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Polémique. Kamel Daoud et les “clichés orientalistes”

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  • #16
    Selon lui, il faut « offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer ». C’est ainsi bien un projet disciplinaire, aux visées à la fois culturelles et psychologiques, qui se dessine. Des valeurs doivent être « imposées » à cette masse malade, à commencer par le respect des femmes.
    Pourtant Kamel DAOUD est trés claire dans son dianostique : en un mot comme en cent ; il ne faut trimbaler avec soit ( le refugié ) les forces du chaos que tu viens de fuir ...

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    • #17
      Je n'aime pas toute cette pub !
      Je pense que son éditeur lui trouve des opposants sur mesure en exploitant cette affaire douteuse de cologne.

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      • #18
        En effet, ces intellectuels ont décelé la nocivité de ses écrits mais je crois le pire c'est le fait qu'ils comparent ses écrits à celui des écrivains orientalistes d'un autre siècle, ça montre un peu le degrés d'aliénation de daoud et jusqu'où son complexe d'arabe maghrébin peut le mener dans ses chroniques
        Faut dire qu'il exprime savamment la pensée ancrée dans ses laudateurs de ce côté-ci !

        Mais comme la sentence des signataires est pourvue d'un code barre du prêt à consommer, garanti bon pour la pensée, on assiste à des volte-faces !!!



        .......................
        Dernière modification par Marzouq, 12 février 2016, 21h29.

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        • #19
          Envoyé par arezkii
          ourtant Kamel DAOUD est trés claire dans son dianostique : en un mot comme en cent ; il ne faut trimbaler avec soit ( le refugié ) les forces du chaos que tu viens de fuir ...
          c diagnostic ou bien un conseil ?

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          • #20
            Ne pas remettre en cause l'essentiel...

            Quand Kamel Daoud obtient le prix Goncourt, les logues et autres istes ne tarissent pas déloges sur le talent et le style de l'écrivain journaliste...

            Ses analyses sont unanimement salués par des occidentaux...

            Quand ce même Kamel Daoud dénonce l'accueil réservé aux réfugiés, c'est un autre son de cloche...

            Evidemment, ceux qui dénigraient Kamel Daoud en le traitant d'islamophobe se frottent les mains car là, il dénonce la société occidentale et ça, la société occidentale ne peut l'accepter, donc elle trouve les arguments pour critiquer...

            Drôle de monde, meilleur des mondes...

            PSour l'instant, pas de fatwa, ni de sniper...

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            • #21
              Amar

              Quand Kamel Daoud obtient le prix Goncourt,
              précisons qu'il s'agissait du goncourt de 1er roman.

              Quand ce même Kamel Daoud dénonce l'accueil réservé aux réfugiés, c'est un autre son de cloche..
              .

              il ne dénonce pas l'accueil mais les réfugiés eux-mêmes d'être des sauvages en insistant sur des clichés qu'on avait pensé d'un autre temps.


              Evidemment, ceux qui dénigraient Kamel Daoud en le traitant d'islamophobe se frottent les mains car là, il dénonce la société occidentale et ça, la société occidentale ne peut l'accepter, donc elle trouve les arguments pour critiquer...
              non, ce n'est pas aussi manichéen...
              J'étais parmi ceux qui le défendaient contre les islamistes qui voulaient sa peau pour apostasie comme contre les nationalistes ultra qui le condamnaient quand il a mis en cause la solidarité arabe étriquée envers les Palestiniens.

              mais là, je le trouve un peu trop violent, un peu trop sûr dans ses certitudes, trop clichés...
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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              • #22
                Faut dire qu'il exprime savamment la pensée ancrée dans ses laudateurs de ce côté-ci !

                Mais comme la sentence des signataires est pourvue d'un code barre du prêt à consommer, garanti bon pour la pensée, on assiste à des volte-faces !!!
                ça quitte le navire; pourtant ce n'est pas aussi grave que ça

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                • #23
                  Daoud is a suck-up! He knows, without a doubt, who he should kiss up to (Hint: The French overlords.)

                  His pen is but a knife, his words but coward stabs. Stabs in the guts. Guts of millions of refugees fleeing the horror of a devastating war that the Western powers themselves helped stir up.

                  So Daoud, the Arab, doesn't support welcoming refugees unless their souls are purified! I get that.

                  A few weeks ago, in an open letter to the US Congress, over 1000 Jewish Rabbis (66 of them are Davids, so far) urged Congressmen to open America's doors to refugees. That's right, Jewish Rabbis.

                  How ironic!

