Tlemcen ! Tlemcen ! Que ton nom est sublime ! Ton nom est tout un poème, richement chargé d'histoire, de culture et de religion.
Du haut de ton ciel lumineux, semble encore résonner la plainte du luth, égrenant le vieil air des ancêtres qui rappellent la belle et douce Andalousie.
Tlemcen, n'a-tu pas eu le grand honneur d'accueillir dans la cour des princes abdelwadites l'illustre Ibn Khaldun qui t'affectionne particulièrement tout comme, il apprécia le séjour dans la citadelle de Taghazut, fief des seigneurs Salama? Illustre Ibn Khaldun, est-il vrai que vous aviez séjourné dans la région de Taghzut, fief des Béni Salama et que vous y aviez, également, rédigé les prolégomènes? Ouvrons les guillemets et prenons connaissance du message qu'il écrivit, il y a plus de six siècles: «c'est en 1374 ,que je me trouvai dans la forteresse des Beni- Salama, parmi les Ouled Arif, j'y demeurai quatre ans, tout à fait libre du tracas des affaires et j'y commençai la composition, de mon grand ouvrage historique.
Ce fut dans cette retraite que j'achevai mes prolégomènes, traité dont le plan était entièrement original et pour l'exécution, duquel javais pris la crème d'une immense masse de documents»
Nous sommes sur les terres des Tudjins exactement à la citadelle, des fils de Salama. Cette puissante tribu des hauts plateaux occupa les grasses plaines du Sersou, jusqu'aux frontières du Chélif .Que de chevauchées effrénées, que de hennissements, que de chocs de sabres et de boucliers ! Ces hommes, appartenant à un lointain passé, sont pourtant, si proches de nous, et nous enveloppent encore, de leur tiède présence.
Jadis, Taghazout, aujourd'hui Qualaat b. Salama, le hameau offre au visiteur une vue sereine. Ce site archéologique est un lieu de mémoire et représente un moment d'histoire. Sur les couches sédimentaires qui se sont accumulées, à travers les âges, s'inscrit la véritable légende des Salama et des b.Idlaten, rameau farouche de la puissante tribu Tudjinide. Le savant s'explique à ce sujet: «les Béni Idlaten, tribu nombreuse et puissante, tenait le premier rang parmi la famille tudjinide. Leur droit, à cet honneur, est si bien établi que les Abdelqawi ne pensèrent jamais à le méconnaitre. Quand les Tudjin envahirent le Tell, après la ruine des Ilumi et des Umannu, deux de leurs grandes fractions, les Qadi et les Madun, s'établirent sur les terres de Mindas. Les Béni- Idlaten y arrivent sur leurs traces et occupent El Djabat et Taghzut.»
Cet espace historique rappelle, aux générations, le parcours exceptionnel d'Ibn khaldun et les met sur ses traces. Écrivain, politicien, historien, cet homme talentueux a fait une longue halte au pays des seigneurs Salama, halte qui fut pour lui, salvatrice.
Taghazout, Ibn khaldoun,deux noms, deux symboles indissociables; cet illustre personnage a gravé, depuis des siècles, son nom sur les grottes, les sentiers tortueux, les chemins descendant en cascade, les sources jaillissantes et les troncs d'arbres centenaires. Son nom est resté attaché à cette contrée où il entama sa carrière d'écrivain, à l'âge de quarante deux ans. Son âme éthérée survole cet endroit si cher à son cœur.
Ibn khaldoun dit: «j'aime L'Egypte et l'Egypte m'aime.» Nous Frendéens disons: «Ibn khaldoun aime Taghazout et Taghazout aime Ibn khaldoun .Il fait notre fierté et, à chaque fois, nous le célébrons. En cette année 2011, le 27 mai, nous commémorons le jour de sa naissance.
Vous, homme d'état, pourquoi avoir abandonné le pouvoir ?
Las des complots et des intrigues de cours, guéri de mes vaines ambitions de la vie urbaine et politique, j'ai tout abandonné pour me réfugier à Taghzut. La citadelle avec ses eaux fraîches, ses bouquets de lauriers aux fleurs roses ou blanches, son ciel d'un bleu intense, ses multiples jardins toujours verdoyants, sa terres inondée de lumière diamantine, apporta, à mon esprit tourmenté, le refuge de la solitude.
Dans cette région paisible, il se résigne alors, retrouve la quiétude et oublie la méchanceté des hommes et ses déboires. C'est dans ce cadre enchanteur qu'il prend son envol et décide de se mettre à l'écriture. Sur les hauteurs de la citadelle, il entreprend une tâche longue et ardue: la rédaction de son éminent ouvrage, la Muquadima et une partie de son «Histoire des Berbères.» Ce travail fut le fruit de son expérience personnelle, de ses profondes investigations et informations collectées, aux cours de ses pérégrinations.
Dans la forteresse des Salama , parmi les Ouled Arif, il travailla sans relâche et déclare lui même: «j'y demeurai quatre ans tout à fait loin du tracas des affaires et j'y commençai la composition, de mon grand ouvrage ., ce fut dans cette retraite que j'achevai mes prolégomènes et pour l'exécution, duquel javais pris la crème d'une immense masse de documents».
Il est internationalement reconnu que le meilleur de la pensée d'Ibn khaldun réside dans la Muquadima, avec comme thème inséré, la domologie où il commence par expliquer ce terme: «c'est la tendance qui porte , les hommes à se figer ensemble, soit dans les villes, soit dans les tentes pour y vivre en société et pour satisfaire leurs besoins.» Dès 1930, Gaston Bouthoul, inscrit Ibn Khaldun parmi les précurseurs de la sociologie. Cette approche se précise chez G.H. Bousquet en 1965 et Yves Lacoste en 1969.
