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Des inconvénients d'un enseignement élitiste

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  • #16
    Man et Carthage, j'aimerais bien débattre, mais je n'ai pas vraiment saisie la problématique....
    du chaos naissent les étoiles - Charlie Chaplin

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    • #17
      l'élitisme ou l'art de saisir son ombre

      Pour parler de l'élitisme, nous proposons de partir d'une définition minimaliste : l'élitisme correspond à la sélection des meilleurs, l'élite étant le groupe des meilleurs.
      Mais déjà, des questions se dessinent en filigrane. Elles sont au moins de trois sortes : technique, éthique et politique.
      Technique
      Comment sélectionne-t-on les meilleurs? Les instruments pour sélectionner sont-ils adéquats par rapport aux objectifs? Question subsidiaire: qu'est-ce qu'un « meilleur» ? Car comment construire un bon instrument sans avoir une définition nette de l'objet à mesurer ? Dans les domaines où il y a des compétitions standardisées et/ou des performances facilement mesurables, la chose est apparemment assez évidente. Le QI ou les performances sportives, par exemple, seraient des critères objectifs. Ils ont le mérite de la clarté certes, mais « mesurent-ils» vraiment « le meilleur» et surtout, le meilleur dans quoi, de quoi ?
      Le Q.I. mesure quelque chose, mais est-ce l'intelligence? Les tables de records sportifs permettent de classer les individus qui pratiquent la discipline, mais sont-elles le bon étalon pour identifier un athlète complet (celui qui ne sera pas usé à 30 ans et ne connaîtra pas ensuite une déchéance physique) ?
      Un magnifique exemple belge est Eddy Merckx, mais il n'est pas le seul. Pensons à ces nageurs, recordmen à 16 ou 18 ans, qui rencontrent durant le reste de leur vie des problèmes physiologiques, de santé, d'équilibre psychologique, etc.
      Et puis, si certaines activités peuvent être facilement quantifiées, cela paraît moins évident pour d'autres. Est-on sûr que le 1er lauréat du Concours Reine Élisabeth, sélectionné par une quantification de jugements subjectifs d'un éminent jury d'experts, est vraiment le meilleur interprète du lot ? Pas évident quand on entend les sifflets qui accompagnent parfois la proclamation des résultats ou quand on s'intéresse à la carrière de certains lauréats qui sont des flops retentissants, à la différence de celle d'autres candidats, moins biens classés, qui deviennent des stars de salles de concert.
      Pour sortir du dilemme, mieux vaut adopter, comme beaucoup d'autres, la position d'Alfred Binet à propos de l'intelligence. Pour lui, l’intelligence c’est ce que son test permet de mesurer. Dans ce cas, les plus intelligents sont ceux qui réussissent le mieux les tests et les épreuves de sélection. Point final. Il faut bien s'arrêter quelque part, que diable. Nous pouvons constater qu'un relatif consensus existe généralement pour accepter les instruments de sélection mis en place à un moment donné, en vue de dégager une élite d'un certain type. La définition du meilleur est donc arbitraire, ce qui ne veut pas dire quelconque. Il n'y a pas de meilleur en soi.
      Mais la définition de l'élitisme est surtout une définition sociale, médiatisée par des institutions qui sont pertinentes tant qu'un certain nombre de personnes leur accordent leur confiance. La difficulté vient de ce qu'il y a toujours l'un ou l'autre empêcheur de tourner en rond pour remettre cet arbitraire en question en disant - toujours selon la définition technique du meilleur - que le meilleur n'est pas ce que le dispositif dégage : le meilleur est ailleurs, autre… Et nous sommes repartis pour un nouveau tour de manège. Par son aspect technique, l'élitisme est donc déjà suspect, parce qu'il repose sur des techniques de sélection contestables (et contestées). Mais il est aussi suspect à un niveau épistémologique, puisqu'il est une démarche qui quadrille le social à travers un prisme arbitraire. Ainsi, il force l'ensemble des membres d'une société à identifier une partie d'entre eux comme se distinguant de la masse, distinction qui va de pair avec un statut social spécifique. Les techniques de l'élitisme créent donc de la différence sociale.
      Le problème se complique encore lorsqu'il s'agit d'éducation et de formation. En effet, on ne naît pas « meilleur », on le devient. Rappelons-le, l'élitisme correspond à une pratique sociale. Si donc, dans un domaine ou un autre, une société veut « promouvoir les meilleurs », elle doit sélectionner précocement les éléments susceptibles de devenir l'élite, les entraîner de manière adéquate afin qu'ils puissent réussir les formes de sélection et rencontrer les exigences de performances qui leur permettront alors d'entrer dans le petit club fermé des « meilleurs ».
      La question de la promotion et de la sélection des meilleurs, voilà un problème technique faussement neutre et objectif. Tests prédictifs, sélection précoce, repérage des dons, etc. autant de pratiques sociales dont la rigueur est plus que contestée, l'une des raisons étant que ces « outils» s'appuient sur des représentations (des modèles) jugés discutables. Ils reposent en outre sur le mécanisme d'autoréalisation des prédictions (grâce entre autres à un effet Pygmalion plus ou moins généralisé).
      Ce dernier mécanisme renforce, en effet, les croyances à la base des pratiques de sélection précoce et influence la mobilisation des outils et des systèmes de remédiation intervenant dans la formation. Il amène à décoder les échecs relatifs comme des ratés provisoires, surmontables. Passons le petit couplet sur la théorie des dons à la base, explicitement et implicitement, de toute sélection précoce (on ne va pas ouvrir ici une bibliothèque). Au fond, une angoisse métaphysique étreint toujours le sélectionneur : j’ai repéré des bons, certes, mais sont-ce pour autant les meilleurs?
      Éthique
      Et voilà que se pointe la dimension éthique. Si l'émergence des meilleurs était un phénomène naturel comme la croissance des plantes dans la nature sauvage, dont certaines sont comestibles et d'autres pas, la sélection des meilleurs serait simplifiée : quelques tests bien pensés suffiraient. Mais l'élitisme est une pratique sociale qui se déroule dans le temps, au sein d'institutions.
      Ici deux théories s'affrontent, celle des pressés et celle des non pressés. Les pressés affirment qu'il faut repérer le plus tôt possible les individus doués, car tout retard réduirait les chances de les conduire à la perfection de l'exercice de leur don. Dans la foulée, ils revendiquent des institutions propres à ce public pour pouvoir lui offrir l'éducation et la formation que son potentiel (et son destin ?) requiert. Les non pressés affirment, évidemment, que rien ne presse, qu'une pratique généralisée et de bon aloi permettra à tous de progresser dans l'épanouissement de leur potentiel et qu'il sera encore temps, plus tard (mais quand exactement ?), de repérer les meilleurs et de les encourager à aller encore plus loin. Ils revendiquent donc des lieux pour une un développement massif et de qualité de toutes les formes d'activités humaines. Ces deux options sont en principe contradictoires, s'excluant l'une l'autre en théorie, mais pas dans les pratiques sociales.
      Politique
      Comme on peut s'en douter, en fonction de la position prise dans le débat précédent, les conséquences sociales vont diverger. Retenons-en une seule : l'allocation des moyens. Ceux-ci étant limités, il n'est pas possible de poursuivre les deux options dans leurs totales exigences. Il faut choisir ou ... choisir de ne pas choisir. Constatons que c'est plutôt le non choix, une combinaison des deux options dont les proportions varient selon les disciplines et les terrains (ce qui s'explique par l'histoire et en particulier, par le pouvoir social de ceux qui défendent ou ont défendu l'une ou l'autre thèse) qui oriente les politiques en la matière. Le compromis est ici le maître mot.
      La question présente en filigrane dans les discussions rappelées ci-dessus pourrait se résumer ainsi : quelle serait une pratique juste de la sélection et donc, de l'élitisme ? Vaste débat. Parce qu'élitisme il y a. Donc, il faut bien se résoudre à reconnaître la nécessité d'affronter la réalité de la sélection et de s'interroger sur son fondement, ses mécanismes et sa pertinence. On ne pourra le faire en faisant l'économie d'un débat politique et éthique.
      dz(0000/1111)dz

