L'Emir Abdel-Kader et le Tchechene Chamil

[Iberius]

C'est ainsi que la France coloniale a réussi a diviser les Algériens.

Encore aujourd'hui cette entreprise n'est ni achevée ni abandonnée, beaucoup de cercles tournant autour de la droite française n'ont pas digérés ni d'avoir perdu la guerre ni d'avoir perdu l'Algérie (parmis eux beaucoup de Harkis et de Pieds-Noirs dont le travail de lobby est intense sur la Droite parlementaire !).

[Pangeen]

Pour ceux et celles qui veulent approfondir leur connaissance sur la vie et la politique de l'émir,voici un livre gratuit téléchargeable sur le net à cette adresse : Abd-el-Kader, sa vie politique et militaire Par Alexandre Bellemare

A ceux et à celles qui réfutent les versions françaises de l'histoire,je dirai qu'ils n'ont pas tout à fait raison, que la meilleur façon de faire est d'avoir plusieurs lectures contradictoires pour finir par se faire sa propre opinion.

Ce que je remarque, c'est que la promotion de l'émir est faite par le clan despotique du pouvoir de manière à endoctriner le peuple et non à l'éclairer sur l'histoire de notre pays .

P.

[xenon]

Ce que je remarque, c'est que la promotion de l'émir est faite par le clan despotique du pouvoir de manière à endoctriner le peuple et non à l'éclairer sur l'histoire de notre pays .

Merci p pour le lien ,
Oui , le régime algérien a instrumentalisé le personnage de l'Emir a des fins idéologiques , nul ne le conteste, mais en retour est ce que l'aversion à l'Emir de certains milieux -proche des mouvements dits berberistes-n'est justement pas une réaction au régime ?

ceci bien sur est hors de propos par rapport au sujet , mais les uns et les autres
ne sont pas objectifs par rapport à cette période de l'histoire algérienne .

[bledna]

Xenon peux tu parler sur l'emir de tafna un peu plus objectivement en citant des réferences.

[Pangeen]

...
Merci p pour le lien ,
...

Voici un autre lien : Napoléon III et Abdelkader

Extrait des pages 384 et 385 de l'édition papier ( 403 et 404 dans le pdf ) :

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Louanges infinies à Dieu pour ses grâces infinies! :

Au premier magistrat de la ville, à Monsieur Trouvé, maire d'Amboise, salut!

(L'Emir) Sid-el-Hadj-Abd-el-Kader a l'honneur de vous demander à exercer le droit des citoyens de France pour la nomination du Sultan, car nous devons nous regarder aujourd'hui comme Français, par l'amitié et l'affection qu'on nous témoigne et par les bons procédés qu'on a pour nous.

Nos enfants ont vu le jour en France, vos filles les ont allaités; nos compagnons, morts dans votre pays, reposent parmi vous; et S. A. I. le Sultan, juste entre les justes, généreux entre les généreux, nous a rangés au nombre de ses enfants, de ses soldats, en daignant nous remettre un sabre de ses mains impériales. Dieu soit propice au Prince! Qu'il perpétue sa puissance, sa grandeur et sa gloire! Amen!

Ecrit par EI-Hadj-Mustapha-ben-Ahmed-ben-El Thamy (Khalifa), le 9 de safar 1269, par ordre de Sid-el-Hadj-Abd-el-Kader (20 novembre 1852).

Dieu soit en aide à tous et nous dirige dans la voie du bien par sa grâce et sa protection. Amen!
...

P.

[Pangeen]

...
Abd-el-Kader, autorisé par l'Empereur à échanger la résidence de Brousse pour celle de Damas, partit de Marseille sur un bâtiment qui, après l'avoir conduit à Constantinople, devait attendre qu'il eût achevé ses préparatifs pour le mener à Beyrouth. Il arriva à Damas au commencement de décembre 1855, suivi d'environ 110 personnes, parmi lesquelles sa famille figurait pour 27. A ce nombre se joignirent, peu de temps après, une centaine d'individus qui, n'ayant pu profiter, lors de son départ de Brousse, du bâtiment qui avait été mis à sa disposition, vinrent le retrouver par la voie de terre. L'émir entraînait donc à sa suite 200 Moghrebins environ; mais, à son arrivée à Damas, il en trouva 500 autres déjà réunis; c'étaient ceux qui avaient suivi dans son exil son ancien khalifa Ben-Salem, lorsqu'en 1847 il fit sa soumission à la France. A ce premier groupe s'adjoignirent bientôt un certain nombre d'anciens soldats qui, après l'avoir servi en Algérie, accoururent le retrouver dans sa nouvelle résidence et s'établir sur des terres achetées par lui, ou louées par eux dans les environs de la ville. On peut donc entrevoir, dès ce moment, comment, au mois de juillet 1860, Abd-el-Kader pourra disposer d'une force de onze à douze cents hommes, à l'aide desquels il accomplira la mission de salut que la Providence lui réservait.

