28/08/2017
PODCAST EXPORTER
https://www.franceculture.fr/emissio...fait-tout-dire
Kamel Daoud publie un second roman, une fable mais aussi une autobiographie qu'il fabule autour de son aventure avec la littérature, la langue française et les livres sacrés. Il y développe des interrogations théologiques et philosophiques qui rejoignent des questions d'actualité.
Lundi livre dans le Réveil Culturel, avec :
Kamel Daoud, écrivain, pour Zabor ou Les psaumes, aux éditions Actes Sud
Zabor est un prophète, un dictionnaire, un livre sacré. Quelqu’un qui découvre une langue, et qui, au lieu d’acheter un dictionnaire, le compose.
Résumé de l'éditeur
Orphelin de mère, mis à l’écart par son père, il a grandi dans la compagnie des livres qui lui ont offert une nouvelle langue. Depuis toujours, il est convaincu d’avoir un don : s’il écrit, il repousse la mort ; celui qu’il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Telle une Shéhérazade sauvant ses semblables, il expérimente nuit après nuit la folle puissance de l’imaginaire. Ce soir, c’est auprès de son père moribond qu’il est appelé par un demi-frère honni...
Fable, parabole, confession, le deuxième roman de Kamel Daoud rend hommage à la nécessité de la fiction et à l’insolente liberté d’une langue choisie.
Le livre sacré est un livre à qui on fait tout dire. La réponse classique de l’intégrisme est de dire que tout est dans le livre sacré. Zabor poste la question : « Pourquoi un homme ne pourrait pas écrire un livre sacré ? »
Ce roman est parti d’une culpabilité. Des gens autour de moi, dans ma propre famille, pouvaient naître, avoir une histoire puis disparaître absolument. Si moi, le premier dans la tribu à maîtriser la langue française je pouvais écrire et raconter l’histoire, j’allais peut-être réparer leur mort. Il y a dans l’écriture non seulement du plaisir, de l’esthétique, du désir de m’engager mais aussi une résistance, une façon de ne pas mourir, écrire est une absolue nécessité.
On m’a souvent demandé pourquoi j’écrivais en français, j'en ai envie et l’envie n’a pas à se justifier, le français est notre langue.
Intervenants
Kamel Daoud
journaliste, écrivain
L'équipe
Production
Tewfik Hakem
Avec la collaboration de
A. Ysebaert
Réalisation
Vincent Abouchar
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https://www.franceculture.fr/emissio...fait-tout-dire
Kamel Daoud publie un second roman, une fable mais aussi une autobiographie qu'il fabule autour de son aventure avec la littérature, la langue française et les livres sacrés. Il y développe des interrogations théologiques et philosophiques qui rejoignent des questions d'actualité.
Lundi livre dans le Réveil Culturel, avec :
Kamel Daoud, écrivain, pour Zabor ou Les psaumes, aux éditions Actes Sud
Zabor est un prophète, un dictionnaire, un livre sacré. Quelqu’un qui découvre une langue, et qui, au lieu d’acheter un dictionnaire, le compose.
Résumé de l'éditeur
Orphelin de mère, mis à l’écart par son père, il a grandi dans la compagnie des livres qui lui ont offert une nouvelle langue. Depuis toujours, il est convaincu d’avoir un don : s’il écrit, il repousse la mort ; celui qu’il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Telle une Shéhérazade sauvant ses semblables, il expérimente nuit après nuit la folle puissance de l’imaginaire. Ce soir, c’est auprès de son père moribond qu’il est appelé par un demi-frère honni...
Fable, parabole, confession, le deuxième roman de Kamel Daoud rend hommage à la nécessité de la fiction et à l’insolente liberté d’une langue choisie.
Le livre sacré est un livre à qui on fait tout dire. La réponse classique de l’intégrisme est de dire que tout est dans le livre sacré. Zabor poste la question : « Pourquoi un homme ne pourrait pas écrire un livre sacré ? »
Ce roman est parti d’une culpabilité. Des gens autour de moi, dans ma propre famille, pouvaient naître, avoir une histoire puis disparaître absolument. Si moi, le premier dans la tribu à maîtriser la langue française je pouvais écrire et raconter l’histoire, j’allais peut-être réparer leur mort. Il y a dans l’écriture non seulement du plaisir, de l’esthétique, du désir de m’engager mais aussi une résistance, une façon de ne pas mourir, écrire est une absolue nécessité.
On m’a souvent demandé pourquoi j’écrivais en français, j'en ai envie et l’envie n’a pas à se justifier, le français est notre langue.
Intervenants
Kamel Daoud
journaliste, écrivain
L'équipe
Production
Tewfik Hakem
Avec la collaboration de
A. Ysebaert
Réalisation
Vincent Abouchar
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