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  • http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=197


    Si tu peux voir détruire l'ouvrage de ta vie et, sans dire un seul mot, te remettre à le rebâtir; tu seras un Homme mon fils.
    Mon père me répetait souvent ce Célèbre poème de Rudyard Kipling, écrit en 1909.

    SI… TU SERAS UN HOMME, MON FILS
    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaitre,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils.

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    • http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=201

      l 'Amour sans éternité s'appelle angoisse ;

      l'éternité,sans Amour s'appelle l'enfer
      C'est bien la définition de l’enfer et du paradis .

      Commentaire


      • Je m'arrete à la page 21 pour aujourd'hui , je reprendrais une autre fois , elle est super cette discussion ! merci pour tout et à tous .

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        • Abdelhamid, merci pour ton intervention et tes commentaires sur le topic...
          J'ai lu avec intêret tes publications : paraboles soufies, humour et religion en Islam, aus sources de la civilisation, les musulmans découvrent la miséricorde de Dieu...etc...
          Je suis , hélas, trop peu au fait de la religion musulmane pour émettre un commentaire, ou même un avis ...
          j'apprends, c'est l'essentiel et malheureusement sur d'autres sujets, que j'évite soigneusement désormais, je ne me sens pas édifiée du tout mais juste consternée par la virulence , entre eux, de certains de nos "coforumeurs"...il n'y a pas de débat, il y juste des attaques en règle...c'est dommage ! je reconnais qu'on ne peut pas être d'accord sur tout , mais comprendre ce que pense l'autre est le minimum des échanges...
          Arrivée à bon port !

          Commentaire


          • Merci Tisha, ça me va droit au cœur, aujourd'hui je n'ai pas le temps , mais je continuerais, une autre fois, à lire tes messages très " inspirants " . Promis !

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            • Message aux personnes spéciales
              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=194
              Le titre est bien précis, ce qui en fait une rareté extrême.


              A toi qui veux savoir, je dis..…
              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=195
              13 - Que les phénomènes "paranormaux" sont tout à fait normaux, compréhensibles et explicables
              Compréhensibles par ceux qui qui en ont les capacités, les réalités essentielles ne sont pas ce que l’on vois avec les yeux sensibles , car les choses sensibles sont condamnées à disparaître et que les réalités essentielles invisibles sont éternelles .

              15 - …..Tout ce qui t'arrive est toujours la meilleure chose qu'il puisse t'arriver car ces évènements sont toujours là pour t'élever et non pas pour t'abaisser
              C’est avec le feu que l’or est purifié , alors accepter les épreuves est une sagesse .

              24 - Que personne sur Terre ne peut se dire parfait car rien que le fait de le dire montre qu'il ne l'est pas. Il ne faut en aucune manière te prendre pour Dieu mais être Dieu. Si tu comprends la nuance tu as tout compris !
              Chuuut ,*! il ne faut pas dévoiler les secrets .

              31 - Que tu ne dois jamais croire ce que l'on te dit sur parole - même pas ce présent message - mais qu'il te faudra le vérifier par toi-même
              Oui c’est bien cela la réalisation intérieure


              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=196
              Un ange est entré dans ma vie,
              Au moment où j'étais au plus mal,
              Pour moi ce serait*:
              Un ange est entré dans ma vie,
              Avant que je ne soit en mal


              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=248
              Depuis, je me donne mentalement un coup de pied au derrière pour y aller
              Mais pourquoi y aller*? Toutes les sagesses contenues dans ce topic ne s’y opposent-ils pas*?

              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=250
              Lol je suis allée sous le compresseur hier …
              Tant pis pour toi ,( et aux autres ) … c’est toi qui l’a voulue et qui y a crue*! Mdr x 1000 fois*!

              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=262
              Ce que nous faisons de plus sérieux sur cette terre c’est d’aimer, le reste ne compte guère.
              Finalement c’est la finalité de l’individu et sa plénitude, et qu’importe donc si les autres ne nous aiment pas*!

              Voilà , je viens de terminer la lecture de ce topic plein de sagesses et de spiritualités et je reprendrais bien à mon compte , pour cet instant seulement, ta signature*: Arrivé à bon port !
              Merci Tisha et à toutes et tous .

