Haut lieu de la théologie musulmane pour les uns, l’une des zaouias les plus réputées de Kabylie pour les autres. Le mausolée de Sidi Ali Moussa est, tout simplement un inestimable patrimoine religieux et culturel que les descendants de son fondateur, Sidi M’hamed Ben Youcef, tentent jalousement de sauvegarder.
Cette zaouia, dont la renommée n’est plus à faire, est aussi (et peut-être surtout !) un passionnant maillage de mythe et de réalité. Une fois sous “la baraka” de ses murailles, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour se mouvoir entre la religion, la légende et… l’irréel. Voyage au cœur d’une zaouia pas tout à fait comme les autres. Depuis Souk El Tenine, il n’y a plus qu’à dévaler une pente bitumée de quelques centaines de mètres pour arriver face au mausolée.
Etrangement, la route qui mène vers la zaouia prend fin devant l’immense portail de l’enceinte. Notre véhicule, dont le ronflement déchire outrageusement la quiétude des lieux, est rapidement englouti par deux gigantesques portes métalliques pour s’immobilier au coin d’une esplanade assez large, et plus au moins bien entretenue. Autour de nous, plusieurs bâtisses (très récentes pour certaines) forment ce qui nous semble être les compartiments et les annexe de la zaouia.
Pour accéder au mausolée, il faut longer une imposante muraille jusqu’à son terme et, par une porte dérobée, franchir quelques marches d’escaliers abrupts et escarpés. Au delà, vous êtes en plein dans la zaouia. Une esplanade, plus petite mais aussi jolie que la première, s’érige au beau milieu des compartiments. En face, et tout à fait au fond, deux salles de prière et un cours d’eau ornent ce qui semble être le lieu de prédilection des talebs. Plus à gauche, se tient, majestueuse, la sépulture du fondateur des lieux, Sidi M’hamed Ben Youcef.
Un vieil écriteau, dressé à l’entrée du tombeau, éclaire les visiteurs sur un important fait historique puisqu’il y est stipulé que le saint en question est affilié à Hocine Ben Ali Ben Abi Taleb, et Fatima Zahra, la fille du Prophète. Il y est également écrit que Sidi M’hamed Ben Youcef serait venu du Maroc vers le 14ème siècle, soit quelques 300 ans après la fondation de la dynastie des “Morabitines”.
Le mausolée, aux formes carrées et à l’esprit architectural assez semblable à celui des mosquées, constitue une halte indispensable pour les pèlerins, appelés, après cela, à implorer la faveur de l’autre maître des lieux, Sidi Ali Moussa. Car, ce qu’il faudrait savoir dans ce palpitant conte, c’est que la renommée de la zaouia a été renforcée au temps de ce dernier, qui n’était autre qu’un brillant taleb du premier. Un homme pieux, sage et illuminé, dont l’extraordinaire maîtrise des préceptes de la religion musulmane et l’incroyable don de les enseigner ont fait de lui une véritable légende, même au temps où il était encore en vie. Pour lui témoigner leur reconnaissance, les Izaouène l’ont gratifié de la plus formidable des manières, en baptisant la zaouia en son nom.
Un nom si vénéré que l’histoire lui attribue un nombre incalculable de miracles et de comportements souvent surréels. Son propre mausolée est situé sur une petite colline, non loin de l’esplanade. En franchissant quelques marches d’escaliers, et un sentier rétréci, nous tombons nez-à-nez avec la sépulture. Cette dernière est entourée d’un nombre assez important de tombes. On y regardant de plus près, nous nous rendons compte qu’aucuns des défunts qui y sont enterrés ne porte un autre nom de famille que Toumi, Chérief, Taleb, Sadouki, Touati, Kadi, Aïssat et Yahi, constituant les descendants des quatre lignées héritières du saint. Notre attention est particulièrement attirée par une tombe, érigée à quelques centimètres de l’entrée du mausolée, de feu Toumi Zine, dit Tayeb, le père de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, décédé le 12 janvier 2005.
Sur consigne de nos accompagnateurs, D’da Moh Arezki, D’da Ali Seddouki, D’da Moh Touati et D’da Amar Taleb, qui se sont rapidement reconvertis en guides, nous nous déchaussons en signe de respect avant d’accéder à la dernière demeure du maître des lieux. A l’intérieur, des femmes ayant pris place au coin de la pièce, entonnent bruyamment des chants inaudibles, presque confus.
Des chants qui seront immédiatement interrompus dès notre arrivée. “C’est leur manière d’implorer les bienfaits du saint. C’est une coutume chez-nous !”, nous explique, souriant, l’un de nos hôtes, qui sera précipitamment interrompu par son ami, pressé de nous expliquer le rituel de la “ziara” jusque dans ses moindres détails.
C’est de la sorte qu’on apprendra que, pour espérer être gratifié de la bénédiction de Sidi Ali Moussa, il faudrait effectuer sept tours autour de sa tombe et faire un don en l’honneur du saint. Sur la présence d’une multitude de draps multicolores sur la sépulture, nos hôtes nous expliquent qu’il s’agit, là encore, d’un rituel très ancien que les visiteurs tiennent à perpétuer.
Notre visite s’achèvera par deux haltes, constituant les seuls lieux restés authentiques de la zaouia : El Djamaâ Oucharki, une sorte d’auberge accueillant les pèlerins venant de loin et qui peuvent séjourner dans les lieux autant qu’ils le voudraient, grâce à l’hospitalité des Izaouiène, ainsi que El Kheloua, une chambre sombre et mystérieuse, où le saint avait pris l’habitude de s’isoler pour méditer et centempler le monde. En quittant ce dernier lieu, nos hôtes nous informent que tous les compartiments de la zaouia vont être inscrits comme étant patrimoine culturel. Le projet est toujours en cours.