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      • #18
        @SwanLake

        L'article de départ est justement là pour ça!

        @katiaret

        Le texte que tu rapportes s'évertue à esquisser ce que serait un élitisme plus "optimal", mettant de coté les questions, plus terre à terre, qui concernent concrètement le reste de la population : comment sont les élites que nous avons ACTUELLEMENT? Sont-elles "mauvaises"? Si oui, quelle posture adopter face à elles?

        En un mot, on n'est ni des décideurs ni des idéologues. Décrire le réel et un plan d'action pour les petites gens me semble plus prioritaire que de discourir sur des utopies et des plans de réforme.
        Chacun pour Dieu et Dieu pour tous

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        • #19
          Bush, un pure produit de l'école élitiste.

          Cette courte video de l'imbécile Bush résume bien ce dont l'auteur parle, Bush étant un élitiste et Clinton un issu de milieu pauvre et les Haitiens, des sous-humains qu'il ne faut meme pas toucher la main :

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          • #20
            Quel connard! Mais Clinton issu d'un milieu pauvre ou pas ne change rien au fait qu'il fait parti de l'élite tout aussi bien que Bush.
            Chacun pour Dieu et Dieu pour tous

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            • #21
              Salut Man,

              la video montre bien cette distance gardée entre l'élite et la majorité des peuples. On trouve ce phénomene trés accentué chez l'élite Afroaméricaine qui sont TOTALEMENT dissociée de leur racine et leur frère de ghetto. J'imagine le meme probleme existe en France avec l'élite Maghrébine et le maghébin lamda des banlieues.