              Commentaire


              • Merci pour tes commentaires en partage que j'ai beaucoup appréciés Abdelhamide !

                Mais pourquoi y aller*? Toutes les sagesses contenues dans ce topic ne s’y opposent-ils pas*?
                Si j'avais pu faire autrement , crois-moi je l'aurais fait...la méthode de la mamo étant ce qu'elle est on est bien obligées de passer par là..la tomographie par émission de positons (TEP scanner) étant trop chère...
                Arrivée à bon port !

                Commentaire


                • Lettre à ma Solitude...

                  Ma chère,

                  Ça fait longtemps que j’ai envie te parler,
                  Est-ce que j’ai le droit de m’adresser à toi directement ? Je sais que je ne t’ai pas habituée à ça, j’imagine que ma familiarité soudaine t’incommode et que ce tutoiement te surprend. Je le sais en fait, je te connais bien. A vrai dire, on se ressemble beaucoup toi et moi. Mais aujourd’hui il me semble important de faire ce pas vers toi. Je crois que j’ai beaucoup de choses à te dire et que j’ai déjà trop attendu. Allez, fais pas cette tête ! Ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas. Ça fait un moment déjà qu’on cohabite.

                  Je conçois que cette lettre va te paraitre un peu étrange, comme aux autres qui la liront d’ailleurs. On ne parle pas souvent de toi ici.
                  A vrai dire, quand il s’agit de toi, le sujet est un peu tabou. La plupart des gens te présentent comme un monstre à abattre ou une maladie incurable. Ils sont prêts à toute sorte d’arrangement pour t’éviter. Je m’étonne de leur entêtement, je m’en irrite parfois. Quand je sors des arguments en ta faveur, on me répond que c’est si triste d’être seul. On me parle de ces mamans célibataires qui galèrent ou des SDF, de ces gens au chômage, à la retraite. Tu sais, ces vieux qui meurent tout seuls chez eux, qu’on ne remarque qu’un an après à cause de l’odeur. Pourtant, ton prénom, quand il sort de ma bouche, n’a rien à voir avec tout ça. Je crois qu’ils te confondent avec l’abandon ou l’isolement, avec une sorte de manque.

                  Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi. Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté. Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s’essouffle, cette société qui s’effrite. Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble. On nous inculque le compromis, la patience, on nous apprend à communiquer, à mentir surtout. On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l’amour, et que, contrairement au dicton, il vaut mieux être avec n’importe qui, plutôt que seul.

                  Alors j’ai essayé moi aussi. De faire partie d’un groupe, d’une communauté, d’un couple. J’ai passé des années à supporter des compagnies que je jugeais ennuyeuses pour me sentir acceptée, normale. Le plus généralement parce qu’on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Mais la vérité c’est que je me sens bien plus seule en soirée, entourée par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d’un coup, j’ai le sentiment d’être seule au monde. J’ai l’impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu’il n’y a aucun espoir que l’on se comprenne un jour. Ça t’est déjà arrivé à toi aussi ?

                  On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus cons de ce monde. On s’emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets. Je crois qu’à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement. On laisse les autres réfléchir à notre place, parce que c’est plus simple sur le moment. Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu’on soit capable de tolérance, de jugement, si l’on n’est même pas aptes à nous faire nos propres idées ?

                  Malgré ça, je m’interroge : est-ce que je suis folle ? Est-ce que je suis la seule à te trouver belle, et plutôt positive ? Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu’un d’asocial de passer du temps avec toi ?...

                  Très jeune je remettais déjà en cause le pouvoir, l’autorité, l’adulte. Je crois que je n’ai jamais été quelqu’un de docile. Depuis toujours on me traite de fière ou de rebelle, on me dit que ce n’est pas comme ça que je vais plaire ou me faire des amis. Ça me fait un peu sourire quand je pense aux gens formidables qui habitent ma vie. Je crois que le seul moyen d’être soi-même et quelque peu épanoui est d’arrêter d’avoir en permanence recours à l’autre, à son regard ou son avis.

