LES TRAUMATISMES PSYCHIQUES DE GUERRE
Auteur : Louis Croq
Scholie : C'est un ouvrage qui défini et explicite le phénomène de stress
post-traumatique de guerre ou "névrose traumatique de guerre" qui est
un dérrivé de la névrose traumatique. La majeure partie de l'ouvrage est
l'analyse du professeur Louis Croq, et il y a quelques récits de soldats, dont
l'exemple suivant.
Extrait, discours d'un soldat :
Auteur : Louis Croq
Scholie : C'est un ouvrage qui défini et explicite le phénomène de stress
post-traumatique de guerre ou "névrose traumatique de guerre" qui est
un dérrivé de la névrose traumatique. La majeure partie de l'ouvrage est
l'analyse du professeur Louis Croq, et il y a quelques récits de soldats, dont
l'exemple suivant.
Extrait, discours d'un soldat :
J'étais dans la deuxième vague... ça a été dur, bougrement dur...
Nous étions encaqués dans la péniche quand l'enfer s'est déclaré.
Le ciel était en feu; les fusées éclairantes l'illuminaient, les balles
traçantes partout, et le bruit infernal. On a vu l'assaut de la première
vague, une péniche a touché une mine et a volé en l'air avec les corps.
Et puis les autres péniches ont accostés; des hommes courraient sur
la plage, d'autres se débattaient dans l'eau, s'abandonnaient ...
C'était la mort qui passait, mais on n'arrivait pas à y croire, on
se serait cru au cinéma... Et tout d'un coup, j'ai compris que c'était
vrai, tout ça; il y avait des types qui crachaient leur vie, et la
peur m'a pris. Je commençais à avoir vraiment peur quand l'ordre
est venu de débarquer... Les rampes se sont abaissées, et je me
suis retrouvé avec de l'eau jusqu'à la ceinture. A peine avais-je
mis pied à terre que je me suis senti mieux. Je ne me rendais
pas compte qu'on nous tirait dessus de partout. On a couru jusqu'à
la ligne des broussailles et on s'est jeté à terre, moi et les
autres... Puis on s'est relevé et on a avancé sans se parler...
Je me sentais comme ivre, le sol se dérobait sous mes pieds, et
j'étais tout chose, comme abruti...
Nous étions encaqués dans la péniche quand l'enfer s'est déclaré.
Le ciel était en feu; les fusées éclairantes l'illuminaient, les balles
traçantes partout, et le bruit infernal. On a vu l'assaut de la première
vague, une péniche a touché une mine et a volé en l'air avec les corps.
Et puis les autres péniches ont accostés; des hommes courraient sur
la plage, d'autres se débattaient dans l'eau, s'abandonnaient ...
C'était la mort qui passait, mais on n'arrivait pas à y croire, on
se serait cru au cinéma... Et tout d'un coup, j'ai compris que c'était
vrai, tout ça; il y avait des types qui crachaient leur vie, et la
peur m'a pris. Je commençais à avoir vraiment peur quand l'ordre
est venu de débarquer... Les rampes se sont abaissées, et je me
suis retrouvé avec de l'eau jusqu'à la ceinture. A peine avais-je
mis pied à terre que je me suis senti mieux. Je ne me rendais
pas compte qu'on nous tirait dessus de partout. On a couru jusqu'à
la ligne des broussailles et on s'est jeté à terre, moi et les
autres... Puis on s'est relevé et on a avancé sans se parler...
Je me sentais comme ivre, le sol se dérobait sous mes pieds, et
j'étais tout chose, comme abruti...
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