Bonne chance pour elle.
Selon les coutuimes, ceux qui ont été nominés plusieurs fois sont souvent les lauréats des nouvelles promotions...Donc, elle a plus de chance cette fois.
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L’académicienne aura à damer le pion à un carré d’as constitué cette année du syrien Adonis, du Péruvien Mario Vargas Llosa, l’Américain Philip Roth et l’Israélien et Amos Assia Djebar, première Immortelle maghrébine et arabe de l’Académie française, aura certainement plus de chance cette année. En effet ceux qui ont été nominés plusieurs fois sont souvent les lauréats des nouvelles promotions.
Après avoir été fortement pressenti pour remporter le Nobel de la littérature en 2004, l’écrivaine, qui s’est abreuvée de la beauté des côtes cherchelloises, revient dans la course au Nobel encore plus forte que jamais dans sa cape de velours vert.
Assia Djebar devra par ailleurs coiffer au poteau d’autres favoris qui ont autant d’atouts qu’elles et dont le soutient politique de leur pays d’origine risqueraient encore une fois de faire la différence.
Surtout que le carré d’as est constitué cette année du syrien Adonis, du Péruvien Mario Vargas Llosa, de l’Américain Philip Roth et de l’Israélien et Amos Oz. Quatre écrivains de grand talent, certes, mais dont les conséquences de la forte médiatisation résultant de l’octroi du prix, touche à des enjeux et des intérêts qui dépassent de loin le simple talent des sculpteurs de phrases. Fidèle à la tradition, l’Académie suédoise qui décerne chaque année la prestigieuse récompense depuis la création des Nobel en 1901, fait preuve de mutisme absolu.
Mais les spéculations ne cessent de s’enflammer, à l’approche de l’attribution du prix dans les milieux littéraire. Toutefois, malgré les divergences, les spéculateurs s’accordent tous à estimer que «la seule chose qui soit très claire et explicite, c’est que la littérature de témoignage a le vent en poupe» à l’instar de Jonas Axelsson, éditeur chez les éditions Bonnier, l’une des plus grosses maisons de Suède.
Il explique à l’AFP : «nous avons souvent pensé que des écrivains provenant de différentes régions en proie à la guerre pouvaient être primés.»
Ainsi, selon Jonas Axelsson, l’attribution du prix au Hongrois Imre Kertész en 2002 puis au Sud-africain J.M. Coetzee en 2003 révèlent l’intérêt de l’Académie et particulièrement de son secrétaire perpétuel de l’instance, Horace Engdahl, pour cette «littérature témoignant d’une réalité». En 2001, pour marquer le centenaire du prix, l’Académie suédoise avait organisé un symposium sur le thème de la littérature de témoignage. Cette thématique du témoignage est en fait très favorable à Assia Djebar. Une thématique qui nourrit la prose de l’écrivaine algérienne qui trempe sa plume dans le vécu de ses mères et de ses sœurs de sang et de cœur.
Une écrivaine qui transpose sur le parchemin les émouvants témoignages de femmes, d’hommes et de toute la nation algérienne. Une écriture qui témoigne aussi des profondeurs de l’âme algérienne, ces profondeurs où les lumières divines côtoient les ténèbres démoniaques des êtres dans une langue universelle pétrie de la création ancestrale. Par ailleurs, Selon Gunilla Sandin, responsable du programme du salon du livre de Gvteborg, le plus important de Suède, le sexe n’est pas un aspect pris en compte par les académiciens.
«Même s’il ne faut pas fonder son jugement littéraire sur le sexe, il est tout de même temps qu’une femme ait le prix», glisse-t-elle.
Selon Stephen Farran-Lee, éditeur chez la maison d’édition Norstedts : «Les choix de l’Académie sont devenus moins prévisibles avec les années.
Dans les années 80, on avait le sentiment qu’ils avaient un ordre du jour établi en fonction des continents, des genres et des sexes, maintenant, on ne sait jamais ce qui va se produire.»
Il souligne, aussi le fait que l’Académie des Nobel «a réussi à surprendre le monde entier l’année dernière avec le dramaturge britannique Harold Pinter, je suis sûr qu’ils peuvent encore nous surprendre».
Pour rappel, le prix de littérature est le seul Nobel dont on ignore avec exactitude le jour où il est décerné.
Le comité dira avec un préavis de 48 heures si ce sera jeudi prochain ou le jeudi 12 octobre. Comme
les autres prix, il est doté d’un montant de 10 millions de couronnes suédoises (1,08 million d’euros).
Au-delà de l’aspect pécuniaire de la récompense, le prix Nobel est surtout une reconnaissance internationale au prestige immense. Un prestige qui permet de promouvoir la littérature du pays d’origine encore plus que la promotion des œuvres de l’auteur primé. Si Assia Djebar remporte le prix Nobel cette année, cela sera non seulement une énième reconnaissance de son talent, mais aussi une reconnaissance pour la beauté de la littérature algérienne qui reste tant sous-estimée, même par ses propres enfants.
