Le romancier égyptien Gamal el-Ghitani, éditeur de l’hebdomadaire Les nouvelles de la littérature dira de Nizar Qabbani que c’est «un poète qui fit grand effort pour rendre sa poésie compréhensible par tout le peuple et pas seulement par une élite». En effet, le poète adopte un style d’expression poétique qui casse l’image traditionnelle de la femme arabe tout en inventant un langage nouveau, proche de la langue parlée et riche de nombreuses images empruntées au monde de l’enfance.
Dès l’âge de 16 ans, Nizar Qabbani commence à écrire des poèmes, largement consacrés à des thèmes amoureux. En 1945, il obtient le diplôme de la faculté de droit de l’Université syrienne à Damas. Il entre comme attaché au ministère syrien des Affaires étrangères et, ayant opté pour la carrière diplomatique, occupe divers postes de chargé d’affaires et de conseiller culturel dans les ambassades syriennes au Caire, à Ankara, à Madrid, à Pékin et à Beyrouth jusqu’à sa démission en 1966. Après la défaite arabe face à Israël en 1967, il crée à Londres la maison d’édition «Nizar Qabbani» et devient un puissant et éloquent porte-parole de la cause arabe. Installé à Beyrouth au milieu des années soixante, il disait ressentir
«une immense tristesse en voyant tout le mal qu’on fait» à cette ville. Depuis ses débuts en littérature en 1944 avec son premier recueil de poèmes, intitulé : La brune m’a dit, Nizar Qabbani a publié plus de trente recueils de poèmes, dont L’enfance d’un sein (1948), Samba (1949), Tu es à moi (1950), le Journal d’une femme indifférente (1968), des Poèmes sauvages (1970), 100 lettres d’amour (1970), des Poèmes hors-la-loi (1972), Je jure qu’il n’y a de femmes que toi (1979) et plusieurs autres œuvres. Le poète arabe contemporain le plus populaire et le plus lu allait créer autour de lui une très grande controverse due au fait qu’il y relatait sans fausse pudeur son amour pour la femme. Il fut surnommé le poète de la femme et de la Oumma suite au tournant que connaîtra sa poésie après les défaites arabes successives face aux Israéliens. Le poète est mort le 1er mai 1998 à Londres, à l’âge de 75 ans.
toi
انت
أنت الوحيدة من تفهمني
بين النساء جميعا
رغم كلامهم أحببتني
بينما هم ظنوني مريعا
أنت من أريتني لونا آخر للحب
بديعا
وغيرت سيرتي و غيرتني
كما يتغير الزمن
سريعا
أنت من أطال شرح الهوى
و أعاده
فكنت به ولوعا
سميعا
أنت من غيرت نظرة العالم إلي
فأصبحت سيدا
بعدما كنت وضيعا
أنت من قوم أخطائي
أنت من حماني
ووقف سدا منيعا
أنت من أخرجني من كهولتي
و رسم على جبهتي
عشرين ربيعا
فكيف بعد كل ما فعلت من أجلي
لا أكون لك وحدك
حبيبا مطيعا
فأنت تواضعت و أحببتني
وسأظل أبد الدهر
بهذا الشرف قنوعا
Dès l’âge de 16 ans, Nizar Qabbani commence à écrire des poèmes, largement consacrés à des thèmes amoureux. En 1945, il obtient le diplôme de la faculté de droit de l’Université syrienne à Damas. Il entre comme attaché au ministère syrien des Affaires étrangères et, ayant opté pour la carrière diplomatique, occupe divers postes de chargé d’affaires et de conseiller culturel dans les ambassades syriennes au Caire, à Ankara, à Madrid, à Pékin et à Beyrouth jusqu’à sa démission en 1966. Après la défaite arabe face à Israël en 1967, il crée à Londres la maison d’édition «Nizar Qabbani» et devient un puissant et éloquent porte-parole de la cause arabe. Installé à Beyrouth au milieu des années soixante, il disait ressentir
«une immense tristesse en voyant tout le mal qu’on fait» à cette ville. Depuis ses débuts en littérature en 1944 avec son premier recueil de poèmes, intitulé : La brune m’a dit, Nizar Qabbani a publié plus de trente recueils de poèmes, dont L’enfance d’un sein (1948), Samba (1949), Tu es à moi (1950), le Journal d’une femme indifférente (1968), des Poèmes sauvages (1970), 100 lettres d’amour (1970), des Poèmes hors-la-loi (1972), Je jure qu’il n’y a de femmes que toi (1979) et plusieurs autres œuvres. Le poète arabe contemporain le plus populaire et le plus lu allait créer autour de lui une très grande controverse due au fait qu’il y relatait sans fausse pudeur son amour pour la femme. Il fut surnommé le poète de la femme et de la Oumma suite au tournant que connaîtra sa poésie après les défaites arabes successives face aux Israéliens. Le poète est mort le 1er mai 1998 à Londres, à l’âge de 75 ans.
toi
انت
أنت الوحيدة من تفهمني
بين النساء جميعا
رغم كلامهم أحببتني
بينما هم ظنوني مريعا
أنت من أريتني لونا آخر للحب
بديعا
وغيرت سيرتي و غيرتني
كما يتغير الزمن
سريعا
أنت من أطال شرح الهوى
و أعاده
فكنت به ولوعا
سميعا
أنت من غيرت نظرة العالم إلي
فأصبحت سيدا
بعدما كنت وضيعا
أنت من قوم أخطائي
أنت من حماني
ووقف سدا منيعا
أنت من أخرجني من كهولتي
و رسم على جبهتي
عشرين ربيعا
فكيف بعد كل ما فعلت من أجلي
لا أكون لك وحدك
حبيبا مطيعا
فأنت تواضعت و أحببتني
وسأظل أبد الدهر
بهذا الشرف قنوعا
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