                  Mais la société dans laquelle on a grandi a fait de nous des assistés émotionnels. On passe notre temps à essayer de faire plaisir, à vouloir rendre fiers nos parents, à écouter des conseils qui ne nous correspondent pas, et on finit par suivre une voie qui n’est pas la nôtre. Mais la vérité c’est que personne d’autre que moi ne peut raisonner à ma place, personne n’est dans ma tête, personne ne peut me dire ce qui doit faire mon bonheur ou quel chemin suivre. Cette idée est effrayante, voire même douloureuse, mais quelle vie m’attend si je refuse encore de la reconnaître ? N’est-ce pas ça, d’ailleurs, devenir adulte ? Se rendre compte que l’on est responsable de sa propre vie ? Se prendre en main et faire face, plutôt que d’accabler l’autre ou l’appeler au secours ? Je crois que cette prise de conscience est le commencement de tout.

                  C’est tout un art les rapports sociaux, tu sais bien que ça m’a souvent dépassée. J’ai l’impression que le partage véritable et l’honnêteté entre humains est plutôt utopique. En fait, j’ai le sentiment, et c’est ce qui me dérange le plus, qu’aucune relation n’est vraiment gratuite. Que quand on passe du temps avec quelqu’un, c’est très souvent intéressé. Ce n’est pas forcément conscient, et encore moins malintentionné, mais les gens ont tellement besoin qu’on les rassure, qu’on les guide, qu’on les rende heureux. Je ne m’en sens pas le pouvoir. C’est trop.

                  Tu n’imagines pas la gueule de mes proches quand je leur dis que je n’ai pas besoin d’eux. Bon, dit comme ça, je peux les comprendre aussi… C’est vrai que je ne suis pas souvent très délicate dans mes propos. Mais ce que je veux dire c’est que je n’ai pas "besoin" d’eux. Je suis là, je suis moi, je suis complète, je suis contente ! Evidemment, ils rajoutent à mon bonheur quotidien, ils m’apportent énormément, et on crée de belles choses ensemble, mais c’est un plaisir, ce n’est pas un besoin. Je n’espère rien d’eux, je les aime comme ils sont, sans forcément attendre de retour, simplement parce qu’ils existent. Je suis fière de pouvoir aimer comme cela.

                  Dis -moi, on a le droit d’être pas commode ? D’être sauvage et sociable en même temps ?

                  (Sarah)
                  Arrivée à bon port !

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                  • Bonjour Tisha,
                    C’est un très beau texte et je l’ai vraiment apprécié au fond de mon âme. Il y a tellement de choses que je voudrais y adjoindre, tant je converge vers ces idées et pensées pleines de vérités. Vérités*? Oui, absolument*! Ce texte montre le rejet de la solitude par la plupart des individus seulement parce qu’ils ne peuvent se passer de la compagnie des autres, ces autres qui leur apportent l’illusion d’une plénitude corrompue si bien décrite .
                    La compagnie des autres , les amis , la famille sont pour la plupart des obstacles à l’émancipation interieure de l’Homme car l’on s’imprègne des idées et des principes des autres au détriment de notre propre développement. On fini ainsi à devenir comme les autres , on adopte leurs pensées , et on ne devient pas soit même. La solitude , bien au contraire , permet de développer sa propre conscience , et de devenir soit même . Certes , cela fait peur aux gens , peur d’être différent, peur d’être rejeté par la société, par la famille , par les amis ... et c’est bien cela qui arrivera si on se structure différemment des autres . La plupart on choisi de se faire vivre par les autres , d’être en conformité avec les règles et les lois sociales, d’être stéréotypés et dépersonnalises à partir du moment où ils sont acceptés par les autres, s’imaginant ainsi être aimés . Ces gens ont donc choisi de jouer un rôle, de porter un masque de bienséance , de bonne «* santé sociale*» . Il n’en est rien*!
                    C’est un très beau texte que tu as postée ici, mais je me demande pourquoi tu n’as pas mise la finalité , qui est bien le fond de cette pensée, vider l’âme de toute immixtion extérieure pour en faire un sanctuaire personnel et individuel .
                    J’adore ce texte que tu as postée , c’est le reflet de mon âme .