              Ces clubs fermés ont produit une élite déconnectée des problemes de sa communauté. Une élite opportuniste qui, comme l'a bien décrit l'auteur, travaille pour ses propres interest que ceux de la majorité.

              Mais si on veut savoir la vraie cause de cela, est bel et bien le capitaliste libertin Américain. l'Auteur dit clairement que la majorité des étudiants de ces écoles sont plus attires par les postes futures qu'ils vont occupies que par la formation elle-même. Les diplomes aux États-Unis sont achetés. Ce n'Est pas par hasard qu'on ne parle plus de nombre d'heures des cours mais de credits.

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              • #22
                La détection des élites n'est pas ne chose facile.

                L’expérience Tunisienne n'est pas mauvaise sur ce plan.

                La sélection se fait en deux étapes :

                1-Un premier concours se fait la 6ème année primaire, soit à 11 ans en moyenne, suite à cela, quelques centaines d’élèves à l’échelle du pays seront envoyés aux écoles pilotes.

                2-Un deuxième concours se fait à la 9ème année primaire , soit à 14 ans, il permet une sélection encore plus restreinte, les élus sont envoyés vers les collègues pilotes, ils existent trois dans le grand Tunis (25% de la population).

                Le taux de réussite au bac est presque 100% pour élèves du pilote, plus de 85% en moyenne ont eu leur Bac avec mention Très bien et Bien.

                La suite des études s'effectue dans les grandes universités mondiale (MIT, Havard, Cambridge ..) il y a même des personnes qui ont décroché un poste à la Nasa...

                Mais le problème c'est que le pays a investi lourdement pour la détection et la formation des élites, et c'est les Pays développés qui ont bénéficié de leurs expertises sans aucune contre partie
                Je crois que l'article ne parle pas de la selection de l'élite. Tu parles d'un autre sujet.

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                • #23
                  Envoyé par amidelanature Voir le message
                  Salut Man,

                  la video montre bien cette distance gardée entre l'élite et la majorité des peuples. On trouve ce phénomene trés accentué chez l'élite Afroaméricaine qui sont TOTALEMENT dissociée de leur racine et leur frère de ghetto.
                  Chris Rock a un mot pour les décrire, j'ai oublié ce que c'est...

                  Envoyé par amidelanature Voir le message
                  J'imagine le meme probleme existe en France avec l'élite Maghrébine et le maghébin lamda des banlieues.
                  Oh que oui! Taper sur le Maghrébin qui n'a pas "réussi", s'élever en enfonçant ses "semblables" est la meilleure preuve de réussite pour beaucoup de Maghrébins en France (cf. tout ceux qui se pressent pour "condamner" tout écart des leurs)

                  Envoyé par amidelanature Voir le message
                  Ces clubs fermés ont produit une élite déconnectée des problemes de sa communauté. Une élite opportuniste qui, comme l'a bien décrit l'auteur, travaille pour ses propres interest que ceux de la majorité.

                  Mais si on veut savoir la vraie cause de cela, est bel et bien le capitaliste libertin Américain. l'Auteur dit clairement que la majorité des étudiants de ces écoles sont plus attires par les postes futures qu'ils vont occupies que par la formation elle-même. Les diplomes aux États-Unis sont achetés. Ce n'Est pas par hasard qu'on ne parle plus de nombre d'heures des cours mais de credits.
                  A vrai dire, ce qui m'inquiète le plus c'est la soumission envers les élites et l'acceptation des mythes qui les entourent. On ne peut trop blâmer ces élites d'être vaches s'ils ont en face d'eux des gens qui pensent comme ça :


                  :22:
                  Chacun pour Dieu et Dieu pour tous

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                  • #24
                    Chris Rock a un mot pour les décrire, j'ai oublié ce que c'est...
                    House negro peut-etre. Enfin, c'est Malcom X qui les appelle ainsi

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                    • #25
                      sur le net il faut je crois trouver une autre litterature condencé car on peut pas lire un texte trops long comme on le lit sur le livre..
                      il faut crée cette litterature du Net..
                      faudra peut etre lancer un Topic ici sur FA et essayer de voir comment condencer un long chapitre..dans cette fenetre sur laquelle j'ecris, elle ne peut t'autoriser a aller au delas de 16 lignes.....

                      je n'ai pas lue le texte en anglais faudra le traduire..mais je crois que l'élitisme n'existe pas dans la nature, il faut le créer..une élite c'est quoi?? c'est une personne qui desire etre quelque chose''..cette chose là les gens sont en guerre...il ya 2 formes pour etre élite soit entrer dans competition travailler ou au contraire sparer l'autre ...un ignorant qui a reçu de l'argent sape car il crain d'etre dépasser et ensuite mis de coté.... un autre sure de lui qui a bon bagage experimentatle qui lui avait permis de devenir riche ce type cherche la competition car dans la competition il maintient ses capacité en bon état
                      j'ai dépassé la fenetre je m'arrete

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