Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Artaud, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un poète, romancier, acteur, dessinateur et théoricien du théâtre français.
Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit ».
Souffrant de maux de tête chroniques depuis son adolescence, qu'il combattra par de constantes injections de médications diverses, la présence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile près de neuf années durant, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.
S'il connaît une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur, elle est cependant perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une heredo syphilis, syphilis héréditaire, et subira 20 ans de traitements à base d'arsenic, de bismuth et mercure. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère, avec sa grand-mère, le soulagent. La douleur physique ne le quitte plus malgré des séjours répétés en maison de santé, sauf lorsqu'il prendra du Laudanum pour la sédation de ses douleurs physiques et d'angoisse. À quatorze ans, il découvre Charles Baudelaire.
En 1924, André Breton confie au poète la direction de la Centrale du bureau des recherches surréalistes. Au cours de cette période, il écrit des scénarios de films et des poèmes en prose, et plusieurs textes sont publiés dans La Révolution surréaliste, l'organe du groupe surréaliste. Le 10 décembre 1926, au cours d'une réunion du groupe, l'adhésion au Parti communiste français est envisagée. Artaud refuse et quitte le groupe. Pour lui, la révolution doit être spirituelle et non politique.
Avec Roger Vitrac, Robert Aron et l'aide matérielle du Dr René Allendy, psychiatre et psychanalyste, qui le soigne, il fonde le Théâtre Alfred Jarry et définit une conception nouvelle de l'art dramatique dans le manifeste publié aussitôt : « Si nous faisons du théâtre ce n'est pas pour jouer des pièces mais pour arriver à ce que tout ce qu'il y a d'obscur dans l'esprit, d'enfoui, d'irrévélé se manifeste en une sorte de projection matérielle. » Il cherchait à créer chez le spectateur un état d'hallucination et de peur.
René Clair : « Quel genre de films aimeriez-vous voir créer ? » Artaud : « Je réclame des films fantasmagoriques, des films poétiques, au sens dense, philosophique du mot, des films psychiques. Ce qui n'exclut ni la psychologie, ni l'amour, ni le déballage d'aucun des sentiments de l'homme. Mais des films où soit opérée une trituration, une remalaxation des choses du cœur et de l'esprit afin de leur conférer la vertu cinématographique qui est à chercher. » Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi Dix-huit secondes propose de dérouler sur l'écran les images qui défilent dans l'esprit d'un homme, frappé d'une « maladie bizarre », durant les dix-huit secondes précédant son suicide.
En 1936, Artaud part pour le Mexique et se rend à cheval chez les Tarahumaras pour être initié aux rites du soleil et du peyotl. Il se rend à Bruxelles en vue de fiançailles avec Cécile Schramm. Lors d'une conférence avec son future beau-père, directeur des tramways de Bruxelles, il fait ce que les psychiatres appellent un barrage et se met à décliner brutalement sur les effets de la masturbation chez les pères jésuites. Rupture des fiançailles.
Le 23 septembre 1937, Antonin Artaud est arrêté à Dublin pour vagabondage et trouble de l'ordre public. Le 29, il est embarqué de force sur un paquebot américain faisant escale au Havre. Dès son arrivée, le lendemain, Artaud est remis directement aux autorités françaises qui le conduisent à l'Hôpital général, entravé dans une camisole de force. On le place dans le service des aliénés. Jugé violent, dangereux pour lui-même et pour les autres et souffrant d'hallucinations et d'idées de persécution. il est transféré sous placement d'office. Artaud refuse toute visite y compris de sa famille. Il subira cinquante-huit électrochocs. Ses amis obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez, le 25 mai 1946. Il retourne à Paris où il vivra encore deux ans. Antonin Artaud meurt le matin du 4 mars 1948, probablement victime d'une surdose accidentelle d'hydrate de chloral, produit dont il connaissait mal l'usage. Il est enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille.
Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit ».
Souffrant de maux de tête chroniques depuis son adolescence, qu'il combattra par de constantes injections de médications diverses, la présence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile près de neuf années durant, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.
S'il connaît une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur, elle est cependant perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une heredo syphilis, syphilis héréditaire, et subira 20 ans de traitements à base d'arsenic, de bismuth et mercure. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère, avec sa grand-mère, le soulagent. La douleur physique ne le quitte plus malgré des séjours répétés en maison de santé, sauf lorsqu'il prendra du Laudanum pour la sédation de ses douleurs physiques et d'angoisse. À quatorze ans, il découvre Charles Baudelaire.
En 1924, André Breton confie au poète la direction de la Centrale du bureau des recherches surréalistes. Au cours de cette période, il écrit des scénarios de films et des poèmes en prose, et plusieurs textes sont publiés dans La Révolution surréaliste, l'organe du groupe surréaliste. Le 10 décembre 1926, au cours d'une réunion du groupe, l'adhésion au Parti communiste français est envisagée. Artaud refuse et quitte le groupe. Pour lui, la révolution doit être spirituelle et non politique.
Avec Roger Vitrac, Robert Aron et l'aide matérielle du Dr René Allendy, psychiatre et psychanalyste, qui le soigne, il fonde le Théâtre Alfred Jarry et définit une conception nouvelle de l'art dramatique dans le manifeste publié aussitôt : « Si nous faisons du théâtre ce n'est pas pour jouer des pièces mais pour arriver à ce que tout ce qu'il y a d'obscur dans l'esprit, d'enfoui, d'irrévélé se manifeste en une sorte de projection matérielle. » Il cherchait à créer chez le spectateur un état d'hallucination et de peur.
René Clair : « Quel genre de films aimeriez-vous voir créer ? » Artaud : « Je réclame des films fantasmagoriques, des films poétiques, au sens dense, philosophique du mot, des films psychiques. Ce qui n'exclut ni la psychologie, ni l'amour, ni le déballage d'aucun des sentiments de l'homme. Mais des films où soit opérée une trituration, une remalaxation des choses du cœur et de l'esprit afin de leur conférer la vertu cinématographique qui est à chercher. » Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi Dix-huit secondes propose de dérouler sur l'écran les images qui défilent dans l'esprit d'un homme, frappé d'une « maladie bizarre », durant les dix-huit secondes précédant son suicide.
En 1936, Artaud part pour le Mexique et se rend à cheval chez les Tarahumaras pour être initié aux rites du soleil et du peyotl. Il se rend à Bruxelles en vue de fiançailles avec Cécile Schramm. Lors d'une conférence avec son future beau-père, directeur des tramways de Bruxelles, il fait ce que les psychiatres appellent un barrage et se met à décliner brutalement sur les effets de la masturbation chez les pères jésuites. Rupture des fiançailles.
Le 23 septembre 1937, Antonin Artaud est arrêté à Dublin pour vagabondage et trouble de l'ordre public. Le 29, il est embarqué de force sur un paquebot américain faisant escale au Havre. Dès son arrivée, le lendemain, Artaud est remis directement aux autorités françaises qui le conduisent à l'Hôpital général, entravé dans une camisole de force. On le place dans le service des aliénés. Jugé violent, dangereux pour lui-même et pour les autres et souffrant d'hallucinations et d'idées de persécution. il est transféré sous placement d'office. Artaud refuse toute visite y compris de sa famille. Il subira cinquante-huit électrochocs. Ses amis obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez, le 25 mai 1946. Il retourne à Paris où il vivra encore deux ans. Antonin Artaud meurt le matin du 4 mars 1948, probablement victime d'une surdose accidentelle d'hydrate de chloral, produit dont il connaissait mal l'usage. Il est enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille.
partie 1
partie 2
partie 2
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