                    Commentaire


                    • bonsoir Abdelhamid ...

                      Merci pour ton commentaire qui rejoint ce que je pense personnellement de ce texte...


                      J’adore ce texte que tu as postée , c’est le reflet de mon âme .
                      Moi aussi tu sais, je me suis trouvée en symbiose avec ce texte...d'aussi loin que je me souvienne, j'aimais m'isoler, entrer en dialogue avec moi-même...ayant une vie intérieure très dense, je trouvais toujours, où que je sois , le moyen de me couper de mon entourage...c'était un aspect de ma personnalité que mon mari respectait..mes enfants ne comprenaient pas trop à l'époque de leur jeune âge et de leur adolescence...ils voulaient leur maman disponible à souhait...mais bon, ils ont fini par comprendre, au fil du temps et la maturité de l'âge adulte venant, que mon besoin de solitude n'entamait pas mon amour pour eux...
                      Quant à ma fratrie, il arrive encore à mes soeurs de toquer à la porte (je ne réponds pas toujours au tel) pour me demander si j'étais encore de ce monde...
                      Je pense chaque mot de ce texte...

                      je me demande pourquoi tu n’as pas mise la finalité
                      Ce texte est assez long Abdelhamid , je me proposais de poster la suite la semaine prochaine...
                      Arrivée à bon port !

                      Commentaire


                      • Ne t’inquiètes pas Tisha, l'amour ne se prouve pas seulement avec des mots et des actes , les enfants ressentent l'amour de leurs parents de quelques manières que ce soit !

                        Commentaire


                        • Lettre à ma Solitude (suite et fin)

                          Depuis trois ans on me questionne sur mon choix de voyager seule. On me félicite ou on me plaint, on me qualifie de courageuse ou on me demande ce qui cloche chez moi. Tous les avis se superposent, s’emmêlent, et à moi il m’a fallu tout ce temps pour comprendre les raisons de notre rencontre.

                          Je t’écris aujourd’hui comme à une amie, mais il faut que je t’avoue que durant des années, moi aussi je t’appréhendais un peu. Quand je t’ai embarquée avec moi pour la Norvège, lors de mon tout premier voyage, tu n’étais pas vraiment voulue. J’avais juste besoin de partir, vite, d’aller voir ailleurs, et personne d’autre que toi n’était prêt à me suivre. À cette époque, je ne connaissais pas encore tous ces forums qui regroupent les voyageurs, toutes ces annonces où les uns et les autres recherchent des compagnons d’aventure. Et Dieu merci.

                          Ces voyages avec toi m’ont profondément changée. Durant ces longs mois, à ne pouvoir ne compter que sur nous-mêmes, je crois que j’ai vraiment grandi. La route et toi faites des enseignants formidables. Vous m’avez appris l’humilité, la bienveillance, la persévérance, et surtout, le courage. Vous m’avez obligée à surmonter le difficile. Je ne pensais pas être si forte.

                          Alors non, tu n’as rien de facile. Et tu n’es pas vraiment douce non plus. D’aussi loin que je me rappelle tu n’as jamais essayé de me préserver. Au contraire, tu me poussais déjà à bout. Tu m’impressionnes un peu avec tes grands airs et tes excès. Des fois tu m’inquiètes. J’ai peur de m’approcher trop près de toi et de ne plus être capable de rentrer chez moi. Des fois j’ai peur que tu me rendes folle.

                          Tu me fais un peu penser aux histoires d’amours passionnées. Comme elles tu demandes un abandon et un dévouement total, comme elles tu peux t’avérer terriblement blessante, ou sublime. Tu es une épreuve à part entière. Tu coûtes cher, mais le prix à payer et la récompense sont les mêmes : la liberté.

                          Aujourd’hui, je ne peux plus me passer de toi. Tu es devenu un choix réfléchi, et même plus que ça, un engagement. J’ai passé un accord avec toi, celui de vivre avec attention et courage, avec lucidité et respect. Nos rencontres comme un rendez-vous avec moi-même. On a encore du chemin à faire toi et moi. Je n’ai pas encore tout compris, je n’ai pas encore fait la paix avec les autres, ni même avec moi. Je crois que c’est ça le vrai but de ces voyages : apprendre à me connaître, à me respecter et à m’aimer. C’est aussi pour cela qu’ils sont solitaires : ils ne mènent qu’à mon propre salut.

