Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Extraits de mémoire

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #16
    Bonjour

    C'est un témoignage sincère du fond du coeur ,Allah yarhamha

    Commentaire


    • #17
      Merci, cher Haddou pour tes marques de sympathie

      Commentaire


      • #18
        L'hotel 'Palace', faits et méfaits

        L'hotel Palace était le seul endroit de la ville où l’on pouvait se divertir sans risques majeurs de se faire tuer. C’était un bordel à ciel ouvert et aussi, le point d’orgue de toutes les agitations et les basses manœuvres. Nous y allions aussi pour faire notre travail et, je ne saurai énumérer le nombre d’affaires criminelles relevant du droit commun que nous avions élucidées grâce, notamment au concours précieux des prostituées et autres indicateurs, des truands pour la plus part, qui nous refilaient, gracieusement ce que nous voulions comme renseignements, notamment sur le trafic de drogue qui avait pris des proportions inquiétantes, mais aussi sur les terroristes et leurs mouvements.

        On avait aussi remarqué, à notre grand étonnement, la présence d’autorités civiles, militaires et judiciaires bien placées fréquentant, bien que discrètement, mais assidûment ce lieu de débauche. Elles venaient très souvent la nuit tombée pour de l’alcool, de la bonne compagnie et de mesquins traficotages sans grande importance. Il faut dire que cet établissement regorgeait de filles de joie, très jeunes et aussi belles les unes que les autres qui exerçaient leur métier le plus normalement du monde. Pour nous, on se foutait de ces délits. La prostitution et le proxénétisme n'étant pas une priorité du moment et constituaient, franchement, le cadet de nos soucis. La violence urbaine faisait rage et nous nous trouvions déjà débordés avec des piles de dossiers, en souffrance qui n'attendaient qu'à être liquidés.

        Et,comme à ses habitudes, l'armée n’avait pas dérogé à sa règle, ni perdu de son vieux réflexe pour y fixer son 'espion' en la personne de M. Sifrani, un chic type élégant, mais trop confiant de lui-même, qui servira, malheureusement, de menu aux terroristes, un soir du mois de ramadan. Après avoir résisté à son enlèvement, il sera traîné au préau de l’hôtel et tué d'un pruneau dans le thorax, juste après la rupture du jeûne.

        Tigha Abdelkader, un adjudant des services secrets, y venait presque tous les soirs en se confondant dans la mêlée avec dédain et, avec sa gueule aux dents effritées, se faisait volontairement remarquer par sa turbulence proche d’un schizophrène.

        Avec ce type d'individu, on ne savait vraiment sur quel pied danser. C’était tout simplement un trouble fête qui, une fois sous l’emprise de l’alcool, insultait et tabassait gratuitement, à coups de poings sur le visage, ceux qui ne lui plaisaient pas.

        Pour ses écarts de conduite, il s’appuyait beaucoup plus sur son pistolet Macarov collé au ceinturon et sur son frère aîné, patron de la Pj de la ville, que sur ses supérieurs militaires qui, semble-t-il, ignoraient tout de ses mauvais agissements.

        Sans réelle instruction, ni éducation aucune, ce rustre personnage s’était révélé aussi stupide qu'une bourrique et aussi givré qu’un bloc de glace qu’on ne lui confiât aucune mission intéressante. Il ne faisait que vadrouiller entre sa caserne et l’hôtel 'palace'

        Ce n’était qu’une fois ces nombreuses bestialités mises au grand jour, parmi lesquelles, celles ayant trait aux violences sur des enfants mineurs, présumés auteurs du sabotage du téléphérique qu'il sera dans le collimateur de la justice militaire.

        Il profitera des lenteurs de la procédure judiciaire pour passer clandestinement les frontières, vers la Tunisie. A Tunis et sans le moindre sou, errant comme un Sdf, il profitera, sans scrupules de la bonté d’un ami qui l’avait hébergé pour lui subtiliser ses maigres économies, grâce auxquelles, il prendra les airs vers l’Asie. Je crois que c'était en Thaïlande ou en Indonésie qu'il fera un long séjour prison. C'était depuis, il se considérait comme un persécuté politique qui détiendrait certaines vérités, notamment sur l'enlèvement et l'assassinat des moines de Tibhirine.

        C'était qui lui d'ailleurs qui relancera le 'Tue qui tue'. Il est aujourd'hui réfugié aux Pays-Bas après avoir essuyé un refus catégorique de la France de l'accueillir sur son sol.

        DR Mirou
        ...........
        Dernière modification par Invité, 01 septembre 2016, 20h12.

        Commentaire

        Chargement...
        X