                  That begs the question: Who has the refugees' back? Daoud the Arab or David the Jew? Sometimes nothing is what it seems...
                  Dernière modification par HoHey, 13 février 2016, 04h58.
                  It ain't what you don't know that gets you into trouble. It's what you know for sure that just ain't so -- Attributed to Mark Twain

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                  • #24
                    Des qu'on parle des femmes lå pente devient glissante. Kamel Daoud est un esprit libre qui dénonce tout ce qui lui semble anormal. Cela prouve qu'il n'obéit qu'a sa logique et sa vision non conformiste. On lui fait un faux procès il est juste dans son rôle.
                    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                    • #25
                      Kamel daoud et sa bande ne sortent pas du néant , ils sont le fruit d'une culture,d'une idéologie . la culture post coloniale en vigueur dans beaucoup de pays du sud , un mélange d'haine de soi , d'acculturation, , une façon de voir sa société via les filtres racistes laissés en héritage par les colons
                      Ces pays sont toujours prisonniers de la culture des colons , tant qu'ils n'apprendront pas à penser par eux même , à s'aimer ....il n'y aura aucun espoir à attendre
                      exact ..

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                      • #26
                        L'article en question

                        Par Kamel Daoud (Ecrivain)
                        Que s’est-il passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre ? On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait – au moins – ce qui s’est passé dans les têtes. Celle des agresseurs, peut-être ; celle des Occidentaux, sûrement.
                        Fascinant résumé des jeux de fantasmes. Le « fait » en lui-même correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’« autre », le réfugié-immigré : angélisme, terreur, réactivation des peurs d’invasions barbares anciennes et base du binôme barbare-civilisé. Des immigrés accueillis s’attaquent à « nos » femmes, les agressent et les violent.
                        Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. Les coupables sont-ils des immigrés installés depuis longtemps ? Des réfugiés récents ? Des organisations criminelles ou de simples hooligans ? On n’attendra pas la réponse pour, déjà, délirer avec cohérence. Le « fait » a déjà réactivé le discours sur « doit-on accueillir ou s’enfermer ? » face à la misère du monde. Le fantasme n’a pas attendu les faits.



                        Le rapport à la femme
                        Angélisme aussi ? Oui. L’accueil du réfugié, du demandeur d’asile qui fuit l’organisation Etat islamique ou les guerres récentes pèche en Occident par une surdose de naïveté : on voit, dans le réfugié, son statut, pas sa culture ; il est la victime qui recueille la projection de l’Occidental ou son sentiment de devoir humaniste ou de culpabilité. On voit le survivant et on oublie que le réfugié vient d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme.

                        En Occident, le réfugié ou l’immigré sauvera son corps mais ne va pas négocier sa culture avec autant de facilité, et cela, on l’oublie avec dédain. Sa culture est ce qui lui reste face au déracinement et au choc des nouvelles terres. Le rapport à la femme, fondamental pour la modernité de l’Occident, lui restera parfois incompréhensible pendant longtemps lorsqu’on parle de l’homme lambda.
                        Il va donc en négocier les termes par peur, par compromis ou par volonté de garder « sa culture », mais cela changera très, très lentement. Il suffit de rien, du retour du grégaire ou d’un échec affectif pour que cela revienne avec la douleur. Les adoptions collectives ont ceci de naïf qu’elles se limitent à la bureaucratie et se dédouanent par la charité.
                        Le réfugié est-il donc « sauvage » ? Non. Juste différent, et il ne suffit pas d’accueillir en donnant des papiers et un foyer collectif pour s’acquitter. Il faut offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer. L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir.
                        Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie.

                        C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme.
                        L’islamiste en veut à celle qui donne la vie, perpétue l’épreuve et qui l’a éloigné du paradis par un murmure malsain et qui incarne la distance entre lui et Dieu. La femme étant donneuse de vie et la vie étant perte de temps, la femme devient la perte de l’âme. L’islamiste est tout aussi angoissé par la femme parce qu’elle lui rappelle son corps à elle et son corps à lui.
                        La liberté que le réfugié désire mais n’assume pas
                        Le corps de la femme est le lieu public de la culture : il appartient à tous, pas à elle. Ecrit il y a quelques années à propos de la femme dans le monde dit arabe : « A qui appartient le corps d’une femme ? A sa nation, sa famille, son mari, son frère aîné, son quartier, les enfants de son quartier, son père et à l’Etat, la rue, ses ancêtres, sa culture nationale, ses interdits. A tous et à tout le monde, sauf à elle-même. Le corps de la femme est le lieu où elle perd sa possession et son identité. Dans son corps, la femme erre en invitée, soumise à la loi qui la possède et la dépossède d’elle-même, gardienne des valeurs des autres que les autres ne veulent pas endosser par [pour] leurs corps à eux. Le corps de la femme est son fardeau qu’elle porte sur son dos. Elle doit y défendre les frontières de tous, sauf les siennes. Elle joue l’honneur de tous, sauf le sien qui n’est pas à elle. Elle l’emporte donc comme un vêtement de tous, qui lui interdit d’être nue parce que cela suppose la mise à nu de l’autre et de son regard. »
                        Dernière modification par Gingerman, 13 février 2016, 13h11.