A son arrivée à Damas, l'émir s'attacha à bien prouver aux Turcs qu'il ne s'occupait pas, et ne voulait pas s'occuper, des affaires politiques. Sa vie, il la passe dans les mosquées, dans des conférences avec des tholbas ou dans des lectures assidues ; il se consacre en même temps à l'éducation de ses quatre fils aînés, Sy-Mohammed, Sy-Mahhi-ed-Dîn, Sy-elHachemy et Sy-Brahim, âgés aujourd'hui: le premier de vingt-quatre ans, le second de vingt-deux, le troisième de dix-sept, le quatrième enfin de treize ans. A Damas, comme à Toulon, comme à Pau, comme à Amboise, l'emploi de son temps est réglé heure par heure; il ne quitte ses livres que pour se rendre à la mosquée au premier chant du moueddîn; il ne quitte la mosquée que pour retourner à ses livres. Une vie aussi exemplaire devait attirer sur l'émir l'affection et le respect des uns, la jalousie des autres.
...

Extrait du livre : Abd-el-Kader, sa vie politique et militaire Par Alexandre Bellemare

P.

[Bani-l'insane]

Pangeen

J’espère juste que t'as conscience de ne poster que des références à des oeuvres françaises très orientés politiquement.

Je ne comprendrais jamais cette façon chercher sa propre histoire chez ses anciens bourreaux.

[Pangeen]

Pangeen

J’espère juste que t'as conscience de ne poster que des références à des oeuvres françaises très orientés politiquement.

Je ne comprendrais jamais cette façon chercher sa propre histoire chez ses anciens bourreaux.

J'aurai aimé posté des références de livres en tifi-negh mais hélas, j'en ai pas. Quant aux livres en " arabes", je suis francophone. Il appartient aux arabophones de poster ce qu'ils ont pour faire avancer le débat.

Quant aux livres, en français, d'auteurs contemporains, la plupart puisent leur essence des livres auxquels je fais référence. D'ailleurs, les premiers à parler d'Abdelkader et de Chamyl, ce sont justement ces français. Si tu avais pris soin de télécharger et de lire le livre d'Alexandre Bellemare, tu aurais trouvé ce parallèle.

Il y a une autre réalité qu'il ne faut pas occulter. De par la colonisation, les français détiennent une grande partie de notre histoire ( question des archives ). C'est donc, en partie, chez eux qu'il faut chercher.

P.

[Pangeen]

Au crédit de Dabachi, voici un extrait sur une partie de la généalogie de l'émir ( à l'occasion, je posterai la généalogie complète telle que l'émir l'avait établie ):

...

Abd-el-Kader ben Mahhi-ed-Dîn est né au commencement de l’année 1223 de l’hégyre (1808), près de Mascara, dans cette même plaine de Ghris où vingt-quatre ans plus tard il devait être proclamé sultan par les Arabes. Il a donc aujourd’hui cinquante quatre ans.

La famille d’Abd-el-Kader appartient à l’importante tribu des Hachems, mais elle est originaire du Maroc, et ne vint s’établir en Algérie qu’à une époque assez récente, puisque ce fut seulement Sy Moustapha ben Mohammed ben Mokhtar, aïeul de l’émir,qui transporta son douar dans la province d’Oran.

Malgré le peu d’ancienneté de cette famille dans le pays, elle ne tarda pas cependant à y acquérir une influence considérable, grâce à la réputation de sainteté de l’aïeul, et surtout du père d’Abd-el-Kader, Sy Mahhi-ed-Dîn.

Mahhi-ed-Dîn eut quatre femmes et six enfants. De Ourida bent sid el-Miloud, Sy Mohammed Saïd et Sy Moustapha ; de Fathma bent Sidi Daho, Sid el-
Housseïn; de Zohra bent Sidi Omar ben Douba, Abdel-Kader et une fille, Khedidja ; de Kheïra, enfin, Syel-Mortedi. Abd-el-Kader est donc le troisième fils de Mahhi-ed-Dîn ; il a quatre frères et une soeur mariée à Moustapha ben Thamy, ancien khalifah de Mascara

...

[Pangeen]

Généalogie d’Abd-el-Kader, donnée par l’émir lui-même

Généalogie d’Abd-el-Kader, donnée par l’émir lui-même ; elle remonte jusqu’à Fathma, fille du Prophète.

