Fête du tapis

[Elghifari]

Le village pittoresque d'Aït Hichem, perché à 1 200 m sur les hauteurs d'Aïn El-Hammam, abritera, à partir de ce dimanche et ce, jusqu'au 22 août, la quatrième édition du Festival local du tapis baptisé en son nom, en reconnaissance aux tisseuses aux doigts de fées de la localité.

C'est à l'école primaire d'Aït Hichem que sera donné le coup d'envoi de cette manifestation commerciale et culturelle à laquelle sont attendues, selon les organisateurs, près de 90 femmes tapissières, issues d'ateliers de tissage et de 07 autres exerçant à domicile, qui exposeront leurs produits, dont la renommée a été tissée patiemment depuis plus d'un siècle par ces esthètes qui se sont transmises ce savoir-faire de mère en fille, sachant que la création de l'école de tissage de ce village remonte à 1892.

S'exprimant sur l'objectif de ce rendez-vous, observé traditionnellement chaque année, le commissaire de ce festival a indiqué que cette rencontre qui vise «à rehausser la valeur du tapis témoignant du génie de nos femmes, revêt une grande importance tant pour les artisans que pour la région, qui en escompte des retombées commerciales et touristiques».

Il s'agira également, dira Mokrane Ould Belaïd, de «réfléchir à la mise en place d'une stratégie à même d'assurer la relève et de pérenniser ce métier ancestral, ainsi que d'élargir l'audience du tapis d'Aït Hichem au-delà des frontières nationales, sachant que depuis sa création, ce festival a servi de courroie de transmission entre les artisans et les autorités locales».

Parallèlement aux expositions, les organisateurs ont prévu la tenue d'un symposium sur le tissage pour aborder des thèmes traitant du développement du tapis, sur la base des préoccupations et suggestions émises par les tisserandes sur le double plan de la production et de la commercialisation.

Outre un hommage aux moudjahidate du village, coïncidant avec la célébration de la journée du 20 Août, le programme de cette manifestation prévoit aussi une panoplie d'activités sportives et artistiques, dont des galas qui seront animés par une pléiade de chanteurs tels que Brahim Tayeb et Massa Bouchafa.

Placé sous le patronage du ministère de la Culture, ce festival sera également marqué par la présence du centre d'estampillage de Tipasa.

APS Publié dans Info Soir le 18 - 08 - 2013

[Elghifari]

Des traditions précieuses et enrichissantes culturellement parlant?

A préserver.

Les Algériens gagnent à connaître mieux leur pays profond.

[katiaret]

bonsoir

jai trouver ceux reportage trés intirissent sur la tapisseris en kabylie

[hben]

...Et la fête des bijoux à quelques encablures de là, à Ath Yenni...

Perpétuer un métier traditionnel ancestral


le 17.08.13 | 10h00 Réagissez


L´artisanat local s´articule autour de métiers très diversifiés dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Cette dernière recèle des potentialités inépuisables, issues d´un héritage de techniques ancestrales des époques lointaines et dotées d´une originalité spécifique.
En effet, dans l´optique justement de préserver le patrimoine de la région, des manifestations pour vulgariser notamment l´artisanat local, sont organisées çà et là dans la région. En outre, à Beni Yenni, une commune située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, la population a accueilli depuis hier, les invités de la 10e édition de la fête nationale du bijou, une manifestation qui suscite un engouement important chez le citoyen.

Autrement dit, toutes les associations de la région sont mobilisées sous la coupe du comité des fêtes de Beni Yenni, en vue de donner un cachet particulier à l´événement. Organisée cette année sous le haut patronage du ministre du Tourisme, la fête nationale du bijou revêt une dimension nouvelle, histoire, sans nul doute, de ratisser large afin de maintenir, d´une manière constante, l´organisation de l´événement.
Pour rappel, ce dernier n´a pas eu lieu l´année écoulée du fait, semble-t-il, de l´absence de subventions. Toutefois, la 10e édition de la fête du bijou, qui s´étalera jusqu´au 23 août en cours, consiste, apparemment, pour les membres de l´organisation en une manifestation susceptible de faire renouer la région avec l´ambiance d´antan.

Plusieurs exposants étaleront, une semaine durant, leurs produits dans cette atmosphère qui est souvent caractérisée par des rushs de visiteurs sur les stands, comme d´ailleurs, à chaque pareille occasion. Enfin, pour meubler le programme de cet événement, l´animation artistique sera également de la partie avec, au menu, des galas et soirées musicales, entre autres. La localité s’est parée de ses plus beaux atours pour marquer l’événement par une fête grandiose. Par ailleurs, notons que les prix des bijoux traditionnels connaissent, ces dernières années, une flambée considérable.

Les artisans évoquent, eux, de leur côté, que la cherté de la matière première et le manque de circuits d’écoulement ainsi que l’absence de l’activité touristique dans la région ont fait augmenter le prix du bijou. Ainsi donc, et pour redonner un nouveau souffle à ce métier traditionnel qui risque de disparaître, les organisateurs de cette 10e édition ont placé leur activité sous le signe «Pour la relance de la formation et la promotion de la bijouterie de Beni Yenni». D’ailleurs, dans cette optique, le lancement d’une section en bijouterie au CFPA de la commune est au programme du comité d’organisation de cette fête.

Hafid Azzouzi