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                        • #27
                          Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. Son corps est un bien vacant pour tous et sa « malvie » à elle seule. Elle erre comme dans un bien d’autrui, un mal à elle seule. Elle ne peut pas y toucher sans se dévoiler, ni l’aimer sans passer par tous les autres de son monde, ni le partager sans l’émietter entre dix mille lois. Quand elle le dénude, elle expose le reste du monde et se retrouve attaquée parce qu’elle a mis à nu le monde et pas sa poitrine. Elle est enjeu, mais sans elle ; sacralité, mais sans respect de sa personne ; honneur pour tous, sauf le sien ; désir de tous, mais sans désir à elle. Le lieu où désir de tous, mais sans désir à elle. Le lieu où tous se rencontrent, mais en l’excluant elle. Passage de la vie qui lui interdit sa vie à elle.
                          C’est cette liberté que le réfugié, l’immigré, veut, désire mais n’assume pas. L’Occident est vu à travers le corps de la femme : la liberté de la femme est vue à travers la catégorie religieuse de la licence ou de la « vertu ». Le corps de la femme est vu non comme le lieu même de la liberté essentielle comme valeur en Occident, mais comme une décadence : on veut alors le réduire à la possession, ou au crime à « voiler ».

                          La liberté de la femme en Occident n’est pas vue comme la raison de sa suprématie mais comme un caprice de son culte de la liberté. A Cologne, l’Occident (celui de bonne foi) réagit parce qu’on a touché à « l’essence » de sa modernité, là où l’agresseur n’a vu qu’un divertissement, un excès d’une nuit de fête et d’alcool peut-être.
                          Cologne, lieu des fantasmes donc. Ceux travaillés des extrêmes droites qui crient à l’invasion barbare et ceux des agresseurs qui veulent le corps nu car c’est un corps « public » qui n’est propriété de personne. On n’a pas attendu d’identifier les coupables, parce que cela est à peine important dans les jeux d’images et de clichés. De l’autre côté, on ne comprend pas encore que l’asile n’est pas seulement avoir des « papiers » mais accepter le contrat social d’une modernité.

                          Le problème des « valeurs »

                          Le sexe est la plus grande misère dans le « monde d’Allah ». A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles » : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burka.
                          L’islamisme est un attentat contre le désir. Et ce désir ira, parfois, exploser en terre d’Occident, là où la liberté est si insolente. Car « chez nous », il n’a d’issue qu’après la mort et le jugement dernier. Un sursis qui fabrique du vivant un zombie, ou un kamikaze qui rêve de confondre la mort et l’orgasme, ou un frustré qui rêve d’aller en Europe pour échapper, dans l’errance, au piège social de sa lâcheté : je veux connaître une femme mais je refuse que ma sœur connaisse l’amour avec un homme.
                          Retour à la question de fond : Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ? Ni l’une ni l’autre solution. Fermer les portes conduira, un jour ou l’autre, à tirer par les fenêtres, et cela est un crime contre l’humanité.
                          Mais fermer les yeux sur le long travail d’accueil et d’aide, et ce que cela signifie comme travail sur soi et sur les autres, est aussi un angélisme qui va tuer. Les réfugiés et les immigrés ne sont pas réductibles à la minorité d’une délinquance, mais cela pose le problème des « valeurs » à partager, à imposer, à défendre et à faire comprendre. Cela pose le problème de la responsabilité après l’accueil et qu’il faut assumer.

                          Le monde

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                          • #28
                            Il est dur, le Kamel !
                            Vraiment difficile de dire s'il est trop dur.
                            Je n'aime pas le Kamel qui glisse vers le bas. J'espère qu'il va se ressaisir.
                            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                            • #29
                              Cela prouve qu'il n'obéit qu'a sa logique et sa vision non conformiste.
                              Avec un excès de zèle en faveur de la partie qui le contrôle.

                              Il n'a d'autre liberté que celle d'écrire !

                              Commentaire


                              • #30
                                c diagnostic ou bien un conseil ?
                                Un chroniqeur ne donne pas de conseil , il dianostique le mal , les dérives etc ... les analyses de Kamel sont parfois virulentes et percutentes certes , mais toujours objectives .

                                Alors si pour certains Kamel noirci trop le tableau , libre à eux d'apporter des démentis avec des couleurs ...

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