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Des mains expertes au chevet du Medghacen

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  • Des mains expertes au chevet du Medghacen





    «L’enfant malade n’est plus abandonné.» C’est par cette métaphore que l’état de l’Imadghacen est résumé par Nabil Bertella, modérateur de la journée d’études sur le tombeau numide, qui s’est tenue mercredi à Batna.


    La rencontre a eu l’effet d’un couronnement pour l’association Les Amis d’Imadghacen, organisatrice de ce rendez-vous scientifique. L’association, qui fête ses 5 ans d’existence, vient de réussir là où beaucoup ont échoué : enclencher un processus de restauration du monument funéraire le plus prestigieux du patrimoine algérien.


    Des experts de l’Union européenne et un panel de haut niveau mandaté par le ministère de la Culture ont pris part à cette rencontre dont le point d’orgue a été la présentation du relevé du tombeau et l’état d’avancement des travaux dans le cadre du programme «Patrimoine».
    Un programme d’appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie (UAP), cofinancé par l’Union européenne et l’Algérie, et qui a choisi, en plus de l’Imadghacen, deux autres sites à Alger. Le relevé achevé en février dernier est suivi par une étude, assurée par une équipe d’experts du bureau international Louis Berger.

    Engagement

    C’est l’un des plus grands projets de l’UE pour le sud de la Méditerranée et qui représente un important engagement aussi pour le ministère algérien de la Culture. Un challenge qui pourra sceller une coopération «tout bénef» pour les Algériens, qui aspirent à mettre en valeur leur patrimoine matériel longtemps dévalué et se l’approprier.
    A présent que le processus de sauvegarde et de restauration est enclenché, Les Amis d’Imadghacen n’en demeurent pas moins préoccupés par les risques encourus par le site, notamment «l’encerclement progressif par de nouveaux bâtiments et le projet de deux zones d’activité, et surtout d’un ancien projet d’une ville qui allait s’appeler carrément Imadghacen», s’inquiète le président de l’association, Azeddine Guerfi.
    Ce dernier attire l’attention aussi sur l’acquisition de terres agricoles à proximité du tombeau par des industriels qui risquent d’ériger des projets immobiliers, particulièrement nocifs au monument conçu pour être vu à des kilomètres à la ronde. Les initiateurs développent, en outre, une vision globale qui appelle à une démarche intersectorielle pour la réussite du projet et l’intégration du monument dans un rôle de rayonnement culturel et touristique.
    «Dès aujourd’hui, peut-on réfléchir à un smig de mise en valeur du site d’Imadghacen et sa restitution au public. Il est appelé à connaître sa véritable vocation comme le point nodal du tourisme culturel dans les Aurès, sachant qu’il est entouré, sur un rayon de 20 km, de trois sites romains majeurs, à savoir Timgad, Lambèse et Zana et aussi à proximité du parc de Bellezma», lance M. Guerfi.

    butin

    Les ondes positives n’ont pas manqué à cette rencontre, de l’avis de tous, riche et fructueuse. Et, cerise sur le gâteau, le recteur de l’université de Batna, présent dans la salle, a répondu favorablement au vœu exprimé par l’association pour la création d’un institut universitaire dédié à la formation aux métiers liés au patrimoine. Restaurer le Medghacen, c’est d’abord restaurer l’identité et le territoire amazigh, comme nous l’explique Mourad Bertouni, directeur des biens culturels et de la valorisation du patrimoine au ministère de la Culture.
    Il s’agit, selon lui, de prendre en compte la signification et l’intelligibilité du Medghacen qui n’est pas un monument archéologique fossilisé, mais un édifice vivant, un cimetière local s’y étant agrippé sur le côté est. Les résultats attendus, comme expliqué par Zoheir Ballalou, directeur national du programme «Patrimoine» devront, entre autres, permettre le transfert du savoir qui manque cruellement aux Algériens pour remettre sur pied leur butin patrimonial et se réconcilier avec leur histoire profonde.
    Nouri Nesrouche

    EL WATAN
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    «L’enfant malade n’est plus abandonné.»
    Enfin des nouvelles rassurantes. Ce genre d'édifice est d'une importance capitale pour la culture nord-africaine. Celui qui ne connait pas son passé est perdu à tout jamais.

    Une belle initiative à saluer.

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    • #3
      Excellente initiative ..
      perso , je l'aurais mis dans un billet de banque algérien le plus cher ..au lieu de mettre houbal , des girafes ou des buffles..
      Dernière modification par xenon, 31 mars 2015, 18h49.
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4
        On imagine pas la portée d'un tel édifice.

        Quand on pense aux millions dépensés par la France pour retrouver ne serait-ce que des morceaux de poutre des vieilles fermes gauloises, quand tu vois l'énergie dépensée pour retrouver des simples morceaux de récipient en argile dans l'europe celte d'avant rome.

        Et ensuite quand on pense qu'il suffit juste aux algériens d'ouvrir les yeux pour voir cela, c'est juste dingue.

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        • #5
          Et ensuite quand on pense qu'il suffit juste aux algériens d'ouvrir les yeux pour voir cela, c'est juste dingue.
          Nous avons un prôbléme de récit national..
          ce que la france a réglé dés la fin de sa révolution et l'instauration de la république.
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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          • #6
            TRES BONNE INITIATIVE ! Il reste cependant bien d'autres monuments à préserver en Algérie, notamment le tombeau de ptolémée , celui de massinissa ... nous devons valoriser notre culture et notre histoire antique qui sont des plus riches du bassin méditerranéen . Et je ne parle même pas de l'archéologie, quand je vois des français revenus de je ne sais où (probablement de Tunisie) avec des pièces de monnaie numides, romaines et carthaginoises j'ai vraiment la haine , on pille notre histoire !

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            • #7
              Tout ça inspire quand même pas mal de réflexions ...

              Pour moi, qui suis marocain, et qui aime l'Histoire, l'identité algérienne n'a pas commencé en 62 ... faut être aveugle, pour ne pas voir dans la Numidie (et même avant) le lien criant qui la relie l'Algérie.

              En fait c'est tellement gros qu'on ne voit rien : vous imaginez une seconde si des villages français qui utiliseraient encore la langue et les rites gaulois ? Quels des italiens aient garder leur culture ligure bien vivante ? Si les européens avaient l'equivalent du Medghacen, il serait l'objet d'un vénération sans nom. Quel est le problème alors ? Le problème c'est que l'identité algérienne est riche tout le monde peut y prétendre et malheureusement, tout le monde en revendique le monopole : arabes et amazigh. C'est là que se situe le blocage, l'Algérie ne souffre pas un manque de culture identitaire, au contraire, y en a trop ...

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