                          On me demande comment je fais pour oser toutes ces aventures. Je crois que tu y es pour beaucoup. Je ne ressens plus le besoin de parachute, de semaines routinières, ou de l’assurance d’avoir quelqu’un dans mon lit toutes les nuits. C’est toi qui me sécurises. Je sais que quoiqu’il se passe, si dans ma vie je traverse des moments de doute ou de peine, je retrouverai toujours mon souffle à tes côtés. Je sais que quand les angoisses seront trop présentes, et que la situation semblera bloquée ici, mon secours ultime viendra d’en haut, de toi.

                          C’est donc vrai : " L’âme cesse d’être solitude quand elle devient sanctuaire. "

                          Sarah
                          Arrivée à bon port !

                          Commentaire


                          • Question d’éducation, de principes et de civisme.

                            Un jour je prends le bus au centre de Stockholm pour me rendre dans une banlieue où se trouve le grand magasin Ikea. L’ambiance dans le bus était calme et sympathique. A un arrêt, un vieux monsieur monte, pardessus gris et chapeau noir, un vieux cartable en cuir à la main. Une jeune femme l’invite à lui céder sa place, il refuse gentiment et fait le voyage debout. Ce petit bonhomme m’intriguait. Je demandai à Mats, mon traducteur, s’il connaissait cet homme. Il me dit, "oui, c’est Ingvar Kamprad, l’inventeur et le propriétaire d’Ikea". Il se rendait ainsi à son bureau pour travailler. Il ne portait sur lui aucun signe de son immense fortune. Dans ces pays, l’argent n’est pas une valeur à exhiber. Cet homme vient de décéder à l’âge de 91 ans dans la plus grande discrétion.

                            - Le lendemain, j’étais au salon du livre de Göteborg, au sud-ouest de Stockholm. Après la présentation d’un de mes livres, séance de dédicaces. Les gens faisaient la queue. Mats me dit: "tu viens de signer ton livre au ministre des Affaires étrangères", un homme en jeans et parka quelconque. Rien ne le distinguait des autres lecteurs. Plus tard, je l’ai vu repartir sur son vélo. Arrive un immense acteur d’Ingmar Bergman, Erland Josephson ("Scènes de la vie conjugale"). Il est seul, il me dit bonjour en français puis continue en anglais : "juste une signature". Il ne m’a pas laissé le temps de lui dire combien je l’admirais. Il est parti, s’est fondu dans la foule. Ni garde du corps, ni photographes, ni jeunes filles en délire devant cette star si discrète.

                            - Un soir je dîne à Tokyo avec mon éditeur et mon traducteur. Chacun avait son vélo muni d’un bac où il y avait leur sac ou cartable avec notamment dedans un ordinateur et d’autres objets de valeur. Nous arrivons au restaurant. Ils déposèrent leurs vélos en face, dans un lieu réservé pour cela. Non seulement ils n’ont pas attaché leurs vélos, mais ils y ont laissé leur sac et cartable avec les ordinateurs bien visibles. Je leur fais remarquer qu’ils ont oublié de prendre leurs affaires. "Pas du tout, on les laisse dehors pour ne pas encombrer le restaurant". Vous ne craignez pas qu’on vous les vole? Éclats de rire joyeux. Le traducteur qui avait fait ses études à Paris me répond : "mais, nous ne sommes pas ici en France !" J’aurais aimé ajouter "ni au Maroc", mais je me suis abstenu. L’éditeur m’explique ensuite qu’au Japon, en dehors évidemment d’une mafia sophistiquée, on ne vole pas les vélos ni les affaires laissées dessus. Question d’éducation, de principes et de civisme.