« Vous m’avez demandé ma généalogie, la voici. Je suis
Abd-el-Kader, fils de Mahhi-ed-Dîn, fils de Moustapha, fils de
Mohammed, fils de Mokhtar, fils d’Abd-el-Kader, fils d’Ahmed,
fils de Mohammed, fils d’Abd-el-Kaoui, fils de Khaled,
fils d’Yousef, fils d’Ahmed, fils de Chabân, fils de Mohammed,
fils de Messaoud, fils de Thaous, fils d’Yakoub, fils d’Abd-el-
Kaoui, fils d’Ahmed, fils de Mohammed, fils d’Edris ben Edris,
fils d’Abd-Allah, fils de Hassan, fils de Houseeîn, fils de Fathma,
fille de Mohammed le Prophète de Dieu, et épouse de Ali
ben Abi-Thaleb, cousin du Prophète.

« Nos aïeux demeuraient à Médine la noble, et le premier
d’entre eux qui émigra fut Edris le Grand, qui devint sultan du
Moghreb et construisit Fâs (Fez).

« Sa postérité s’étant augmentée, ses descendants se séparèrent, et c’est seulement depuis l’époque de mon grand-père
que notre famille vint s’établir à Ghris (près Mascara).
Mes aïeux sont célèbres dans les livres et dans l’histoire
par leur science, leur piété et leur respect de Dieu.

« Salut ! Écrit dans la première partie du mois de redjed
1271 (mars 1854). »

Extrait du livre : Abd-el-Kader, sa vie politique et militaire Par Alexandre Bellemare.

P.

[absent]

Au crédit de Dabachi, voici un extrait sur une partie de la généalogie de l'émir ( à l'occasion, je posterai la généalogie complète telle que l'émir l'avait établie ):

Une grande différence entre accuser l'Émir d'etre Marocain et de dire qu'il avait des liens de parenté avec les Marocains.

Comme un Algérien qui habite a l'est du pays. Il partage certainement des liens avec les tunisiens. Je ne comprend pas qu'est-ce que u essaies de prouver par cela?

[Pangeen]

Une grande différence entre accuser l'Émir d'etre Marocain et de dire qu'il avait des liens de parenté avec les Marocains.

Comme un Algérien qui habite a l'est du pays. Il partage certainement des liens avec les tunisiens. Je ne comprend pas qu'est-ce que u essaies de prouver par cela?

...
Tu tombes mal avec moi parce que pour moi Abdelkader est marocain, en effet le pére d'Abdelkader faisait allégeance au sultan du Maroc qui l'a nommé khalifa, quant a Abdelkader les francais le qualifiaient d'agent du Maroc car Abdelkader défendait la marocanité de l'Oranie lors des négociations
...

Ce que je n'apprécie pas sur ce forum, c'est l'insulte gratuite ( sans fondement ) envers ceux ou celles qui sont désignés comme Marocains.

Dabachi s'était exprimé pour faire ressortir la filiation marocaine de l'émir. Tout de suite, on lui tombe dessus comme s'il n'avait pas raison.

J'ajouterai quelque chose qui ne va, certainement, pas plaire à propos de cette généalogie de l'émir que j'ai reproduite telle qu'elle a été donnée dans le livre.

Personnellement, je soupçonne cette généalogie d'être fabriquée pour se donner une filiation remontante jusqu'au prophète afin d'avoir une position dans la hiérarchie religieuse. C'est le cas de beaucoup de familles algériennes à l'époque turque. Ce subterfuge avait été utilisé par les turcs pour installer, à la tête des zaouïas, des cheikhs ripoux à la place de ceux qui ne leur faisaient pas allégeance.

P.

[absent]

Si tu as suivi le débat, débachi disait qu'il était Marocain sujet du sultan a l'époque et rejette en bloc son algérianité. C'est la différence.

Etre descendant du prophete paix sur lui n'est pas impossible. Il y en a des millions des descendants du prophete paix sur lui partout dans le monde.

[Pangeen]

Si tu as suivi le débat, débachi disait qu'il était Marocain sujet du sultan a l'époque et rejette en bloc son algérianité. C'est la différence.
...

Peux-tu donner le lien de ce que tu affirmes ?

P.

[absent]

Écrit par Débachi

Tu tombes mal avec moi parce que pour moi Abdelkader est marocain, en effet le pére d'Abdelkader faisait allégeance au sultan du Maroc qui l'a nommé khalifa, quant a Abdelkader les francais le qualifiaient d'agent du Maroc car Abdelkader défendait la marocanité de l'Oranie lors des négociations


A la fin par contre, Abdelkader s'est comporté comme un véritable harki, c'était un grand partisan de la France, il n'a donc pas eu la classe d'un Abdelkrim el Khattabi ou d'un Assou Oubasslam, les occidentaux le surnommaient meme "l'ami de la France", il a donc retourné sa veste.


Mais n'empéche qu'il a resisté meme si sa résistance s'est vite éssouflé, sans l'aide du Maroc, il serait tombé bien plus tôt.