Du haut de ton ciel lumineux, semble encore résonner la plainte du luth, égrenant le vieil air des ancêtres qui rappellent la belle et douce Andalousie.
Tlemcen, n'a-tu pas eu le grand honneur d'accueillir dans la cour des princes abdelwadites l'illustre Ibn Khaldun qui t'affectionne particulièrement tout comme, il apprécia le séjour dans la citadelle de Taghazut, fief des seigneurs Salama? Illustre Ibn Khaldun, est-il vrai que vous aviez séjourné dans la région de Taghzut, fief des Béni Salama et que vous y aviez, également, rédigé les prolégomènes? Ouvrons les guillemets et prenons connaissance du message qu'il écrivit, il y a plus de six siècles: «c'est en 1374 ,que je me trouvai dans la forteresse des Beni- Salama, parmi les Ouled Arif, j'y demeurai quatre ans, tout à fait libre du tracas des affaires et j'y commençai la composition, de mon grand ouvrage historique.
Ce fut dans cette retraite que j'achevai mes prolégomènes, traité dont le plan était entièrement original et pour l'exécution, duquel javais pris la crème d'une immense masse de documents»
Nous sommes sur les terres des Tudjins exactement à la citadelle, des fils de Salama. Cette puissante tribu des hauts plateaux occupa les grasses plaines du Sersou, jusqu'aux frontières du Chélif .Que de chevauchées effrénées, que de hennissements, que de chocs de sabres et de boucliers ! Ces hommes, appartenant à un lointain passé, sont pourtant, si proches de nous, et nous enveloppent encore, de leur tiède présence.
Jadis, Taghazout, aujourd'hui Qualaat b. Salama, le hameau offre au visiteur une vue sereine. Ce site archéologique est un lieu de mémoire et représente un moment d'histoire. Sur les couches sédimentaires qui se sont accumulées, à travers les âges, s'inscrit la véritable légende des Salama et des b.Idlaten, rameau farouche de la puissante tribu Tudjinide. Le savant s'explique à ce sujet: «les Béni Idlaten, tribu nombreuse et puissante, tenait le premier rang parmi la famille tudjinide. Leur droit, à cet honneur, est si bien établi que les Abdelqawi ne pensèrent jamais à le méconnaitre. Quand les Tudjin envahirent le Tell, après la ruine des Ilumi et des Umannu, deux de leurs grandes fractions, les Qadi et les Madun, s'établirent sur les terres de Mindas. Les Béni- Idlaten y arrivent sur leurs traces et occupent El Djabat et Taghzut.»
Cet espace historique rappelle, aux générations, le parcours exceptionnel d'Ibn khaldun et les met sur ses traces. Écrivain, politicien, historien, cet homme talentueux a fait une longue halte au pays des seigneurs Salama, halte qui fut pour lui, salvatrice.
Taghazout, Ibn khaldoun,deux noms, deux symboles indissociables; cet illustre personnage a gravé, depuis des siècles, son nom sur les grottes, les sentiers tortueux, les chemins descendant en cascade, les sources jaillissantes et les troncs d'arbres centenaires. Son nom est resté attaché à cette contrée où il entama sa carrière d'écrivain, à l'âge de quarante deux ans. Son âme éthérée survole cet endroit si cher à son cœur.
Ibn khaldoun dit: «j'aime L'Egypte et l'Egypte m'aime.» Nous Frendéens disons: «Ibn khaldoun aime Taghazout et Taghazout aime Ibn khaldoun .Il fait notre fierté et, à chaque fois, nous le célébrons. En cette année 2011, le 27 mai, nous commémorons le jour de sa naissance.
Vous, homme d'état, pourquoi avoir abandonné le pouvoir ?
Las des complots et des intrigues de cours, guéri de mes vaines ambitions de la vie urbaine et politique, j'ai tout abandonné pour me réfugier à Taghzut. La citadelle avec ses eaux fraîches, ses bouquets de lauriers aux fleurs roses ou blanches, son ciel d'un bleu intense, ses multiples jardins toujours verdoyants, sa terres inondée de lumière diamantine, apporta, à mon esprit tourmenté, le refuge de la solitude.
Dans cette région paisible, il se résigne alors, retrouve la quiétude et oublie la méchanceté des hommes et ses déboires. C'est dans ce cadre enchanteur qu'il prend son envol et décide de se mettre à l'écriture. Sur les hauteurs de la citadelle, il entreprend une tâche longue et ardue: la rédaction de son éminent ouvrage, la Muquadima et une partie de son «Histoire des Berbères.» Ce travail fut le fruit de son expérience personnelle, de ses profondes investigations et informations collectées, aux cours de ses pérégrinations.
Dans la forteresse des Salama , parmi les Ouled Arif, il travailla sans relâche et déclare lui même: «j'y demeurai quatre ans tout à fait loin du tracas des affaires et j'y commençai la composition, de mon grand ouvrage ., ce fut dans cette retraite que j'achevai mes prolégomènes et pour l'exécution, duquel javais pris la crème d'une immense masse de documents».
Il est internationalement reconnu que le meilleur de la pensée d'Ibn khaldun réside dans la Muquadima, avec comme thème inséré, la domologie où il commence par expliquer ce terme: «c'est la tendance qui porte , les hommes à se figer ensemble, soit dans les villes, soit dans les tentes pour y vivre en société et pour satisfaire leurs besoins.» Dès 1930, Gaston Bouthoul, inscrit Ibn Khaldun parmi les précurseurs de la sociologie. Cette approche se précise chez G.H. Bousquet en 1965 et Yves Lacoste en 1969.
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