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7e édition de la fête du bijou d’Ath Yenni

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  • 7e édition de la fête du bijou d’Ath Yenni

    Cette 7e édition de la fête du bijou débute aujourd'hui et se dérouleradu 27 juillet au 04 août à Ath Yenni. C'est un évènement à ne pas manquer qui permet d'admirer la beauté et la richesse de tous ces chefs d'oeuvres de l'artisanat qui forment la richesse la beauté et l'âme d'un pays.

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    Placée sous le haut patronage du président de la République, cette édition promet des merveilles à tous les visiteurs qui viendront de tous les coins et recoins du pays. Le coup d’envoi s’effectuera en présence de pas moins de quatre ministres de la République, du représentant du président Abdelaziz Bouteflika, du wali de Tizi Ouzou, des cadres de la culture, du tourisme, de l’artisanat et bien sûr du président d’APC d’Ath Yenni et d’illustres invités et de citoyens anonymes. Ce rendez-vous à coup sûr, qui revet un caractère populaire des plus importants de la région, où seront attendus plus de 100.000 visiteurs, qui viendront découvrir, acheter, plusieurs produits de l’artisanat kabyle ainsi que ceux d’autres régions du pays, qui seront présents dans les stands réservés à cet effet. L’événement en question, en sus du caractère festif et commercial, constitue à la fois une rencontre culturelle et symbolique exceptionnelle.

    Le bijou kabyle et particulièrement celui des Ath Yenni, dont l’authenticité et la qualité artisanale ne sont plus à démontrer, du socle identitaire berbère, dont les motifs et la conception, sont le pur produit de l’esprit créateur des artisans, qui ne se dérobent pas des profondeurs de l’histoire de la région et du pays, tout en s’évertuant à des projections vers d’autres lieux culturels et civilisationnels, ce qui place l’activité comme trait d’union entre l’authenticité et l’universalité. La manifestation de ce jour et l’édition de cette année est rehaussée par le parrainage du président de la République ainsi que l’implication de toutes les autorités, suscite un espoir grandissant, d’abord chez les artisans. Ces derniers espèrent se voir enfin soustraits aux contraintes et embûches auxquelles ils font face, en matière d’impôts, de commercialisation, de statut d’artisan, de matière première de prise en charge effective, qui permettrait la réhabilitation du bijou kabyle, la relance de l’artisanat et par voie de conséquence la relance du tourisme dans la région, source de richesse et d’emploi, sachant que la région de la Kabylie est en marge du développement pour moult raisons. L’autre volet qui ressort de cette manifestation, est le brassage des populations des communes de la wilaya, qui se déplacent en masse, ainsi que celles qui viennent d’autre wilayas. Cela crée, à la fois, une dynamique commerciale, une mobilité sociale, un air de fête et de retrouvailles.

    Cette 7e édition verrait la participation de pas moins de 19 wilayas du pays (Tizi Ouzou, Saïda, M’Sila, Bouira, Tébessa, Alger, Chardaïa, Adrar, Tamanrasset, Aïn Temouchent, Béchar, Blida, El Tarf, Sétif, Boumerdès, Ouargla, Tipaza, Béjaïa, Tlemcen). En plus de l’exposition du bijou , qui prend la part de lion, d’autres activités sont au programme selon chaque wilaya.
    Pour Tizi Ouzou, 24 exposants auront à faire connaître les produits de l’artisanat traditionnelle, la peinture sur soie, tapisserie, poterie, céramique, robe kabyle, sculpture sur bois, tapis, tableaux de peinture, décorateur de bois, habits traditionnels.

    La wilaya de Bouira avec 02 exposants en cuir et poterie, vient ensuite Tipaza avec un exposant en maroquinerie et habits traditionnel, Boumerdès avec ses quatre exposants, osier, céramique, poterie, biblots, un exposant de sculpture sur bois de Béjaïa, deux exposants en poterie et tableaux de sable de la wilaya d’El Tarf, pour ne citer que ceux-là. L’ouverture officielle se fera au CEM Larbi-Mezani et que tout un programme d’animation culturelle et artistique s’étalera le long de la semaine. Comme il est prévu une journée d’étude sur l’artisanat, celle-ci se déroulera à l’espace culturel Mouloud-Mammeri, réservé aussi comme centre de presse. Un cycle de conférences sont au programme qui agrémenter ont la manifestation, et serant animées par Boukhalfa Biram, Slimane Hachi, Ounassi Rezki, et Oussalem Med Ouamar.