                            - Passons à présent à notre cher pays:
                            Un jour à Tanger. J’allais sortir ma voiture du garage quand un agent de police me fait signe d’arrêter le moteur et de ne plus bouger. J’entendis des sirènes. Je me suis dit "ce n’est pas Sa Majesté ; le roi est en visite officielle aux Emirats; c’est peut-être son fils ou son frère…" J’attendis que la très haute personnalité passe. C’était un ministre dont j’ai oublié et le visage et le nom. Evidemment ni sa voiture ni celles qui le suivaient ne s’arrêtèrent au feu rouge.
                            - J’imagine que cette scène est assez fréquente dans notre beau pays. Ces pratiques devraient être interdites. Nous sommes une société modeste et nous devons cesser de nous donner l’importance que nous n’avons pas. Assez d’accorder tant d’intérêt aux apparences, au faste artificiel, au spectacle sans intérêt.

                            - Je fais la queue chez Maroc Telecom après avoir tiré un ticket numéroté. J’attendais sagement quand je vois un jeune couple, lui une barbe teintée avec du henné, elle, voilée évidemment en noir comme un corbeau apeuré. Le couple passe devant tout le monde et se met à parler avec un des agents. Personne ne bouge. J’eus le malheur de lui faire remarquer calmement qu’il devait faire la queue comme tout le monde, prendre un ticket et attendre son tour.
                            - Là, le barbu vient vers moi le poing levé dans l’intention de m’assommer. J’ai oublié de vous dire qu’il mesurait plus d’un mètre quatre-vingt et qu’il devait peser cent kilos.
                            - J’essayai de me protéger, là, il renonça et me dit "si tu n’es pas content je te casse les dents". Venant juste de refaire une partie de mes trente-deux dents, je n’avais aucune envie de les voir éparpillées sur le carrelage de l’agence.
                            Entre-temps, personne n’avait réagi ou ne vint à mon secours.
                            - Ce jour-là, j’avais compris que nous sommes entrés dans le chaos de la loi du plus fort, le tout enroulé dans un discours islamiste qui ne peut en aucun cas excuser ou justifier ce manque de civisme, cette barbarie qui ne cesse de se répandre dans notre beau pays. Si j’étais de la même trempe que lui, je lui aurais coupé la barbe et arraché le voile de l’hypocrisie à sa femme, objet sans avenir. Mais mon éducation m’a donné des principes et des valeurs à respecter même quand on est agressé par la bêtise et l’absence de tout civisme.

                            - Reste l’histoire du ministre hollandais. C’est un exemple exceptionnel. Non seulement c’est impensable chez nous, mais même en France. Dans les pays nordiques, les hommes et femmes politiques sont au service du peuple et de l’intérêt général. Ils peuvent du jour au lendemain passer d'un poste de ministre à celui d’enseignant ou d’artisan, si tel était leur métier d’origine. Etre député ou ministre n’est pas une promotion de son égo. C’est un travail comme un autre, avec davantage de responsabilités. Or chez nous nombreux sont ceux qui deviennent député ou ministre en vue de faire fructifier leurs affaires privées et oublient simplement leurs devoirs. Ils se trouvent dans tous les partis. La notion du service public n’a pas été intégrée dans leur logiciel de vie. C’est pour cela que le peuple ne croit plus aux politiques et ne se déplace presque plus pour voter. La démocratie est une culture. Or elle est trahie tout le temps. Qu’on cesse de nous bassiner avec ce concept que nos comportements ignorent ou méprisent.

                            ✍ Tahar Benjelloun (@Tahar_B_Jelloun) le 14/01/2019.
                            Arrivée à bon port !

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                            • Je crois qu'il existe des enseignements sacrés.

                              Je crois qu'il y a des enseignements sacrés auxquels nous pourrions accéder et qu'il serait possible par la suite de dispenser à nos enfants et , pourquoi pas , à des ex-enfants devenus adultes.

                              Enseignements sacrés dans le sens où les connaissances, je devrais dire la co-naissance , qu'ils vont révéler peuvent éveiller et agrandir cette part de nous capable de nous faire rencontrer le divin qui habite chacun. Même si beaucoup d'entre nous ignorent ou en nient jusqu'à l'existence.