- La Tribune
Selon les coutuimes, ceux qui ont été nominés plusieurs fois sont souvent les lauréats des nouvelles promotions...Donc, elle a plus de chance cette fois.
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L’académicienne aura à damer le pion à un carré d’as constitué cette année du syrien Adonis, du Péruvien Mario Vargas Llosa, l’Américain Philip Roth et l’Israélien et Amos Assia Djebar, première Immortelle maghrébine et arabe de l’Académie française, aura certainement plus de chance cette année. En effet ceux qui ont été nominés plusieurs fois sont souvent les lauréats des nouvelles promotions.
Après avoir été fortement pressenti pour remporter le Nobel de la littérature en 2004, l’écrivaine, qui s’est abreuvée de la beauté des côtes cherchelloises, revient dans la course au Nobel encore plus forte que jamais dans sa cape de velours vert.
Assia Djebar devra par ailleurs coiffer au poteau d’autres favoris qui ont autant d’atouts qu’elles et dont le soutient politique de leur pays d’origine risqueraient encore une fois de faire la différence.
Surtout que le carré d’as est constitué cette année du syrien Adonis, du Péruvien Mario Vargas Llosa, de l’Américain Philip Roth et de l’Israélien et Amos Oz. Quatre écrivains de grand talent, certes, mais dont les conséquences de la forte médiatisation résultant de l’octroi du prix, touche à des enjeux et des intérêts qui dépassent de loin le simple talent des sculpteurs de phrases. Fidèle à la tradition, l’Académie suédoise qui décerne chaque année la prestigieuse récompense depuis la création des Nobel en 1901, fait preuve de mutisme absolu.
Mais les spéculations ne cessent de s’enflammer, à l’approche de l’attribution du prix dans les milieux littéraire. Toutefois, malgré les divergences, les spéculateurs s’accordent tous à estimer que «la seule chose qui soit très claire et explicite, c’est que la littérature de témoignage a le vent en poupe» à l’instar de Jonas Axelsson, éditeur chez les éditions Bonnier, l’une des plus grosses maisons de Suède.
Il explique à l’AFP : «nous avons souvent pensé que des écrivains provenant de différentes régions en proie à la guerre pouvaient être primés.»
Ainsi, selon Jonas Axelsson, l’attribution du prix au Hongrois Imre Kertész en 2002 puis au Sud-africain J.M. Coetzee en 2003 révèlent l’intérêt de l’Académie et particulièrement de son secrétaire perpétuel de l’instance, Horace Engdahl, pour cette «littérature témoignant d’une réalité». En 2001, pour marquer le centenaire du prix, l’Académie suédoise avait organisé un symposium sur le thème de la littérature de témoignage. Cette thématique du témoignage est en fait très favorable à Assia Djebar. Une thématique qui nourrit la prose de l’écrivaine algérienne qui trempe sa plume dans le vécu de ses mères et de ses sœurs de sang et de cœur.
Une écrivaine qui transpose sur le parchemin les émouvants témoignages de femmes, d’hommes et de toute la nation algérienne. Une écriture qui témoigne aussi des profondeurs de l’âme algérienne, ces profondeurs où les lumières divines côtoient les ténèbres démoniaques des êtres dans une langue universelle pétrie de la création ancestrale. Par ailleurs, Selon Gunilla Sandin, responsable du programme du salon du livre de Gvteborg, le plus important de Suède, le sexe n’est pas un aspect pris en compte par les académiciens.
«Même s’il ne faut pas fonder son jugement littéraire sur le sexe, il est tout de même temps qu’une femme ait le prix», glisse-t-elle.
Selon Stephen Farran-Lee, éditeur chez la maison d’édition Norstedts : «Les choix de l’Académie sont devenus moins prévisibles avec les années.
Dans les années 80, on avait le sentiment qu’ils avaient un ordre du jour établi en fonction des continents, des genres et des sexes, maintenant, on ne sait jamais ce qui va se produire.»
Il souligne, aussi le fait que l’Académie des Nobel «a réussi à surprendre le monde entier l’année dernière avec le dramaturge britannique Harold Pinter, je suis sûr qu’ils peuvent encore nous surprendre».
Pour rappel, le prix de littérature est le seul Nobel dont on ignore avec exactitude le jour où il est décerné.
Le comité dira avec un préavis de 48 heures si ce sera jeudi prochain ou le jeudi 12 octobre. Comme
les autres prix, il est doté d’un montant de 10 millions de couronnes suédoises (1,08 million d’euros).
Au-delà de l’aspect pécuniaire de la récompense, le prix Nobel est surtout une reconnaissance internationale au prestige immense. Un prestige qui permet de promouvoir la littérature du pays d’origine encore plus que la promotion des œuvres de l’auteur primé. Si Assia Djebar remporte le prix Nobel cette année, cela sera non seulement une énième reconnaissance de son talent, mais aussi une reconnaissance pour la beauté de la littérature algérienne qui reste tant sous-estimée, même par ses propres enfants.
- La Tribune

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