L’apanage culturel
Aujourd’hui le mot culture associé au folklore est à la mode, néanmoins la vraie culture la culture des cultures, celle qui touche au destin dans une société est réduite à une portion incongrue, abandonnée, au mieux, confiée à des représentations ou cadre caractériel, elle n’échappe pas aux affres d’une interrogation quant au sens de sa mission et à la nature de ses perspectives.
Répandre sa culture est un éclat, une illumination de sa civilisation, un apanage fondamental de l’art au sens large du mot : cet impératif de premier ordre nécessairement lié aux phases d’un développement, qu’il n’est possible ni de contourner ni d’interpréter à rebours. Phase de longue durée peut être… mais où le rayonnement ténu mais tenace d’une évolution didactique de , une véritable renaissance de ses connaissances qui marque sa paléographie, elle réclame sans répit de nouvelles volontés, de nouvelles remises en cause, de nouvelles résolutions où la conscience artistique est hélée à une libre expression.
Répandre les lumières de sa culture, une tâche non moins bureaucratique, un engagement au sens le plus profond, c’est en s’impliquant avec un sérieux requis que l’artiste répond à sa vocation originelle : éveilleur en premier chef. Il se hausse à la hauteur de ce lien dialectique dans son espace, en associant tradition, légende, et modernité.
De n’avoir pas assumé en toute clarté ce témoignage, la plupart des acteurs de ce patrimoine se sont contenté et consolé d’inscrire leur touche dans une perspective dénuée d’universalité. Plus que cela, une propension abyssale à l’autosatisfaction et glorification qui a souvent bridé en eux la réflexion critique, point nodal de toute œuvre créatrice. C’est cette absence de vision qui fait que les comportements et les conduites se suivent et se ressemblent comme si rien n’advenait.
Arezki HAMOUDI
Détenu de cause Berbère des années 70
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