    Il est aussi attendu des interventions de représentants d’institutions, celle des impôts et de la fiscalité, le représentant de la PME de Tizi-Ouzou, le directeur du tourisme, le directeur de la CASNOS, la CNAC, ainsi que le représentant de la confédération des associations artisanales.
    les sites retenus pour les expositions sont : la Maison de jeunes, l’artisanat, le CEM Larbi-Mezani, trois sites d’hébergements, un site de restauration. Les moyens logistiques et techniques mis en branle seront à coup sûr à la hauteur de l’événement, qui présente tous les indices d’une totale réussite.

    Par la Depêche de Kabylie



  • #2
    La bijouterie entre contraintes et espoirs

    La fête organisée à Beni Yenni est bien sûr l’occasion d’admirer la grande variété de bijoux en argent sortie des doigts patients et méticuleux des orfèvres de la région.

    Cette année, on sent l’amorce d’un renouveau, après une longue période de léthargie, voire même de recul de cette activité. 65 artisans bijoutiers sont présents, parmi lesquels 29 seulement sont affiliés au registre du commerce, les autres activant dans une situation informelle.

    En parcourant les salles d’exposition, on peut admirer les somptueux imechvakh(colliers en argent) affichés à 21 000 DA, amechloukh, lui, se porte au poignet lors des fêtes et coûte 17 500 DA, thahezamthest une large ceinture en argent incrusté d’émail coulé à une température de 900 degrés, thassefith, un superbe diadème que la mariée porte et qui donne ce port altier de princesse, il coûte quand même 38 000 DA. Le trousseau complet de la mariée, qui opte pour cet apparat traditionnel finement travaillé, en argent pur, corail et émail, comprenant tous les bijoux que nous avons cités avec les boucles d’oreille, coûte 15 millions de centimes.

    Les bijoutiers disent que le chiffre est somme toute raisonnable. En effet, l’argent est cédé par l’Agenor, organisme d’Etat détenant le monopole des importations de métaux précieux, à 38 000 DA le kilo. Le corail lui est au prix presque inaccessible de 180 000 DA le kilo. L’émail est aussi très cher.

    La profession d’artisan bijoutier à Benni Yenni a souffert de la période d’insécurité qui a vu la clientèle se rétrécir comme un peau de chagrin, la zone redoutée de Takhoukht étant le point de passage obligé. Mais d’autres problèmes, ceux-là encore vivaces, entravent le développement de cette profession. La majorité se plaint de la corde au cou fiscale et beaucoup ont résilié leur registre du commerce pour échapper à la pression trop pesante des impôts.

    Selon le vice-président de l’Association des bijoutiers et ancien président de l’APC de la localité, il y avait en 1980 plus de 400 bijoutiers déclarés au fisc ; ils ne sont plus que 29 aujourd’hui. “Beaucoup de bijoutiers traînent un contentieux fiscal de 5 à 6 années. Il faudra trouver une solution à cette situation et les impôts ont tout à gagner en intégrant le grand nombre en allégeant la pression fiscale”, dit-il. Les signes patents de l’espoir sont pourtant là, beaucoup de jeunes ont repris de leurs aînés la séculaire tradition de l’orfèvrerie.

    La majorité des stands sont tenus par des jeunes garçons et filles pour lesquels ce travail est une manière de reprendre attache avec leurs racines. On vient de partout pour visiter, pour acheter aussi à la source.
    Ahmed Kaoula, en tenue targuie, est venu de Tamanrasset exposer ses bijoux en cuivre et argent. Il veut lancer un cri pour que l’on vienne en aide aux bijoutiers de Tam et surtout In Guezzam qui sont isolés isolés. Puissent les appels de tous ces artistes être entendus.

    Par le soir

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