Cette zaouia, dont la renommée n’est plus à faire, est aussi (et peut-être surtout !) un passionnant maillage de mythe et de réalité. Une fois sous “la baraka” de ses murailles, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour se mouvoir entre la religion, la légende et… l’irréel. Voyage au cœur d’une zaouia pas tout à fait comme les autres. Depuis Souk El Tenine, il n’y a plus qu’à dévaler une pente bitumée de quelques centaines de mètres pour arriver face au mausolée.
Etrangement, la route qui mène vers la zaouia prend fin devant l’immense portail de l’enceinte. Notre véhicule, dont le ronflement déchire outrageusement la quiétude des lieux, est rapidement englouti par deux gigantesques portes métalliques pour s’immobilier au coin d’une esplanade assez large, et plus au moins bien entretenue. Autour de nous, plusieurs bâtisses (très récentes pour certaines) forment ce qui nous semble être les compartiments et les annexe de la zaouia.
Pour accéder au mausolée, il faut longer une imposante muraille jusqu’à son terme et, par une porte dérobée, franchir quelques marches d’escaliers abrupts et escarpés. Au delà, vous êtes en plein dans la zaouia. Une esplanade, plus petite mais aussi jolie que la première, s’érige au beau milieu des compartiments. En face, et tout à fait au fond, deux salles de prière et un cours d’eau ornent ce qui semble être le lieu de prédilection des talebs. Plus à gauche, se tient, majestueuse, la sépulture du fondateur des lieux, Sidi M’hamed Ben Youcef.
Un vieil écriteau, dressé à l’entrée du tombeau, éclaire les visiteurs sur un important fait historique puisqu’il y est stipulé que le saint en question est affilié à Hocine Ben Ali Ben Abi Taleb, et Fatima Zahra, la fille du Prophète. Il y est également écrit que Sidi M’hamed Ben Youcef serait venu du Maroc vers le 14ème siècle, soit quelques 300 ans après la fondation de la dynastie des “Morabitines”.
Le mausolée, aux formes carrées et à l’esprit architectural assez semblable à celui des mosquées, constitue une halte indispensable pour les pèlerins, appelés, après cela, à implorer la faveur de l’autre maître des lieux, Sidi Ali Moussa. Car, ce qu’il faudrait savoir dans ce palpitant conte, c’est que la renommée de la zaouia a été renforcée au temps de ce dernier, qui n’était autre qu’un brillant taleb du premier. Un homme pieux, sage et illuminé, dont l’extraordinaire maîtrise des préceptes de la religion musulmane et l’incroyable don de les enseigner ont fait de lui une véritable légende, même au temps où il était encore en vie. Pour lui témoigner leur reconnaissance, les Izaouène l’ont gratifié de la plus formidable des manières, en baptisant la zaouia en son nom.
Un nom si vénéré que l’histoire lui attribue un nombre incalculable de miracles et de comportements souvent surréels. Son propre mausolée est situé sur une petite colline, non loin de l’esplanade. En franchissant quelques marches d’escaliers, et un sentier rétréci, nous tombons nez-à-nez avec la sépulture. Cette dernière est entourée d’un nombre assez important de tombes. On y regardant de plus près, nous nous rendons compte qu’aucuns des défunts qui y sont enterrés ne porte un autre nom de famille que Toumi, Chérief, Taleb, Sadouki, Touati, Kadi, Aïssat et Yahi, constituant les descendants des quatre lignées héritières du saint. Notre attention est particulièrement attirée par une tombe, érigée à quelques centimètres de l’entrée du mausolée, de feu Toumi Zine, dit Tayeb, le père de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, décédé le 12 janvier 2005.
Sur consigne de nos accompagnateurs, D’da Moh Arezki, D’da Ali Seddouki, D’da Moh Touati et D’da Amar Taleb, qui se sont rapidement reconvertis en guides, nous nous déchaussons en signe de respect avant d’accéder à la dernière demeure du maître des lieux. A l’intérieur, des femmes ayant pris place au coin de la pièce, entonnent bruyamment des chants inaudibles, presque confus.
Des chants qui seront immédiatement interrompus dès notre arrivée. “C’est leur manière d’implorer les bienfaits du saint. C’est une coutume chez-nous !”, nous explique, souriant, l’un de nos hôtes, qui sera précipitamment interrompu par son ami, pressé de nous expliquer le rituel de la “ziara” jusque dans ses moindres détails.
C’est de la sorte qu’on apprendra que, pour espérer être gratifié de la bénédiction de Sidi Ali Moussa, il faudrait effectuer sept tours autour de sa tombe et faire un don en l’honneur du saint. Sur la présence d’une multitude de draps multicolores sur la sépulture, nos hôtes nous expliquent qu’il s’agit, là encore, d’un rituel très ancien que les visiteurs tiennent à perpétuer.
Notre visite s’achèvera par deux haltes, constituant les seuls lieux restés authentiques de la zaouia : El Djamaâ Oucharki, une sorte d’auberge accueillant les pèlerins venant de loin et qui peuvent séjourner dans les lieux autant qu’ils le voudraient, grâce à l’hospitalité des Izaouiène, ainsi que El Kheloua, une chambre sombre et mystérieuse, où le saint avait pris l’habitude de s’isoler pour méditer et centempler le monde. En quittant ce dernier lieu, nos hôtes nous informent que tous les compartiments de la zaouia vont être inscrits comme étant patrimoine culturel. Le projet est toujours en cours.

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