                              Un enseignement à l'amour de soi par exemple, qui n'aurait rien de narcissique ou d'égocentrique, pour apprendre à mieux s'aimer. C'est-à-dire mieux se respecter, à mieux se responsabiliser, à s'accorder une attention bienveillante, capable, dans les méandres de notre vie, de nous donner la liberté de donner le meilleur, de donner et d'offrir sans attendre une contrepartie, sans troc relationnel, sans chantage affectif parfois trop présent, en particulier dans certaines relations parentales ou conjuguales !
                              Un enseignement à la beauté, à l'éveil du regard, à la sensibilité du toucher, au langage des odeurs, aux rires et aux pleurs de nos émotions, à l'envol de nos étonnements ou encore à l'abandon et au plaisir de s'émerveiller.

                              Un enseignement à une écoute centrée au présent, sur celle ou celui qui est devant nous, pour mieux différencier la personne, en ne la confondant pas avec son comportement, ses difficultés ou ses réactions. Une écoute qui permette à celui qui parle non seulement de se sentir entendu, mais de s'entendre au plus près de ce qu'il a à dire.

                              Un enseignement à l'échange et au partage, à la mise en commun fondée sur la recherche de la réciprocité (sans domination, ni soumission), sur l'apposition (et non l'opposition), sur la confrontation (plutôt que sur l'affrontement), sur le respect, la tolérance, la compassion. Et cela à partir de la mise en pratique de quelques règles d'hygiène relationnelle accessibles à chacun,règles ou repères capables de nous aider à susciter et à développer des communications ouvertes qui prendraient en compte tous les langages que nous avons à notre disposition : langage des mots et de leurs résonances, langage des regards et de leurs lumières, de l'énergie et de ses vibrations, langage des corps et de leurs paysages ou encore langage des sentiments et de leurs mystères.

                              Un enseignement au rire pour mieux nous relier à la joie de l'existence et aux émotions positives qui nous entourent.

                              Un enseignement à la recherche du geste juste, à la danse, pour vivifier nos corps, et permettre à nos mouvements de trouver une place, un ancrage dans l'immensité de l'univers sensible.

                              Un enseignement à la Vie, pour nous protéger, agrandir et répandre ce germe déposé en nous. Pour pouvoir entrer pleinement dans ce courant de la Vie dont nous sommes à la fois une parcelle infime et le témoignage. Pour se relier, enfin accordé, à l'immensité d'un Tout présent sur cette terre et peut-être au-delà.

                              Il me semble que si nous acceptions d'accueillir ces enseignements, d'en témoigner et même de les transmettre, notre passage sur cette planète aurait plus de sens

                              Jacques Salomé ( la ferveur de vivre )
                              Arrivée à bon port !

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                              • Il me semble que si nous acceptions d'accueillir ces enseignements, d'en témoigner et même de les transmettre, notre passage sur cette planète aurait plus de sens
                                Si ces enseignements ne nous serviraient qu'à donner plus de sens à notre passage sur cette planète, je n'en vois pas la finalité ? Dans quel but chercher à être heureux et vivre dans la joie si tout cela n'est qu'éphémère ? Mieux vaudrais n'avoir jamais connu ni la naissance ni la vie , l'inexistence quoi ! Mais le gros problème c'est que nous existons !
                                Hé oui , nous existons alors que nous n'avons pas demandé à exister. Alors je pense que la vrai question est de chercher le but de notre existence ? Qu'est ce qui a fait que nous existons et dans quel but ? Certains dirons que c'est pour profiter de la vie tant que nous vivons, et les voila en quête, toute leur vie , de plaisir comme décrit dans le post que tu as mise , d'autres au contraire, s'interrogent non pas sur comment bien vivre sur cette planète, mais plutôt sur qu'adviendra t-il de nous après notre passage ici ? Et c'est là toute la différence ! leurs quêtes est donc naturellement différentes....mais cela est une autre histoire qui tiendrais mieux dans la rubrique islam de ce forum .

                                Mais l'auteur de ce texte , Jacques Salomé, en a peut etre fait allusion en premiere ligne !

                                Je crois qu'il y a des enseignements sacrés auxquels nous pourrions accéder

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