon, celle d’un Algérien qui n’a pas été corrompu par le pouvoir. Le Zeroual privé ne le cède en rien à l’officiel. Même s’il pouvait avoir de droit les privilèges d’un ex-président, quand il part à Paris, il ne descend pas au Crillon, aux frais de la princesse Algérie, comme les familles des ex-présidents, avec en sus un chauffeur et tout le protocole, non, il se prend en charge lui-même, poussant l’exemplarité jusqu’à payer son excédent de bagages ! Les agents d’Air Algérie n’en croyaient pas leurs yeux. Comme les voyageurs, muets de stupéfaction et d’admiration, qui ont été heureux de prendre des photos avec lui. Le plus heureux c’était lui, étonné par sa popularité. Il n’a rien fait pour : ni communication politique ni relation publique. Rien que du naturel. Du vrai. Du solide. Alors que des arrivistes bâtissent des châteaux ici, en Espagne et ailleurs, lui a terminé difficilement la construction de sa villa à Batna. Il est heureux d’avoir payé jusqu’au dernier dinar le prêt consenti par une banque.
Loin des feux de la capitale, de ses rumeurs, de ses alliances et de ses commères, Liamine Zeroual coule des jours heureux à Batna où il ne reçoit que les proches avec l’interdiction formelle de parler du passé. Il était là quand la patrie avait besoin de lui. Aujourd’hui la paix est là, tant mieux ! Qu’on le laisse en paix !
Et à 71 ans, il n’a vraiment pas l’âme d’un ancien combattant qui évoque avec des trémolos dans la voix ses faits d’armes. Comme tous les hommes d’action, Zeroual a horreur du verbiage. Pour lui le verbe tue l’acte. Et les meilleures paroles sont des actes. Il ne connaît pas d’autre éloquence.
Pour Zeroual, l’amour du pays n’est pas un slogan creux. L’amour du pays est une succession d’actes, une succession de pactes avec l’honneur et les valeurs de novembre.
Hamid GRINE- L'expression

Commentaire